Derniers Avis : La Femme de mon pote - Page 2

Cette comédie dramatique signée par Bertrand Blier est sortie en 1983. On retrouve le sujet de prédilection de l’auteur, à savoir les relations entre deux hommes au sein d’un couple à trois. Cette fois-ci ce sont Coluche, Thierry Lhermitte et Isabelle Huppert qui s’y collent. Comme toujours avec Bertrand Blier on a le droit à des dialogues ciselés, mais l’ensemble manque tout de même cruellement de rythme. Ceci est peut-être lié au fait que Coluche traversait à l’époque du tournage une crise dépressive, ce qui accentue le côté sombre de son personnage. Bref, une œuvre à la fois poignante et légère.

Déçu, malgré la présence d'un casting appréciable. Le film est lent, et manque de naturel. Cela sonne comme une pièce de théatre (quasiment qu'un seul lieu). Coluche prouve malgré tout ses talents d'acteur (hors comédie).

Des dialogues Blier pur jus ( interrogatifs et décalés ) mais la tendresse en plus. Huppert n'a jamais été aussi jolie en bimbo des neiges et le choix des morceaux du génial JJ Cale pour la bande son fait le reste. Laid back et "décontractés du gland" (référence aux "Valseuses") on vous dit.

J’ai été extrêmement déçu par cette comédie. Je m’attendais à bien rigoler, mais finalement ça n’était pas trop ça. Le film passe plus de temps à se concentrer sur le trio amoureux plutôt qu’à nous faire rire. Tout va tourner autour de Isabelle Huppert. Actuellement, j’aime beaucoup cette actrice, mais je dois avouer que la voir dans ce rôle ne m’a pas emballé. Elle est mieux dans ce qu’elle fait actuellement. Son omniprésence fait qu’on élude le duo que doit former Coluche et Thierry Lhermitte. Ils ne sont que rarement réunis ensemble, alternant le plus souvent l’un ou l’autre avec la fille. C’était la grosse promesse du film, mais elle n’est pas tenue. On devait avoir à faire quand même à deux poids lourds du genre pourtant. Coluche amusait la France entière avec ses sketchs et s’était installé solidement au cinéma. Tandis que Thierry Lhermitte venait de connaître les sommets avec le Splendid. Résultat, l’humour n’est pas au rendez-vous. Nous n’avons plus qu’à faire à un film assez froid. Il manque cette chaleur venant d’une complicité. Cet éclat de vie qui doit nous transporter. Bref, je me suis ennuyé.

Assez décrié à sa sortie car mal vendu autour de la présence de Coluche comique n°1 de l'époque. Le film devait être dcomposé autour du trio Coluche-Miou-miou- Dewaere avant le suicide de ce dernier, on peut penser que l'on aurait eu un film très différent. La femme de mon pote est un Blier mélancolique et assez amer ou l'on retrouve la musique si reconnaissable de ses dialogues littéraires et crus. Chez Blier, le désir surpasse la loyauté,les sentiments l'emportent sur la raison, et Coluche ne sait pas quoi faire de ses sentiments devant une Huppert aguicheuse. L'amitié est t-il plus important que l'amour ? la loyauté est t-elle affaire de courage ou de lacheté ? Toute ces questions encerclent l'oeuvre de Blier, ou comme toujours avec lui, la morale n'est jamais sauve, et ou les envies et les femmes l'emportent dans un éternel cycle de renouvellements des sentiments. C'est un bon film mais c'est tout sauf une comédie

Typique du cinéma de années 80 ou pour être "moderne" ou" hyper-moderne" il convient de mettre à poils quelques pantins agité au vent de pulsions voir sentiments au ras des pâquerettes dans un scénario archi éculé. Pas grand intérêt, ils ont tous (Blier, Coluche Lhemitte, Hupper, etc.) fait beaucoup, beaucoup mieux que cela, très heureusement.

