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Alexis D.
105 abonnés
877 critiques
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5,0
Publiée le 23 février 2017
C'est un film lessivant, transcendant, un film qui apaise presque le cœur quand il se termine. Le spectateur peut même rester muet quelques minutes après la fin, parce qu'il faut reprendre ses esprits malgré tout, et que, même si elle semble s'être mise en pause l'espace du film, la terre continue de tourner. Se dire que tout cela est tiré d'une histoire vraie est d'autant plus bouleversant. Tour à tour torturé, ironique, mélancolique puis épique, ce film relate avec une intelligence folle ce scandale d'Etat effroyable et son effet dévastateur sur les vies de ceux qu'il a touchés. La mise en scène de ce film est si originale qu'elle peut en être déroutante au départ, tant les plans sont nerveux et instables. Puis le film avance, et cette mise en scène dynamique épouse l'histoire, si bien que le fond et la forme fusionnent pour créer un ensemble harmonieux. Sur des musiques magnifiques, le film met en œuvre toute la catharsis cinématographique : l'immaturité de Gerrie, ce gamin emprisonné à perpétuité pour un crime qu'il n'a pas commis, est d'autant plus insupportable qu'elle renvoie celui qui la regarde à sa propre immaturité. L'incommunicabilité de l'amour qui l'unit à son père est bouleversante, et avoir réussi à la retranscrire avec autant de justesse relève du génie. On se révolte en voyant le comportement de cet immature incorrigible face à ce père dévoué. Les acteurs sont grandioses. Un film magnifique, un véritable chef d'œuvre à voir pour sa culture générale
Une histoire magnifique, brillamment interprété par Daniel Day-Lewis ! Ce film retrace de manière poignante l'histoire de Gerry Conlon. A ne pas louper
Un film grandiose, engagé, avec une histoire poignante et une interprétation juste. Il y a de quoi être indigné devant toute cette injustice en regardant Au nom du père. Daniel Day Lewis que je découvre dans ce film est formidable.
Quatre années après le film nommé my left foot, Jim Sheridan retrouve Daniel Day-Lewis pour relater une affaire qui a réellement existé et qu'il intitulera Au nom du père. Le film relate le parcours torturé d'un jeune hippie irlandais qui traverse les pays britanniques de Belfast pour arriver à Londres, qui va s'envoyer en l'air avec une bande de jeunes tous aussi libérés que lui dans le mode social sur le modèle " tu fumes, tu baises" et qui va se trouver au mauvais endroit au mauvais moment et qui va le conduire à être traduit en justice et être condamné à trente ans de prison en emmenant dans sa peine le groupe de hippies et des membres de sa famille. Le scénario est remarquablement bien ficelé et s'il peine à démarrer laissant une place importante dans l'émotion lors des interrogatoires musclés et dans les contacts familiaux, la suite s'étale de façon efficace et sur un rythme effréné. Le film démontre de façon brillante et sans se complaire dans les excès de violence la dureté de la vie en prison et tout est organisé pour délivrer une vision complète de ce genre de situation: règlements de compte, douche froide, rébellion, attaque sur gardien de prison, trafic de drogue... tous ces éléments permettent d'afficher une ambiance particulièrement réaliste. Le film délivre aussi le sentiment d'impression que possèdent certains détenus qui forment des clans contre d'autres. Daniel Day-Lewis impressionne par sa composition ahurissante d'un bout à l'autre du film, passant du statut de petit voleur à un homme prêt à tout pour sauver sa peau et se réaménager une santé de fer afin de ne pas se briser et se relever pour qu'éclate la vérité qu'il connaît et qu'il souhaite faire entendre à travers tout le Royaume-Uni. Le film est une ode au courage et à l'obstination des idées que chacun garde en soi pour parvenir à ses fins. Voici un brillant témoignage de la malhonnêteté d'un système prêt à sacrifier un homme innocent au profit de la tranquillité d'un pays. Un film culte!
