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inspecteur morvandieu
40 abonnés
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1,0
Publiée le 25 décembre 2023
Entre satire de moeurs et intrigue hitchcockienne, Chabrol reste longtemps indécis. Caricatural dans un genre puis superficiel dans l'autre, le réalisateur mélange les genres sans beaucoup d'imagination ni de rigueur. L'intrigue criminelle est tardive qui plonge Maurice Ronet dans une série de meurtres qu'il a peut-être commis inconsciemment. Jusqu'alors, Chabrol met en scène le milieu de la grande bourgeoisie, microcosme de snobisme, de cupidité et d'oisiveté. Héritier d'une grande marque de champagne, Paul Wagner n' d'autre activité que celle de porter son nom célèbre. L'ennui et la duplicité de son ami Christopher (Anthony Perkins) et de sa cousine, importante actionnaire, semble le conduire à sa perte. Le récit, comme les personnages, n'est pas intéressant et confine au bavardage et à l'excès. Il n'y a dans le film aucune dimension psychologique ni réels moments de suspens, malgré l'affectation de la mise en scène, pour nous attacher soit aux protagonistes, soit à l'histoire. On flotte dans une atmosphère venimeuse et amorale complètement artificielle.
Loin d'être inintéressant, " le scandale" n'est pas un des titres les plus renommés de Claude Chabrol et on peut presque dire qu'il est aujourd'hui tombé dans l'oubli.
C'est pourtant injuste pour ce film (1967) qui offre des moments réussis même si le développement de son scénario est sans doute sa faiblesse.
Un héritier d'un vignoble de champagne est victime d'une agression et se retrouve diminué au plan psychologique. Des meurtres ont lieu dans son environnement et il s'interroge sur sa part de responsabilité.
Si la première heure est très réussie et soutenu par un casting de premier choix, la seconde finit par tomber peu à peu à plat.
La photo couleur est soignée, il reste un parfum sulfureux porté par la beauté de l'ensemble du casting féminin sur lequel repose l'attrait majeur de " le scandale".
On se demande finalement ( compte tenu du dernier plan) si tout ce qu'on nous montre a bien eu lieu où n'est pas le produit de l'imaginaire du personnage incarné par Maurice Ronet.
Les aficionados du cinéaste de la nouvelle vague française ne le manqueront pas, malgré ses quelques marques d'inaccomplissement.
Chabrol, le réalisateur endormi qui endort son audience à chacun de ses films nous inflige cet ersatz misérable de simili-polar et une pseudo-satire de la classe bourgeoise décadente. Comme d'habitude avec un âne pareil, peu importe les acteurs, aussi bons soient-ils puisqu'il se retrouvent englués dans le marasme du cinéma à deux de tension du Monsieur. Long comme un jour sans pain et aussi passionnant que Champs-Elysées avec Drucker, le Scandale n'a rien de scandaleux à part son caractère morne et vide.
Dans ce film aux forts accents hitchcockiens – la présence d'Anthony Perkins ne relève à ce titre sans doute pas du hasard – Claude Chabrol nous embarque avec un certain brio dans une atmosphère particulière bien plus que dans une histoire très structurée. Force est de constater que le charme et l'originalité du projet font mouche. À la fois thriller, satire grinçante de la bourgeoisie et de l'univers des héritiers, comédie acerbe, film psychédélique à l'ambiance et aux décors très 60's/70's, ce long-métrage relativement peu connu de son réalisateur mérite sincèrement le détour.
