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soulman
85 abonnés
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5,0
Publiée le 27 mai 2021
Un des plus beaux films de Kurosawa, magnifiquement mis en scène et interprété. La photographie est également une splendeur, le rendu des couleurs atteignant la perfection. Les batailles sont filmées comme des ballets, à la fois irréelles et terriblement réalistes. Quant à la personnalité du voleur devenu "ombre", elle devient de plus en plus complexe au fil du récit, mettant en lumière l'humanité et la loyauté du personnage.
C'est une plongée dans un monde totalement exotique pour nous autres occidentaux. Tout y est différent : les costumes, les relations entre hommes et femmes, entre maitres et serfs, les coutumes guerrières. Le réalisateur nous permet d'approcher cet univers historique fascinant. C'est parfois un peu lent, parce que leurs réactions sont tout sauf du tac au tac. Ils ne sont pas pressés comme nous.
Chef d'œuvre sans aucun doute pour moi en tant qu'historien admiratif de cette magnifique reconstitution de l'époque des "royaumes combattants" Japonais. Et tout aussi admiratif d'Akira Kurozawa que je considère comme l'un des plus grands cinéastes de tous les temps. Je vois de plus dans cette "ombre du guerrier" une réflexion sur le rôle de l'acteur qui doit s'approprier l'identité de son personnage avec toutes les difficultés que cela comporte : doutes et scrupules d'y parvenir et après le succès, les difficultés pour se libérer d'un personnage qui continue de vous habiter. Et puis les échecs qui conduisent souvent à une fin de carrière dans l'oubli.
Une fresque flamboyante aux accents shakespeariens, traitant de la guerre des clans dans le Japon féodal, avec des scènes sublimes mais également des longueurs, récompensée par la Palme d’or à Cannes.
Un chef d'oeuvre japonais. Un petit bijou du cinéma japonais sur le Japon médiéval en 1572 . Un très beau film. Une très belle œuvre cinématographique .
Belle fresque épique de ce Japon d’une autre époque. On regrettera les quelques longueurs du film ainsi que des batailles un peu confuses et répétitives.
4 480 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 28 juillet 2020
Kagemusha, l'ombre du guerrier est l'un des films les plus surfaits que j'aie jamais vu. La seule raison pour laquelle quelqu'un pense que c'est un bon film c'est parce que c'est étranger (japonais). Il y a quelques prises de vue attrayantes mais la plupart des angles de prise de vue sont les mêmes et cela manque de créativité. C'est trop long, trop ennuyeux avec trop de scènes de gens marchant et de chevaux courant. L'histoire est très fade et tourne autour d'un voleur qui a pris la position d'un grand Seigneur en raison de la mort du Seigneur. Cela pourrait être un scénario intéressant mais pour une raison quelconque cela ne fonctionne pas dans ce film. Est-ce que c'est parce que le film entier y prête trop attention ? Il manque peut-être quelque chose et ce film manque simplement d'originalité...
Le plus fascinant reste l'intimité sociale et surtout psychologique de ce Kagemusha, prisonnier à l'insu de son plein gré dans la figure du chef auquel il doit s'identifier coûte que coûte. Si on comprend le parti pris de mise en scène il n'en demeure pas moins qu'on peut ressentir une certaine frustration à ne jamais voir en branle ces armées qui semblent en constante manoeuvre. On remarque d'autant plus les décors austères et les paysages épurés dans un style souvent contemplatif. Kurosawa s'inspire aussi énormément des formes de théâtres traditionnels nippons, le kabuki et le théâtre Nô, notamment dans des séquences qui renvoient à des estampes et/ou à des fantasmagories. Très peu d'action, plutôt bavard même si il n'y a rien de superflu, le rythme reste lancinant et laisse le temps marqué le pas pour mieux montrer la solitude et la perte d'égo du kagemusha. Site : Selenie
L'histoire est intéressante et retient l'attention. Les acteurs sont bons. Néanmoins, la mise en scène manque parfois de vigueur épique (les scènes militaires sont des parades de cirque ...) et - surtout - les cadrages sont d'un banal académisme télévisuel qui ne s'accordent pas aux attentes du grand écran. Enfin, le scénario aurait été meilleur s'il avait été centré sur la personne du "double" et l'interaction de celui-ci avec son environnement social. Dommage ... J'ai vu et j'ai été déçu. J'espérais un tout autre spectacle. Cela reste toutefois un film distrayant.
Quand on voit les noms de Georges Lucas et de Francis Ford Coppola en tant que producteurs délégués, on s'attend à un super film. Quand ensuite on voit Akira Kurosawa à la réalisation, on s'imagine déjà le chef d'oeuvre.
Le récit se passe pendant la période Sengoku, à la fin du 16ème siècle au Japon. La guerre oppose différents clans, le plus puissant est commandé par Shingen Takeda. Cependant, il est blessé à mort lors d'une bataille. Les rumeurs affluent sur sa possible mort. Pour éviter que le clan perde sa puissance, le seigneur Shingen va trouver un ancien voleur qui lui ressemble trait pour trait. Il est embauché pour faire office de doublure pendant 3 années. Quand le faux Shingen est démasqué, il doit quitter le palais sans les honneurs qu'ils méritaient par le clan Takeda. Le fils de Shingen est maintenant au pouvoir et balaie les dernières volontés de son père en voulant conquérir des terres. Le combat final a lieu.
Kurosawa ne met pas en scène les corps qui tombent mais seulement tous les corps inertes et l'hécatombe final sous un silence de mort avec pour seul musique extra-diégétique un chant au clairon. Il filme aussi le faux Shingen déchu qui semble souffrir de voir la perte de son ancien peuple. Au final, à l'image d'un général de grand nom, courageux, il fonce au combat pour mourir avec les siens au combat et avec les honneurs.
