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    Raging Bull
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    568 critiques spectateurs

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    Jonathan J.
    Jonathan J.

    39 abonnés 189 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 janvier 2019
    Vu dans le cadre de "Il était une fois" en VO, au cinéma, depuis le temps que j'en entendait parler...

    Quelle ne fut pas ma déception et mon ennui... Heureusement sauvé par le travail de Scorsese, De Niro et Pesci.

    Ici, point de film de boxe, on suit une partie de la carrière, ou plutôt de la vie de Jack La Motta.

    Et c'est là pour ma part que le bat blesse :
    On suit au final l'histoire d'un immigré italien, mysogine, sexiste, violent, limite parano, qui s'en prend sans arrêt à son entourage, qui lui passe tout (jusqu'à un certain point).

    L'époque de l'histoire est sous exploitée (seconde guerre mondiale et années d'après guerre) malgré le terreau fertile que cette période aurait pu être.

    Bref 2h10 sur la vie d'un homme violent, colérique, excessivement jaloux, et égoïste, bref de quelqu'un de méprisable...
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 080 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 novembre 2019
    Cette critique s'appuie sur le déroulé de l'intrigue.

    Scorcese qui représente ses origines au cinéma, cela donnait, dans les années 70, Mean Streets ou Raging Bull, deuxième grand film du réalisateur dans lequel De Niro tenait le rôle principal. Portant sur un boxeur tant légendaire pour son ascension que pour l'étendue de sa déchéance, un certain Jake LaMotta, Raging Bull s'inscrit dans la droite lignée du plus grand film de boxe sorti alors, Gentleman Jim, en plus moderne et, de fait, encore plus tourmenté.

    On sait, dès le départ, que l'entreprise a pour but de mettre en scène la chute de son personnage principal : s'ouvrant comme un film noir sur un discours rétrospectif de De Niro grimé pour paraître trente ans plus vieux, ce mythique film de boxe nous dévoile sa finalité pour mieux développer les étapes qui y conduiront. Mariage, amitié, paranoïa qui vire à la jalousie maladive, sexisme et violence conjugale seront ainsi les maîtres mots d'une histoire de vie à la rédemption difficilement envisageable.

    De l'élévation de LaMotta de son quartier italien jusqu'aux succès sans défaite des grands rings couverts par des journalistes internationaux, en passant par la rivalité contre Sugar Ray Robinson et la victoire face à Marcel Cerdan, on retient que cela ne durera qu'un temps : la début l'avait annoncé, l'ami Jake, s'il commence très bien sa carrière, est pourchassé par trop de démons intérieurs pour que dure cet âge.

    Et l'on voit poindre peu à peu les signes d'un comportement autodestructeur qui conduira à sa chute finale : au spectateur de subir la révélation de son véritable caractère, entre les injures à tout va, la violence conjugale et la perte de confiance en son meilleur ami, touchant Joe Pesci qui trouva là l'un des rôles de sa carrière, pour déboucher en point d'orgue sur la fameuse scène du déchirant "You fuck my wife?", où De Niro, à l'aise dans un rôle taillé sur mesure, peut démontrer toute l'étendue de son talent, et l'évolution psychologique et physique de son personnage.

    On comprend alors qu'un cap est passé, et qu'on arrive sur la periode de ses combats désastreux, que Scorcese filmera avec ce génie toujours unique : sa mise en scène, dynamique et réaliste, transforme la réalité en fiction par un classicisme de l'image (le noir et blanc) paradoxalement couplé au modernisme novateur de ses mouvements de caméra voltigeurs, aériens, presque surréalistes.

    Toujours très expérimental, Scorcese se permet le luxe de réinventer sa façon de filmer les combats en entrecoupant un massacre par des photos balancées par des flashs d'un personnage sonné par un coup qui s'effondre sur les cordes, et de reprendre sa mise en scène classique au moment de le voir s'écrouler puissamment sur le sol ensanglanté du ring, propulsant son art au stade de divertissement grandiose, et le spectateur jusqu'au plafond, réduit à gueuler dans son canapé comme s'il suivait un véritable combat de boxe.

