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    Le Cheval venu de la mer
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    24 critiques spectateurs

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    jroux86
    jroux86

    7 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2022
    On pourrait croire (ce fut mon cas) au vu de l’affiche, du grain de l’image ou de la bande annonce - ne jamais juger un film sur sa bande-annonce -, que Le Cheval venu de la mer a mal vieilli. Il n’en est rien. Il y a beaucoup de bonnes idées dans ce film - et qui vieillissent très bien ! Beaucoup d’éléments qui surprennent, inscrivant le récit dans une mystique inattendue (ici une mystique bohémienne), dans un contexte social prégnant (la grisaille boueuse et verticale des cités HLM s’opposant à la profondeur des paysages irlandais, d’un gris teinté de vert flamboyant) ; mais aussi dans une cinéphilie très intéressante - avec cette merveilleuse idée du « cinéma-refuge » (j’y reviendrai). Beaucoup de choses qui donnent de l’épaisseur à un voyage initiatique somme toute classique, avec ses héros, ses sauveurs, ses bonnes fées ; et ce superbe et mystérieux cheval blanc qui ne manque pas de soulever maints émerveillements.
    Au cours de leur fugue vers l’ouest ("Into the West" est le titre original du film), Ossie et Tito, poursuivis par la police et cherchant un endroit où passer la nuit avec Tir na nOg (le mystérieux cheval venu de la mer - en gaélique « la Terre de l’éternelle jeunesse »), trouvent refuge à l’intérieur d’un cinéma. Ce ne sera pas qu’un simple abri. Le petit cinéma de province leur offre de quoi se nourrir et s’hydrater (de pop-corn et de soda bien sûr) ; mais aussi se distraire. Après être entrés dans la cabine de projection, nos deux jeunes aventuriers trouvent le moyen de projeter un film. Il s’agira de Retour vers le futur 3. On les voit donc tous les trois (eh oui le cheval regarde aussi) assister à l’une des scènes du film : le moment où la DeLorean se retrouve catapultée en plein Far West.
    Ce n’est pas un hasard. Le Far West, élevé au rang de mythe par les westerns américains, ne cesse d’alimenter l’imaginaire des deux enfants. Peut-être y trouvent-ils un autre type de refuge, disons affectif. Ils ont perdu leur mère très tôt et se retrouvent livrés à eux-mêmes face à un père qui noie son désespoir dans l’alcool. Ce sont également de véritables déracinés. Ils appartenaient autrefois à la communauté des "tinkers" (un groupe de nomades irlandais) et vivent maintenant, contraints et forcés par la volonté paternelle, comme des sédentaires - aux yeux desquels ils restent des étrangers (c’est le gros dilemme moral du film). Ainsi Tito et Ossie, du haut de ce cheval magique, qui leur révèlera un lourd secret de famille, se voient-ils comme deux cow-boys arpentant le Far West… mais irlandais.
    Il y a d’ailleurs une scène assez cocasse où l’imaginaire des enfants prend le pas sur le réel : en se retrouvant par hasard au beau milieu d’une chasse à courre, les deux aventuriers se croient cernés par… la cavalerie ! Enfin cette question, à la toute fin du film : « Papa, les bohémiens c’est des cow-boys ou des indiens ? ». Et une très belle réponse du père. Jusqu’au bout, le western restera pour nos deux apprentis cow-boys une perspective infinie de rêverie, une invitation au jeu, aux rôles à endosser pour oublier la dureté du quotidien ; la promesse d’un imaginaire riche et foisonnant dans lequel trouver refuge.
    Et j’en reviens à nos trois larrons en train de regarder Retour vers le futur. Il y a un détail étonnant dans cette scène ; et qui produit un bel effet. Le cheval se trouve être devant le projecteur. Son ombre est donc projetée sur l’écran (ce qui ne gêne nullement les deux enfants), en plein Far West. Celle-ci se superpose aux images des indiens, aux couleurs du désert américain. Dès lors, ce sont deux imaginaires qui se confondent. Sur l’écran de cinéma se projettent alors des désirs multiples : ceux de deux enfants perdus, deux orphelins du chagrin de leur père. Est-ce leurs rêves qui prennent ainsi la forme d’une silhouette de cheval, noyée dans ce désert lointain et désiré ? Un cheval bien étrange, qui pourrait être une mère trop tôt disparue ? Une magnifique image de cinéma.
    HimeJas
    HimeJas

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 septembre 2019
    Très beau film!
    Je l'avait vu étant petite, il m'avait marquée. Je le redécouvre aujourd'hui et le trouve touchant.
    konika0
    konika0

