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Charlotte28
123 abonnés
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4,0
Publiée le 12 mai 2024
Sublimes les contrastes lumineux concourent bellement à l'atmosphère surnaturelle, intrigante qui accompagne les entêtants rites vaudous à l'oeuvre sur cette île dont l'attraction fascinante se révèle dangereuse. Plus qu'une oeuvre horrifique, voici un habile mélange entre histoire de possession et romance(s) - aux accents de conte de fées macabre voire de film noir - qui réussit un plaisant pas de côté narratif, tant dans le dénouement que sur la voix off. Solidement interprété, notamment par l'élégante Frances Dee, cet itinéraire auprès d'un zombie ne néglige ni justesse psychologique ni symbolique efficace, allant à l'essentiel diégétique sans superficialité. Très intéressant!
Dans 'Vaudou', Tourneur travaille une ligne qui lui est habituelle, l'irruption de l'irrationnel dans la vie de personnes qui n'y croient pas. Le format moyen-métrage laisse peu de place à un développement complet de l'intrigue, mais le film tient la route grâce à des plans et une lumière de toute beauté et grâce à une exploitation intéressante des mystérieuses croyances vaudoues. Même les relations entre "indigènes" et blancs sont moins stéréotypées que l'année de sortie du film aurait pu laisser craindre.
Préhistoire de zombie. Une infirmière se rend dans les îles en Caraïbes pour aider un riche propriétaire de plantation dont la femme est malade. Et effectivement, elle ne va pas bien vu qu’elle se balade en pleine nuit en mode somnambule. Tout cela affole un peu la population locale déjà très portée sur l’ésotérisme. Pour ne rien arranger, le patron des lieux est en conflit avec un frère tout foufou. C’est donc dans une ambiance de Martinique de studio que ce déroule ce thriller fantastique. Bien sûr, il y a dans tout ça un folklorisme que je goûte peu mais la moiteur de l’ambiance et les jeux de lumière sont de vrais atouts. Il y a une parfaite articulation entre scènes angoissantes et scènes de comédie. Et puis on a l’impression d’assister à la popularisation d’un genre efficace qu’avait démarré le Cabinet du Dr Caligari. En clair, ça passe à toute vitesse, c’est fun et (un peu) flippant, c’est remarquablement éclairé. A voir donc.
J'ai pas mal apprécié le début, une véritable ambiance planante, une ambiance exotique, quelque chose de maléfique qui rode, mais on ne sait pas trop quoi, ce n'est pas vraiment un film d'horreur ou même d'épouvante c'est un film qui joue sur l'ambiance, ce film a les mêmes qualités qu'un bon roman, il pose un décor envoutant, le noir et blanc aide beaucoup (bon à l'époque ils n'avaient pas le choix, mais je ne pense pas que ça aurait marché en couleurs). Par contre la seconde partie m'a moins intéressée et la fin vraiment déçu, j'ai l'impression qu'ils agitent les bras en disant : regardez j'ai un scénario, ouais mais bon, un scénario c'est bien beau, mais ça ne remplacera pas l'ambiance omniprésente et oppressante des 40 premières minutes. Bon la fin est pas nulle non plus, juste moins réussie je dirai.
Et de deux pour le vieux chef-d'œuvre, l'origine des zombies est kiffant, encore plus quand c'est en noir et blanc, cela marque l'entrée dans la mise en scène des contrastes et du contexte racial, un jeu pour une histoire honnête, il y en a du monde, ça bouge.
The living corpses sont les ensorcèlement par ce rite vaudou après l'au-delà tombale, ça crie fort leur présence seule dans une pièce et tour sombre, une séance culturelle envoûte son public spectacle traditionnel, c'est tout un drame l'intrigue finale, la marionnette est l'incompréhension submergée qui touchera à sa fin destinée actée.
