Derniers Avis : Gloria - Page 5

Un tres bon film.. On s'attache a Gena Rowland autant que le gamin

Ce film est une vraie musique. A l'instar de réalisateurs qui créent leurs images comme on peint un tableau, Cassavetes joue ici des notes comme Miles Davis joue de sa trompette...Quelle belle complicité entre cet enfant et Gena Rowland. Ils jouent ensemble à vous en couper le souffle...Cette profonde sincérité m'a beaucoup émue.

Suite à un règlement de compte mafieux, un jeune garçon va se retrouver confié à une ancienne call girl pas très au fait des enfants. S'ensuit une cavalcade sans fin avec les gentils elle et lui et les méchants, les hommes de la Mafia à leur poursuite. Bon sujet, ça commence sur les chapeaux de roues, un enchainement de courses - hôtels - taxis, etc... Malheureusement l'acteur jouant l'enfant est mauvais (la faute aux dialogues?) et le binôme ne convainc pas tandis que la poursuite s'essouffle et se termine sur une scène bien gentillette. Honorable, sans plus. Pour mémoire: Lion d'Or au festival de Venise.

Histoire qui aurait pu donner un bon film, mais : scénario faible, dialogue insuffisant, jeux d'acteur mauvais et rôle grotesque avec un enfant aux allures d'adultes, réalisation sans âme. Au total, ennuyeux et sans intérêt, tant dans le domaine du divertissement que du drame humain.

Dans "gloria" Gena Rowlands est parfaite contrairement au petit garçon qui est insuportable,la faute a des dialogues trop adulte pour lui,resultat:l'acteur est insuportable malgré un potentiel indéniable.De plus le scénraio reste flou puisque l'héroine se ballade un peu partout sans que l'on en sache vraiment le but.Enfin l'osmose souhaitait par le réalisateur entre les 2 personnages n'est absolument pas convaincante et elle en devient un brin pathétique.

Même si Gloria n'est pas le film le plus personnel de son auteur, il n'en reste pas moins une oeuvre de bon niveau, à la facture et au style relativement classique, mais qui nous offre une belle vision de New-York, assez réaliste et parfois inquiétante. Gena Rowlands offre ici une fort belle performance, et arrive à se faire même parfois assez émouvante. Certaines scènes sont très bien construites et on ne s'ennuie pas le moindre devant ce bon thriller, à la fin peut-être un peu facile mais qui n'en reste pas moins hpnnête. Ajoutez à cela une assez bonne musique. Gloria est plutot une belle réussite du genre.

Une blonde aux allures de femme fatale, magistralement interprétée par Gena Rowlands, nous entraîne dans une cavale effrénée et affolante, ponctuée de grands moments de suspense ! Un polar à voir absolument.

Lorsque le cinéma underground dont Cassavetes est l'un des piliers rencontre une certaine forme de classicisme plus traditionnelle, cela donne lieu à "Gloria", oeuvre forte recelant quelques séquences d'anthologie. L'histoire est simple : la famille d'un gamin a été assassinée par la Mafia et celui-ci se retrouve pris sous l'aile d'une ancienne call-girl aujourd'hui bien plus âgée, se sentant redevable vis-à-vis de la mère de cet enfant dont elle était une amie proche. Seulement, tout n'est pas si simple car s'orchestre une véritable chasse à l'homme autour d'un livre des comptes que possède le petit homme. Le cinéaste a eu la bonne idée de mélanger les codes traditionnels du film noir américain avec sa thématique d'auteur indépendant se rapprochant plutôt du drame humain et de l'étude de caractères. On se retrouve alors au centre de la relation entre ce couple improbable qui s'aime et se déchire, décrit avec subtilité par un metteur en scène inspiré qui magnifie sans cesse sa muse, l'admirant dans ses excès de violence. L'un comme l'autre sont attachants, emeuvent et on prend peur pour eux à chacune des confrontations avec les tueurs. On s'inquiète du sort de nos deux favoris dont la distribution des rôles ambigus permet une réflexion sur l'éducation et plus simplement sur l'être humain qui se transforme au contact du monde. C'est de cela dont on se passionne le plus : comment une pourrie au grand coeur évolue avec un nouveau venu encore insouciant, ma phrase pouvant être lue dans les deux sens. Le suspense intervient en relai de séquences intimistes et impressionne par son efficacité évitant le formaté. La première heure touche au chef-d'oeuvre mais on regarde la seconde d'un oeil plus distrait : le rythme a baissé, la faute à une capacité à se renouveller pas très convaincante, les rapports auxquels nous nous intéressions tournant en rond et perdant quelque peu de leur intensité. La dernière image fera sourire les plus sceptiques et verser une larme aux autres.

Pauvreté d'un scénario minimaliste fait d'ellipses incompréhensibles. Le film n'évolue pas, il n'y aucun échange, le jeune garçon se révélant d'une maturité presque supérieure à celle de son tuteur illégal; ça suit son rythme anecdotique dans tout son long, le drame pour émouvoir, ce film pour rien.