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Parkko
160 abonnés
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3,5
Publiée le 18 août 2011
Bon, déjà précisions que j'ai regardé la version "TV", la version qui dure 5h20. C'est difficile d'appréhender ce genre d'oeuvre titanesque (enfin pour ma part je n'ai pas l'habitude de voir des films aussi long). Après un début qui m'a relativement peu convaincu, les trois dernières parties sont bien plus réussies. On rentre dans le coeur du sujet et l'histoire se révèle être assez intéressante. Après c'est Bergman qui est derrière la caméra donc autant dire que c'est bien filmé. C'est surtout très rigoureux, des cadrages réussis, on voit qu'il a pas dit bon allez je fou ma caméra là et on verra ce que ça donne, c'est réfléchit quoi (encore heureux me direz-vous). Alors pourquoi "juste" trois étoiles et demi ? Et bien car finalement il y a un côté assez froid à l'ensemble qui empêche une certaine émotion (du moins elle n'est pas parvenue jusqu'à moi). De plus, il y a un côté un peu facile dans ce scénario. Il manque de subtilité, ou plutôt de personnages subtils, car ils sont davantage des archétypes qu'autre chose. Si le film avait fait 1h30 ça n'aurait pas été dérangeant mais pour un film de 5h20 je pense qu'il aurait été possible d'aller plus loin.
Je n'en étais pas à mon coup d'essai avec Bergman. J'ai peut-être bien fait de retarder mon visionnage et d'attendre de voir d'autres Bergman avant, car paradoxalement si Fanny och Alexander apparait comme étant le Bergman le plus accessible, je pense qu'il faut bien connaître le cinéaste pour mieux apprécier cette oeuvre tant celle-ci semble être un aboutissement du travail du génie suédois. Comme le dit The-Go en première page, celui-ci place encore au coeur de son oeuvre les thémathiques qui lui sont chères comme la religion ou la mort, tout en apportant un regard neuf sur l'enfance, une vision plus douce qui au final contraste avec la noirceur de l'univers entourant les jeunes Fanny et Alexandre. Le film par contre s'appuie davantage sur le jeune garçon, Fanny passe un peu à la trappe, après je ne pense pas que c'est un défaut car la naiveté de Fanny n'était peut-être pas la plus adaptée pour observer l'oeuvre. En tout cas Bergman, même si il use encore ses thémathiques habituelles, ne fait pas dans le copiage, à croire que ce cinéaste sait se renouveller à partir des mêmes choses de base, c'est fou. On sent que cette oeuvre est très personnelle, elle nous fait voyager dans un monde fascinant où s'entrecoisent la réalité et l'imaginaire, où le puritanisme du nouveau milieu que découvriront les jeunes enfants a des allures de prison. Au niveau de la mise en scène j'ai trouvé que c'était vraiment quelque chose. Durant la majorité de l'oeuvre celle-ci se révèle sobre mais efficace, elle s'efface peut-être un peu derrière son sujet mais par moments elle se permet des coups de maître, c'est juste fabuleux. Ajoutons à une réalisation inspirée, une photographie à tomber. Que c'est beau! Visuellement c'est vraiment sublime, un régal pour les yeux, Tonton Sven ( Pardonnez-moi si je ne mets pas son nom, j'ai tellement peur de l'écorcher) est un maître en la matière, la photo est du niveau de celle de Cris et Chuchotements, l'esthétique est tout bonnement ravissante. En plus de donner cette touche d'imaginaire, Bergman montre encore qu'il maîtrise les rapports entre ses personnages. Ceux-ci apparaissent tantôt chaleureux, tantôt ambigus, juste naturels, sans surenchère d'émotions. Et en 5 heures il a le temps de les développer, tout comme leurs caractères. Les affrontements entre le prêtre et Alexandre sont terrifiants, on sent bien la rancoeur de Bergman, et psychologiquement ceux-ci sont réellement intenses. Bref les mots manquent pour qualifier ce film, c'est une expérience unique, une oeuvre intimiste d'une grande richesse et d'une grande beauté, Bergman s'impose à moi comme un Dieu, son cinéma me passionne et me transcende, c'est juste renversant et beau.
