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    Cris et chuchotements
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    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 septembre 2007
    D'une beauté plastique imparable, Cris et chuchotements est une brillante réflexion sur la mort, ainsi qu'un magnifique portrait de femmes. Privilégiant les décors et les couleurs, Bergman nous immerge dans un film d'époque atypique ( dans la mesure où la psychologie prédomine ), torturé et pourtant somptueux. Le film est la description de la vie d'Agnès, de ses deux soeurs Karin et Maria et de sa servante Anna. Chaque femme supporte de manière différente la maladie d'Agnès : cette dernière, bien que souffrante, paraît sereine ; Karin ( merveilleuse Ingrid Thulin )agit maladroitement et sa méchanceté gratuite semble cacher une profonde vulnérabilité ; Maria ( intense Liv Ullmann ) demeure songeuse et parfois volage ; et Anna reste, fidèle et solennelle, au chevet de sa maîtresse...Un chef d'oeuvre ( au même rang que Persona ) qui explore les tourments de ces quatre femmes bien seules ( leurs relations avec les hommes sont difficiles : ils sont distants ou méprisants, comme le suggère l'acteur interprétant le mari de Karin ). On retrouve également dans Cris et Chuchotements une méditation sur le temps qui passe ( comme en témoigne le prologue extraordinairement calme des horloges ). Un très beau titre pour une oeuvre sublime. Merci à vous Ingmar Bergman, votre acuité nous manque...
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 523 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mars 2020
    C'est un film intimiste, un huis-clos presque où le réalisateur nous fait le portrait de 4 femmes, 3 soeurs et la servante.
    L'ambiance souvent teintée de rouge, intimiste et très personnelle, donne à ce film quelque chose de spécial.
    Les visages tourmentés souvent filmés en gros plan apportent aussi une touche de secret, de froideur et d'élégance à ce film.
    L'histoire décousue n'est pas toujours facile à suivre mais c'est cela qui donne de la magie à ce film.
    A revoir surement une seconde fois pour une meilleure imprégnation.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 mai 2011
    intriguant comme film , l'agonie d'une femme entouré de ces sœurs un film vraiment dur , et plus complexe qu'il en n'a l'air .
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 645 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 octobre 2014
    Rouge. C'est la couleur qui domine à l'écran et qui reste longtemps en tête après le film. Le rouge des tapis et des tentures murales, le rouge des fauteuils, d'un paravent, d'une couverture. Le rouge des cernes du personnage d'Agnès qui agonise. Et cinématographiquement, le rouge des fondus qui ponctuent les séquences du film. Violente et déstabilisante, cette couleur omniprésente intensifie les thématiques centrales du film : la souffrance/passion, la mort, les relations entre soeurs. C'est le rouge d'un sang malade, c'est le rouge des liens du sang. Certains critiques ont aussi vu dans cette couleur l'intérieur d'un ventre maternel. Ingmar Bergman y voyait quant à lui l'intérieur de l'âme. En tout cas, ce rouge, qui contraste fortement avec le blanc des robes des actrices (et qui surprend dans la filmo du cinéaste suédois, plus porté sur le noir et blanc que sur la couleur), participe d'une esthétique intérieure somptueusement morbide, où la mise en scène, la lumière, les décors et les costumes sont à l'unisson pour faire de chaque plan une composition picturale. On retiendra notamment un plan fugitif qui voit la servante Anna, à demi-dénudée, tenir dans ses bras le corps d'Agnès. Une pietà hallucinante. À l'inverse, les quelques scènes d'extérieur, automnales, respirent la mélancolie d'un bonheur passé, dans une tonalité tchekhovienne. À l'intérieur comme à l'extérieur, le chef op' Sven Nykvist a réalisé un travail superbe, récompensé par un Oscar de la meilleure photo en 1974.
