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    La Religieuse
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    4,0
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    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 février 2024
    Oublions son titre de sortie (Suzanne Simonin, la religieuse de Diderot), la polémique de l'époque et surtout la version de 2013, très pâle, de Guillaume Nicloux. L'aura de chef d’œuvre, concernant le film de Rivette, semble un tantinet abusive, tout comme son succès en salles fut certainement causé par le parfum de scandale. Deux couvents, deux ambiances : la fracture est nette entre ces deux lieux où souffre sœur Suzanne, forcée à l'enfermement par sa famille. Cette rebelle, face au sadisme puis à la concupiscence d'une mère supérieure, est traitée dans une austérité et un certain classicisme qui n'ont que peu à voir avec la doctrine de la Nouvelle Vague. Si le film n'est pas ennuyeux quoiqu'un peu lourd, il le doit surtout à l'excellence du jeu d'Anna Karina, omniprésente, dans cette œuvre pas aussi anti-cléricale que décrété par ceux qui ont réclamé son interdiction et qui, évidemment, ne l'avaient pas vu. Rivette a modifié la fin du roman, c'était son droit mais les dernières minutes, vite expédiées, ne sont pas ce qu'il y a de mieux dans le long-métrage. Si jamais un classement des meilleurs films de couvent était réalisé, La Religieuse serait à coup sûr dans un Top 5 mais pas à la première place, l'étonnant La Fourmilière (1971) de Zoltán Fábri lui étant assez supérieur, ne serait-ce que par son traitement moins pesant, plus subtil (et assez insolent) du confinement religieux.
    Roub E.
    Roub E.

    948 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mars 2023
    Une adaptation de la religieuse qui a vieilli par certains aspects: le cadre est fixe, l’interprétation un peu théâtral, la représentation d’un couvent du 18e paraît bien sobre (le fait que les nonnes soient maquillées m’a par exemple sauté aux yeux) et quelques autres défauts. Pourtant le film garde une force certaine. Notamment grâce à ses idées de mise en scène comme Suzanne qui apparaît rapidement derrière des barreaux, son cri de révolte couvert petit à petit par le bruit des cloches … La religieuse de Rivette reste encore une forte démonstration de l’asservissement des femmes par la religion sans être pour autant un film blasphématoire. Un film nuancé qui rend sa démonstration d’autant plus implacable.
    Nicolas S
    Nicolas S

    43 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 octobre 2021
    Difficile de voir ce qui avait tant inquiété les censeurs dans les années 60, tant ce film de Jacques Rivette est, comme son héroïne, bien chaste. Suzanne subit en effet tous les châtiments imaginables dans 'La Religieuse' sans jamais se défaire de son innocence. C'est avec un formalisme austère que Rivette choisit de traiter ce sujet ; si cela semble d'abord refléter le propos, cela tend aussi à alourdir ce film très long, qui ne retrouve ensuite son souffle qu'à coup d'ellipses abruptes dans les vingt dernières minutes.
    pierrre s.
    pierrre s.

    426 abonnés 3 304 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 janvier 2020
    Jacques Rivette nous montre que la cruauté, l'horreur et la bêtise n'ont pas de sexe, et que dans ces domaines les femmes n'ont rien à envier aux hommes. Toutefois le calvaire vécu par cette pauvre religieuse finit par devenir pénible et répétitif.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    36 abonnés 2 360 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 février 2024
    En mettant en images le roman de Diderot et en confiant à Anna Karina, actrice icônique des années 60, le rôle de la Religieuse, Suzanne Simonin, Jacques Rivette a fait sursauté la sphère catho intégriste qui a réussi à faire interdire provisoirement le film, interdiction qui permit au film de connaitre un gros succès lors de sa sortie en 1967. Merci qui?
    Pour autant, le film n'est pas en soi un brûlot; il ne fait que transcrire assez fidèlement le sujet de Diderot. Rivette n'attaque évidemment pas la foi. Mais il met en scène la triple peine de Suzanne, spoiler: la prononciation sous la contraine de ses voeux, sa rebellion qui lui vaut des mesures de rétorsion sadiques puis, changeant de couvent, l'initiation au saphisme
    , imagée, pour ne pas dire éludée, de façon bien prude par Rivette.
    Le film est long, trop sans aucun doute, car dans un style épuré et dépouillé façon vie monacale, Rivette flirte avec la redondance et l'ennui. Sur le sort fait aux filles dont la famille veut se débarrasser, sur les moeurs peu reluisantes du couvent, des soeurs et des mères supérieures, la leçon est vite acquise. Le ton et les images sont souvent affectés, compassés, suivant le hiératisme ambiant du couvent; la gestuelle peut paraître théatrale et emphatique par moments, soulignant un certain archaïsme. D'autrefois, quand Anna karina se découvre, la liberté de ses cheveux et son décolleté font d'elle une héroine moderne, émancipée par sa révolte.
    Sur un plan formel, Rivette propose par instants des plans et des lumières qui semblent inspirés par des tableaux de maîtres. Il exprime plus ou moins légèrement le contraste spoiler: entre les deux couvents
    fréquentés par Suzanne, l'un sordide avec musique et rafales de vent lugubres à l'appui, l'autre guilleret et lumineux, avec chants d'oiseaux en fond sonore...
    En définitive, Rivette signe sans doute une adaptation efficace en ce sens où l'on prend pitié de Suzanne, qu'on fait nôtre sa révolte et que, selon notre sensiblité, il se peut qu'on sorte du film plus anticlérical que jamais!
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2018
    Film de 1966 que le pouvoir gaulliste a tenté d’interdire, La religieuse.reste une œuvre intéressante pour sa réalisation.
    Tiré de Diderot, l’action se passe sous l’Ancien régime en 1760.. Anna Karina incarne une jeune fille « batarde » dont la beauté menace l’avenir de ses sœurs légitimes. Ses parents lui imposent le couvent. Dans un premier couvent elle est en butte à au sadisme de la mère supérieure dès lors qu’elle cherche à échapper à l’enfermement. Contacter un avocat, faire appel à la justice est un échec. Dans un second couvent elle se retrouve face à une mère supérieure abusive et son harcèlement sexuel.
    Hervé L
    Hervé L

