Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
eldarkstone
244 abonnés
2 146 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 27 mars 2023
A travers un drame politique et familial, un plaidoyer remarquable et poignant contre la guerre qui a agité l'Irlande et le Royaume Uni il y a des décennies !
"Au noms du Père" du réalisateur Jim Sheridan est un de ces films duquel on ressort le ventre noué par un sentiment de rage incompressible. La rage envers une justice qui, pour répondre à une émotion populaire, va chercher un coupable quitte à bâcler une enquête et ainsi réduire en miette la vie d'innocents, broyés par ce système qui n'a de justice que le noms. Ce film parle pour tout ceux dont les droits furent bannis dans ce monde an noms de "l'exemplarité".
Daniel Day Lewis est comme à chaque fois absolument époustouflant, devenant le catalyseur de cette rage. Mais l'acteur le plus remarquable de cette oeuvre est sans conteste le regretté Pete Postlethwaite jouant le rôle père. Particulièrement émouvant dans son rôle, celui qui fût un éternel second rôle nous démontre ici qu'il était avant tout un très grand acteur particulièrement impliqué dans ses films. Il y joue sans conteste son meilleur rôle.
En ce qui concerne la réalisation elle est impeccable. Sans en faire des tonnes, Jim Sheridan parvient sans peine à nous transmettre les émotions qu'il cherche à faire passer. L'ensemble ne souffre d'aucune longueur et tient aisément en haleine.
Pour conclure on s'indigne autant qu'on s'émeut devant ce magnifique film qui vaut d'être vue ne serait ce que pour la prestation extraordinaire de ses acteurs.
Un film issu d'une histoire vraie qui nous prend par l'estomac réalisé et écrit par un grand cinéaste nommé Jim Sheridan !! On suit avec colère par cette injustice ce drame qui s'est passé à Londres ou un attentat à l'époque ou les Anglais et les Irlandais étaient en conflits dans les années 70, une bande de copains Hippie se voit accuser à tort suivi de la famille du héros, la plupart à perpétuité et je parle pas de la pression pendant les gardes à vue ou ils ont été traité durement physiquement et moralement par la police de Londres. Ce long métrage coup de poing et sensible nous accroche aux tripes. La mise en scène de Jim Sheridan est nerveuse mais pas que ça, il arrive à nous attacher aux personnages avec des moments légers et humains devant toute la brutalité comme le papa attachant nommé Giuseppe et son fils un peu rock 'n roll. Le tout est interprété par des brillants comédiens comme Daniel Day Lewis (toujours grandiose), Pete Postlewhaite attachant, Emma Thompson qui intervient dans la seconde partie en avocate plus les acteurs et actrices dans des seconds roles prodigieux. Un chef d'œuvre.
Il faut commencer par saluer, les reconstitutions d'un Belfast, ou même d'un Londres des années 70, le détail des costumes, pour croire à toute cette histoire, il faut vraiment que la vérité d'une époque nous saute aux yeux. L'histoire ensuite, c'est ce qui se répète à l'envie aujourd'hui, où, le tribunal médiatique prend les devants, et se veut juge et parti avec même l'ouverture d'un procès. Le film quand à lui est d'une lecture limpide, on ne cherche pas à nous donner des effets de manche, on ne cherche pas à torturer l'histoire pour la rendre encore plus spectaculaire, on nous montre une époque, un mouvement et toutes les dérives qui ont pu être faite au nom de la justice. Le jeu des acteurs est brillant, et on se plait à haïr le directeur de la police, qui pour sauver la face n'hésite pas à laisser des innocents en prison. On ne voit même pas un cas de conscience, ni même du remord sur son visage, on voit juste, un homme englué dans son mensonge, et c'est bien ce qu'il y a de pire dans cette histoire. Un film assez poignant sans être larmoyant, quelques scènes entre le père et le fils assez fortes, une histoire vraie qui mérite d'être découverte.
La mise en scène s'efface derrière la réalité de l'histoire de Gerry Conlon, le cynisme de la police anglaise, la violence de l'IRA. Efficace, à défaut d'être subtil, le film est porté par ses acteurs, David Day-Lewis, insouciant jeune délinquant à la petite semaine, ébloui par les années hippies, qui va lentement grandir derrière les barreaux et se rapprocher de son père, joué P. Postelthwaite. Un film d'action militant et un portrait d'une famille broyée par l'histoire politique. DVD vo - mars 2022
Vu à l'époque de sa sortie au cinéma et revu hier sur netflix, le film n'a rien perdu de sa force. C'est un formidable réquisitoire contre la manière dont le gouvernement britannique a bravé les lois pour lutter contre le mouvement indépendante irlandais et contre l'IRA. Des innocents vont payer le prix fort de cette politique. Daniel Day Lewis, extraordinaire, incarne Gerry Conlon, une ces victimes. On suit son parcours, ainsi que celui de son père, pour ne pas perdre sa dignité et réhabiliter son nom. Une oeuvre puissante à voir ou revoir.