    Sur le fond, on trouve dans Cris et Chuchotements deux obsessions majeures de Bergman, qu'il aura déclinées dans la plupart de ses films : la mort et les femmes. Le réalisateur filme la mort au travail en montrant sans détour les souffrances atroces d'une mourante, mises en balance avec quelques réminiscences heureuses qui semblent dire, à la fin, que la vie vaut la peine d'être vécue. Bergman s'interroge ainsi sans didactisme sur le sens de la vie, à l'aune de la douleur et du bonheur qu'elle réserve, et à cet égard questionne la foi, ou Dieu, via le discours dubitatif d'un prêtre. Il sonde par ailleurs la vie de quatre femmes (trois soeurs et une servante), d'où jaillissent l'amour familial et la dévotion (pour les personnages d'Agnès et d'Anna), mais aussi l'égoïsme, l'indifférence, les frustrations et les névroses liées au sexe (pour les personnages de Karin et Maria). Aux quelques moments de chaleur humaine réconfortante et magnifique s'oppose un petit théâtre froid et cruel de relations tourmentées, où dominent incommunicabilité et désespoir. Un petit théâtre de relations bourgeoises, terriblement dénué d'affection et de compassion.
    Au final, Cris et Chuchotements laisse une très forte impression d'acuité psychologique, à la fois cinglante et amère, touche par un sentiment tragique lié à la fugacité de la vie et des moments heureux, et fascine par son raffinement visuel.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    153 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 juin 2007
    En 1972, Ingmar Bergman réalisa ce qui devint l'une de ses oeuvres les plus célèbres à savoir le douloureux et très adulé "Cris Et Chuchotements". On a l'impression tout au long du film d'assister à une sorte de testament, d'aboutissement cinématographique et personnel. Le style est comme d'habitude austère mais il gagne très vite en intensité grâce à une narration remarquable, certainement la meilleure "Bergmanienne" que j'ai pu voir jusqu'à présent. Le développement de l'intrigue, la construction et profondeur des personnages, le rythme, la tension se dégageant, tout cela fait office de modèle intemporel tant la maîtrise s'avère impressionnante. Le metteur en scène, régulièrement obsédé par la mort, s'est ici mis à nu devant elle, lui a dévoilé tous ses sentiments et pulsions. Limpide dans son récit mais toujours complexe au niveau de son propos, le film est une véritable confession morbide, infernale. Pourtant, me direz-vous, on a comme l'impression que le maître prend de la distance en s'intéressant exclusivement à des protagonistes féminins. Pas si sûr tant ceux-ci sont à l'image de sa thématique et reflètent son propos. Le huis-clos est de mise et Ingmar B. a pensé qu'il était bon d'étirer au maximum le temps, plutôt que de s'exciter nerveusement dans un style vif. Lui, artiste et décrypteur du regard, du visage même préfère se concentrer sur la souffrance d'un instant, qu'il retranscrit à l'écran en l'allongeant sans toutefois la styliser. Alors, malgré toutes ces qualités (je passe évidemment outre la technique), "Cris Et Chuchotements" peine parfois à convaincre tant le malheur est accentué, l'angoisse transformée en pathos. Les quelques échappées rêvées sont peu nombreuses et l'approche directe apparaît excessive (à trop vouloir se faire remarquer, on perd parfois de sa personnalité). Cela reste une oeuvre à voir absolument mais les réactions risquent d'être diverses selon les humeurs. Comme vous le sentez...