    Les impacts des coups, la fatigue des combattants ainsi que l'endurance nécessaire pour rester debout jusqu'à la fin du combat sont ressentis par le public, puissance mille; c'est aussi pour cela, je pense, que l'on s'attache autant aux personnages de Raging Bull : ils sont filmés, écrits et interprétés avec tellement de simplicité, de justesse et de réalisme qu'on ne peut que s'identifier à ces hommes qui veulent épouser un destin rêvé, à ces femmes désireuses de mener une existence humble, tranquille avec leur époux tant aimé.

    LaMotta prend alors la place de la victime : spectateur de sa déchéance, il semble contrôlé par une force extérieure, celle du vice, d'une ambition démesurée qui n'est pas, de base, un élément fondateur de sa personnalité. C'est le goût du public, du succès, de la popularité qui l'ont conduit à devenir un aliéné, un détraqué du système, au point de gagner les combats de sa vie personnelle quand il perd ceux de sa vie professionnelle.

    Frapper sa femme et insulter son meilleur ami, il sait le faire : se réconcilier avec donne la mesure de sa déchéance, et le rend plus adolescent qu'adulte : l'on dirait un enfant perdu dans une vie qu'il n'avait pas désiré, écroulé sous les soucis d'une existence à responsabilités à laquelle il n'avait jamais prétendu : Jake LaMotta, enfant égaré dans un monde d'adultes, immigré qui se sera fait une place éphémère parmi les natifs de son pays d'adoption, se retrouve orphelin, isolé socialement, alors obligé de divertir en alcoolisant, en donnant aux hommes avides de sexe de la chair à canon dont il ne connaît pas même l'âge.

    Comment le blâmer d'avoir voulu exister? Comment peut-on seulement, en le voyant s'effondrer dans les bras de Pesci, larmoyant et se détestant de suivre sa nature profonde et bien enfouie, le détester, le rejeter? Le Jake LaMotta de Scorcese a tout de l'anti-héro qu'on adore malgré ses défauts, qu'on ne peut que voir d'un oeil attendri en fin de bobine lorsqu'on le suivra, en guise d'adieux, grossi, seul et prêt à se reconvertir comme acteur, marquant le lien entre l'industrie du spectacle de la boxe et l'art de la représentation sur scène.

    Et si l'on s'y attendait pas, on peut désormais le dire : Raging Bull, sublime film sur une déchéance totale, est finalement l'histoire touchante de la rédemption d'un homme ayant jouit trop intensément des plaisirs de la vie de luxe, sans savoir contrôler les répercussions d'une existence de débauche sur le quotidien d'un homme originaire des souches populaires, pour ne pas dire misérables.

    Gare à ne pas trop s'élever de sa condition : le risque serait de se perdre dans ses rêves sans avoir remarqué qu'ils se sont mués en cauchemars.
    Nyns
    Nyns

    214 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 avril 2017
    Culte pour plusieurs raisons. Ce Raging Bull est un biopic en demie teinte dans le sens ou il se concentre plus sur la vie privée plutôt que l’ascension du boxeur Jack La Motta, le taureau du ring originaire du Bronx qui a mis à mal la catégorie poids moyen dans les années 50. Et concernant la vie privée c'est pas jojo, clairement Scorsese a dépeint un profil pathétique d'un gars perdu, qui reflète ce manque de confiance par de l’arrogance et l’habituelle misogynie mise en avant par ce genre cinématographique. C'est donc plus le destin tragique du héro brisé que le sportif grand vainqueur auquel on a le droit. Ça sûrement été le cas pour la vie du boxeur mais ça enlève du crédit à la démarche. Clairement à l'aise, De Niro interprète le rôle qu'il a proposé à Scorsese avec application et justesse, il en restera même une réplique qui colle toujours à son statut d'icône du 7ème art. Reste la façon dont les combats sont filmés, en immersion plongée, agréable pour l’époque. Malgré tous les reproches que l’on peut faire à ce film, qui peut grossièrement se résumer à un gars un peu trop possessif avec sa nana, le M.S. fait parti de ces réalisateurs qui savent capturer une ambiance, certains plans suffisent largement à racheter le film.
    Grouchy
    Grouchy

