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    Cris et chuchotements
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    3,9
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    74 critiques spectateurs

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    Benjamin A
    Benjamin A

    709 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2014
    C'est un film dur, glauque, effrayant mais aussi magnifique d'un certain point de vu que nous livre Ingmar Bergman avec "Cris et chuchotements". Une très belle et sobre réalisation et techniquement intelligent à l'image de l'utilisation des couleurs, le rouge symbolisant la mort, la maladie et l'agonie et qui est omniprésent. L'atmosphère est oppressante et étouffante et Bergman aborde intelligemment les thèmes de la maladie, les conflits familiaux, la mort (et son acceptation) ou encore l’égoïsme. La photographie est sublime et les jeux de lumières, notamment en extérieurs, sont superbes. Que ce soit les dialogues ou les personnages, c'est très bien écrit, que ce soit la servante dévouée ou les sœurs, l'une est aigrie émotionnellement et physiquement, tandis que l'autre d'apparence chaleureuse est mal dans sa peau alors que la troisième agonise... Comme souvent chez Bergman, la réussite vient aussi de sa direction d'actrice qui est ici excellente, et bien évidemment des interprètes toutes extraordinaires et prenantes. Une très belle œuvre, triste, poignante et doté d'une grande réalisation.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 novembre 2013
    Je viens de le voir en Dvd à l'instant,c'est un tres bon film.
    Grouchy
    Grouchy

    123 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2013
    Un silence parsemé de souffrances intérieures et extérieures : tel est le film de Bergman qui fait plonger le spectateur dans l'intimité de trois soeurs ayant perdu la joie de vivre et leur amour entre elleselles après que La mort de l'une d'entre elles aie engendré la discorde. Les interludes de portraits remplis de murmures inquiétants font que l'oeuvre de Bergman est un film de fantômes : les spectres du passé hantent les héroïnes, dont le souvenir d'enfance et la lecture du journal intime, ainsi que la voix de la défunte qui est la conscience des deux soeurs. Le peu de dialogues incite le cinéaste à exploiter le maximum des talents de ses comédiennes : il privilégie le plan fixe à longue durée, au but de chercher la moindre expression de tristesse dans les personnages. Chacun n'osera prouver le contraire : Bergman est un maître unique du cadrage. Ses cadres sont de véritables tableaux, les couleurs ( dominante violente rouge ) sont parfaitements gérées et la lumière fluide et douce. Il pourrait bien rivaliser avec les plans-tableaux de Barry Lyndon de Kubrick. Le cinéma de Bergman est un univers de l'humanité sous une forme mélancolique, dans tous les sens artistiques et narratifs.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 avril 2013
    Une des plus célèbres œuvres du cinéaste que je découvre enfin, réunion de ses actrices fétiches – hormis Bibi Anderson – autour de ce drame se déroulant au XIXème siècle. Preuve de qualité, même notre illustre ancien président Sarkozy l’a adoré…

    Partant sur de si belles bases, on ne peut qu’être fasciné par ce film, et pour ma part ce fut le cas. C’est peut-être paradoxal de faire cette comparaison car le réalisateur en question n’est apparu que bien plus tard, mais il y a tout d’abord un côté assez hanekien, de par l’évocation du titre, et Bergman exploite cette idée à merveille. Dans ce grand manoir où le rouge si significatif est prédominant, Bergman déshabille chacune de ses actrices, allant des sœurs à la servante, et nous les expose nues, telles qu’elles sont réellement, en dehors de leurs couvertures sociales.

    Ainsi, et par un procédé narratif extrêmement intelligent, on entre dans le passé, les fantasmes, souvenirs, et même rêves, de chacune des protagonistes. Liv Ullmann la coquette, cette scène au début où Josephson (le futur couple culte de Scènes de la vie conjugale et Saraband) regarde Ullmann dans le miroir, et fait ressortir de son visage les encoignures, les rides, toute la méchanceté, l’indifférence, qui caractérise le personnage. Puis l’adultère avec ce même médecin, poussant le mari d’Ullmann à une tentative de suicide – ratée. Je ne vais pas tous les faire pour chacun des personnages, mais à chaque fois Bergman détaille avec une précision et une beauté sidérantes la vie de ces femmes.
    Les fondus répétés en rouge, associés à toute la décoration de la même couleur, rendent l’ambiance oppressante, âpre. La mort d’Agnès, seule sœur « bonne », qui se souvient de sa mère, ayant la foi – (avec une grosse ironie) même plus que le prêtre qui viendra pour la cérémonie – dont les deux sœurs s’en fichent éperdument (« Personne ne peut m’aider ? » assène-t-elle à plusieurs reprises), et ne trouvant du réconfort que par la pauvre servante Anna.