"The characters and events depicted in this photoplay are fictional. Any similarity to actual persons, living, dead or possessed is purely coincidental" peut-on lire au début du film : heureuse précision ! Produit par Val Lewton et réalisé par Jacques Tourneur, Vaudou est l'un des meilleurs films de série B de la RKO. Tourneur peaufine toujours soigneusement l'atmosphère de ses films : la photographie de celui-ci est angoissante à souhait. Librement inspiré de Jane Eyre, I walked with a zombie présente, hormis l'héroïne, des personnages troubles et marqués par l'environnement hostile des Caraïbes, apparemment mauvais pour les civilisés, qui deviennent fous et attrapent toutes sortes de fièvres tropicales. Romance confuse ou film d'épouvante, on hésite à définir I walked with a zombie. Ce titre original fait référence à la scène centrale du film, où l'on traverse la jungle nocturne, effrayante avec ses échos de musique primitive et ses zombies qui la hantent. Il s'agit de l'une des nombreuses scènes effrayantes du film, mais ici, on est dans la terreur d'un songe qui paraît n'en plus finir, et dont on ignore justement la façon dont il finira. Car l'histoire ne peut bien se terminer pour personne, et comme toujours chez Jacques Tourneur, il est plus important de raconter comment le malheur a progressé plutôt que de dire comment il est venu et s'il peut être vaincu. Jacques Tourneur se contente de raconter un sombre et envoutant cauchemar.
Malgré le titre, il ne faut pas s'attendre à un film d'horreur. De la même manière, si l'histoire a bien une dimension fantastique évidente, l'ambiance n'est pas pour autant particulièrement oppressante. Le personnage de Mme Rand, zombifiée, à un rôle essentiellement métaphorique et permet d'invoquer des thèmes tels que le deuil, les regrets ou les remords. Tourneur se concentre donc avant tout sur ses personnages et leur psychologie.
Jacques Tourneur ne traite pas son sujet de la manière la plus facile, certes il aurait pû tomber dans le cliché, la surenchère, les rites et autres articifices sans imagination, mais non, il préfère, comme à son habitude créer une atmosphère, trouver un axe plus spirituel qui laisse de la place pour que le spectateur puisse prendre position et participer à l'histoire. On retrouve des habitués de Tourneur, des artisans honnêtes de son univers cinématographique, de sa façon de faire un film, il suffirait de pas grand chose pour en faire un véritable chef d'oeuvre.
Que voit on de terrifiant, dans Vaudou, film dhorreur qui appartient à la fameuse série produite par Val Lewton ? Rien, tout paraît à peu près normal, et cest tout le talent du maître de la suggestion que davoir su créer une ambiance réellement glaçante à partir des décors naturels rendus menaçants, dune utilisation savante des noirs et blancs (surtout des noirs), des sons (le vent joue un rôle primordial), et dun découpage qui ne laisse aucun moment de répit au spectateur. Comme dans La féline (1942) et dans Lhomme léopard (1943), lhorreur relève de linconscient du spectateur, confronté à des croyances à la fois ancestrales et exotiques qui mettent sciemment mal à laise. Un chef d'oeuvre.
Une infirmière accepte un job dans une île indigène, elle y rencontre une femme qualifiée de zombie. Aucun docteur n’a réussi à la faire reprendre ses esprits. Petit à petit on apprend la psychologie de cette femme, Jessica, grâce à des dialogues entre tous les personnages. Ses proches la considèrent comme un mort-vivant qui peut être sauver mais par quoi ?
Dès le début, avec la mise en scène on sait que le personnage est déjà enfermé et piégé. Tourneur arrive même à ce qu’un hibou joue à la perfection, de plus, le maquillage sur Carre-Four est super, on peut l’admirer sur les gros plans, frémissants.
Comme à son habitude et au style qu’il crée, Jacques Tourneur utilise la suggestion pour apporter un suspens insoutenable au spectateur. C’est grâce à son style qu’on a pu voir des chefs d’œuvres comme Les dents de la mer. L’ambiance de son film semble s’être inspiré de Hitchcock dans son Rebecca.
I walked with a zombie" est un des très beaux films de Tourneur, metteur en scène de la nuit et du mystère, il parvient à nous faire justement plonger dans ces nuits des rites et transes en faisant preuve d'une grande inspiration (hors champs, poésie des images, jeux sur les contrastes, bande son très travaillée, cadrages, surcadrages...) C'est un régal en dépit d'un coté un petit peu "suranné
Si j'aime Tourneur, ce film est pour moi une quintessence de son art. Film de sous-entendus, de mystère, de menaces et bien sur de magie(vaudou). Rien n'est montré, tout est suggéré, mais aussi rien ne parait etre ce qui est, il y a derriere ce que l'on voit un monde avec d'autres régles pour celui qui perce le voile. Un film majeur du "genre" fantastique
Très bon film consacré au vaudou, ce long-métrage de Jacques Tourneur possède une atmosphère bien mystérieuse, une réalisation assez envoûtante et une interprétation de qualité. Dommage, ceci-dit que l'intrigue romanesque soit un peu banal dans son genre, car cela l'empêche d'être un véritable classique du genre.