    27 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2017
    Conte pour enfants. Si le film n’est pas de Jim Sheridan himself, il est en revanche à l’origine de son scénario. Et vu les thèmes abordés, c’est une évidence. Deux gamins traînent dans les quartiers défavorisés de Dublin. Leur père, un Gipsie devenu sédentaire et alcoolique lutte dans un deuil qui n’en finit plus, celui de sa femme. Leur grand-père vit toujours sur la route, conformément à la tradition familiale. Un jour, un cheval venu de nulle part débarque, adopte les mômes et semble les pousser à reprendre la route. Vers où et pourquoi ? Ce film fonctionne comme un miroir de The Field. Ainsi, le nomadisme est montré comme une tradition ancienne tandis que l’installation est une sorte de décadence et de délitement. La perte du lien familial, comme toujours chez Sheridan s’accompagne de la perte de l’individu, devenu sans repère. On apercevait les Gipsies dans The Field, ils sont ici au centre du film. La fin de ce film répond directement à celle, tragique du précédent. Un poil plus optimiste et plus onirique aussi. On suit agréablement les aventures des deux gamins, seuls contre la nature, la police, des salopards cupides et surtout seuls face au deuil de leur père. On découvre un univers peu évoqué au cinéma, celui des communautés irlandaises du voyage dont les traditions sont autant irlandaises que communes au voyageurs de toute l’Europe. Fascinant. En bref, un film surprenant qui a certes un peu vieillit mais qui est très attachant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 juillet 2016
    Un film qui a profondément marqué mon enfance... Je me souviens d'avoir trouvé certaines scènes difficiles tant elles mettaient une certaine réalité en lumière. La délicatesse, cependant, avec laquelle l'acceptation est amenée m'a marquée à vie, comme tout vrai conte initiatique se doit de le faire. La musique est de plus magistrale, le chant en gaélique irlandais me revient en tête parfois. Un classique trop peu connu, que je montrerai à mes enfants un jour.
    dai72
    dai72

    147 abonnés 2 131 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2015
    Un film tendre qui traite de sujets tels que la mort, l'enfance, la vieillesse autour de la relation entre deux garçons et un cheval. Ça reste un film familial, sans grande envergure, mais qui ne désespère pas, qui n'ennuie pas même si le happy end, logique dans un tel film, est très exagéré. Le rapport entre les deux frères est ce qu'il y a de plus fort, la protection du grand envers le petit et la poursuite du rêve américain sont des éléments touchants. Dommage, cependant, que les atouts irlandais, ce qui fait son charme, n'aient pas été plus mis en valeur !!
    Caine78
    Caine78

    6 693 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2015
    Comme quoi, même les productions familiales peuvent avoir de la personnalité. Rien d'extraordinaire à première vue : le solide mais sans génie Mike Newell à la réalisation, un sujet sympathique mais sans grande originalité, et pourtant... D'emblée on est séduit par ce mélange extrêmement étonnant de réalisme social et de féerie réussi par le scénariste Jim Sheridan (plus connu pour le premier aspect !), donnant rapidement au film une tournure aussi intrigante qu'émouvante, l'équilibre tenant jusqu'au bout et nous offrant pas mal de beaux moments. D'un côté on est ainsi interpellé par cette extrême pauvreté, très bien rendu par les quartiers sinistres de Dublin, et de l'autre ce magnifique cheval semblant tout droit sorti d'un conte, avec lequel les deux jeunes héros (excellemment interprétés) vivront une aventure des plus trépidantes. Après, soyons honnêtes : c'est clairement le gros point fort de cette œuvre par ailleurs relativement classique, mais exploitant tellement bien ses décors, ce goût du voyage et du merveilleux que l'on est constamment sous le charme. C'est souvent sensible, parfois dur, toujours juste, avec un très grand attachement aux personnages et beaucoup de délicatesse dans leur évolution, notamment à travers celui incarné par Gabriel Byrne (impeccable, lui aussi). Non, décidément, « Le Cheval venu de la mer » est un très beau spectacle auquel je ne trouve pas grand-chose à redire, et que je vous conseille donc vivement.
    Marceau G.
    Marceau G.

    387 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2014
    On oublie souvent qu'un film, c'est avant tout une histoire, et ici, c'est une jolie histoire (un peu naïve certes). "Into the West" est un film Irlandais (et Américano-Britannique) très peu connu qui rassemble pourtant tout le gratin Irlandais, Britannique et Américain (Gabriel Byrne, Brendan Gleeson et Ellen Barkin au casting, Mike Newell à la réal', les frères Weinstein à la prod', et Jim Sheridan au scénar') ! C'est un film d'aventure très encré dans les racines Irlandaises ; avec ses légendes, ses paysages, ses gens du voyages, ses problèmes sociaux, même si on est en droit de douter de sa légitimité du fait de sa production Américaine et de son réalisateur Anglais... Il faut parfois être un peu naïf pour apprécier un film - ça ne veut cependant pas dire que celui-ci est niais !
    Manon Dame
    Manon Dame