    Après la mort, on a droit à de violentes confrontations entre Ullmann et Thulin, et hormis une scène (réelle ?) où elles semblent heureuses à discuter, ce n’est que déchirement. L’une tente le rapprochement mais l’autre la hait, et refuse tout contact physique, et au moment de partir cette dernière tente de se rattraper, mais c’est cette fois Ullmann, par un égoïsme bien prononcé, qui se désintéresse de sa sœur.
    Ce qui est fort ici, c’est que Bergman n’utilise pas un élément familial comme caractérisant la désunion entre les sœurs. Dans les films en général on voit un testament, un crime façon Christie, ou tout autre chose qui divise les membres de la famille…

    Non, là dès le départ, avec tous ces flashbacks, on sait que les 2 sœurs sont par essence mauvaises, par leur personnalité, leur caractère, leur attitude, et la mort d’Agnès accentuera un peu plus ça, mais ce n’est pas l’évènement en lui-même qui crée ça. Et là c’est fort, c’est extrêmement fataliste certes, mais on ne tombe pas dans ce genre de mélo où simplement un drame fait ressortir les défauts de chacun, non là les défauts sont déjà présents, dans chacun des personnages, ils sont mauvais par nature, et ce pessimisme me ravit, c’est réaliste.

    Enfin comment terminer sans parler de cette dernière scène ? Quelle beauté… Dans le parc du château où les 3 sœurs et la bonne, habillées en blanc, courent, se chamailler, se font balancer, qu’est-ce que c’est magnifique, simplement splendide, un grand moment de cinéma, comme tout le film en somme…
    Antonin T.
    Antonin T.

    37 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mars 2013
    Simplement exceptionnel
    Le senario, les actrice, la mis en scène...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 août 2012
    Un très beau Bergman, mais excessivement dur. Il ne faut pas s'y tromper : c'est un film horriblement glauque, terrible.
    Et pourtant, une force inattendue : les actrices sont magnifiques. Il n'y a, de fait, rien de plus sexy que les actrices de Bergman: filmées comme des statues, des déesses païennes, elles resplendissent, blanches, dans ce véritable tableau.
    La maîtrise technique est évidemment incontestable, mais j'aurai plutôt tendance à mettre en valeur la direction d'acteur, et la difficulté qu'il y a justement à exprimer des non-dits, des interdits. C'est là le véritable sujet de film, traité superbement par Bergman.
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    69 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2012
    Cris et chuchotements est la preuve irréfutable que le génie bergmanien peut aussi s'opérer dans un film en couleurs. Véritable bijou esthétique qui allie l'oppression du rouge vif à l'innocence du blanc, Bergman nous plonge au coeur des enjeux qui ont toujours fait son cinéma à travers ce huit-clos poignant et captivant. Grâce à ses comédiennes, maîtresses dans l'art de l’ambiguïté et de mélanger les sentiments, il fait de ce conte de soeurs un drame psychologique qui nous hante et nous bouleverse. En bref, Bergman est ici au sommet de son art, assumant jusqu'au bout son partie prit esthétique et n'hésitant pas à perdre délicieusement le spectateur dans ce spectacle qui frôle l'onirisme. Sa mise en scène audacieuse sert parfaitement le récit, et pour finir la photographie est sublime.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    154 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 avril 2017
    «Cris et Chuchotements» est un film terrible sur la maladie et la mort, mais aussi sur les dissensions au sein d'une famille en apparence unie. Ici, la convalescence d'Agnes ravive les tensions familiales et brise tout espoir de réunification pour les trois soeurs : Karin évitant son mari et finalement tout contact humain, Maria l'air désinvolte et fuyant, il ne reste en définitive que la servante Anna pour s'occuper de la souffrante. Il apparaît rapidement que la douleur de la malade rappelle celle de ses soeurs, semblant vivre une existence tout compte fait peu enviable à celle d'Agnès puisque sans aucun amour. La figure centrale du film est peut-être alors celle de l'humble Anna, qui accompagnera Agnès jusqu'à ses derniers instants pour se faire ensuite brutalement licencier par ses harpies de soeurs, plus préoccupées par l'héritage à se partager qu'à récompenser le dévouement. Il est donc clair que «Cris et Chuchotements» est un long métrage très sombre, très pessimiste, et que l'omniprésence du rouge dans les plans n'a d'égale que l'intensité des passions qui s'y déploient. De plus, Bergman réalise ici un film ultra-esthétisé et ainsi fortement dénué d'humanité (à mon sens). La forme est rationnalisée et mathématique : 4 couleurs, 4 femmes dont chacune fait l'objet d'un récit,... Le film devient ainsi plus abstrait et s'il parvient sans peine à retranscrire une atmosphère lourde de non-dits et oppressante, les sentiments s'en trouvent d'autant moins précis et d'autant plus ambigus. Mais cela n'affecte en rien l'intensité du propos, au contraire il prend une dimension plus tragique car fataliste, dénuée d'espoir. Au final, «Cris et Chuchotements» s'avère être encore une grande réussite pour Ingmar Bergman, qui se trouve aussi à l'aise (sinon plus) avec la couleur qu'il l'était avec le noir et blanc. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Noistillon
    Noistillon