Je ne sais pas trop quoi dire, sinon le film dans sa première partie m'a rappelé un conte de Noël, pour après vraiment se concentrer sur le personnage d'Alexandre et c'est là que le film est le meilleur. Je pense que Bergman n'est jamais aussi bon que lorsqu'il se concentre sur les interactions entre deux personnages, il y en a à plusieurs reprises dans le film. J'ai l'impression que Fanny et Alexandre est un peu une synthèse de pleins de films qu'il a pu faire. (les meilleurs heureusement). Après c'est très long, j'ai dû mal à juger un film aussi long, je veux dire, noter (sur 4 ou 5 ou même 10) un film de 2 heures c'est quelque chose de courant, donc à force je commence à avoir l'habitude, mais noter un film de 5h… ça fait la 3° fois que je dois noter un film aussi long ou presque… Du coup j'ai mis une note, mais cette note peut changer encore plus facilement que celles de films plus court… il se passe tant de trucs dans ces 5 heures que les résumer à une note serait absurde. Mais les 5 heures sont clairement un avantage, Bergman peut ainsi faire durer les échanges entre les personnages pendant plusieurs dizaines de minutes, et ça putain mais qu'est ce que c'est bon. C'est un des rares films dans lesquels ça peut se produire, ces échanges, parfois affectueux, parfois méchant, parfois triste. Et puis il y a une réelle profondeur des personnages secondaires, même si fanny par exemple passe un peu à la trappe… Mais voir le monde au travers des yeux d'alexandre c'est une très bonne idée. Parce que son comportement, sa souffrance, elle est parfaitement compréhensible du spectateur qui va s'identifier à lui. J'aime beaucoup la légère dose de surnaturel, qui conforte l'aspect envoûtant et shakespearien du film. Fanny et Alexandre possède une réelle constance dans la qualité, le film est beau, sans pour autant détourner les regards de ces acteurs, de leur destin. C'est dans ces moments que je me maudis de ne pas avoir lu plus de Shakespeare. Bref c'est un film assez exceptionnel, et je me demande où ils ont coupé pour la version courte.
Un aboutissement qui respire la maitrise et le génie de bout en bout de ses 5h. Une oeuvre qui brasse l'ensemble des obsessions, questions et convictions de Bergman sans jamais être redondante. Un voyage aux pays des rêves, où l'imagination et la mise en scène résulte d'une foi en la vie et en l'humain comme jamais Bergman ne l'avait donné à ressentir dans ses précédents films. Une des plus belles oeuvres de l'histoire du cinéma, magnifié par la plus belle photo qu'il m'ait été donné de voir (bon ok Barry Lyndon fait mal aussi dans son genre) et qui confirme Sven Nykvist comme l'un des plus grands directeur photo du XXème, aussi à l'aise en noir et blanc qu'en couleur. Et contre toute attente, au-delà des superlatifs, Fanny et Alexandre ne nous écrase jamais de sa grandeur et nous fait vivre avant tout une histoire de famille boulversante.
Une famille suédoise du début du XXé siècle, la vie de deux enfants au sein de cette famille entre modernité et puritanisme. Un foisonnement de tous les instants dans cette fresque brillante, moins sèche que les autres Bergman. On sent que les souvenirs sont légions, le regard porté est à la fois tendre et cruel. C'est lent, intelligent, unique. Un chef d'oeuvre, un vrai.
Sans doute le plus grand film de tout les temps, d'une richesse et d'une beauté incroyables. Bergman aborde des dizaines de thématiques et réflexions passionnantes (sorte de condensé de ses oeuvres antérieures) et effectue avec ce film un cheminement à la fois personnel et universel vers l'acceptation de la mort (une idée qui hante toute sa filmographie). Le film de la sagesse, de la résignation, un vrai film-testament. Bouleversant.
310 minutes de maîtrise absolue. Une fresque romanesque familiale impensable, sauf pour Bergman. Le film synthétise toutes les thématiques de l'auteur, mais la différence c'est qu'ici la nature autobiographique de l'oeuvre fait qu'on a l'impression de saisir l'origine des obsessions d'Ingmar, et pas seulement les obsessions en elles-mêmes. Tout du long, le film est d'une beauté phénoménale. Nykvist fournit probablement son travail le plus abouti. L'omniprésence de la mort, le mépris de Dieu, l'imagination comme refuge contre la solitude et l'oppression, la famille en ce qu'elle a d'écoeurant et de salvateur... Passionnant, parfois d'une intensité incroyable (l'arrivée chez le beau-père est terrifiante, les confrontations Alexandre-évêque d'une violence psychologique inégalable). Toutefois, le film n'a pas la grâce, la légèreté ni l'énergie du Spetième sceau, des Fraises sauvages ou de Persona, nettement plus courts, plus mystérieux aussi. Tous ces films sont de toute façon des incontournables.
