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    Cris et chuchotements
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    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 481 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mars 2020
    C'est un film intimiste, un huis-clos presque où le réalisateur nous fait le portrait de 4 femmes, 3 soeurs et la servante.
    L'ambiance souvent teintée de rouge, intimiste et très personnelle, donne à ce film quelque chose de spécial.
    Les visages tourmentés souvent filmés en gros plan apportent aussi une touche de secret, de froideur et d'élégance à ce film.
    L'histoire décousue n'est pas toujours facile à suivre mais c'est cela qui donne de la magie à ce film.
    A revoir surement une seconde fois pour une meilleure imprégnation.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 mai 2011
    intriguant comme film , l'agonie d'une femme entouré de ces sœurs un film vraiment dur , et plus complexe qu'il en n'a l'air .
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    253 abonnés 1 623 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 octobre 2014
    Rouge. C'est la couleur qui domine à l'écran et qui reste longtemps en tête après le film. Le rouge des tapis et des tentures murales, le rouge des fauteuils, d'un paravent, d'une couverture. Le rouge des cernes du personnage d'Agnès qui agonise. Et cinématographiquement, le rouge des fondus qui ponctuent les séquences du film. Violente et déstabilisante, cette couleur omniprésente intensifie les thématiques centrales du film : la souffrance/passion, la mort, les relations entre soeurs. C'est le rouge d'un sang malade, c'est le rouge des liens du sang. Certains critiques ont aussi vu dans cette couleur l'intérieur d'un ventre maternel. Ingmar Bergman y voyait quant à lui l'intérieur de l'âme. En tout cas, ce rouge, qui contraste fortement avec le blanc des robes des actrices (et qui surprend dans la filmo du cinéaste suédois, plus porté sur le noir et blanc que sur la couleur), participe d'une esthétique intérieure somptueusement morbide, où la mise en scène, la lumière, les décors et les costumes sont à l'unisson pour faire de chaque plan une composition picturale. On retiendra notamment un plan fugitif qui voit la servante Anna, à demi-dénudée, tenir dans ses bras le corps d'Agnès. Une pietà hallucinante. À l'inverse, les quelques scènes d'extérieur, automnales, respirent la mélancolie d'un bonheur passé, dans une tonalité tchekhovienne. À l'intérieur comme à l'extérieur, le chef op' Sven Nykvist a réalisé un travail superbe, récompensé par un Oscar de la meilleure photo en 1974.
    Sur le fond, on trouve dans Cris et Chuchotements deux obsessions majeures de Bergman, qu'il aura déclinées dans la plupart de ses films : la mort et les femmes. Le réalisateur filme la mort au travail en montrant sans détour les souffrances atroces d'une mourante, mises en balance avec quelques réminiscences heureuses qui semblent dire, à la fin, que la vie vaut la peine d'être vécue. Bergman s'interroge ainsi sans didactisme sur le sens de la vie, à l'aune de la douleur et du bonheur qu'elle réserve, et à cet égard questionne la foi, ou Dieu, via le discours dubitatif d'un prêtre. Il sonde par ailleurs la vie de quatre femmes (trois soeurs et une servante), d'où jaillissent l'amour familial et la dévotion (pour les personnages d'Agnès et d'Anna), mais aussi l'égoïsme, l'indifférence, les frustrations et les névroses liées au sexe (pour les personnages de Karin et Maria). Aux quelques moments de chaleur humaine réconfortante et magnifique s'oppose un petit théâtre froid et cruel de relations tourmentées, où dominent incommunicabilité et désespoir. Un petit théâtre de relations bourgeoises, terriblement dénué d'affection et de compassion.
    Au final, Cris et Chuchotements laisse une très forte impression d'acuité psychologique, à la fois cinglante et amère, touche par un sentiment tragique lié à la fugacité de la vie et des moments heureux, et fascine par son raffinement visuel.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    147 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 juin 2007
    En 1972, Ingmar Bergman réalisa ce qui devint l'une de ses oeuvres les plus célèbres à savoir le douloureux et très adulé "Cris Et Chuchotements". On a l'impression tout au long du film d'assister à une sorte de testament, d'aboutissement cinématographique et personnel. Le style est comme d'habitude austère mais il gagne très vite en intensité grâce à une narration remarquable, certainement la meilleure "Bergmanienne" que j'ai pu voir jusqu'à présent. Le développement de l'intrigue, la construction et profondeur des personnages, le rythme, la tension se dégageant, tout cela fait office de modèle intemporel tant la maîtrise s'avère impressionnante. Le metteur en scène, régulièrement obsédé par la mort, s'est ici mis à nu devant elle, lui a dévoilé tous ses sentiments et pulsions. Limpide dans son récit mais toujours complexe au niveau de son propos, le film est une véritable confession morbide, infernale. Pourtant, me direz-vous, on a comme l'impression que le maître prend de la distance en s'intéressant exclusivement à des protagonistes féminins. Pas si sûr tant ceux-ci sont à l'image de sa thématique et reflètent son propos. Le huis-clos est de mise et Ingmar B. a pensé qu'il était bon d'étirer au maximum le temps, plutôt que de s'exciter nerveusement dans un style vif. Lui, artiste et décrypteur du regard, du visage même préfère se concentrer sur la souffrance d'un instant, qu'il retranscrit à l'écran en l'allongeant sans toutefois la styliser. Alors, malgré toutes ces qualités (je passe évidemment outre la technique), "Cris Et Chuchotements" peine parfois à convaincre tant le malheur est accentué, l'angoisse transformée en pathos. Les quelques échappées rêvées sont peu nombreuses et l'approche directe apparaît excessive (à trop vouloir se faire remarquer, on perd parfois de sa personnalité). Cela reste une oeuvre à voir absolument mais les réactions risquent d'être diverses selon les humeurs. Comme vous le sentez...
    teofoot29
    teofoot29

