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Requiemovies
207 abonnés
1 153 critiques
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4,0
Publiée le 9 octobre 2007
Juste, précis, Corbjin réussit à nous faire entrer dans cette marche funéraire à petits pas. Il ne nous parle pas seulement d'un groupe mais d'un être dépassé non pas par une unique ascenssion fulgurante mais par un mal être intérieur. Juste équilibre entre la vie de Curtis et la destinée de ce groupe, de son groupe. Parfait dans le récit, biopic subtil et intelligent, on se laisse porter par les tubes de JD semé de façon équilibré et tellement bien choisis au fil de l'histoire. La photo sublime du film (Corbjin oblige) ne fait que surligné les traits de la forme d'un fond puissant pour un tel film. Comme quoi sans plus d'effets mais avec une intelligence et une émotion narrative et de réalisation on sait faire un biopic intelligent...rare...
Au travers d'un film sombre, bercé par les melodies melancoliques de Joy Division et autres groupes tout aussi merveilleux, se dresse le portrait de Ian Curtis, jeune rock n roll star, trop jeune peut etre. Que vous ne connaissiez ou pas Joy Division peu importe, c'est au contraire l'occasion de decouvrir ce groupe; l'ambiance de l'Angleterre des années 70 est parfaitement retranscrite, les acteurs jouent à la perfection (mention speciale à Sam Riley), et l'immersion est au rendez-vous. Tout simplement superbe.
La vie d'une des étoiles du rock Ian Curtis.Le film nous plonge dans l'univers ambigu du chanteur dans les années 70 à Manchester.Un film dur et réussi.
Le mythe de Ian Curtis revisté, glorifié, assassiné? Les avis divergent. Anton Corbijn se sert de cadrages ultra léchés appliqués à un noir et blanc magnifiquement naturaliste pour proposer une vision du chanteur de Joy Division, incarné par un Sam Railey époustouflant de justesse. Ici, pas de clinquant ou de parabole, la vie du groupe est présentée sans fard. Délaissant l'image d'un Christ moderne expiant les souffrances du monde actuel, il montre un être profondément triste, incapable de trouver le bonheur même dans la musique. Et finalement, de ce fait, il rend justice à Ian Curtis. En effet, les destins tragiques des artistes sont trop souvent utilisés pour assouvir notre désir de romantisme, voire de spiritualité, occultant tout le reste. Le suicide de Curtis sert encore aujourd'hui pour beaucoup de pretexte au culte qu'il suscite, reléguant au second plan son talent et son oeuvre. Le mérite de ce film est de remettre les choses à leur place en nous enseignant que, peu importe le génie que l'on peut déployer, il ne permet pas d'échapper entièrement aux contingences du réel.
tout simplement excellent...tellement bien reconstitué le Macclesfield de '73...un Ian Curtis plus que crédible...difficile a trouvé un point faible...sauf quelques erreurs dans les sous-titres françççais :-)
Voir Control, c'est (re)faire l'expérience dur, austère sans être long... et surtout qui noue les tripes. On sort de la salle sans s'être débarrassé du mal-être du personnage : on est comme vampirisé. Difficile à supporter mais tellement rare et indispensable. Rien à dire sur l'interprétation, le montage ou la photo : on a beau chercher la petite bête, on ne trouve pas. C'est nickel de A à Z.
CONTROL est un excellent biopic de cet excellent groupe qu'est Joy Division, et qui se démarque clairement d'un portrait "mythifiant" comme on peut en faire à Hollywood. Anton Corbijn nous montre soigneusement les troubles du jeune chanteur avec des plans superbes et des changements de rythme qui, étonnement (surtout pour un film musical), donne encore de la puissance au film. Dans le rôle de Ian Curtis, Sam Riley est parfait, complètement possédé dans ses danses endiablées et épileptique, et très spontané.
Loin des paillettes de Dreamgirls, Anton Corbijn nous offre ici un biopic incontestablement de qualité, grace notamment à un noir et blanc qui permet de renforcer cette impression de proximité, de légende de Ian Curtis. Et pourtant, il faut reconnaitre que l'on s'eennuie tout de même pas mal devant ce portrait de ce chanteur, et on a bien du mal à s'identifier à lui pendant un moment. Et puis, à force d'insister, Corbijn sort de sa torpeur et on arrive un peu plus à s'intéresser à cette personnalité hors-normes, notamment par la sensibilité de l'ensemble, ainsi qu'aux scènes de concerts, très réussies et où l'on sent littéralemet l'apesanteur nous entourer. De plus, le portrait est nuancé, et on arrive en définitive à avoir une certaine sympathie pour ce personnage. Dommage alors que l'ensemble soit (beaucoup) trop long, l'ennui finissant hélas par revenir dans la dernière demie-heure... Des qualités donc, mais plombé par un rythme beaucoup trop inégal et qui en définitive ne pardonne pas. Amateurs de stars du rock déchues, revoyez plutot "The Rose."
Enfin un biopic original et humain ! Il montre Curtis sous un angle presque normal, c'est-à-dire un jeune homme avec ses doutes, ses failles (sa maladie, sa relation avec sa femme)et ses erreurs. C'est attendrissant de le voir au début du film avant ses vrais débuts, avec sa vie quotidienne et ses espoirs. Superbe prestation de Samantha Morton, en épouse normale et équilibrée (ça change des Nancy Spungen !) et dépassée par les évenements. Le film est un peu trop lent pourtant.
