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    Halloween, La Nuit des masques
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    667 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 29 juillet 2018
    Une des matrices du slasher, et clairement celle dont la recette aura été reprise le plus souvent. C’est la limite du film, qui se laisse encore découvrir avec plaisir, mais qui est aussi devenu tellement prévisible qu’il frise paradoxalement la parodie (de lui-même, donc). En plus on a droit à deux ou trois acteurs très très mauvais, ça n’aide pas. N’étant pas un grand habitué du cinéma d’horreur, j’ai eu quelques sursauts, mais une fois qu’on a compris que la même silhouette allait continuer d’apparaître avec la même musique, et que l’héroïne allait continuer de lâcher son arme ou de se réfugier dans les coins sombres, on se lasse un peu. A voir quand même, au moins pour la beauté étrange de l’exposition, qui se passe en plein jour mais m’a donné plus de frissons que la grosse partie nocturne.
    selenie
    selenie

    6 233 abonnés 6 183 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 novembre 2007
    Le film de Carpenter le plus surévalué... Ce qui est bizarre lui qui est plutôt sous-évalué.
    Le scénario est banal et il n'y a aucune scène gore, pas de sang, pas de réel horreur. Le film vaut surtout par le talent de Carpenter a créé une ambiance lente (ce n'est pas un défaut !), glauque, poisseuse et tranquille. A défaut d'avoir un réel suspense le cinéaste nous offre un film d'ambiance très malsaine et c'est bine cela qui sauve le film.
    maxime ...
    maxime ...

    240 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juillet 2023
    Retour au Mythe par cette soirée d'été, une redécouverte qui s'avère toujours aussi forte en sensation, les mêmes, à l'identique !

    Son générique, sa petite musique et bien entendu cette toute première scène, avec les yeux du fameux Mike font que l'on est de suite plongée dans l'ambiance, à l'instar des films de Carpenter, dont on reconnais le soin d'une mise en scène devenue Culte ! Le véritable atout de ce long-métrage réside sans conteste dans la façon de suscité l'angoisse dans cette bourgade du fin fond de L'Illinois, qui devient en ces termes le berceau de l'Amérique, pas n'importe laquelle ... Tout les enjeux à terme se livre bataille au cours de cette nuit entretenue par un cinéaste qui livre ses partitions les plus inoubliables ! Franchement, mon seul regret est que malgré les sept ou huit ans qui m'en éloigne je n'ai pu en oublier ne serait-ce que la moindre parcelle ... De jour comme de nuit, ce 31 Octobre ( n'oublions pas le 30 ! ) laissera une trace momentanée dans le cinéma !

    Coté scénario, on tiens une base primaire, mais sa technique et le sous-texte dans la narration font qu'Halloween continue de faire le travail, mieux encore termine d'enterré bon nombre de prétendants à une succession dans le registre. Impossible de rester figé face à cette ombre qui menace l'ordinaire, la petite routine de tous, de ce puritanisme qui s'apprête à sévir telle une quête vengeresse de la part d'un Boogeyman qui incarne la figure du mal ! Dixit celui qui le connais le mieux, ce doc, qui le confronte depuis 15 ans ... Tel le diable, il est celui qui dicte sa loi sur ces progénitures qu'il observe et brise avec force et faiblesse. Ce taré est qui plus est increvable !!!

    Le duel final est d'ailleurs époustouflant. La scène ou il traque le petit gamin en voiture au début me procure un effet similaire, mais c'est bien cette apparition dans un obscur reflet qui m'a le plus secoué ! Il y'a bien des coutures, mais une fois de plus Carpenter dans son immense sagesse et connaissance de cinéma parviens à détourner une largesse pour la faire sienne, l'élève au rang qui statufie ce film d'Horreur à une Masterclass en la matière et un en fait un classique des années 70 !