    78 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juillet 2010
    Complètement horrible, pessimiste et insoutenable, Cris et chuchotements est certainement le film le plus sombre que j'ai pû voir, mais c'est aussi probablement une des oeuvres les mieux maîtrisées et esthétisée que j'ai vu. Bergman fait le portrait de quatre femmes, réunies pendant l'agonie de l'une d'elles : C'est l'occasion d'aborder des thèmes essentiels : la nostalgie de la jeunesse, la peur de vivre et de mourir, les relations conjugales, mais aussi les conventions de la morale puritaine. Un très grand chef d'oeuvre que nous signe ici le Suédois.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    39 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 octobre 2015
    Cris et Chuchotements est mon premier Bergman. Ça faisait un moment que j'avais envie de découvrir son travail, et étrangement je suis rarement déçu quand j'en attends autant d'un grand réalisateur. Et évidemment, le film n'est pas loin du chef-d’œuvre. Impossible de se tromper sur la qualité du film, la première scène, pourtant toute simple, révèle déjà que ce n'est pas n'importe qui derrière la caméra. On voit la malade, Agnès, se réveiller, presque hébétée d'être toujours en vie, et aussitôt une détresse foudroyante vient assombrir son regard. Elle se lève, va écrire quelques mots dans son journal, tandis que les habitants de la maison quittent le pays des songes à leur rythme. On est alors témoins de la souffrance que partagent ces trois sœurs et leur gouvernante, si forte qu'elle impose le silence, brisé uniquement par le bruit du vent et le tic-tac des pendules. Le long-métrage n'est pas très bavard, il repose beaucoup sur les non-dits. Le développement psychologique des personnages se fait par flash-backs, annoncés par de très nombreux fondus au rouge. On apprend que la relation de Karin et Maria, construite sur des ressentiments refoulés depuis l'enfance, ne fait que se dégrader au fil de leurs disputes sur l'état d'Agnès et l'avenir de la propriété. Quant à Anna, la gouvernante très proche de la mourante, elle se rend compte qu'elle ne peut plus aider son amie que par sa présence, et que tout discours est inutile. Les cris d'Agnès brisent le silence, et on s’apitoie sur le sort de cette jeune femme que personne ne peut aider. Pourtant, au fil du film, on découvre qu'il vaut mieux réserver la pitié aux autres personnages, qui font bien plus de peine que la mourante, qui est la personne la plus vivante parmi eux. C'est beau ce que fait Bergman...
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    196 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 novembre 2010
    Il est tres probable que ce "Cris Et Chuchotements" soit le meilleur film du grand Ingmar Bergman. Un chef d'oeuvre époustouflant, d'une intensité exceptionnelle, et d'une profondeur inouïe. Une œuvre calme, qui nous plonge dans une atmosphère lourde et saisissante. Un film unique, dont il faudra retenir essentiellement les performances des actrices, et la manière dont elles sont filmés... Jamais la douleur n'a été aussi bien transmise dans un film. Incroyable. Un chef d'oeuvre qui ne laisse pas indemne.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    184 abonnés 2 481 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2017
    Cris et Chuchotements est un beau film d'Ingmar Bergman.
    L'histoire est très belle, déchirantes à en pleurer. L'atmosphère froide de cette région et de cette famille est très bien retranscrite. Certaines scènes sont sublimes.
    Les actrices principales (Harriet Andersson, Kari Sylwan, Ingrid Thulin, Liv Ullmann) jouent bien.
    Ce n'est pas un film qui se regarde si l'on souhaite se remonter le moral.
    J'ai beaucoup aimé. Je n'ai pas forcément vu beaucoup de films du réalisateur suédois, mais à ce jour, celui-ci est mon favori.
    brunocinoche
    brunocinoche