Le Scandale est un film pas mal qui tend vers le moyen et le mauvais cependant. Un thriller bancal et plutôt soporifique avec une fin qui sauve l’œuvre de la noyade totale. Paul Wagner assassine-t-il les jeunes femmes qui ont le malheur de croiser sa route ? Cette intrigue policière sert de prétexte à Claude Chabrol pour tisser un huis clos étouffant autour d'une galerie de personnages tout autant féminins que masculins, d’acteurs et d’actrices. Dans ce portrait à charge de la jeunesse dorée, le cinéaste français affûte ses armes contre ce qui restera sa cible favorite, la bourgeoisie de province. Bien que cela soit ma première découverte de son cinéma j’y vois déjà des qualités bien qu'il s'agisse d'un film mineur. C’est assez plat et loin d’être captivant mais sauvé par un beau casting qui joue bien et une plutôt bonne maîtrise de la tension. Pas grand-chose à retenir de la bande son puisqu’elle ne se fait que peu présente voire pas du tout. Le réalisateur Claude Chabrol signe malheureusement un passage à vide avec son 16ème long métrage, même si quelques bonnes choses restent à relever qui évite l’ennui total et côté réalisation cela reste assez bon. Le casting lui est excellent et les interprétations également avec, Maurice Ronet, Anthony Perkins, Yvonne Furneaux, Stéphane Audran, Suzanne Lloyd et son beau décolleté ^^, Henry Jones, Catherine Sola. Il est vrai qu’on n’est pas loin du scandale, mais un certain charme néanmoins s’en dégage. Ma note : 6/10 !
J'ai trouvé ce film étrange, c'est du Chabrol mais un peu différent de celui qu'on connaît habituellement. On retrouve le thème de la bourgeoisie et son étude de personnalité, notamment au travers de personnages tourmentés comme celui de Maurice Ronet. Par contre le scénario est moins précis que d'habitude je trouve. On s'ennuie un peu parfois. Ce film c'est presque du fantastique, du fait de la mise en scène et surtout de la musique envoutante. Dans un sens je trouve que le film a vieilli, il manque un peu de rythme. Mais c'est un plaisir de retrouver des acteurs comme Ronet, Audran et Perkins.
Par moments, on se croirait dans "L’année dernière à Marienbad" d'Alain Resnais, mais bien peu dans un drame "chabrolien". Le réalisateur a réalisé ici son film le plus déconcertant, truffé de longueurs et de musique franchement agaçante. On s'ennuie ferme, en particulier lors de cette interminable réception. Au final, on se dit que le SCANDALE, c'est tout bonnement cette réalisation décevante, à oublier purement et simplement.
Chabrol rend hommage à Hitchkock dans ce film qui multiplie les fausses pistes et ce termine sur un twist assez étonnant.Ce n'est certes pas sa meilleure réalisation, manque de rythme au début du film;critique de la bourgeoisie caricaturale, mais on a plaisir à apprécier le jeu des deux acteurs principaux Anthony Perkins débarrassé de son masque de "Psychose " et le toujours formidable Maurice Ronet en faux vrai fou manipulé.
Une séquence d'intro qui nous promet un bon petit thriller chabrolien de derrière les fagots. On prend... Et en plus, il y a l'excellent Maurice Ronet et le tout aussi excellent Anthony Perkins, Norman Bates dans un Chabrol, ouais... Ah bah non, les minutes suivantes se dirigent plus vers le portrait au vitriol de la bourgeoisie, petite cuisine dans laquelle Chabrol excellait... Pourquoi pas ??? Un drame bourgeois mâtiné de thriller, le réalisateur avait réussi magistralement cette exercice deux ans après avec "La Femme infidèle"... Mais là non... Décors kitschs, acteurs en total roue libre, scénario qui l'est encore plus, rythme qui a décidé qu'il allait faire grève, portraits de personnages caricaturaux jusqu'à l'overdose, migraines assurées parce que ça s'agite et braille tout le temps entrecoupées d'endormissement parce qu'on s'ennuie évidemment. Un raté chabrolien ??? Un complètement raté chabrolien, oui...
"Le scandale" (1966) Arte le 04.04.2016 Ca un Chabrol ? A plusieurs reprises tout au long de cette histoire sans queue ni tête, je me suis interrogé ! Et pourtant si, il faut se rendre à l'évidence. Ce n'est certainement pas le meilleur film du réalisateur ! C'est poussif, ennuyeux, soporifique, et je ne me suis pas senti captivé une seule seconde par cette histoire plus ou moins mondaine construite de bric et de broc, trop guindée ! Le casting, qui semble avoir été tiré d'une pochette surprise, n'arrange rien à l'affaire et les comédiens semblent s'ennuyer autant que le spectateur ! Comble de malchance, je n'ai jamais aimé Maurice Ronet qui semble trop souvent emprunté... Et ici, ça ne s'arrange pas ! Bref, le vrai scandale est d'avoir rediffusé ce navet qui a très très mal vieilli ! willycopresto
Un véritable panier de crabes où évoluent des personnages sinistres. Un film froid comme "un réveillon au musée Grévin". Le film est comme cette réception au centre du film où les invités se regardent et où il ne se passe rien, où Chabrol filme les murs qui ont davantage à raconter que les hommes, où la musique contemporaine nous heurte avec cette voix de femme étrangement lancinante et où les dialogues sont presque surréalistes. Pendant ce long moment, on se croirait chez Resnais. Assez incompréhensible, étrange et quand même ennuyeux.