Malgré le cachet tiré d’une histoire vraie Jim Sheridan n’oublie pas de faire du cinéma et du très bon cinéma. Au nom du père prend littéralement aux tripes dans sa première partie qui est absolument bouleversante et révoltante. Dans le rôle principale Daniel Day Lewis est une nouvelle fois fantastique et prouve une encore qu’il est un des acteurs les plus doué (si ce n’est le plus doué) de sa génération. La seule chose que je trouverai à redire c’est que la tension baisse au fur et à mesure qu’on voit arriver le dénouement ce qui est toujours dommageable quand on regarde un film, en dehors de cela c’est remarquable en tout point.
Les films relatant des erreurs judiciaires sont souvent très prenants et émouvants. D'autant plus quand ils sont très bien interprétés. C'est le cas ici. Ils sont aussi, et c'est plus regrettable, souvent manichéens, limitant donc le propos à un unique point de vue.
Film-coup de poing et dur au mal explorant l'histoire trouble et sanglante entre l'Irlande et le Royaume-Uni, Au Nom du Père offre à Daniel Day-Lewis une composition puissante comme il les affectionne, très bien soutenu par ailleurs par un excellent casting sans faute de goût. Le film explore la face sombre de son sujet avec une belle efficacité et une mise en scène sans fioritures.
Ah l'Irlande, terre aux multiples douleurs, aux élans tragiques, à l'injustice crachée, formulée, relatée, racontée à tous les étages. Combien de fois, les anonymes devront payer de leurs vies l'erreur de ceux du dessus. Le rationnel coûte cher. Il est plus aisé de manipuler et exploser en vol la vie des gens. Des innocents, en conséquences. Un film nécessaire, et tout est vrai. C'est aussi cela la vie. C'est absurde, et injuste.
"Au nom du père" montre avec force et conviction les ravages de l'injustice pour raison d'état mais aussi l'aveuglement criminel de fanatiques. La réussite de ce film passionnant tiré d'une histoire vraie doit beaucoup à un Daniel Day Lewis comme toujours extraordinaire.
L'injustice dans toute sa splendeur. Le sentiment de révolte ressenti à la vision du film en fait toute sa valeur. Comment des innocents ont-ils pu voir leurs vies gâchées par une police corrompue ? L'histoire vraie de cette lutte qui dura des années déstabilise et effraie au plus haut point. L'amour père-fils qui se renoue en parallèle émeut en même temps qu'il donne la rage. Réaliser ce film était indispensable. Indispensable pour faire connaître à tous l'injustice anglaise des années 70 dans ce conflit. Daniel Day-Lewis est bluffant; Pete Postlethwaite tout aussi génial en père sacrifice, et Emma Thompson chapeaute le casting avec autant de talent jusqu'au procès final où sa voix sentencieuse satisfait notre frustration et notre révolte. Un petit bémol toutefois: Jim Sheridan filme tout ça avec un peu trop de simplicité et le scénario enchaine trop d’ellipses. Ce scandale mérite d'être raconté de façon exhaustive, sans caricatures ni approximations. Ce que Jim Sheridan se permet parfois.
“Au nom du père”, réalisé par Jim Sheridan, retrace le combat de Gerry Conlon, interprété par Daniel Day-Lewis, injustement accusé d’un attentat de l’IRA. La performance intense de Day-Lewis, soutenue par Pete Postlethwaite dans le rôle du père, confère une profondeur émotive au récit. La mise en scène sobre et efficace souligne l’injustice subie, bien que le film puisse être perçu comme manquant de nuances dans sa critique du système judiciaire britannique. La bande originale, avec des titres de Bono et Gavin Friday, accompagne habilement l’atmosphère oppressante. En somme, “Au nom du père” est un drame poignant qui mérite une note de 3,5/5.
Rage et désespoir. Le plus grand succès de Sheridan est la combinaison de deux sous-genres cinématographiques : Le film de procès, qui retrace le déroulé d’une erreur judiciaire et le fin de prison, qui montre la survie du good guy dans l’univers carcéral. La grande réussite c’est de parvenir à exceller sur les deux tableaux. Le thème du conflit anglo-irlandais est cher au cœur de Sheridan. Il dira même que c’est son seul véritable engagement. Comme dans le reste de sa filmo, Sheridan en profite pour développer autour d’un thème qui l’obsède, les relations entre père et fils. Ici, le père symbolise la sagesse et la bonne morale tandis que le fils est la tête brûlée qui refuse de vivre les mêmes brimades que le paternel. Les deux personnages vont finalement définir deux stratégies face au contexte nord-irlandais. Sheridan n’épargne personne. Le gouvernement Britannique en prend pour son grade. L’IRA est présenté comme un mal justifié mais un mal quand même. La raison viendra d’un père affaibli que seule la mort pourra renforcer. Sur la forme, tout cela est assez classique mais on se prend véritablement pour l’enjeu politique et dramatique de cette histoire vraie. Day-Lewis est saisissant, tant en prisonnier insoumis qu’en jeune foufou des rues de Belfast. A voir et à revoir.