    teofoot29
    teofoot29

    90 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juillet 2010
    Complètement horrible, pessimiste et insoutenable, Cris et chuchotements est certainement le film le plus sombre que j'ai pû voir, mais c'est aussi probablement une des oeuvres les mieux maîtrisées et esthétisée que j'ai vu. Bergman fait le portrait de quatre femmes, réunies pendant l'agonie de l'une d'elles : C'est l'occasion d'aborder des thèmes essentiels : la nostalgie de la jeunesse, la peur de vivre et de mourir, les relations conjugales, mais aussi les conventions de la morale puritaine. Un très grand chef d'oeuvre que nous signe ici le Suédois.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    45 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 octobre 2015
    Cris et Chuchotements est mon premier Bergman. Ça faisait un moment que j'avais envie de découvrir son travail, et étrangement je suis rarement déçu quand j'en attends autant d'un grand réalisateur. Et évidemment, le film n'est pas loin du chef-d’œuvre. Impossible de se tromper sur la qualité du film, la première scène, pourtant toute simple, révèle déjà que ce n'est pas n'importe qui derrière la caméra. On voit la malade, Agnès, se réveiller, presque hébétée d'être toujours en vie, et aussitôt une détresse foudroyante vient assombrir son regard. Elle se lève, va écrire quelques mots dans son journal, tandis que les habitants de la maison quittent le pays des songes à leur rythme. On est alors témoins de la souffrance que partagent ces trois sœurs et leur gouvernante, si forte qu'elle impose le silence, brisé uniquement par le bruit du vent et le tic-tac des pendules. Le long-métrage n'est pas très bavard, il repose beaucoup sur les non-dits. Le développement psychologique des personnages se fait par flash-backs, annoncés par de très nombreux fondus au rouge. On apprend que la relation de Karin et Maria, construite sur des ressentiments refoulés depuis l'enfance, ne fait que se dégrader au fil de leurs disputes sur l'état d'Agnès et l'avenir de la propriété. Quant à Anna, la gouvernante très proche de la mourante, elle se rend compte qu'elle ne peut plus aider son amie que par sa présence, et que tout discours est inutile. Les cris d'Agnès brisent le silence, et on s’apitoie sur le sort de cette jeune femme que personne ne peut aider. Pourtant, au fil du film, on découvre qu'il vaut mieux réserver la pitié aux autres personnages, qui font bien plus de peine que la mourante, qui est la personne la plus vivante parmi eux. C'est beau ce que fait Bergman...
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    210 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 novembre 2010
    Il est tres probable que ce "Cris Et Chuchotements" soit le meilleur film du grand Ingmar Bergman. Un chef d'oeuvre époustouflant, d'une intensité exceptionnelle, et d'une profondeur inouïe. Une œuvre calme, qui nous plonge dans une atmosphère lourde et saisissante. Un film unique, dont il faudra retenir essentiellement les performances des actrices, et la manière dont elles sont filmés... Jamais la douleur n'a été aussi bien transmise dans un film. Incroyable. Un chef d'oeuvre qui ne laisse pas indemne.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    201 abonnés 2 519 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2017
    Cris et Chuchotements est un beau film d'Ingmar Bergman.
    L'histoire est très belle, déchirantes à en pleurer. L'atmosphère froide de cette région et de cette famille est très bien retranscrite. Certaines scènes sont sublimes.
    Les actrices principales (Harriet Andersson, Kari Sylwan, Ingrid Thulin, Liv Ullmann) jouent bien.
    Ce n'est pas un film qui se regarde si l'on souhaite se remonter le moral.
    J'ai beaucoup aimé. Je n'ai pas forcément vu beaucoup de films du réalisateur suédois, mais à ce jour, celui-ci est mon favori.
    brunocinoche
    brunocinoche

    96 abonnés 1 106 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 décembre 2016
    L'un des films les plus graves de bergman, c'est dire! La douleur, la maladie, la mort, (tous ces thèmes super chouettes!!!) abordés avec rigueur et intelligence. 3 personnages féminins en proie avec leurs souffrances et leurs rancœurs, 3 actrices magnifiques remarquablement filmées, les gros plans captant la douleur, tout Bergman transcendé dans ce film. A voir donc absolument, mais, en ces périodes de fêtes, est-ce vraiment le film à ressortir ?