Comme dans Rashômon, Kurosawa filme une fois de plus la place de l'honneur chez les guerriers japonais.
Shingen n'est presque jamais dénigré à part dans la scène d'introduction. Il est comparé à un dictateur qui a tué sa famille pour pouvoir accéder au pouvoir. Il traite de criminel une personne qui ne s'est pas hissé au sommet sur une montagne de cadavres.
La scène où les proches de Shingen sont présentés est la séquence où il devient psychologiquement le seigneur. Cette scène montre vraiment le talent de l'acteur qui a réussi à développer un charisme fou seulement grâce à sa posture.
Pendant le repas avec les concubines, sur le plan fixe de Kurosawa, une seule ombre est présente et c'est celle du faux Shingen. A la fin de la séquence, il est filmé en contre plongé pour montrer que l'ombre est plus grande que le personnage. Cela renvoie au titre du film car Kagemusha veut dire "guerrier de l'ombre" et montre le talent de Kurosawa qui réalise des plans superbes et un chef d’œuvre.
Kagemusha n'est peut-être pas le meilleur film de Kurosawa, mais c'est indéniablement un bon film. L'histoire est assez intéressante et originale. On arrive à être tenu en haleine tout le long du film malgré quelques longueurs. Le film est tout de même trop long (trois heures de visionnage, c'est beaucoup trop). Le film est très riche sur le plan du scénario, on voit de près les stratégies militaires en évolution permanente. Les acteurs (même si je ne les connais pas) m'ont semblé plutôt bien jouer, notamment Tatsuya Nakadai dans un double-rôle assez complexe. Les scènes de guerre sont assez épiques (pour voir que le film date des années 80). Bon film.
Un film dont j'avais entendu parler depuis longtemps et pour lequel je m'étais fait plein d'idées à l'avance; du coup même si je l'ai trouvé très bon il m'a quand même laissé une pointe de déception. Kagemusha est une très belle fable politique sur le pouvoir, assez illusoire et qui peut se perdre aussi vite qu'il s'est gagné. Le film est aussi une dissertation sur l'identité très réussie. Les décors et costume de ce Japon médiévale sont bluffants. Cette histoire d'homme de paille qui cache ceux qui décident vraiment trouve un écho très moderne et plaisant. J'ai regretté cependant le nombre de plans fixes trop longs qui gâtent un peu le film.
Dode's Kaden vu il y'a de cela trois semaines m'avais déjà fortement chamboulé de part son passage à la couleur. Akira Kurosawa magnifie son geste comme il le faisait à l'époque de ses longs métrages en Noir et Blanc. C'est la première chose qui m'a frappé en découvrant Kagemusha car il pousse son intention à son paroxysme. La musique qui me frappe de plus en plus dans ses œuvres est aussi au rancard à travers Kagemusha, Shin' Ichiro Ikebe m'a transporté avec sa composition musicale. Ce film est donc infiniment beau mais aussi très humain, comme à son habitude le cinéaste japonnais y incombe toute une dramaturgie et il s'y atèle avec discipline et entrain. Son film est un long défilé de choix, de décision, cette homme condamné ( ou presque ) à devenir quelqu'un d'autre nous donne une réelle leçon d'humilité et de bravoure. L'ultime séquence en est l'incarnation la plus frappante. Pour autant, je concède une certaine frustration, j'ai beaucoup décroché ... Cela m'est déjà arrivé de part le passé avec Kurosawa et malheureusement ce fut encore une fois le cas. Ce point toutefois est un détail devant la puissance de ce contenu, ce tableau en mouvent réalisé par cet immense artiste. Le 19e films que je vois de cet homme au cours de ces douze derniers mois, Ran sera le prochain ...
Et bien... J'ai créé un compte rien que pour ce film, c'est pour dire! Je pensais avoir vu tous les classiques japonais, dont Kaguemusha, mais je n'en avais aucun souvenir. En fait je pense que mon inconscient l'avait enterré bien profond. À part la beauté des costumes, que trouvez-vous de potable dans ce film, mesdames et messieurs les 5 étoiles ? Un scénario bancal, un montage au katana, une bande-son misérable, un jeu d'acteur très Nô (même si ça pourrait aller avec l'époque), des extérieurs tournés dans un bac à sable... Et que dire de la réalisation totalement inexistante. Le film a manqué de moyens financiers, soit. Mais pour un film qui se veut épique, les scènes de batailles sont désastreuses, avec la défaite finale digne d'une série Z, avec ses 30 malheureux figurants alors que l'armée compte 25.000 soldats. La bataille de nuit est tout autant risible avec ses projecteurs verts complètement irréalistes, et vu le découpage on ne comprend pas qui est qui et qui fait quoi. Et que dire de la psychologie des personnages, survolée ou surjouée. Bref. Un classique parce que Kurosawa ? Un classique parce que Palme d'Or ? Naaaa, un classique, ça doit être un film presque parfait quant a son scénario et sa technique, ou tout du moins innovant. Rien de tout ça dans ce navet, on dirait presque que c'est son double qui l'a tourné ;-)
Oh, que ça commençait mal avec cet interminable plan fixe censé nous poser le cadre du récit. Mais ça devient très vite intéressant, de par le sujet (le pouvoir et ses coulisses) et par la beauté des plans. Ils peuvent d'ailleurs surprendre, des hommes en armes à foison des scènes de sièges, d'avant bataille, puis de fin de bataille, mais pratiquement pas d'engagements, n'empêche que c'est visuellement magnifique. Un grand film !