    123 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mai 2013
    La boxe étant à cette époque du cinéma très prisée grâce au succès de Rocky, Scorsese décide de narrer l'histoire vraie d'un boxeur emporté par son arrogance et son caractère violent qui conduiront à sa chute personnelle et professionnelle. Le cinéaste creuse admirablement les personnages, les relations sont très bien travaillées, spécialement entre De Niro et Pesci, deux frères qui ne trouvent que fraternité dans la violence. De La Motta est un boxeur qui remporte des victoires par tous les moyens, est détestable envers les femmes, et Scorsese détourne les règles en présentant son frère qui est exactement comme lui et non pas un saint homme. La chute de La Motta le fera passer de champion du ring au comique de scène, opposition très originale. Sa reconversion ne lui enlevera pas ses défauts et ne sera complète qu'après la purge de la prison, durant laquelle il reprendra conscience. Scorsese dresse ici un véritable portrait de la décadence sans exagération et gardant une grande crédibilité. Il accorde un soin extrême à la photographie, privilégiant le noir et blanc et n'accordeant que la couleur aux seuls bons moments de la vie du boxeur, à savoir son mariage et celui de son frère. Le rythme est parfait, la musique excellente ... Scorsese réussit un coup de maître artistique et scénaristique, un film violent et sage, contenant une leçon cruelle de la vie d'une idole malade de sa propre personne.
    vive-le-cine123654789
    vive-le-cine123654789

    95 abonnés 621 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 février 2014
    Un film culte qui reste incroyable après toutes ces années. L’histoire retrace la vie de ce boxeur de légende, ou du moins une partie de sa vie. Celle la plus palpitante. On assiste à sa montée en puissance, à sa conquête du titre mondial puis à sa complète déchéance jusqu’à sa renaissance, tel le phénix. Et ce parcours aura été semé d’embuches. Sa relation avec ses proches est sans doute la partie du film la plus intéressante car on voit l’influence que cela lui porte, faisant ressortir sa partie la plus sombre de lui-même mais aussi celle qu’il ne reconnaît pas lui-même. On sent qu’au fond de lui, au plus profond, ce type est un mec bien ; mais il n’est pas un héros, il est comme tout le monde et a des faiblesses. Il est égoïste, paranoïaque et incontestablement un « sang chaud » (bouillant même), un cocktail assez explosif et on le voit à plusieurs reprises. L’histoire est vraiment bien gérée à ce niveau, équilibrant bien toutes les différentes parties. Le tout servi de dialogues dont la plupart sont entrés dans la légende, mais d’autres qui sont pas mal. Pour ce qui est du casting, il n’y a pas à dire : Robert DeNiro survole allégrement ce film, écrasant sans effort tous les autres acteurs, les suffocant même. C’en est tel que, contrairement à ce qu’on voit souvent dans ces cas, les autres acteurs n’arrivent plus à s’exprimer, rendant le reste du casting correct mais sans réel plus, même Joe Pesci ( spoiler: qui doit être l’acteur à avoir dit le plus de fois le mot fuck dans l’histoire du cinéma
    ) ne fait pâle figure. C’est bien dommage. Sans doute que le personnage, l’histoire et la mise en scène de Scorsese y sont pour quelques choses, mais il est indéniable que DeNiro est omniprésent dans ce film. Pour le reste, j’ai beaucoup aimé la mise en scène générale du film, assez classique mais également très efficace pour transmettre l’histoire, mais les scènes de combats sont juste du pur bonheur. Que ce soit dans la façon de les filmer, la chorégraphie, les effets spéciaux, de son, de lumière, de montage, de mise en scène…c’est juste du pur bonheur. Scorsese nous pond là un film réellement abouti et réfléchit qui, comme je l’ai dit un peu plus haut, met très bien en valeur son personnage principal. Bref, un très bon film que je conseille vivement !
    Xavier D
    Xavier D