A vrai dire, j'ai été voir ce film un peu au hazard, sans être véritablement convaincu ou motivé et je suis ressorti agréablement surpris. Ce film raconte la courte vie de Ian Curtis, chanteur du groupe Joy Division, des débuts de son adolesence ou il est dans sa chambre écoutant de la musique et fumant des cigarettes au premier pas sur scénes et aux tournées. Filmé en noir blanc, ce film atypique par ses prises de vue nous enferme dans l'univers de Curtis : ses doutes, ses peurs qui une fois évoquées frolent la question éxistentielle ou philosophique. D'ailleurs le film est largement agrémenté des pistes musicales des Joy Division qui sont éxtremement appréciables. Pleins de non dits et de regards troublant, le film n'en reste pas moins bouleversant.
Ian Curtis,résurrection.Comme une longue photo nostalgique que l'on déplierait,"Control",d'un N&B somptueux et spectral,dépasse le mythe Curtis pour plonger dans la fresque intimiste,élégante et incarnée.Suivant les heures sombres de son 'héros',le réalisateur signe une marche funèbre flamboyante,un long roman triste et fantômatique sur un personnage aux désirs errants et incontrôlables.Prisonnier de sa propre vie,de sa gloire autant que de ses amours incertains,Curtis batît sa musique,sa légende sans le vouloir ni même le savoir.La force du film est de nous rappeler que la star n'en a pas toujours été une,et d'arriver à nous faire oublier jusqu'à la fin son statut d'icône.Comme si l'on ne savait pas encore qu'il changerait l'histoire du rock,comme si cette parcimonieuse attente de la fatalité résonnerait en nous comme la somme prévisible d'un calcul et non pas comme la vérité que l'on sait déjà.Préférant laisser tournoyer sa caméra dans les déambulations quotidiennes de l'artiste,le cinéaste parvient à réconcilier la vie et la mort du personnage avec une justesse étincelante.La façon même dont il dirige le personnage est admirable,et encore plus le comédien qui l'habite.Littéralement rentré dans la douleur du personnage,sa prestation est d'une monumentale subtilité,et d'une force poignante.D'une certaine manière,il continue à emprunter le chemin tracé par Corbjin,la quête véritable de la réincarnation de l'artiste dans le faux,et décroche tous les coeurs de leur emplacement vital.Toutes ces qualités poussées à leur paroxysme reviendraient presque à faire oublier les légers défauts du film,tel que la mouvance rythmique parfois un poil trop exagérée (puisque cette espèce d'errance métaphysique dont fait preuve le personnage s'allie au tempo global du film).Mais puisqu'en prime,"Control" est aussi un musée de la musique à lui tout seul,pour caricaturer un peu comme un grand fan,et que "She's lost control" domine indéniablement la B.O.,pour absolument rentrer dans la c
Il y a 27 ans (28 mai 1980), Ian Curtis le chanteur du groupe de musique Joy Division s’est suicidé alors que le groupe anglais était à la veille d’une tournée américaine annoncée comme triomphante. Même si Control montre bien les tiraillements qui agitent Ian Curtis entre sa vie de couple, son amour extra conjugale et sa vie de chanteur, la mort de Ian Curtis comme tout suicide reste une énigme qui continuera toujours d’intriguer même après le film. Inspiré du livre écrit par la femme d’Ian Curtis, le film retrace en noir et blanc la carrière et la vie sentimentale du chanteur depuis son adolescence jusqu'à son suicide à l'âge de 23 ans. Cependant, il ne faut donc pas voir le film comme un documentaire sur un aspect du monde de la musique d’une époque mais plutôt un portrait d’un jeune homme dépassé par les événements qui comme indique le titre du film perd le contrôle de sa vie. Ian Curtis s'est marié et est devenu père très jeune. Le public lui demandait toujours plus et sa femme lui demandait tout son amour de mari et de père alors qu'il aimait aussi une autre femme groupie, de plus il était sujet à de nombreuses crises d’épilepsie. Le film survole donc les difficultés de Ian Curtis à travers sa vie sentimentale et l’histoire du groupe sans approfondir son sujet mais l’œuvre reste captivante par sa beauté visuelle et surtout grâce à l’interprétation impressionnante de Sam Riley qui dans la peau de Ian Curtis lui ressemble énormément autant physiquement que par le regard ou la gestuelle. L’autre aspect intéressant de ce film est qu’il donne vraiment un regard nouveau aux biopics sur le monde de la musique rock car on est très loin des clichés sex drugs & rock'n'roll.
Pour info : Joy Division est la base de la new wave, mouvement musicale apparu à la fin des années 70 et qui évoluera au long des années 80.
Un film magnifique! Sur tous les plans: la musique (bien évidemment...), l'esthetique (du noir et blanc parfaitement maitrisé, des plans à couper le souffle, et un premier rôle brillament interpreté. on est mis en condition pendant tout le film pour comprendre les obsessions et les pensées de curtis, si bien qu'on comprend parfaitement son geste final. a voir!