La mafia de la media sphère s’étant acharnée sur Patrick Dewaere qui avait frappé un journaliste indélicat, tous ses revenus publicitaires disparurent. Le monde du show biz a profité de la situation (projets annulés, cachets réduits). Cerise sur le gâteau, si j’ose dire, Coluche lui a piqué sa compagne cette dernière lui signifiant par la même qu’il ne verrait plus jamais sa fille. Les journaleux expliquèrent son suicide par ce “qu’il avait replongé dans la drogue”, genre ça lui serait revenu comme un vieux rhume mal soigné, et par « ses difficultés financières » sous entendant qu’il avait mal géré (ben voyons). Thierry Lhermite, reçu le rôle écrit pour Dewaere et Miou-Miou, qui fut un temps la compagne de ce dernier, quitta le projet. Avec une bonne conscience de curé, Blier (qui à sa décharge a toujours gardé Dewaere, même disgracié, dans son casting) et son trio d’acteurs, réalisèrent donc, avec la bénédiction de la profession et des médias, ce semi vaudeville sentimental, sexy et vaguement psychologique. The show must go on. Ii me paraît difficile de juger objectivement ce film misogyne (une constante chez le réalisateur, « Beau-Père » étant l’exception). En premier, La belle, qui oscille entre garce, salope (qu’elle assume) et paumée naïve, dernier registre dans lequel elle peine à égaler Miou-Miou et sa fraîcheur. Ensuite Lhermite (véritable promotion qualitative par rapport au très moyen « Les bronzés font du ski »), avec comme seul avantage ses magnifique yeux bleus (un peu juste comparé à la qualité du jeu de Dewaere), pièce rapportée déséquilibrant le casting. Enfin, Coluche dont la prestation relève l’ensemble, mais qui pâtira de la comparaison avec celle qu’il livrera la même année dans « Tchao Pantin » de Claude Berri. Film mineur, un rien poussif, mais avec un Blier en forme quant aux dialogues et avec un choix musical au sommet, qui offre en guise d’happy end, un joli pied de nez aux moralisateurs de tout sexe.

La Femme de mon pote enferme ses trois personnages principaux dans le monde fermé d’une station de ski, lieu de passage pour les uns, lieu de résidence pour les autres. Nous ne sommes pas loin du huis clos, et les quelques sorties à l’extérieur fonctionnent davantage comme des intermèdes, aucune scène forte ne s’y déroulant, comme cet horizon d’espérance et de liberté qui harcèle sans cesse notre trio (partir pour Paris, pour Saint-Tropez ou en Australie). La scène de théâtre décline trois espaces bien définis : le chalet luxueux de Pascal, le petit studio de Micky, le magasin de ski, ce dernier agissant en qualité d’espace public où s’effectuent les rencontres ainsi que le croisement incessant des deux amis. Chez Pascal, le lit est en bas ; chez Micky, il est en haut. Et entre eux, une femme, une « fille de passage » qui n’est, justement, pas sage... Fable sur l’amitié et la tentation, La Femme de mon pote construit un triangle amoureux à la fois comique et tragique dans lequel les rôles traditionnels valsent et s’amuïssent : le séducteur voit son amante le tromper, le « type bien » prend sa revanche non sans culpabilité jusqu’à se transformer, pour un temps seulement, en monstre d’égoïsme et de méchanceté. C’est reconnaître la femme comme élément perturbateur, pas dans un sens misogyne, mais dans un sens strictement physique : elle est un facteur de déséquilibre entre deux hommes définis comme meilleurs amis et mis en rivalité à cause des charmes – les carmina étant des sortilèges – faciles de Viviane. Elle est aussi une source de connaissance, d’exploration de son moi profond et des fantasmes qui s’y trouvent. Le noir du vice sur fond de neige blanche. Et ce que le film saisit le mieux, c’est la fragilité des êtres qui, sous leur carapace de principes vertueux et moralisateurs, demeurent avant toute chose des humains (dixit la clausule du métrage) autant sensibles qu’intrépides, violents et brutaux. Bertrand Blier porte un regard tendre et cruel sur son trio qui ne parvient jamais à trouver un équilibre et qui, parce qu’il enchaîne surprises et coups de théâtre, laisse entrer le hasard dans l’existence ainsi vécue dans son opacité fondamentale. Malgré les difficultés de tournage, Coluche trouve ici l’un de ses meilleurs rôles et révèle un visage d’inquiétante bonhomie que nous lui connaissons peu.