    59 abonnés 1 064 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 septembre 2019
    Dix ans avant les Affranchis, Robert de Niro (dont c'est l'oscar à la clef) et Joe Pesci nous émerveillais déjà avec ce film sur l'histoire et la vie de Jake la Motta ou d'un boxeur en rédemption, aggressif et attiré par Carthy Moriarty très belle réalisé par Martin Scorsese. Les images, le cadrage et les scenes caractéristiques du cinéaste sont reconnaissables, fortes et remarquables. On retrouve la trame mafieuse de la majeur de ces films. Un film violent filmé en documentaire tourné en noir et blanc dont on devine la couleur tellement c'est clair et net. Les dialogues sont incisif et tous excellents voir culte comme la réplique de de Niro "you fuck my wife! You fuck my wife!" et c'est sur ces paroles que Jake se fâche pour de bon avec son frère Joey ce qui donne à la fin un drame humain et suffocant.
    Michel F.
    Michel F.

    22 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 décembre 2020
    A moins d'être un fan de boxe et des boxeurs, je ne vois pas qui se film peut intéresser ? Si les acteurs sont de bons acteurs, ils incarnent des individus terriblement nazes, sans le moindre intérêt dont la vie est dénuée de sens . Ils sont tristement pitoyables et font naitre un ennui irrésistible. Commet la presse a-t-elle peut nommer ce film comme le film de la décennie 1980 ? Invraisemblable et affligeant.
    Chaill
    Chaill

    18 abonnés 397 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 septembre 2014
    De Niro est un acteur au dessus des autres, il le démontre une fois de plus ici. Sans revenir une fois de plus sur sa prise de poids (à lire les forums et critiques, on dirait que c'est là sa seule prouesse du film!) Sa composition atteint la perfection du début (le jeune coq enragé) à la fin (le tenancier de boite de nuit fatigué et alcoolisé). On est happé par ce film, on le vit de l'intérieur, les combats sont filmés de telle manière que le spectateur se croit sur le ring, le noir et blanc apporte une touche artistique supplémentaire au métrage, qui en fait une véritable œuvre d'Art, à ranger aux côtés des plus grands tableaux impressionnistes.
    Le seul regret est la demie heure qui manque au film, c'est à dire que Scorsese aurait du développer un peu plus la déchéance et la chute de LaMotta, le pourquoi de son incarcération, détailler davantage sa déchéance, là son film aurait atteint le sommet du cinéma dramatique. La partie du film avec de Niro bouffi dure à peu près 1/4h ici, ce que je juge personnellement un peu court et léger.
    Acidus
    Acidus

    718 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 août 2011
    Mon avis est partagé sur ce film. D'un côté la réalisation de Scorcese est impeccable et le choix du noir et blanc demeure judicieux. De plus, De Niro incarne brillamment le boxeur LaMotta. D'un autre côté, le sujet abordé, la biographie du boxeur en question, reste vide et plutôt quelconque, manquant de vrais moments forts. On se retrouve ainsi avec des scènes qui se répètent un peu trop : les combats finissent par tous se ressembler, les dialogues peuvent se résumer par la célèbre réplique « YOU FUCK MY WIFE ? », et les différentes phases de la vie du boxeur ( comme la prison par exemple) manque vraiment d’accroche. Malgré ces défauts, « Raging Bull » reste plaisant à visionner.
    sword-man
    sword-man