    Extremagic
    Extremagic

    71 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2016
    Un Bergman que je n'ai pas trop apprécié. Je suis un peu déçu, surtout de ne pas l'avoir apprécier. C'est du très bon, mais c'était trop froid, trop austère, comme souvent chez le réalisateur. J'étais un peu dépité que le film ne soit pas en noir et blanc et puis finalement voir ce blanc mélangé au rouge c'est assez beau, même si ce n'est pas le traitement photographique que je préfère. Ca m'a pas mal fait pensé au Théorème de Pasolini, ce milieu bourgeois qui va se désagréger de l'intérieur, le tout dans une grande lenteur, une grande austérité mais non dénué d'intensité. Mais bon c'est pas vraiment ce qui me plaît. Il y a tout de même certaines scènes marquantes. Un déconstruction narrative assez intéressante. Disons simplement que ça ne m'a pas plu, mais que c'est du très bon. Je ne sais pas trop quoi dire d'autre sur le film, il pourrait être assez intéressant de l'analyser, il y aurait des choses à dire mais je préfère largement Le Septième Sceau ou le magnifique Persona du réalisateur dont je continuerai à voir ses films en espérant retrouver l'enthousiasme qui m'a animé lorsque je l'ai découvert.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 octobre 2012
    Les scènes de souffrance sont grandioses, ainsi que tout les gros plans (Bergman aime et sait filmé les visages comme personne). Mais parfois tout cela manque de rythme (bon c'est pas une comédie évidemment), mais il règne une atmosphère vraiment étrange et pesante sur tout le récit.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 août 2007
    Cris et chuchotements est la continuation du travail de Bergman sur les relations féminines. En premier lieu la réalisation est magistrale sur trois plans majeurs. Le premier est l'utilisation formidable des couleurs notamment du rouge et du gris foncé qui donnent l'impression d'un manoir aristocratique en pleine déchéance. Le second concerne les jeux de lumière qui permettent une spatialisation esthétique constante des expressions et des mouvements. Le troisième est la temporalisation des scènes de façon obsessionnelle qui entraîne un empilement psychologique percutant. Ici Bergman ne cherche pas comme Visconti à montrer la beauté du mal mais à tendre l'atmosphère par des comportement irationnels. Bergman montre leur importance dans la façon dont nous apréhendons la réalité. Il faut penser à cette phrase dans sonate d'automne : "peu de gens sont capables d'appréhender la réalité et c'est tant mieux". Bergman oppose une froide beauté féminine à une laideur masculine transpirante. La maladie, la mutilation, le suicide sont vidés de toute composante morale pour être exposé artistiquement, vide de consistance ils ne sont qu'une longue agonie psychologique de par leur tension visuelle et esthétique, le rendu est bien évidemment superbe même s'il est terrible. Ces chuchotements de l'âme promulgués par notre inconscient irationnel provoquent les cris de la conscience humaine toujours changeante et si fragile. Les performances des actrices sont bien évidemment extraordinaires, Bergman est un formidable directeur d'acteurs et les lieux fermés lui permette d'exploiter sa fibre théâtrale. Pour appécier et comprendre Cris et chuchotements comme beaucoup d'oeuvres de Bergman il ne faut pas aimer les femmes mais il faut les admirer dans leur force psychologique et leur grâce esthétique en considérant leur pouvoir de destruction plus que leur pouvoir de séduction. L'oeuvre de Bergman est en cela profondément artistique dans son drame perpétuel.
    Simplicissimus
    Simplicissimus

    10 abonnés 192 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 juillet 2023
    Difficile pour moi de parler du film de Bergman, dont c'est la première fois que je vois un des films .
    Chef d'oeuvre ou non ? En tout cas, assez peu pour moi, qui goûte peu l'austérité et l'épure de ce genre de cinéma.
    Bergman filme au plus près, impitoyablement, les visages décomposés de ses actrices ; la souffrance insupportable de l'une, la haine de soi ou la concupiscence des deux autres, dans un huis clos d'une densité étouffante.
    Seule, la servante, Anna, apporte une humanité apaisante ; servante qui sera sacrifiée sur l'autel des calculs égoïstes et du mépris de classe.
    Les trois hommes sont des figurants peu à leur avantage dans ce film consacré d'abord aux actrices..
    Joëlle Roubine
    Joëlle Roubine

    5 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    On peut tout réaliser avec les ingrédients du cinéma...
    Un film rythmé comme un opéra avec ses bondissements et rebondissements, son inévitablement tragique, son faste mais fragile.
    A l'invitation des plans rapprochés, on se laisse pénétrer par l'écran, intrigué par le froissement des étoffes, les tic et tac des pendules comme pour se raccrocher à du vivant dans un espace qui se fait oppressant à mesure que se dévoilent les personnages, un peu comme dans un musée abandonné.
    Foin de critique, "Cris et Chuchotements" est bien un cadeau de cinéaste...
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