Philadelphia s’inspire en partie du procès ayant opposé Geoffrey Bowers et Clarence B. Cain. Comme dans le film de Jonathan Demme, cet avocat a intenté un procès contre son employeur pour discrimination. Ce dernier l’avait en effet licencié lorsqu’il apprit qu’il était atteint du virus du Sida.
L’adaptation de cette histoire a donné lieu à une bataille judiciaire en 1996. La famille de Geoffrey Bowers a poursuivi les auteurs et producteurs du film car ces derniers n’ont pas clairement reconnu qu’ils s’étaient inspirés de leur histoire. Dans un premier temps, la production avait indiqué qu’il s’agissait d’une œuvre de fiction issue de sources variées, ainsi que d’expériences personnelles du scénariste Ron Nyswaner et du réalisateur Jonathan Demme.Si les termes de l’accord à l’issue du procès ont été tenus secrets, la défense a cependant reconnu que le film était « inspiré en partie » par l’histoire de Bowers.
Bien avant le tournage de Seul au monde et les 22 kilos qu’il avait perdu, Tom Hanks avait déjà fait le yoyo avec son poids pour Philadelphia. Au fil du film, le personnage d'Andrew Beckett est affaibli et amaigri par la maladie. Au final, l’acteur apparaît métamorphosé avec 12 kilos en moins.
Philadelphia est l’un premiers films grand public avec des acteurs célèbres à aborder frontalement le thème du Sida au cinéma. Le téléfilm Les Soldats de l’espérance, quelques temps auparavant, avait traité le sujet aussi directement.
Plusieurs scènes ont été coupées du montage final, montrant davantage d’intimité entre Tom Hanks et Antonio Banderas, en particulier une dans laquelle ils sont ensemble au lit. Cette scène est disponible sur l’édition DVD.
Philadelphia est le 2e plus grand succès en France du réalisateur de Jonathan Demme, après Le Silence des agneaux. Le film a fait 2,7 millions d’entrées (3,1 pour Le Silence des agneaux). Aux Etats-Unis, le film est le 12e plus gros succès au box-office de l’année 1993. Il a engrangé plus de 77 millions de dollars. Le film a décroché de nombreux prix, dont deux Oscars (meilleur acteur pour Tom Hanks et meilleure chanson pour "Streets of Philadelphia"). Tom Hanks a également obtenu l’Ours d’argent du meilleur acteur.
La bande-originale de Philadelphia est composée par Howard Shore, tout comme Le Silence des agneaux. La BO comprend aussi des titres de Peter Gabriel, Neil Young, Sade ou encore Spin Doctors. "Streets of Philadelphia", titre principal, a valu un Oscar à son interprète Bruce Springsteen. Le titre est l’un des plus grands succès du chanteur en Europe. Le single s’est classé N°1 en France en 1994. Le clip a été coréalisé par Jonathan Demme et son fils, Ted.
Jonathan Demme fait quelques clins d’œil à l’un de ses précédents longs métrages, Stop making sense. Plusieurs références sont adressées au groupe Talking Heads, dont Stop making sense était une captation de concert. Le titre "Heaven" est interprété lors d’une des scènes du film ; l’expression « flippy flop » est employée en référence à une chanson, "Making flippy floppy" ; enfin, Steve Scales, percussionniste pour Talking Heads, sur scène dans Stop making sense tient un petit rôle dans Philadelphia.