    Un mot pour ses personnages. Chacun se cantonne à une posture, le devienne et reste ancré comme étant des modèles du genre ! Jamie Lee Curtis, Donald Pleasance et consorts sont ici parfaits dans cette exagération des codes, j'ai presque envie de le dire, ils et elles sont divins !
    DarkParadise
    DarkParadise

    122 abonnés 1 032 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 juin 2011
    Avec un budget modique et une imagination hors normes, John Carpenter réalise ici sans doute l'un des plus grand films du cinéma horrifique, et d'ailleurs pour moi, un des plus grands slasher par excellence. Bien souvent copié, jamais égalé, il utilise le hors champs de manière très efficace, et permet une tension qui va crescendo tout le long du film. Son point fort est sa bande originale, qui est la plus efficace que je connaisse, dans le cinéma de l'horreur. Film culte qui a révolutionné le slasher! La représentation du "Mal" fait froid dans le dos! Un grand film d'horreur! A voir absolument!
    Kalie
    Kalie

    60 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 août 2012
    Puissamment et intelligemment mis en scène, ce film est un modèle du genre, copié jusqu'à l'écoeurement. Le réalisateur s'intéresse plus aux préparatifs des meurtres que les actes eux-mêmes. Il règne une tension sous-jacente durant tout le film renforcée par la musique très angoissante. La scène d'ouverture est très flippante.
    MC4815162342
    MC4815162342

    397 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2014
    Avec son troisième film John Carpenter sortait un des films d'épouvantes des plus mythique, il fut suivi de nombreuses suites et remakes, de toute évidence grâce à son succès et son originalité, je n'ai vu aucun autre des films Halloween, j'ai voulu commencer par la base et apparemment c'est le meilleur voir le seul valable de toute la saga, ça j'en jugerais plus tard, une fois que j'en aurais vu plus, pour l'instant attardons nous sur celui ci, surement l'un des seuls films d'épouvantes à utiliser une mise en scène vraiment originale et quasiment remarquable, durant le film on ne suit pas le tueur mais une jeune fille, le tueur on ne le verra que partiellement, la plupart du temps de loin, quasiment jamais en gros plan sauf un peu vers la fin mais le plus souvent on le voit de loin et de dos, on le repère surtout grâce à son masque mais même quand il n'est pas là on a l’impression qu'il est là, on a l’impression qu'il est partout, et cela grâce à une mise en scène de très haute qualité et très peu égalé dans le genre, nous le repérons également quand la bande originale du film se lance, une musique devenue culte et unique également dans le genre, ça change vraiment des films d'épouvantes qui abusent des effets de boum boum pour faire peur, là c'est pas visuel, c'est dans l'ambiance, c'est également le cas pour les films qui abusent du sang et des screamer, là il n'y quasiment aucune goûte de sang, tout ce joue sur l'imaginaire, on ne sait jamais où il se trouve, peut-il se téléporter ou quoi que ce soit, est-il également immortel, enfin bon c'est tout ça qui font que le personnage est angoissant.
    Bref, un film d'épouvante loin d'être classique porté par une jeune et belle Jamie Lee Curtis, la réalisation vraiment parfaite et la mise en scène encore plus parfaite rendent ce film unique en son genre, la musique rajoute un truc, je ne saurais mettre un mot dessus mais si la musique est encore culte maintenant ce n'est pas pour rien, donc tout est bon à part quelques points un peu moins top top comme le jeu d'acteur assez vieillot et les morts également vieillottes malheureusement, après quelques petits trucs un peu bêtes par ci par là mais rien de méchant, ça reste dans l'ensemble un très beau boulot qui offre surement un des films d'épouvantes des plus cultes.