    82 abonnés 1 095 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 décembre 2016
    L'un des films les plus graves de bergman, c'est dire! La douleur, la maladie, la mort, (tous ces thèmes super chouettes!!!) abordés avec rigueur et intelligence. 3 personnages féminins en proie avec leurs souffrances et leurs rancœurs, 3 actrices magnifiques remarquablement filmées, les gros plans captant la douleur, tout Bergman transcendé dans ce film. A voir donc absolument, mais, en ces périodes de fêtes, est-ce vraiment le film à ressortir ?
    Extremagic
    Extremagic

    60 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2016
    Un Bergman que je n'ai pas trop apprécié. Je suis un peu déçu, surtout de ne pas l'avoir apprécier. C'est du très bon, mais c'était trop froid, trop austère, comme souvent chez le réalisateur. J'étais un peu dépité que le film ne soit pas en noir et blanc et puis finalement voir ce blanc mélangé au rouge c'est assez beau, même si ce n'est pas le traitement photographique que je préfère. Ca m'a pas mal fait pensé au Théorème de Pasolini, ce milieu bourgeois qui va se désagréger de l'intérieur, le tout dans une grande lenteur, une grande austérité mais non dénué d'intensité. Mais bon c'est pas vraiment ce qui me plaît. Il y a tout de même certaines scènes marquantes. Un déconstruction narrative assez intéressante. Disons simplement que ça ne m'a pas plu, mais que c'est du très bon. Je ne sais pas trop quoi dire d'autre sur le film, il pourrait être assez intéressant de l'analyser, il y aurait des choses à dire mais je préfère largement Le Septième Sceau ou le magnifique Persona du réalisateur dont je continuerai à voir ses films en espérant retrouver l'enthousiasme qui m'a animé lorsque je l'ai découvert.
    ygor parizel
    ygor parizel