Encore un miracle du septième art! Jamais peut-être film ne fut à la fois aussi profond et aussi simple d'accès. Et si l'on craint d'être rebuté par la manière austère de Bergman, c'est assurément par «Fanny et Alexandre» (1982) qu'il importe de commencer la découverte de son oeuvre. Le réalisateur y rend accessible au plus grand nombre (le film est originellement destiné à la télévision suédoise), avec une concentration stupéfiante, toute la richesse thématique de ses autres films. L'enfance; la famille, blessée, mais pourtant nécessaire au ressourcement; l'amour et la haine, la joie et l'angoisse; l'imagination comme lieu de régression dans le rêve ou le cauchemar, mais aussi comme moyen de reconquête du réel par l'art; Dieu, à la fois absent et présent; la religion; la musique; le cinéma sous le signe de la lanterne magique; le théâtre; tout Bergman est là ! Il s'y livre d'ailleurs soi-même comme en aucun de ses autres films, Alexandre étant à bien des égards son alter ego. Bien des séquences ont une dimension autobiographique, depuis celle de la lanterne magique jusqu'à celles mettant en scène l'évêque luthérien, en qui on peut difficilement ne pas reconnaître la figure de son père. La réalisation magistrale est d'un classicisme pleinement assumé, mais sans aucun académisme, la forme épousant le contenu romanesque à la perfection. Le style de son côté démontre une nouvelle fois l'incroyable puissance onirique du cinéma bergmanien. Enraciné dans le réel, il ne sombre jamais dans la naturalisme ou l'empirisme plat, mais suggère l'au-delà du phénomène par un art inimitable de l'ancrage de l'imaginaire dans le réel. Un ouvrage une nouvelle fois prodigieux et parfait! Et si vous ne me croyez pas, allez-y voir! Je gage que vous ne serez pas déçu(e).
FANNY ET ALEXANDRE D’INGMAR BERGMAN DATE DE PRODUCTION : 1982
Nous entrons dans un univers chatoyant : du velours rouge, des rideaux épais, de la couleur. Nous sommes en Suède. Une veuve se remarie avec un évêque. Des enfants, dont un petit garçon qui observe tout, très sensible. Une famille nous est livrée avec ses agapes, ses amours ancillaires, ses orgies. Une chanson populaire qui revient en rengaine. Côtoyant cet univers de tentures et de corps gras faussement joyeux, l’évêque, homme autoritaire et aussi glacial que le sol en carrelage de la chambre des enfants, auxquels il retire avec sadisme leurs jouets, sévit en beau-père tortionnaire auprès des enfants de la veuve soumise. La version télévisée dure six heures. Est-ce un conte de fée, une fresque, un récit philosophique où Dieu est omniprésent cachant savamment le diable sous sa robe de velours rouge?
Le plus beau film que j'aie jamais vu (et revu !). Une famille de célèbres comédiens de théâtre, en Suède, au début du XXè siècle.Le père meurt. Son épouse se remarie avec un évèque. Ce dernier, autoritaire, hypocrite et foncièrement pervers, se heurte à ses beaux enfants, Fanny et Alexandre, au garçon surtout, qui pourrait être Bergman enfant. Les enfants s'enfuiront comme par magie dans une malle, et le jeune Alexandre, par la pensée (par la foi ? ou ma force de son imagination d'artiste ?) mettra le feu au presbytère. Preque 6 heures (la version longue, filmée pour la télévision). Une fresque qui embrasse tout : l'enfance, l'art, Dieu, la famille, la mort. Avec une simplicité de récit incroyable pour qui connaît Bergman : est ce un conte pour enfant ? un récit philosophique ? Que dire devant ce film ? Que je l'ai vu plus de vingt fois ? Qu'à chaque fois je n'ai pu retenir rires et larmes devant tant de beauté ? Que TOUS les amis avec qui je l'ai regardé le considèrent comme un des plus beaux films qu'ils aient jamais vus ? En définitive, tandis que j'essaie de mettre en mots cette critique, des images me reviennent, si fortes, si puissantes, que j'ai tout simplement envie d'arrêter l'ordinateur et de glisser le DVD dans le lecteur...
5 étoiles, voire 6 à mon avis. Le film absolu (la version longue déstinée à la télé est encore plus fantastique). Tout y est! Un film d'une complexité épsoutouflante, d'une richesse inépuisable et dont on sort différent. C'est incroyablement beau qui plus est et l'emotion y est indissociable de la refléxion. Absolument indispensable à qui aime le cinéma.
Le film-testament du maître suédois nous plonge dans les marasmes fantasmagoriques de l'enfance... Ce film bien plus qu'une chronique ordinaire d'une famille bourgeoise se veut le parcours initiatique d'Alexandre. L'enfance n'est pas toujours rêvée... Elle peut être aussi interprétée comme un cauchemar avec son lot d'horreurs et de merveilles. Trois heures de pur bonheur.
L'un des meilleurs films de l'histoire du cinéma rien de moins.Un drame a la fois psychologique et fantastique qui nous plonge dans un univers mystérieux.Les image de ce film sont magnifiques ,elles créent des portraits qui ressemblent a de belles peintures.