    Je comprend donc pourquoi il est si apprécié et pourquoi il est une référence dans le genre épouvante-horreur.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 30 septembre 2013
    Du cinéma de John Carpenter, je n'avais encore jamais vu le film avec lequel Big John s'est retrouvé au devant de l'affiche, j'ai nommé "Halloween" premier du nom. Pour ainsi dire, la saga "Halloween", outre ce premier volet, ne m'a jamais intéressé plus que ça, ou du moins je dirais que les slahers en général n'ont jamais été ma tasse de thé. Pourtant, je dois admettre que Carpenter est tout sauf un novice en matière de réalisation (j'ai encore en tête le formidable "New-York 1997" avec Kurt Russell). C'est ce pourquoi j'ai été attiré comme un aimant par cette histoire de sérial-killer qui tue sauvagement sa sœur au couteau à l'âge de 10 ans, avant de perpétuer ses crimes 15 ans plus tard dans sa bourgade natale (qui plus est le soir d'Halloween, quelle coïncidence). Pour ainsi dire, dans le domaine du slasher, "Halloween" est une belle réussite, même si il ne constitue pas la pièce maîtresse de Carpenter, à mon humble avis. La première partie, située de jour, joue sur cette ambiance angoissante, cette crainte de voir surgir le tueur masqué, répondant au doux nom de Michael Myers. L'on suit parallèlement l'enquête du psychiatre de Myers, le Dr Loomis (Donald Pleasence), qui tient à retrouver son patient, et celui d'une jeune étudiante, Laurie Strode (pour une fois que Jamie Lee Curtis joue dans un rôle potable) qui finira par être la cible du tueur. La seconde partie sur concentre sur la série de meurtre qu'effectuera Myers, durant la nuit d'Halloween, Carpenter privilégiant l'astuce du hors-champ que du gore à part entière, pour que le spectateur laisse son imagination travailler durant le film et ainsi s'inquiéter face à la situation. "Halloween" privilégie son ambiance plutôt que l'atrocité des crimes et c'est tant mieux. Carpenter signe ici un film emprunt d'une tension qui monte crescendo jusqu'au final. Final bien décevant d'ailleurs et qui gâche l'expérience du film. Si il y a bien quelque chose qui nuit au long-métrage, c'est cette fin peu inspirée et complètement irréaliste. Mais bon, ne crachons pas sur le plaisir que nous procure le film de Big John. Certainement l'un des meilleurs slasher des années 70-80.
    Chatterer
    Chatterer

    84 abonnés 356 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    De loin le meilleur Slasher Movie (si le mot slasher pause des problemes, voici des exemples: Jason, Freddy, Scream, souviens toi l'ete dernier, le bal de l'horreur, urban legend...). Avec une Jamie Lee Curtis au meilleur de sa forme nous faisant decrouvrir sa grande capacité à hurler...Son talent extraordinaire. Michael Myers incomparable serial Killer...Flippant...
    Aoris
    Aoris

    21 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 août 2021
    Soyons honnêtes, le seul vrai mérite de ce nanar c'est d'avoir transformé une poignée de dollars de budget en millions de recettes et d'avoir lancé une mode puisque tous les mauvais réalisateurs et les prods fauchées y ont vu le moyen de se faire de l'argent facile pour pas grand chose. Le problème c'est que la qualité est à la hauteur du budget. Halloween c'est 1h30 à attendre qu'un tueur qui tue des gens parce qu'il est méchant, fasse des victimes.Sauf que ces meurtres occupent à peu prés 10 minutes du film en temps cumulé et que le reste ne sert absolument à rien. Du coup on meuble avec des nanas en petites culottes, des gosses qui regardent des films en mangeant du popcorn et un psy dont les scènes ne servent qu'à expliquer que le méchant est méchant. C'est extrêmement mal joué, mal filmé (seule la scène d'intro avait de l'idée), mal monté (le montage ne créé aucune tension, au contraire il est aussi dynamique qu'un épisode de Derrick), quand à la musique c'est le même thème qui repasse toutes les 10 minutes. Et je prends en compte le contexte de l'époque mais même en imaginant qu'il ait pu faire peur à l'époque, ça ne change rien à l'absence de qualité de film.
    Robrex
    Robrex