    3 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 février 2013
    Un très beau film, assez émouvant ! Une dimension magique (le cheval) mais en même temps encrée dans la réalité (l'épopée des enfants) ...
    A voir plutôt avec des enfants mais en tant qu'adulte, je l'ai fortement apprécié
    Ricobilbao
    Ricobilbao

    3 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 septembre 2012
    A fuir !!!!!!!! a la limite, la fin est a regarder pour se marrer tellement elle est ridicule....
    Plume231
    Plume231

    3 882 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 août 2012
    Un récit très allégorique aux forts accents irlandais et gitans ainsi qu'un film sur l'enfance, un sujet qui aurait parfaitement convenu à Spielberg sauf qu'ici c'est le plus impersonnel Mike Newell, futur réalisateur de "Quatre mariages et un enterrement", qui s'en charge. Quelques lourdeurs de narration mais le tout est avec de beaux paysages d'Irlande et quelques gros éclairs de puissance où dans le rôle d'un flic pourri et brutal Brendan Gleeson mérite sa place dans les gros enfoirés de service du cinéma. Les scènes avec le cheval blanc sont très bien réalisées.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 29 avril 2012
    Comment dire? Sans être insultant? Je ne peux que constater... que ce film est une belle bouse! On est plongé entre les démêlés amoureux du père (comme c'est meûgnon), la tristesse du fils (comme c'est meûgnon) et la destinée du cheval (comme c'est meûgnon). La fin est à se pisser dessus tellement elle est ridicule (le cheval retourne dans l'eau après que le fils ait accompli un voyage initiatique). Bref, inutile de dire que j'ai été forcé de voir ce film par mes profs et que je ne le reverrai jamais! A fuir...
    ned123
    ned123

    156 abonnés 1 683 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 avril 2012
    J'ai vu un film... vraiment touchant où l'on est pris par des sentiments mêlées (rires, tristesse, deuil, joie...)... Je ne connaissais pas les travelers, genre de gitans Irlandais. Houspillés par les sédentaires irlandais et les forces de l'ordre anglaises, ces bohémiens voient leur mode de vie, clairement, en voie de disparition. C'est un film qui puise sa source dans l'enfance, le rêve et l'émotion... On suit le tribulations de 2 jeunes enfants, avec un père absent (et pour cause... Absent dans sa tête et qui n'a plus le temps de s'occuper de personne d'autre que lui...)... C'est un parcours initiatique de plusieurs personnages autour d'un cheval blanc, et qui finira par les transformer et leur permettra de tourner des pages sombres de leurs vies... On ressent des sentiments forts face à ce poème décalée. Gabriel Byrne est un vrai anti-héros héroïque et touchant.
    toka59
    toka59

    22 abonnés 269 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2012
    Film particulier vu il y a quelques années . Je ne peux en dire plus . Je me souviens seulement du torrent de larmes qu'il m'a fait sortir en faisant ressortir un moment de mon passé, de mon enfance lorsqu'ils emmènent le cheval . Me fait penser qu'il faut que je le revisionne .
    Caroline C
    Caroline C

    26 abonnés 386 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 juillet 2011
    J'ai toujours eu un coup de cœur spécial pour ce film tout droit venu d'Irlande. Il fait partie de ces œuvres que je peux voir et revoir, avec une émotion intacte et un plaisir sans cesse renouvelé. Tout commence comme une belle légende, images splendides d'un cheval blanc galopant sur la plage sous la lune. Mais bien vite, la réalité reprend le dessus, nous voilà dans les quartiers pauvres de Dublin. On découvre Ossie et Tito, 2 gamins débrouillards et leur père, Papa, qui noie ses états d'âmes dans l'alcool. Ce sont des "travellers", les gitans irlandais, et là-bas comme ici, on ne les aime pas, même s'ils sont sédentarisés. Et voilà que ce beau cheval blanc surgit du pays de Tir Na n'Og, le pays de l'éternelle jeunesse et emmène les enfants vers l'ouest. A leur suite, leur père réapprend ce qu'est la liberté au contact de cette nature intacte et retrouve l'envie de vivre parmi les siens. C'est conté avec une poésie infinie, des images superbes, et une musique envoûtante. Mais ce que l'on retient surtout, c'est la beauté des visages, l'émotion d'un Gabriel Byrne dans son meilleur rôle, et la justesse touchante et inoubliable de ces deux bouts de gamins, Ruaidhri Conroy et Ciaran Fitzgerald. Vous ne voudriez jamais les quitter !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 mars 2011
    Le père n'offre pas le cheval et encore moins un cheval magique qui vole.... C'est ridicule. Il relate la vie des nomades, les Travellers, rejetés par la société actuelle irlandaise, de leur refus de la propriété, de l'attachement à la terre (la sédentarité) et de l'importance de la culture orale. Ce film est une belle réussite. Vous serez surpris.

    Le lien sur la bande annonce du film:
    http://www.youtube.com/watch?v=TOAb-sUCm7U&feature=related
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