    72 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 octobre 2018
    Un très beau film sur la dure condition féminine ou une femme honnête se trouve condamnée au couvent et livrée aux turpitudes des ecclésiastiques pourtant très en deçà de la réalité qui se dévoile peu à peu
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 janvier 2010
    "La religieuse est un film a scandale qui fut censuré en France pour plusieurs raisons. Une des raisons est la représentation très choquante concernant les soeurs, le couvent, les prêtres...etc
    mais hélàs cette représentation était réelle au moment des faits a cette époque dans certains couvents et Diderot voulait dénoncer tout ça en l'écrivant. Il était vrai que de jeunes filles se faisaient battre et violer pendant que les parents ne savaient rien maintenant bien sur cela n'arrive plus.
    3francs-6sous
    3francs-6sous

    1 abonné 91 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2022
    Une image superbe et minimaliste dont la netteté existe seule indépendamment du récit, qui lui, comporte de nombreux flous. C'est ce qui permet à Rivette de nous plonger dans une atmosphère conspirationniste, et de jouer ainsi avec le ressentiment victimaire du spectateur, dont le Christ en est, paradoxalement, à l'origine. Parfois, cela nous lasse.
    Comprendre ce film est difficile, car le récit s'adonne à une critique du fanatisme au moyen de l'église notamment je crois, axé sur la pratique jésuite (en témoigne le questionnement inquisiteur des abbés :"connaissez vous le jansénisme"?). Anna Karina ne se trouve pas d'avantage libre en sortant du couvant, quand elle esquive les viols et tombe de force dans le péché, la grande prison de l'individu : le libertinage. Il n'est de guide que la volonté de dieu, ainsi les hommes ne peuvent prendre de décisions pour les autres hommes indépendamment de la volonté de dieu. Le film ne répond pas à la question : qu'elle est-elle cette volonté ? Il semble en revanche, qu'il prenne le parti pris qu'elle se trouve dans l'individu, d'avantage que dans la société.. À moins que la volonté de dieu n'ai que faire de l'injustice.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 janvier 2007
    La Religieuse, adaptation d'une oeuvre de Diderot, est un film sur les différentes formes d'enfermements. De manière subtile et nuancé, tout y passe. Le jeu d'Anna Karina est merveilleux. Certains plans ressemblent à de beaux tableaux, avec leurs clairs-obscurs et la composition millimetrée. Cependant, ce qui m'a le plus plu, c'est cette manière de tout faire dans la nuance : des personnages horriblements humains, un lyrisme qui n'est pas baveux et surtout, une mise en scéne très juste de l'horreur de la vie qui ne tombe jamais dans le spectacle ou la provocation.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 24 janvier 2013
    Oeuvre polémique pour l'époque . Et il faut dire que c'était osé . Meme si la mise en scène est classique , le sujet lui est encore d'actualité . L'interprétation d'Anna est juste c'est peut etre son role le plus impressionnant de toute sa filmographie. A voir .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 juillet 2008
    Adaptation de Diderot parfaitement reussie de la part de Rivette pour ce film qui a connu bien des problèmes à sa sortie, d'un couvent ou regne l'intolèrance à un autre à l'étonnant ton libertin ou l'on chante plaisir d'amour, la religion n'est pas épargnée, superbe interprètation d'Anna Karina.
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