    80 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 novembre 2011
    Tragique, poignant, déchirant, Cris et chuchotements semble être un condensé de beauté, la quintessence même de la poésie bergmanienne.

    La force du cinéma de Ingmar Bergman est de transposer l'intériorité dans le réel, de rendre l'obscur clairvoyant, et par là-même, l'oeuvre de Bergman découle d'un humanisme, non pas obsolète et lourd, mais complexe et nuancé.

    Cris et chuchotements marque un aboutissement. Agnès souffre d'un mal anonyme et probablement symbolique et elle hante les autres protagonistes. Cris et chuchotements est davantage un film sur la détresse qu'une oeuvre habitée par le deuil et la mort, bien que certaines scènes, certains plans confinent à l'absolu et à la décadence.

    Bergman est un cinéaste un tantinet nietzschéen mais là où le philosophe répond à l'absurdité par le cynisme, Bergman reprend les formules de la tragédie grecque, qu'il incorpore dans une mise en scène purement symbolique.

    Mais l'intérêt de ces Cris n'est pas tant de débattre quant à leur contenu et à leur propos, mais de se laisser bercer par la pureté des relations entre les personnages, leur ambiguïté et leurs perversions.

    Cris et chuchotements est un objet filmique d'une beauté absolument sidérante, parfois sublime jusqu'au paroxysme : je pense à cette séquence, quand Liv Ullman, se regarde dans le miroir ou des vingt dernières minutes, bouleversantes.

    On peut certes déplorer des petites longueurs au milieu mais Cris et chuchotements demeure un film ultime en quelque sorte.

    Hautement recommandable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 octobre 2011
    Le meilleur film d'Ingmar Bergman. La photo est dantesque et les actrices au sommet de leur art. Un véritable chef d'oeuvre du cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 juin 2011
    Incroyable, effrayant et magnifique à la fois : du grand art.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 mai 2011
    intriguant comme film , l'agonie d'une femme entouré de ces sœurs un film vraiment dur , et plus complexe qu'il en n'a l'air .
    halou
    halou

    118 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2011
    Bergman, un talentueux réalisateur. Assez austère et froid, son film révèle une complexité et une densité émotionnelles.
    belo28
    belo28

    68 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2011
    Bassesse de la vie humaine autour de la mort aurait pu être le titre de ce film qui est un calvaire émotionnel! Tout d'abord il y a ce film en rouge et blanc avec des fondus au rouge obsédant, irritant, insultant et puis il y a cette histoire, cette histoire de haine autour de la mort d'un être cher...Une histoire de théâtre en somme brillamment mis en image par Bergman qui montre l'inhumanité dans un film profondément humain (grâce au personnage de la bonne).
    Un film cependant très très dur à regarder et déconseiller aux ames les plus sensibles.
    Plume231
    Plume231

    3 878 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2011
    Pour l'aspect esthétique, ce Bergman est une magistrale réussite. La photographie (récompensée par un Oscar!) est belle et l'utilisation de la couleur est très intelligente. En particulier bien sûr ce rouge omniprésent, même jusqu'au fondus, qui signifie la mort, l'agonie la souffrance et qui parvient sans mal à créer une atmosphère étouffante. Les rares scènes à l'extérieur, et la présence du vert, est au contraire une véritable bouffée d'air frais. Pour l'aspect thématique peut-être un peu étouffé par le premier, les sujets évoqués sont très nombreux : la maladie, la mort bien évidemment, mais aussi l'égoïsme, le puritanisme, la nostalgie, les liens conjugaux, la foi, etc... . Je pense que pour bien tous les saisir une deuxième vision ne doit pas être de trop. Quelques scènes véritablement dures et le jeu parfait des quatre comédiennes achèvent de faire de ce Bergman une oeuvre absolument incontournable.
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