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    Fanny et Alexandre - Partie 1
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 375 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 novembre 2024
    Au risque de réduire le sujet d'Ingmar Bergman, compte-tenu de la richesse des thèmes qu'il aborde dans ce long film, "Fanny et Alexandre' apparait avant tout l'initiation de deux enfants au monde des adultes. Leur cadre est celui d'un famille bourgeoise du début du siècle que les évènements d'une année va transformer.
    Avec un certain hiératisme, Bergman met en scène différents personnages charismatiques et l'auteur se détourne constamment des sagas aux effets mélodramatiques ou aux bouleversements et incidents plus ou moins complaisants. Le film, en fait, n'est jamais aussi intéressant qu'avec l'apparition de l'austère pasteur, nouveau précepteur de Fanny et Alexandre, dont la pédagogie, rigoureuse et contraignante, introduit un récit qui, par son dépouillement, rejoint la tragédie classique suivant l'idée de Bergman que la vie est un théâtre.
    Alimenté par des références théâtrales, le film diffuse un vrai charme, en dépit que le langage du cinéaste soit parfois énigmatique.
    Alolfer
    Alolfer

    127 abonnés 1 147 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 juillet 2024
    Peu de mots me viennent à l'esprit... Ingmar Bergman est un réalisateur d'une prouesse dingue et rare ! Que cela soit dans le travail de l'écriture ou sa réalisation, "Fanny och Alexander" est un chef d'oeuvre ! En 1982, il n'a plus rien à prouver et pourtant, il réalisa un film sur l'enfance, le plus beau, le plus cruel et le plus réaliste possible (ps : je parle de sa trame scenaristique de base). On sent que le thème de la famille, est un thème que Bergman apprécie à traiter (c'était le cas dans "Sonate D'automne"). Dans ce film, il s'aventure plus loin : Parlant de la famille, par le point de vue des deux enfants. Au delà, il rajoute même ce côté "fantastique" qui apporte un brin de magie ou de peur pour les personnages. L'écriture des personnages est une réussite total sur tous les points de vue : chaque personnages sont si vite identifiables malgré une panoplie de personnages. On passe par toutes les émotions, comme ci, on faisait partie de cette famille. On ressent cette "émotion" enfantine qui nous fait rêver. Bien évidemment, ce film est un chef d'oeuvre pas seulement pour son histoire mais aussi par sa réalisation ! Tous les films de Bergman, sont des leçons de Cinéma : entre le choix des cadres, la manière dont Bergman filme les personnages, le côté surréaliste et sa photographie, cette réalisation nous plonge davantage dans cette famille : Rare sont les réalisateurs à nous plonger dans cette immersion. Je ne parle même pas des dialogues, des décors, ou des costumes.... Tout ceci pour dire que je ressors bouleversé par ce film authentique et unique. Et dire qu'une version longue existe... Je n'ai hâte que d'une chose : me replonger dans cette famille avec cette joie, cette tristesse, cette empathie, cette nostalgie... 2h de plus dans un film comme celui là, je ne dis pas non ! C'est plus qu'un grand film, cela s'appelle le 7e Art
    Albert
    Albert

    9 abonnés 344 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 décembre 2023
    Le film commence dans une insouciance presque douloureuse en comparaison de notre époque mais très vite le film cesse d'être drôle ou attendrissant et devient horriblement long et vide : le côté routine de maison est inintéressant, la mise en scène et la direction de la photo sont picturales certes mais ça ne suffit pas à nous faire passer un bon moment. Il y a un côté Ivan Ilitch je vous conseille le livre ça sera plus rapide et plus intéressant. Que dire de ces sinistres personnes d'églises, le film est raté car il tombe dans le mélodrame. Ce film n'est pas la hauteur de sa réputation. Je rappellerai aux gens que ce n'est parce qu'un film dure 3h qu'il est forcément pertinent.
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 313 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mars 2022
    Parties 1 et 2: Pas vraiment de scénario dans ce film-testament du maître suédois - film ambitieux à gros budget ayant décroché quatre Oscars - mais des souvenirs et des ressentis d'enfance et un hymne au Théâtre auquel il consacrera la fin de sa vie. Un film que je rapprocherai par certains aspects du Roma de Fellini. Des scènes magnifiques ou très dures dont on retiendra les amours ancillaires, les situations cocasses spoiler: et surtout la scène sadique d'une extrême violence
    . Les enfants sont superbes de vérité.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 149 abonnés 5 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 janvier 2021
    Je ne critiquerai que la version de 3h et non cette première partie qui est pratiquement aussi longue.
    On pourrait croire que ce film est le point de départ de l'arbre de vie de T. Malick.
    Donner de l'importance à chaque objet vivant ou inerte de la terre et ainsi rendre insupportable la vie d'Alexandre avec son tyran de beau-père qui ne respecte pas l'être humain en l'avilissant.
    C'est un film remarquable et philosophique avec cette partie où le surnaturel devient étrange et presque malsain. On peut comprendre que c'est l'imaginaire qui s'évade et l'enfant qui grandit dans ses pensées vengeuses.
    Claude DL
    Claude DL