    24 abonnés 940 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 octobre 2018
    Premier volet d'une des sagas les plus cultes du cinéma d'horreur-slasher si on compte également les films 'Freddy" et "Vendredi 13". Ce premier film de la saga "Halloween" fait le taf, sans pour autant être grandiose, car le film possède quand même des défauts. Pour commencer, je dirais que l'histoire reste correcte, bien qu'elle soit censée se centrer sur le personnage de Michael Myers, ça a tendance à trop s'attarder sur des détails inutiles. Alors oui, vers la première moitié du film, ça développe correctement les personnages principaux, ainsi que Michael Myers lui-même, mais ça prend beaucoup trop de temps, au point de ralentir considérablement le film. La réa a en plus assez mal vieilli vu que le film a tout juste 40 ans, ça peut avoir moins d'impact sur le spectateur à l'époque. Surtout que c'est assez nanardesque au niveau des relations sexuelles entre les personnages, la plupart étant sexualisées pour rien. Quant à la violence, vaut mieux pas en parler, c'est bâclé comme pas possible. Mais je dois reconnaître que pour l'époque, le film avait quand même une sacré personnalité, avec une ambiance horrifique qui marche très bien, des meurtres plutôt originaux, même si on se marre pour la plupart, et surtout une fin qui laisse son mystère au spectateur (no spoil). Je dirais aussi que les personnages principaux fonctionnent bien dans l'histoire, même s'ils n'arrivent pas à être très attachants pour autant, que le film sait correctement rebondir et qu'il fait preuve d'une volonté. La musique peut être éventuellement un point fort au film. Elle rentre super bien dans le concept et a un thème marquant, propre au film. Au niveau des acteurs, Jamie Lee Curtis se fera plus ou moins connaître grâce à son rôle de Laurie. Elle s'investit bien, fait preuve d'un jeu efficace et son personnage est pas trop clichée. Nick Castle qui interprète Michael Myers, personnage qui deviendra l'une des emblèmes du cinéma d'horreur-slasher, au même titre que Freddy Krueger, Jason Voohrees ou encore Chucky, est très bon. Bien terrifiant, impliqué et rusé, il est totalement investi dans son rôle, à noter que c'est Tony Moran qui le joue démasqué. Donald Pleasence (RIP) dans le rôle du docteur Samuel Loomis est plutôt bien, son jeu est correct dans l'ensemble. Le reste du casting, P. J Soles, Nancy Loomis, Kyle Richards, Charles Cyphers... passe par contre moyennement bien, avec certains acteurs qui s'investissent mal. En conclusion, "Halloween - La Nuit des Masques" est un film d'horreur divertissant qui donnera naissance à un mythe du cinéma d'horreur-slasher. En ce jour d'Halloween, rien de tel que de mater ce film pour passer un bon moment horrifique, et par la même occasion découvrir cette saga. J'ai pas vu le nouvel opus "Halloween" qui vient juste de sortir (soit 40 ans après celui-là), mais en tout cas ça a l'air cool. Voilà ! Joyeux Halloween à tous !
    the_fan_of_inception
    the_fan_of_inception

    25 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2011
    Un film de John Carpenter excellent qui s'ouvre par une scène inimitable dans le genre du film d'horreur. Un film qui révéla non seulement Jamie lee Curtis, mais aussi un des serials-killer les plus connus dans le monde cinématographique: Michael Myers, cet assassin au masque blanc aux apparitions fantomatiques et stressantes. Au final, on se rejouit que le film n'ait perdu en crédibilité ni en horreur depuis 30 ans. Certes, c'est un peu bâclé, certes le thème musical principal est balancé aux oreilles du spectateur toutes les 30 secondes, il n'empêche qu'on reste content d'avoir vu un classique aussi jouissif. Malhureusement, et c'était prévisible, le film de Carpenter a connu une dizaine de suites et deux remakes, chose plus qu'habituelle dans le monde du cinéma horrifique.
    Cinememories
    Cinememories

