Ce film aura au moins une qualité, faire resurgir Ian Curtis du néant, parce que franchement qui s'en souvient ? Un beau noir et blanc bien léché, des scènes de concert bien filmées et puis... rien. Ah ! SI ! du pathos. Bref pas très rock'n'roll tout ça. Dommage, y'avait matière.
LE film que tous les fans de Joy Division attendent depuis des années...J'étais la première évidemment. Eh bien hier en sortant de la salle, j'avais envie de tout sauf de me plonger dans ce si sublime album qu'est Closer (truc qu'on est censé faire quand on vient de voir un film qui parle de musique... sauter sur la dite musique en rentrant chez soi. Logique.) Le réalisateur( que je haïs depuis) est partie sur la base d'un témoignage, celui de la veuve de Ian Curtis. Et en découle, une sorte de romance et de drame conjugale aussi neurasthénique que peut l'être le personnage de Curtis durant tout le film. On est hermétique à lui du début à la fin, on ne l'atteint jamais et pire encore, on en vient à le trouver énervant. Ce qui est passionnant chez Ian Curtis, c'est le contraste entre le mec propre sur lui en apparence et la noirceur de ce qu'il écrivait... Le suicide d'une violence inouïe de ce garçon de 23, est un mystère pour tout le monde. Et en réduire la cause à ses problèmes sentimentaux, c'est juste le tuer encore, encore et encore parce que ce qui me désole le plus c'est bien que Control va rester comme LE film sur Ian Curtis. Par pitié, allez acheter Closer. Ne restez pas sur cette fausse image.
Déjà, c'est beau (les plans, les images, la photo), peut-être un brin léché mais c'est beau. Ensuite, quel bonheur de voir une biographie de musicien qui ne ressemble pas à Ray!! ça fait du bien de voir un film qui n'insiste pas sur le côté "artiste maudit alcoolique et drogué qui bat sa femme" et qui met en avant la simplicité de la réalité et l'humanité d'un poète. Un bon film...juste ça manque de passages musicaux.
C’est l’histoire d’un jeune mec des environs de Manchester, nourri aux disques de David Bowie et de Lou Reed au début des 70’s, donc de beaux mentors pour celui qui va accoucher un jour, un peu par hasard d’un son nouveau, en rupture avec son époque : les Joe Division. Le mec ne nous est pas franchement sympathique, il est même parfois carrément antipathique, même s’il souffre visiblement et que sa situation personnelle ne fait qu’empirer tout au long du film, mais il a la désagréable manie de toujours faire les mauvais choix. Par contre le film est bien servi par une bande son bien sympathique elle, la musique est véritablement un des personnages du film, on assiste à la genèse du son de Joe Division et à son évolution pendant la courte vie du groupe. La musique nous accompagne mais aussi une fort jolie photo noir et blanc de la région de Manchester ( !!!). Au final un film agréable à regarder, à écouter surtout et puis parfois une irrésistible envie de botter le cul du pauvre type, mais il n’en a pas besoin, il le fait lui même.
Perfection esthetique, mais la veuve de curtis est beaucoup trop présente, au détriment de la musique : pas d'enregistrement de "Closer", pas de "the idiot" (sauf la pochette), pas assez de concerts, pourtant sublimement restitués.
L'acteur principal est fabuleux. Ce film nous fait découvrir ce qu'il peut se passer dans la tête d'un chanteur de rock, cela permet de comprendre et d'apprécier l'esprit de cette musique qui reste tout de même insaisissable.
Joy Division, un groupe de rock anglais pas forcèment connu en France et qui pourtant en a inspiré tant. Ian Curtis, le charismatique chanteur du groupe fait ici l'objet d'un biopic très réussi signé par le néerlandais Anton Corbijn. C'est Sam Riley qui se glisse dans la peau du chanteur au destin tragique. Entre crises d'épilepsies et profonds moments de déséspoir dus à un choix impossible à faire entre deux femmes qu'il aime, la vie de Curtis ne fut pas toute rose. Le film quand à lui est tourné dans un somptueux noir et blanc donnant un aspect assez déprimant du nord de l'Angleterre au tout début de l'ère Thatcher. Riley, bluffant, incarne à merveille un chanteur mélancolique, dont la musique passa après l'amour qu'il porta aux deux femmes de sa vie. Pour constituer sa BO, Corbijn ne s'est pas contenté des magnifiques chansons de Joy Division, il fait aussi intervenir divers chanteurs de l'époque tel Iggy Pop ou encore David Bowie. Doté d'un pouvoir contemplatif exceptionnel, d'une BO du tonnerre et d'un casting tout aussi réjouissant, "Control" s'inscrit sans problême au panthéon des biopics les plus réussis.
Quel film! et surtout quelle musique ,j'ai 15 ans et je ne peut faire autrement que de m'incliner devant la musique de papa.Meme si vous n'etes pas specialement fan de rock noir et déprimé laissez vous envouter par les chansons "atmosphere" et "she's lost control" . Film a voir et a revoir!
Ian Curtis est une rock star, il paraît. En seulement quelques albums, il a marqué l'histoire, du rock donc, de son empreinte. Entendez par là dépression assumée et mélodies découpées au rasoir. D'une froideur qui lui voudra la dénomination de "cold wave". Bref. Il ne s'agit pas ici, visiblement de parler de musique -quoiqu'elle est présente tout au long du métrage et permettra aux néophytes de découvrir un groupe majeur- ou tout au moins de création musicale. Corbjin élude le sujet et préfère se consacrer aux affres sentimentales de l'avatar de Curtis.
D'un esthétique certaine -les plans s'enchaînent et ressemblent à un défilé de photgraphies, comme des instants pris ponctuellement, et servi par un jeu d'acteur convaincant le film blesse par cet étrange parti pris. Curtis, un salaud qui abandonne sa famille par la seule facilité qui lui procure sa vie d'artiste. Curtis, le dépressif, ne l'est que de par son histoire sentimentale et son asthme. On lésine l'aspect torturé du charismatique chanteur, malheureusement.
En centrant sur l'aspect people et la vie sentimentale de la star, Corbjin cède à la tentation du cliché pris au dépourvu -l'intimité est dévoilée, nue, sans être analysée. On aurait aimé plus de fond pour ce film, et parler peut être un peu plus, puisque c'est de ça qu'il s'agit, de musique.
je ne donne que très rarement un avis et ne partage que très peu le mien. Mais concernant ce film, je dirais que c'est une pure merveille. à voir, revoir .
Control m'a vraiment marqué. C'est un film sur Ian Curtis, donc pas seulement sur la musique de Joy Division. Néanmois, la musique de Joy Division est complètement adaptée à l'image, en noir et blanc, sobre. Ici on ne juge pas Curtis, mais on le montre, comme il était vraiment : un homme dépassé par les évenements, qui possédait une dualité autant spirituelle qu'amoureuse. Un homme qui a perdu le contrôle de sa vie. Et le réalisateur fait vraiment trembler le spectateur, c'est un film fort, émouvant, on l'admire autant qu'on admire le chanteur de Joy Division.