En 1966, Chabrol n’est pas encore devenu le réalisateur tout à là fois retors et chafouin qui n’avait pas son pareil pour railler férocement les mœurs de la bourgeoisie française qu’il connaissait si bien, n’hésitant pas à emprunter tous les genres pour les plier à son sens du dérisoire malicieux. Nous sommes malgré tout à la veille de chefs d’œuvre comme « La femme infidèle » (1969), « Que la bête meure » (1969) ou « le boucher » (1970). Chantre de la Nouvelle Vague, Chabrol est alors un peu en perte de vitesse, ne trouvant pas complètement sa voie dans ce mouvement qu’il a lui-même fécondé avec d’autres. Le succès le fuyant, il a donc enchaîné quelques films de commande dont deux épisodes tout-à-fait rafraîchissants de la saga des « Tigres » qui voyaient Roger Hanin prendre la suite de Lino Ventura, l’ex « Gorille ». « Scandale » au casting assez baroque est scénarisé par Claude Brulé mais surtout par Paul Gégauff, fidèle collaborateur de Chabrol depuis ses débuts. La machination à tiroir qui sert de toile de fond à l’intrigue du film est plutôt bien structurée, fournissant un excellent argument pour un thriller de très haute tenue mais le traitement qu’en propose Chabrol est pour le moins déroutant. Pas encore complètement libéré de la gangue dans laquelle la Nouvelle Vague avait enfermé le jeu des acteurs, il dilate à l’envi une entrée en matière où s’il commence à sérieusement pourfendre le conformisme de la haute bourgeoise de province (l’histoire se déroule en Champagne), le ton complètement éthéré des Perkins, Ronet, Audran et consorts a bien du mal à plonger le spectateur dans l’action. Chabrol a dû sans doute trop visionner « L’année dernière à Marienbad » d’Alain Resnais (1961) et sa garden party interminable qu’il semble vouloir pasticher au détriment du suspense. S’il n’a pas déjà décroché, le spectateur arrive un peu groggy dans une deuxième partie beaucoup plus intéressante où enfin les masques tombent et le jeu des acteurs retrouve un peu de naturel. C’est sûr, Claude Chabrol qui le disait lui-même n’a pas réalisé que des chefs d’œuvre.
Œuvre perdue au milieu de la filmographie pléthorique de Claude Chabrol, Le Scandale n'en reste pas moins un film intéressant. Le célèbre réalisateur n'y va pas avec le dos de la cuillère pour dépeindre une nouvelle fois la face cachée de la bourgeoisie: oisiveté, immaturité, concupiscence, cupidité... La présence d'une vedette américaine au casting (Anthony Perkins pour ne pas le nommer) est un peu déstabilisante au début mais l'acteur parvient facilement à se glisser dans la peau de son profiteur de personnage. Le reste de la distribution est au diapason. Malgré un scenario bizarrement construit, le réalisateur parvient à maintenir notre attention avec sa mise en scène inventive au service d'une ambiance glaciale.
Les deux plus grands névrosés du cinéma des années soixante - Maurice Ronet et Anthony Perkins - rivalisent de cabotinage pour les beaux yeux de Stéphane Audran (plus hystérique que jamais) dans une énième charge de cette bourgeoisie repue de fric et d’ennui. J’avoue que je ne me sens guère concerné par le spectacle de ces pantins qui s’agitent en vain sous l’œil impavide de la caméra froide et dépourvue d’humanité d’un Chabrol misanthrope et aigri. Un film qui a de plus très mal vieilli… à oublier au plus vite.