    482 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2021
    Hormis le nouvel an celtique, ce que constitue le 31 octobre s’ancre dorénavant dans une culture populaire qu’il est important de reconsidérer. Si cette date s’illustre par la cohabitation entre le monde des morts et le royaume des vivants, le temps d’une nuit, c’est avant tout pour rendre hommage aux défunts afin de garder un contact solennel avec les souvenirs qui nous précèdent. Or, John Carpenter prend le parti d’exploiter cette culture à des fins plus emblématique dans le 7ème Art. La figure de cette entité émanant d’outre-tombe est retrouvée en la personne d’un tueur. Il s’agit ni plus ni moins d’un corps dépourvu d’humanité, que l’on parvient à retranscrire le mal à l’état pur qui se répand comme la peste.

    Très proche de « Psychose » dans l’énergie qu’il dégage, le film de Carpenter emprunte néanmoins une démarche plus conventionnelle, au sens cinématographique du terme. Il cherche avant tout à nous insuffler de la peur et le sentiment d’insécurité que l’on retrouve en la caméra, qui se place essentiellement sur le point de vue de Michael Myers, le croque-mitaine d’Haddonfield. Les personnages que l’on suit en permanence constituent donc des cibles et le récit nous entraîne inévitablement dans un bain de terreur. Ce subtil stratagème, pourtant très simple d’utilisation, nous invite à prendre les distances vis-à-vis du tueur, car bien que ce soit lui qui commette les crimes atroces, nous pourrions presque avoir l’impression de faire partie du spectacle sanglant. Cela fait également écho aux quartiers de banlieue dans l'Illinois, où d’autres États, en insistant en permanence sur le jeu du regard et de la perspective. Les voisins s’épient entre eux, avec une indifférence glaçante. Dans le cas de ce récit, la vision de Michael est plus agressive, car on en vient à isoler et à enfermer les cibles dans un cadre qui ne leur laissera aucun répit.

    Sa démarche, lente et furtive, nous saisit d’autant plus qu’il compose magnifiquement les plans les plus marquants. Une apparition n’est pas synonyme de rage. Il existe une finesse dans chaque agression, aussi bien dans le fond que dans la forme. Les vices, notamment liés à la drogue, l’alcool et le sexe sont prohibés dans un contexte plus global sur des terres en pleine déchirure. Ces valeurs sont ainsi visées, car elles entrent en collision avec l’incarnation du mal même, la cohabitation n’est donc pas possible et l’un des deux prend inévitablement le dessus. Dans le cas de Laurie Strode, campée par une Jamie Lee Curtis authentique et iconique pour ses cris, elle défend toute l’innocence liée à l’enfance, chose qui a grandement conditionné le mal en puissance chez Michael à son jeune âge. Si le destin des deux personnages est incertain jusqu’aux derniers instants, il reste néanmoins la libre interprétation d’une expérience fantastique ou non.

    Carpenter a bien su mener son jeu, en réalisant un « Halloween, La Nuit des Masques » qui dépasse largement les attentes du public. Son œuvre travers encore les générations afin de forger cette culture de la peur, souvent banalisée, mais qui aura eu l’impact qu’il fallait afin de donner un sens et un tremplin dans le cinéma d’épouvante-horreur, voire fantastique. Le personnage de Myers, où le diable habite une enveloppe humaine, observe toujours ses proies avec un regard si imposant, mais avec une telle stabilité que le spectateur en est déconcerté et il doute de la véritable identité de ce fantôme d’une nuit. Lutter contre cette entité revient à s’opposer à la fatalité, s’opposer à la mort qui nous est inévitable d’une certaine manière. Et c’est là tout l’enjeu d’une intrigue qui ne perd pas de temps à poser les questions. On ressent et on agit, la peur se développer d’elle-même. Retenons donc que peu de chose, dans ce discours qui essence avant tout les prouesses de mise en scène, avant de penser aux analogies qui en découlent. Référence intemporelle et indiscutable, le premier succès du réalisateur aura posé de nombreuses bases et en aura consolidé d’autres pour des massacres encore plus vicieux.
    Matis H.
    Matis H.