    84 abonnés 1 017 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 août 2013
    "Raging Bull", classique de la filmographie de Martin Scorsese et l'un des plus belles performances de Robert de Niro, qui prouve une nouvelle fois son grand talent de perfectionniste. Ce dernier à fait le grand écart physique, ayant la stature d'un champion de boxe tellement il s'est entraîné, puis a du prendre 30 kilos pour la déchéance de son personnage. Totalement depressif et tentant de se sortir de la cocaïne, c'est De Niro lui même qui a poussé Martin Scorsese a réalisé ce film, et ce dernier a avoué que ça lui a sauvé la vie. C'est dans doute cette rage de vivre qui lui a permis de nous offrir une superbe mise en scène, riche et forte, proche de son personnage principal, Jake laMotta célèbre boxeur américain. Mais il est décrit ici comme paranoîaque, posséssif, obsédé, colérique, obstiné. Autant de défaut qui le meneront à sa perte. Le récit est très Scorsesien car c'est une chute. La narration se divise en deux, une ascension et une chute, une chute faite de dette et de prix à payer pour les fautes que l'on a pu commettre dans sa vie. En grand catholique, Scorsese place la religion dans sa mise en scène, truffé de symbole catholique ( la scène dans la prison en est l'un des beaux et plus émouvants symboles du film ). "Raging Bull" a acquis un statut de film culte, voir de classique du biopic et du film de boxe, par la puissance de son récit, la performance physique et psychologique de Robert de Niro, sa mise en scène, et le réalisme de ses combats filmé caméra à l'épaule, monté au rythme des chocs et des blessures ouvertes.
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    88 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 janvier 2014
    Raging Bull fait parti de ces œuvres qui n’ont pas pris une ride depuis leur sortie et n’en prendront sans doute jamais. La raison à cette éternelle jeunesse est sans doute à chercher du coté des thématiques très fortes abordées par le film: quête de pureté, culpabilité, rédemption… (vous pensiez réellement que ce film parlait de boxe?). Comme souvent chez Scorsese, le long-métrage est rempli de symbolisme religieux qui vient enrichir le propos métaphorique de l’intrigue. Ainsi, le noble art n’est plus un simple sport mais un chemin de croix où Jake La Motta devra expier ses fautes pour tendre vers l’absolu. En raccrochant les gants, le héros abandonne sa quête du divin et se condamne lui-même à la déchéance. Toutes ces préoccupations spirituelles sont parfaitement soulignées par la mise en scène aérienne de Scorsese, la pureté du noir et blanc, et le message biblique final. En outre, le film vaut le détour ne serait-ce que pour la prestation hallucinante de Robert De Niro dans le rôle titre.
    Antony
    Antony

    29 abonnés 401 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2010
    Raging Bull est un film bouleversant de génie cinématographique. C'est d'abord une prestation d'acteur intemporel jamais égalé, et avouons le, ayant porté De Niro au panthéon de l'acting Studio... Ensuite c'est une réalisation d'une sensibilité mais surtout d'une précision rare dans les émotions ; une justesse rarement atteinte dans le cinéma. Finalement cette plongé dans les abymes de l'Homme, sa jalousie la plus visuelle, la plus profonde, à laquelle on ne peut que s'identifier même si nos barrières sociologiques nous tempèrent, cette férocité bestiale hallucinante, ne peut que nous emmener tout du le long de ce long-métrage... Quelle réussite... Et cette photo à tomber le cul d'une falaise !!! Raging Bull est un Grand film, un de ces grands que l'on ne peut oublier tant le génie est, et est omnipotent ; Définitivement le meilleur de Scorsese. Juste impressionnant, juste un bijou, juste un chef d'oeuvre. Merci maître !
    Un super maso
    Un super maso

    17 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 juillet 2022
    Très grand film de Martin Scorsese.
    Honnêtement il n'y a rien à dire, c'est vraiment impeccable.