    90 abonnés 1 682 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 décembre 2020
    C'est sans doute sur le tard que je découvre ce cinéaste mais je ne suis franchement pas déçu. La virtuosité dans la manière de filmer, la reconstitution éblouissante de l'époque (1907), les costumes, on est dès le départ fasciné. Puis, très progressivement, on entre dans les interrogations de l'auteur, sur la vie, la mort, la religion, la morale, l'art, le théâtre. On découvre alors un univers qui ne peut laisser indifférent et qui fait réfléchir. En plus, les acteurs sont extraordinaires, le jeune garçon en tête où tout le monde peut s'identifier durant sa jeunesse. Du très très haut niveau dans ce "septième art", un peu comme Mozart en musique. N'est sans doute pas accessible à tous mais tout de même, je comprends mieux pourquoi certains ne jurent que par ce réalisateur.
    Charlotte28
    Charlotte28

    123 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2020
    Toujours aussi maître de sa mise en scène, Bergman distille dans chaque détail du décor, chaque référence littéraire, chaque symbole des plans une vision psychologique et sociétale d’une famille suédoise bourgeoise du début du XXe siècle où s’expriment tous les sentiments, tous les tourments, toutes les complicités à travers de subtils portraits complexes de femmes ainsi que le point de vue d’un enfant entre fantasme et réalité, entre espoir et désillusion. Epaulé dans son ambition d’un film somme par un excellent casting, le réalisateur offre une œuvre plus accessible par son format de mini-série sans se départir de son exigence réflexive et métatextuelle puisque les questionnements éthiques et métaphysiques l’habitent intimement. Grâce à la justesse des péripéties et surtout des caractères présentés, l’émotion affleure même. Une scénographie réussie du tourbillon de la vie.
    Criticman17
    Criticman17

    5 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2020
    Fanny et Alexandre est un film onirique et fantastique où le réalisateur Ingmar Bergman sublime le paradis des moments familiales et défie d'un autre côté l'obscurantisme religieux. Il met en avant un pouvoir qui est celui d'imaginer de rêver pour mieux exister est fantasmer sur une vie différente.
    HibouDesNeiges
    HibouDesNeiges

    7 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 avril 2020
    Tout est dans ce film, dont la portée autobiographique est d'ailleurs évidente la magie de l'enfance, la religion, la famille, le deuil, le fantastique, la morale luthérienne, la punition, l'humour, la sexualité... C'est une immense fresque que nous montre Bergman et ce ne sont pas les quelques spectateurs qui ne comprennent que tout dans un film n'a pas à servir directement le fil conducteur d'une implacable intrigue (comme je vous plains, à vouloir que tout soit utile et exploitable dans ce qui a dessein d'être de l'art) qui nuiront à la qualité inestimable de ce chef-d'oeuvre. La plastique est sublime, tous les plans sont construits à la perfection, le réalisateur joue énormément sur la suggestion, le visible et l'invisible, tout y est enfin touchant et intéressant. Qu'il s'agisse de cette famille pittoresque, dont il est étonnant de relever la diversité, les troubles, les quelques joies , ou des leçons de piété protestante, terrifiantes par leur sobriété même, ce film est un véritable chef-d'oeuvre.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2020
    C’est la version courte (trois heures quand même) que j’ai pu visionner ; la version longue doit probablement donner une plus grande cohésion à cette œuvre. Un œuvre fleuve, dans laquelle le maître Suédois a mis (presque) tous ses thèmes de prédilection (il manque par exemple le rapport à la nature) : l’importance de l’enfance ; la place du père ; les évasions du réel que sont les différentes représentations comme les marionnettes, la lanterne magique ou le théâtre ; le puritanisme austère, intransigeant et culpabilisant ; le rapport à Dieu, et comme souvent, son reniement. Elle est construite en deux parties. La première consiste essentiellement en la description d’un monde, celui d’une famille aisée, où les convenances guident les comportements, où les déviances et obsessions addictives ou lubriques apparaissent dès que l’on gratte sous les apparences. Cette partie est un peu longue, et manque de trame narrative. La seconde est plus centrée sur l’histoire des deux enfants donnant le titre au film, plus précisément sur leur situation et les événements dramatiques produits par le remariage de leur mère avec un évêque tyrannique tendant au tortionnaire. Cette seconde partie mêle ces événements dramatiques d’une extrême intensité à des moments de rêve, d’angoisse, d’obsessions ou de craintes, parfois teintés de surnaturel. Elle se conclut sur l’importance de l’imagination, et laissera beaucoup plus de traces. Ce film, dont Bergman avait déclaré qu’il serait son dernier long métrage pour le cinéma, est peut-être le plus représentatif de sa personnalité et de son œuvre.
    Pier Arnaud
    Pier Arnaud