    230 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 octobre 2012
    Les scènes de souffrance sont grandioses, ainsi que tout les gros plans (Bergman aime et sait filmé les visages comme personne). Mais parfois tout cela manque de rythme (bon c'est pas une comédie évidemment), mais il règne une atmosphère vraiment étrange et pesante sur tout le récit.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 août 2007
    Cris et chuchotements est la continuation du travail de Bergman sur les relations féminines. En premier lieu la réalisation est magistrale sur trois plans majeurs. Le premier est l'utilisation formidable des couleurs notamment du rouge et du gris foncé qui donnent l'impression d'un manoir aristocratique en pleine déchéance. Le second concerne les jeux de lumière qui permettent une spatialisation esthétique constante des expressions et des mouvements. Le troisième est la temporalisation des scènes de façon obsessionnelle qui entraîne un empilement psychologique percutant. Ici Bergman ne cherche pas comme Visconti à montrer la beauté du mal mais à tendre l'atmosphère par des comportement irationnels. Bergman montre leur importance dans la façon dont nous apréhendons la réalité. Il faut penser à cette phrase dans sonate d'automne : "peu de gens sont capables d'appréhender la réalité et c'est tant mieux". Bergman oppose une froide beauté féminine à une laideur masculine transpirante. La maladie, la mutilation, le suicide sont vidés de toute composante morale pour être exposé artistiquement, vide de consistance ils ne sont qu'une longue agonie psychologique de par leur tension visuelle et esthétique, le rendu est bien évidemment superbe même s'il est terrible. Ces chuchotements de l'âme promulgués par notre inconscient irationnel provoquent les cris de la conscience humaine toujours changeante et si fragile. Les performances des actrices sont bien évidemment extraordinaires, Bergman est un formidable directeur d'acteurs et les lieux fermés lui permette d'exploiter sa fibre théâtrale. Pour appécier et comprendre Cris et chuchotements comme beaucoup d'oeuvres de Bergman il ne faut pas aimer les femmes mais il faut les admirer dans leur force psychologique et leur grâce esthétique en considérant leur pouvoir de destruction plus que leur pouvoir de séduction. L'oeuvre de Bergman est en cela profondément artistique dans son drame perpétuel.
    Benjamin A
    Benjamin A

    694 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2014
    C'est un film dur, glauque, effrayant mais aussi magnifique d'un certain point de vu que nous livre Ingmar Bergman avec "Cris et chuchotements". Une très belle et sobre réalisation et techniquement intelligent à l'image de l'utilisation des couleurs, le rouge symbolisant la mort, la maladie et l'agonie et qui est omniprésent. L'atmosphère est oppressante et étouffante et Bergman aborde intelligemment les thèmes de la maladie, les conflits familiaux, la mort (et son acceptation) ou encore l’égoïsme. La photographie est sublime et les jeux de lumières, notamment en extérieurs, sont superbes. Que ce soit les dialogues ou les personnages, c'est très bien écrit, que ce soit la servante dévouée ou les sœurs, l'une est aigrie émotionnellement et physiquement, tandis que l'autre d'apparence chaleureuse est mal dans sa peau alors que la troisième agonise... Comme souvent chez Bergman, la réussite vient aussi de sa direction d'actrice qui est ici excellente, et bien évidemment des interprètes toutes extraordinaires et prenantes. Une très belle œuvre, triste, poignante et doté d'une grande réalisation.
    stans007
    stans007

    20 abonnés 1 280 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mars 2021
    Un huis clos de quatre femmes dans un manoir, au chevet de l’une d’entre elles. Tout est rouge, l’ambiance est lourde et petit à petit on découvre la nature des personnages, leurs caractères, leurs défauts, leurs égoïsmes de classe, leurs souffrances et leurs relations ambigües. Film d’auteur, anti-romantique, très esthétique, très lent mais j’ai fini par rentrer dedans avec délectation.
    leparrainz
    leparrainz

    10 abonnés 192 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 août 2007
    Un excellent Bergman menée par trois grandes actrices ( Ingrid Thulin, Liv Ullmann, Harriet Andersson ). On nous narre l'histoire de deux soeurs qui se retrouvent pour faire le point sur leurs vies car leur soeur est proche de la mort et n'est pas loin de l'éxpiration de son dernier souffle. Durant cette veille, cris et chuchotements se succédent sans cesse dans cette atmosphére d'attente ou régne les tensions les plus enfouies. Cette vie qui est devenue ce combat entre deux soeurs, puis ces réconciliations. Une évolution toute en lenteur, parsemé de bruits isolés, qui arrose de nombreux thémes ( comme toujours chez Bergman )amour, mort, famille. Ce qui marque aussi dans ce film, c'est cette excellence au niveau de l'ésthétisme comme au début avec ce blanc sur fond rouge ( superbe ) ou encore le défilement des horloges qui sonnent nous rapellant ce qu'est le temps. A noter une terrible scéne ou la femme n'en peut plus de coucher avec son mari et montre sa figure ensanglantée. Puis tout ces cris empreints d'une monstrueuse douleur se calment et malgré tout le tourment sans fin évoqué dans le film cesse. Tout s'arréte enfin, on renvoit la bonne, la lecture d'un journal.
    Ainsi s'éteignent cris et chuchotements.
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