    Un long-métrage poignant sur la violence d'un homme qui sabote tous ses plans de vie... décidément un des meilleurs biopics.
    Monstrueux.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 juillet 2013
    Il y a tant de particularités qui font de ce film un classique: la justesse des combats, le travail physique réalisé par De Niro, les seconds rôles exceptionnels (Joe Pesci et Cathy Moriarty)... Sachant que le tout est porté à l'écran par Scorsese, "Raging Bull", c'est sûr, est une oeuvre indispensable à tout cinéphile.
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 août 2017
    Depuis « Mean Streets », Robert De Niro et Martin Scorsese ne se quittent plus. Tous deux lancés dans leur âge d’or de leur filmographie, ils nous proposent ici une relecture d’un champion de boxe. Jake LaMotta est pourtant controversé et sa vie est une épopée, succédant davantage de « chutes » que de victoire sur le ring. La lecture de l’intrigue donne alors raison à l’étude d’une personnalité instable. Scorsese balaie ses principaux codes sur l’étude d’une société et la place en arrière-plan. Il ne se contente pas non plus d’une lecture autobiographie sur ce qui a fait le succès du boxeur. De plus, les images sont un point qui soulignent la rigueur du réalisateur. Associant subtilement les gimmicks à la présentation des combats et de son acteur fétiche, il parvient à rompre la notion de distance, rendant abstraite notre perception de l’espace. Il a tant de richesse que l’œuvre exploite à merveille.

    La discipline guerrière n’est qu’un support en face du véritable enjeu. Il concerne directement LaMotta dans un combat permanent contre lui-même. Guidé par la seule émotion qu’est la violence, le challenger vit dans la douleur, aussi bien sur le ring que dans sa vie privée. Il entretient notamment des relations tendues avec son épouse Vickie (Cathy Moriarty) et c’est sur quoi se base tout l’intrigue de l’œuvre. Elle reste mystérieuse, même devant l’amour stérile qui les lie. Sa présence limitée, tout comme ses dialogues, ne sont pas un manque d’engagement volontaire vis-à-vis de la relation homme/femme, dans sa généralité. Au contraire, sa force d’esprit est le reflet de la passivité. Face à l’animal violent qu’est Jake, la misogynie peut prendre un coup en surface, mais reste intact dans le fond. Rien ne laisse présager qu’elle induit une passerelle pour que LaMotta exprime sa haine en permanence contre elle, mais il y a du vrai dedans qui est intimement lié à la personnalité du boxeur.

    Chaque passage de Jake sur le ring est synonyme d’un état d’esprit qui s’assimile aisément avec le schéma d’un couple en conflit. Et quelque part, c’est comme si les coups étaient réservés à Vickie. On se sent alors rapidement impliqué dans l’évolution du Taureau du ring. Malgré la détresse que les personnages secondaires cumulent tout le long du récit, on ne peut s’empêcher de camper dans le coin de LaMotta. Vient alors son frère cadet, Joey (Joe Pesci). Manipulateur par méfiance, il délivre une constante opposition avec toux ceux qui l’entoure, Jake compris. Mais il diffère de son frère car lui utilise ses mots plutôt que ses poings, à quelques exceptions près. Tout le tempérament autodestructeur lève le voile et les conséquences d’une haine empoisonnent nettement le succès et la fierté d’un homme qui n’a pas toujours su rester debout…

    Si l’on se réfère à au surnom qui fait la fierté de LaMotta sur la scène, « Raging Bull » illustre plus qu’il n’y parait. Loin de la rédemption que l’on s’attend en face d’une entité qui se désintègre de l’intérieur, on aborde la psychologie d’un animal féroce avant tout. Dans un sens plus spirituel et religieux, De Niro parvient à se métamorphoser le temps d’un film et nous avons droit à une prestation de qualité où l’empathie opère inconsciemment. Voici la vraie force de l’œuvre, s’appuyant sur une mise en scène remarquable et une vision épurée d’une vie de débauche et de lutte acharnée.
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