    6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mars 2019
    Il faut surtout voir la version télé plus longue que Bergman considérait comme seul à même de révéler la vraie valeur de son travail sur Fanny et Alexandre (il a d'ailleurs renié cette version ciné). Les scènes où Alexandre rêve sont particulièrement impressionnantes.
    Nicolas S
    Nicolas S

    43 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2019
    Entre récit autobiographique et conte, 'Fanny et Alexandre' est un très beau film, malgré quelques longueurs et une conclusion paradoxalement un peu abrupte. La scène chez Isak est un modèle de fantastique à hauteur d'enfant.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    87 abonnés 1 746 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juillet 2018
    C'est très bien. Une réflexion sur les thèmes habituels du cinéaste : l'absence de Dieu, le deuil, les femmes... Les décors, la photo et les costumes sont somptueux. Après c'est un Bergman de 3h15, alors forcement il y a de sacrées longueurs....
    Mathéo Feray
    Mathéo Feray

    11 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 juin 2018
    Un film empreint de mélancolie sur le temps qui passe, les instants de bonheur qui s'évanouissent... '' Fanny et Alexandre '' baigne dans une atmosphère quasi mystique, un univers coloré peuplé de fantômes et d'apparitions mystérieuses. Il se penche sur les hommes, leurs défauts, leurs chagrins et offre une palette de personnages aussi sublimes les uns que les autres, non pas tant par leur caractère, mais par la place bien définie qu'ils tiennent au sein de cette fresque familiale grandiose et envoutante. Ingmar Bergman signe là un très grand film avec de magnifiques acteurs. Parmi eux, Bertil Guve, profondément intriguant dans le rôle d'Alexandre, et Gunn Wallgren, réellement émouvante dans la peau de la grand-mère Ekdahl, une femme rongée par la nostalgie et la tristesse en dépit du profond amour qu'elle ressent pour les siens. '' Fanny et Alexandre '' fait partie des films qu'il faut voir avant de mourir. Absolument.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    155 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 août 2017
    « Fanny et Alexandre » est une œuvre somme, imposante, le point d'aboutissement de la carrière d'un metteur en scène et d'un cinéaste de talent. J'aurai donc beaucoup à en dire. Est-ce pour autant un chef-d’œuvre ? Peut-être. Pas pour moi. Je vais tenter d'expliquer pourquoi. Tout d'abord, je tiens à préciser que dans cette critique je ne parlerai que de la version longue d'un peu plus de 5h, originellement destinée à la télévision (mais d'une qualité tout à fait « cinématographique »).

    En fait, tout « Fanny et Alexandre » tient dans le prologue et l'épilogue. Le film commence sur les deux images et obsessions de Bergman, qui l'ont poursuivies toute sa vie : la volupté charnelle et la mort. Puis, le long métrage déroule ses entrelacs, et s'achève sur un éloge de l'imagination, en passant par un discours un peu maigre sur le sens de la vie selon le cinéaste suédois (semble-t-il)... Je ne partage pas tout à fait sa vision. Pour lui l'imagination, ou l'art, est un refuge (en témoigne la coupure quasi totale de l'intrigue et de ses personnages par rapport au contexte historique de l'époque : c'est comme s'il n'existait que le « petit monde » de la famille Ekdahl), et le sel qui permet à la vie de briller de tout son éclat. Je pense que l'art au contraire doit permettre de mieux revenir à la vie, et non de la fuir. Mais c'est là une question de tempérament. C'est là aussi que je me suis rendu compte que Bergman (du moins un certain Bergman) n'était pas vraiment ma tasse de thé. Et comment s'en rendre compte avec autant d'évidence qu'en découvrant l’œuvre totale – et totalement représentative de Bergman – qu'est « Fanny et Alexandre » ?

