Enfin vu ce film qui doit faire partie des 100 films à voir avant de mourir.
Ou qu’un cinéphile doit voir.
Malheureusement, mon rendez-vous avec « Les Damnés » a été décevant.
Moi qui signe pratiquement mes réflexions par « A voir en V.O si possible », j’ai vu ce Visconti en V.F.
Je n’ai pas pu faire autrement, la version proposée était italienne ! Et comme la plupart des productions italiennes de ces années-là, avec des acteurs étrangers, le doublage est navrant. Les voix ne sont pas seules en cause, la post-synchronisation donne la sensation d’un doublage extérieur et plaqué sur les personnages.
La version française sonne un peu mieux, car il y a des voix qui me rappellent mon enfance dans des films ou séries ; si si des séries comme « Amicalement Vôtre », « Les Envahisseurs », « Les Mystères de l’Ouest », «Mannix », « Colombo » et j’en passe. Seulement là aussi, comme la version italienne, l’enregistrement sonore des voix est une catastrophe.
Sans compter une bande son par moments dissonante.
A croire que la copie proposée était endommagée.
Bref, étant sensible au jeu des acteurs, j’ai visionné « Les Damnés » dans de très mauvaises conditions.
A cela s’ajoute un jeu très théâtral dont les expressions me renvoient au cinéma muet et le doublage renforce encore plus ce jeu d’un autre temps !
Une torture pour mes oreilles.
Puis il y avait une incohérence dans cette copie proposée, la longue scène de la nuit des Longs Couteaux se déroule en version originale. Ainsi, l’acteur qui interprète Konstantin s’exprime soudainement dans la langue allemande !
Plus de version française !
J’ai bien tenté de me concentrer que sur le récit, j’ai bien tenté d’oublier la version française, j’ai excusé le jeu des acteurs malmenés par la V.F… en vain.
Grand industriel dans l’acier, et patriarche de la famille von Essenbeck, Joahim de son prénom, refuse de servir les intérêts d’Hitler. Pourtant, il lui faut trouver une solution car son empire bat de l’aile. Cet assassinat mystérieux permet d’élaguer les têtes ambitieuses et fait surtout le jeu d’Aschenbach, un cousin de la famille inféodé au parti nazi.
La manipulation d’Aschenbach (Helmut Griem) pour amener l’entreprise à servir le régime nazi était intéressante. Combines, intrigues, compromis, tout était bien amené.
Le récit souffre quand même de quelques longueurs à mon goût comme cette fameuse nuit des Longs Couteaux.
Evidemment le film a vieilli par moment, en partie à cause de la direction d’acteurs et de quelques lignes de dialogues que j’ai trouvées naïves ou malvenues.
Certainement la faute à cette satanée version française !
Je n’ai aucune envie de mal noter « Les Damnés », je lui réserve tout juste la moyenne.
Plus que jamais, à voir en V.O, mais quelle V.O ?!
Sur le plateau parlait-on une seule langue ?
Je n’en suis pas certain.
Et c’est bien dommageable…