Un coluche un peu plus dramatique que lors de ses précédents films, malgré ces 3 bons acteurs on ne rigole pas beaucoup et on est quelques peu déçu

film assez meconnu pourtant il est juste !
coluche à un role entre comique et serieux ....je l'ai trouvé dans ce film un peu deprimé par rapport par exemple à banzai ou inspecteur la bavure ...
j'ai bien aimé bien que je m'attendais plus à une comedie que ce melodrame

« La femme de mon pote » n'est pas le meilleur Blier en terme de dialogues ; ils ne sont pas aussi irrévérencieux, décapants que « Les Valseuses », « Calmos », « Beau-père » ou «Tenue de Soirée » mais restent percutants et incisifs comme « Buffet froid » par exemple. Je rassure de suite, ça reste un film très sympathique empreint d’une certaine amertume. Laquelle amertume se conjuguait avec une actualité récente qui touchait Coluche : la disparition de Patrick Dewaere. Ce dernier devait jouer le rôle de Thierry Lhermitte. Miou-Miou aussi devait tenir le rôle d’Isabelle Huppert et on sait que Miou-Miou était encore plus concernée par ce drame étant la compagne de l’acteur disparu. On murmure que l’atmosphère sur le plateau n’était pas des plus heureuses côté Coluche. Il n’a pas du forcer pour interpréter un personnage dépressif entant donné que lui-même était en train de traverser une mauvaise période ! En tout cas, sous la direction de Bertrand Blier, on y voit un Coluche qui annonçait son rôle dans « Tchao Pantin ». Quant à Isabelle Huppert, le rôle d’une gentille garce lui va à ravir. Elle avait tourné deux ans auparavant sous la direction d’un autre Bertrand, Bertrand Tavernier dans « Coup de torchon », autre film aux dialogues incisifs et aux situations insolites ; elle y tenait un rôle similaire mais en plus sombre. Dans « La femme de mon pote » l’actrice se fond à l’univers de Blier et tout en subtilité, elle parvient à rendre son personnage attachant. La dernière séquence où l’on voit Vivianne assise sur les marches de l’escalier, à l’abri des regards de Pascal et Micky attablés sur la terrasse est émouvante. A (re)voir.

J'ai trouvé ce film hyper fade, le rôle de Thierry LHERMITTE plutôt inexistant, film pas vraiment drôle peut être un peu trop léger et peut être pas trop réaliste non plus pour l'époque?
Je ne sais pas trop comment le décrire mais en gros le film est vraiment moyen.
Le seul je pense est la relation entre COLUCHE et Isabelle HUPERT.
Un petit résumé du film. Viviane arrive dans la vie de Pascal (Thierry LHERMITTE), Thierry LHERMITTE est inséparable de son meilleur ami Micky (COLUCHE). Viviane ne laisse pas Micky indifférent. Elle le sait et en joue jusqu'à ce Micky craque...

Une très bonne comédie sur l'adultère avec Coluche , Thierry Lhermitte, Isabelle Huppert . Marrant , délirant , hilarant , un humour à mourir de rire.

Cette comédie mal aimée de Bertrand Blier possède pourtant de nombreuses qualités. Tout d’abord, l’écriture est souvent enthousiasmante et les dialogues – plutôt osés et sérieusement épicés, quoiqu’en retrait par rapport à certains autres films du cinéaste – sont un des grands points forts de l’œuvre. Le choix de situer cette comédie de mœurs dans un décor étrange ouvert sur l’extérieur permet de faire oublier l’aspect théâtral de l’ensemble. Mais surtout, le film bénéficie des présences ô combien précieuses de Coluche – formidable de naturel – et d’Isabelle Huppert en mode garce intersidérale. Certes, cela n’est plus politiquement correct de nos jours, mais cela fait justement du bien de revisiter un cinéma qui n’avait peur de rien et qui ne cherchait pas à tout prix le consensus mou. Moins fort que Buffet froid, mais d’un bon niveau tout de même.

Encore une excellente réalisation de Bertrand Blier. Avec Gérard Brach il nous signe un scénario navigant habilement entre humour et sensibilité. Il nous offre une belle histoire parlant d'amitié, de culpabilité, une histoire emplie de réalisme et d'humanité, le tout avec beaucoup de nuances.
Même si le trait est parfois un peu forcé, cette comédie possède beaucoup d'atouts : une bonne BO, des dialogues pertinents, une mise en image aussi sobre qu'efficace et une superbe affiche. Le trio Coluche, Isabelle Huppert, Thierry Lhermitte fait un carton avec des rôles bien attribués : Isabelle Huppert Fait une superbe prestation de femme fatale, mi ange mi libertine. Thierry Lhermitte est parfait en beau gosse pour une fois candide. Quant à Michel Colucci, il nous fait du Coluche, comme toujours juste et émouvant dans ce rôle de mec dégonflé et saligaud.