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Un visiteur
2,5
Publiée le 13 août 2011
Je ne suis pas communiste, les quelques films de Moretti que j'ai pu voir m'ont mortellement ennuyé, et je ne suis pas un expert de l'histoire politique italienne. Cependant, ce documentaire d'une heure, réalisé en 1990, peu avant la dislocation du Parti Communiste Italien, est d'un intérêt indéniable. Moretti filme des militants prendre la parole lors de réunions locales : certains prônent le rapprochement avec la social-démocratie, d'autres sont farouchement anti-capitalistes et anti-américains, d'autres encore prétendent que le communisme n'a jamais été appliqué... Un documentaire politique instructif sur le communisme, qui, si certaines références purement italiennes peuvent nous échapper, dresse néanmoins le portrait d'un parti qui pourrait tout à fait être d'un autre pays, y compris la France.
« La chose »… Moyen métrage de Nanni Moretti tourné en 1970, alors que, suite à l’effondrement de l’URSS, le PCI (Parti communiste italien) pense à changer de nom et pour certains à se remettre en question. Il s’agit uniquement de témoignages filmés au cours de réunions du parti dans différentes villes, qui dégagent lucidité, pertinence et humilité. Ce n’est pas du cinéma mais un documentaire intéressant sur le désarroi de l’époque.
A l'heure où une représentante du néo-fascisme mussolinien vient de remporter le pouvoir parlementaire à la tête d'une coalition conservatrice réactionnaire (pardon pour le pléonasme), les débats qui ont agité le Parti Communiste Italien lors de la chute du mur de Berlin en 1989, et qui ont in fine conduit à une disparition totale de tout parti de gauche radicale du paysage politique italien, sont à la fois un passionnant témoignage d'une page de l'histoire (pas seulement italienne) et un moment de grande émotion pour toute personne de sensibilité de gauche qui voit ce que le monde est devenu, dirigé sur place par des banquiers d'affaires et empreint du négationnisme le plus virulent dans les ex-pays soviétiques qui érigent des stuts aux anciens nazis sous pretexte qu'ils sont les martyrs de la lutte contre l'ogre communiste. Le désarroi des militants, les pour et les contre l'alliance avec la social-démocratie et le retrait des symboles (communiste, faucille, marteau) du PCI qu'a proposé Occheto, tous ont non seulement leur point de vue à défendre, mais des qualités réjouissantes devant la caméra dignes de l'Actor's Studio ! Seul reproche que l'on peut faire à ce documentaire : trop court. Pour le reste, 30 ans après, dilué comme dans une solution homéopathique à coup de rassemblements et de fusions, le PCI qui reposait sur une alternative économique et sociale au capitalisme pour aller vers plus de justice sociale n'a plus place dans le débat puisque tout le monde se veut désormais le représentant de la justice et que banquiers et facistes marchent au pouvoir main dans la main.