    21 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mars 2017
    Tournant majeur du cinéma d'horreur, « Halloween » de John Carpenter est surtout un grand film sur le Mal. Le cinéaste développe un récit en deux parties : une de jour, durant laquelle Myers repère ses victimes, puis celle de nuit où ce dernier passe à l'action. C'est donc par le biais de ce procédé, d'une simplicité alarmante, que la force de la mise en scène va pouvoir se déployer pleinement.

    « Halloween » se pose donc comme une œuvre du point de vue, et ce dès l'introduction : une scène de meurtre à la première personne, aussi virtuose que cathartique dans un premier temps, puis glaçante une fois l'identité du tueur révélée. Carpenter se jouera ainsi continuellement de nos attentes et de ce qu'il nous montre, pour mieux nous terrifier de ce qu'il nous cache, à commencer par le visage de Myers, toujours hors du cadre et qui, au moment tant attendu, se révélera être un masque absent de toute humanité ou émotion.

    C'est grâce à cette volonté d'abstraction, que Carpenter fait de « Halloween » une réflexion sur le Mal, son tueur mutique ne semblant jamais pouvoir être stoppé et étant totalement ôté de son humanité (le docteur Loomis faisant même référence à ce dernier en tant que «It » ) inscrivant ainsi le long-métrage dans une ambition conceptuelle vertigineuse.

    Toutefois, si il est capital de souligner la force thématique de « Halloween », il ne faut en aucun cas sous-estimé son axe horrifique.

    Ainsi, Carpenter fera du cadre l'élément principal de la tension, préférant jouer sur la longueur des scènes, pour mieux nous faire appréhender, l'apparition du tueur bien évidemment, mais plus pernicieusement, le lieu de son surgissement. C'est donc une parfaite maîtrise de la profondeur de champs et du cadre, qui permettent à Carpenter de rendre ses scènes si terrifiantes, n'oubliant jamais de faire apparaître et disparaître Myers, sans que ce dernier n'est fait la moindre action, afin qu'il tétanise autant par sa présence que par son absence. « Halloween » est donc une œuvre fondamentale, aussi bien pour la force de sa réflexion que par sa virtuosité formelle. Ces deux éléments gardant le spectateur en alerte, faisant de chaque encadrement de porte une source de terreur.
    VodkaMartini
    VodkaMartini

    46 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    En inventant le "slasher-movie", Carpenter allait, malgré lui on l'espére, être la source d'un nombre incroyable de navets putrides, le slasher ayant l'inconvénient d'être, en raison du coté formulaique et de "l'inessentialité" du scénario, l'objet d'une infinité de suites d'un intérêt décroissant, sorte de cinéma tendant vers le zéro absolu sans jamais l'atteindre. Pourtant "Halloween" est intéressant en cela que Carpenter crée une réelle tension en adoptant la vision du tueur, tueur dont on ne sait finalement rien, être abstrait, allégorie des pulsions homicides, sans visage, ni paroles. En fait, Michael Myers n'existe pas mais il est toujours là.
    White Fingers
    White Fingers

    15 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mai 2024
    Bien que moins effrayant selon les standards modernes, « Halloween » se distingue par son ambiance et son suspense plutôt que par le gore. John Carpenter a réussi à créer une atmosphère de tension grâce à une musique emblématique et une utilisation habile des ombres. Jamie Lee Curtis, dans son rôle de Laurie Strode, livre une performance solide, rendant son personnage attachant. Donald Pleasence, en tant que Dr Loomis, ajoute une profondeur inquiétante au film.Bien que le rythme soit parfois lent, les vingt dernières minutes sont pleines de suspense, montrant Laurie luttant pour sa survie face à Michael Myers. Ce film a marqué un tournant dans l'histoire du cinéma d'horreur, influençant de nombreux films qui ont suivi. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
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