    Comme tous les artistes, Bergman et son œuvre son multiples. Ses premiers films sont très différents de ses derniers, même si l'on retrouve des similitudes. Et je dois dire que je préfère de loin les premiers grands Bergman (« Jeux d'été », « Monika », « Les Fraises sauvages » ou encore « Le Septième Sceau ») aux derniers (« Les Communiants », « Cris et chuchotements », « Sonate d'automne » ou « En présence d'un clown »), proprement inhumains. Pour tout dire, je préfère ses films solaires, juvéniles, certes souvent graves, mais pas d'une désespérance criante et terrifiante. Je n'oublie pas « Persona » et « L'Heure du Loup », deux chefs-d’œuvre à part, véritables sommets du Septième art, mais ne révélant qu'une facette de Bergman, peut-être la plus géniale(ment tourmentée).

    Je pense que « Fanny et Alexandre » fait la jonction entre ces différentes tendances du cinéma bergmanien. Certains voient en lui un film apaisé. Pas moi. On sent derrière la surface des fêtes familiales et de la bonhommie une vraie inquiétude, une véritable crainte de la mort, littéralement omniprésente. Non, Bergman n'est pas vraiment un joyeux drille : quand il fait le bouffon... c'est pour mieux (tenter de) vaincre sa peur. « Fanny et Alexandre » réserve par ailleurs des moments terribles, comme cette figure absolument détestable, subtilement démoniaque, de l'évêque protestant (ce plan génial où l'on voit l'évêque assis, en train d'écrire à son bureau, sur lequel se trouve un éloquent chat noir qui nous dévisage mystérieusement). Apparemment, c'est peu ou prou la figure du père véritable de Bergman : on comprend qu'il ait été tourmenté par la suite s'il a vécu sous le toit d'un père d'une telle méchanceté... et fausseté!

    Mais à cette noirceur sans fond, Bergman oppose une joie un peu timide (au premier abord), mais qui vainc finalement le Mal : celle de la bonté humaine. Celle du père d'Alexander, Oscar, la figure même de la bonté naïve et simple, ou encore celle de l'oncle Gustav-Adolf, satyre insatiable. Mais plus fort, encore, à l'opposé du pasteur Vergerus, Bergman place le sage Isak Jacobi. Et lorsqu'il se révèle dans le long métrage, c'est peu dire qu'il nous offre un moment jubilatoire (extraordinaire Erland Josephson !). C'est, de plus, le maître de l'imagination, des faux semblants. Et il faut bien un tel homme pour lutter contre l'hypocrite tyrannique qu'est Vergerus. L'antre de l'israélite recèle de merveilles mi-inquiétantes, mi-fascinantes, et est à ce titre le « passeur de l'imagination » pour Alexander, son véritable « initiateur » (car « Fanny et Alexandre » est aussi une œuvre initiatique). Oui, Isak Jacobi se révèle être un personnage d'une grande humanité, et c'est sûrement celui qui m'a plu le plus, peut-être avec le rêveur Oscar. Mais nombreux sont les personnages de ce film à être marquants.

    « Fanny et Alexandre » est une vaste fresque, une farce tragique ou une tragédie bouffonne, à l'image dirait-on de ce que fut la vie pour Ingmar Bergman. Il y aurait beaucoup à dire sur l'onirisme dans ce long métrage. La maîtrise de ce domaine par le cinéaste suédois fait indéniablement de lui l'un des maîtres du cinématographe. Je serai par contre plus réservé sur le fond de « Fanny et Alexandre », et somme toute de l’œuvre de Bergman (si l'on gratte jusqu'au bout le sens avoué et caché de la filmographie du suédois). Ce dernier à quelque peu tendance à replier son art sur lui-même, à faire de certains de ses films un système clos qui s'auto-stimule et reproduit. Parfois c'est manifeste (et pas nécessairement déplaisant), mais parfois c'est plus sourd... quoiqu'assez rapidement détectable. J'entends par là qu'on ne retrouve pas chez Bergman, à mon goût, cette ampleur du propos qui ouvre sur la vie : ici tout est (ou semble) factice, tournant autour des obsessions et des fantasmes du cinéaste, qui n'engagent – et n'intéressent – parfois que lui. Certes il s'agit d'une « pièce » de choix, hardiment et talentueusement jouée. Mais je ne retrouve pas la force des plus grands artistes de mon panthéon personnel.

    J'émets cette petite réserve car il n'est pas rare de voir Bergman se faire qualifier de plus « grands cinéaste de tous les temps » ou de « plus grand artiste du XXème siècle »... Hum. C'est aller un peu vite en besogne me semble-t-il. Certes Bergman est un géant, comme Fellini. Mais ils ont tous deux fait de l'art (l'art comme artifice) l'alpha et l'oméga de leur vie... au lieu de s'effacer devant la vie, plus belle qu'on ne le pense dans sa simplicité, si l'on sait y regarder. Mais c'est une autre histoire. Quant à « Fanny et Alexandre », oui c'est une œuvre fleuve, ample. Un chef-d’œuvre ? Non, je ne pense pas.
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