C'est dommage de ne pas pouvoir mettre plus d'étoiles sur un pareil sujet qui nous concernerait encore plus si nous étions irlandais.L'histoire est exacte,il n'y a aucune raison de ne pas faire confiance au réalisateur mais sa façon de la raconter est vraiment trop partisane.On frôle souvent la caricature et le premier procès est inacceptable.La bande des innocents,puisque dès le départ le doute n'existe pas,n'est pas crédible.Il y a vraiment des choix dans l'attitude des acteurs ou dans la mise en scène qui font qu'on ne peut prendre le verdict et les commentaires au sérieux.Nous sommes devant la justice anglaise et non devant le tribunal de salut public de notre "terreur" révolutionnaire.Une fois avalé ce passage douteux,le film présente de bons moments forts mais toujours entrecoupés de complaisances qui desservent sa cause.Il reste un film fort, qui impressionne, mais dont les ficèles se voient trop.
Les "Troubles" sont un sujet récurant du cinéma irlandais/britannique et on ne peut pas dire que In The Name Of The Father fasse partie du haut du panier s'agissant de ce sujet. On peut même s'étonner des critiques dithyrambiques dont il fait l'objet tant le film glisse sur le spectateur et laisse quasi indifférent. La mise en place de l'intrigue n'augure rien de bon et on se demande où Jim Sheridan va bien pouvoir nous emmener. L'histoire bascule ensuite vers une chronique carcérale — qui s'avère être en fin de compte la vraie nature du film — qui manque cruellement d'intensité et surtout de rythme, le récit se perdant souvent dans des scènes pas toujours très pertinentes. On pourrait aussi regretter un traitement parfois caricatural de certains passages tels que les procès, pas franchement très bien retranscrits. Que retenir donc de ce film ? pas grand chose, seules les bonnes performances de Daniel Day-Lewis et surtout du regretté Pete Postlethwaite, déjà éblouissant à l'époque, sauvent le film du naufrage absolu.
J’éprouve à chaque fois indignation, haine et révolte en visionnant ce film coup de poing sur la double affaire dite des "Quatre de Guildford" et des "Sept Maguire". Comment peut-il en être autrement lorsqu’un système prive 11 personnes, dont des mineurs, de leurs libertés alors spoiler: qu’il détient les preuves de leurs innocences . Condamnant sans ménagement cette effroyable dérapage judiciaire britannique, Jim Sheridan réhabilite à travers l’intensité de son meilleur film, tout comme l’avait fait précédemment Gerry Conlon dans son autobiographie, le nom et l’honneur d’un père spoiler: qui ne survivra pas à ses années d’emprisonnement. Ce chef d’œuvre qu’est « Au Nom du Père » est marqué au fer rouge par les magistrales interprétations de Daniel Day-Lewis et de Pete Postlethwaite.
Le film n'est certes pas parfait, certains moment sentent trop le bon sentiment pour pouvoir dire que du bien de ce film, mais il n'en reste pas moins un très bon film où le rythme est maintenu sans longueurs aucune, et il n'y a pas de parti pris ni pour l'IRA, ni pour les anglais, les terroristes de l'ira que l'on voit n'ont pas le bon rôle, et les anglais ne sont pas en reste. Le film suit Gerry (DDL excellent) et les relations conflictuelles avec son père, et de ce fait, le film n'est pas un film sur l'irlande comme il en existe des excellent (le vent se lève ou bloody sunday) ici c'est le thème de la famille qui est primordial, une famille déchirée par la violence.
Le vrai et grand cinéma dénonciateur et militant n'a jamais été si mieux servi. Un scénario pointu et un montage particulièrement efficace. Jim Sheridan n'omet aucun point et le partage entre passé et présent est particulièrement réussi. Casting parfait avec un Daniel Day Lewis génialissime, à la fois humain et animal. Chef d'oeuvre énorme à ne jamais oublier !
Un très bon film, bien qu'un peu long, sur le fanatisme politique, d'un côté comme de l'autre, et sur l'injustice due à des policiers qui ne recherchent pas la vérité mais à faire condamner n'importe quel suspect potentiel pour assurer leur carrière et qui, pour cela, commettent les pires bassesses, y compris la torture. Quand on pense que cela est tiré d'une histoire vraie, cela fait froid dans le dos. Les acteurs sont tous excellents.