Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
real-disciple
85 abonnés
1 024 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 27 avril 2012
Magnifique photographie, dialogues ciselés, acteurs formidables, intrigue complexe, retournements de situation, femme fatale, cigarette au bec...Un des plus grands films noir.
C'est étrange malgré ses nombreux défauts La Griffe du passé fait partie de ses films que l'on apprécie ; c'est un polar noir qui fonctionne parfaitement, les faiblesses du film sont pour moi un scénario pas si passionnant que cela, une jolie femme fatale mais pas si fascinante que cela mais surtout un manque de nervosité dans la mise en scène. Mais somme toute je n'ai pas trouvé La Griffe du passé désagréable à regarder, le film se suit avec plaisir et l'intrigue sans être renversante nous accroche et bien sur il y a la présence de Mitchum ainsi que de Kirk Douglas.
Robert Mitchum dans un rôle emblématique, personnage aventurier d'esprit succombant aux charmes d'une véritable salope jouée par la très vénéneuse Jane Greer... Grand film noir réalisé par Jacques Tourneur, La Griffe du Passé bénéficie - outre son prestigieux casting - de dialogues tout bonnement excellents, tour à tour évocateurs et subtils, et surtout d'un scénario étonnant dont la complexité monte crescendo à mesure que l'intrigue s'installe. Tourneur semble avoir gagné du galon depuis La Féline, film culte à mon sens terriblement surestimé par la critique et le public ( et duquel je ne comprends toujours pas la notoriété, même avec pas mal de recul... ). Ici le cinéaste confère une véritable ampleur à son long métrage, agrémentant ce dernier d'une narration limpide mais ambitieuse. La Griffe du Passé est un peu le portrait déchirant d'un coeur derrière les barreaux, entité sentimentale moins dupe qu'elle n'y paraît qui connaîtra pourtant l'issue fatale. S'il est des films noirs et douloureux, de ceux qui font mal au coeur devant tant de manipulation, de cruauté et de mise à l'échec alors La Griffe du Passé en est un, et de taille ! Du très bon travail et - dans une certaine mesure - un jalon du film noir.
Une réalisation molle, le choix discutable de Jane Greer pour incarner une vamp et la faible utilisation de Kirk Douglas limitent l'intérêt du film. Il reste tout de même Mitchum...
Ce que harrison Ford est aux films d'actions, Robert Mitchum lui est aux films noirs , comme d'habitude tout est bien mis en place pour donner à l'ambiance toute son obscurité et sa classe qu'il lui faut. Y a des détectives privés, des meurtres, des femmes fatales, des drames, bref tout est là, extrêmement typique des films noirs des années 40, réalisé par le grand Jacques Tourneur, réalisateur de "La Féline". Un Robert Mitchum comme à son habitude l'air distant mais séduisant, mais qui dans ce film fait chavirer les coeurs, un Kirk Douglas excellent et cruel, une prestation de Jane Greer séduisante et dangeureuse qui ressemble beaucoup à celle de "Un si doux visage" notamment avec Robert Mitchum. Question technique, une photographie magnifique et adapté à l'univers du film,mais une fin qui ressemble à celle d'Un si doux visage. C'est un film à voir produit par la RKO.
Out Of The Past de Jacques Tourneur est un classique du film noir , utilisant tout les ingrédients du genre (superbe photographie en noir et blanc , nightclubs , meurtre , femme fatale ...) à la perfection , avec Robert Mitchum et Kirk Douglas , rien que ça ! Un chef d'oeuvre à voir absolument !
Tout de suite dans ce film, j'ai reconnu la patte artistique du réalisateur: la mise en scène est proprement brillante. Les effets de clair-obscur sont magnifiques (gros point fort du film), tout comme la photographie, les mouvements de caméra, la musique, les paysages... Et surtout la narration. La première partie en flashback est excellente, et la deuxième avec la voix off de Mitchum en fond est pas mal non plus. Et puis ça gère au niveau des interprétations. Chez Mitchum, être aussi charismatique est une habitude, mais Kirk Douglas m'a beaucoup étonné en donnant une véritable profondeur à son personnage. Mais là où le film pèche, c'est dans son intrigue. Il y a du rebondissement, des fausses pistes... Mais il y en a trop, si bien que le film en devient un calvaire pour les méninges. On ne sait plus qui est manipulé par qui, qui est mort ou n'est pas mort... C'est probablement du à sa durée, trop courte, et qui ne permet pas que l'histoire se développe clairement. Et quand on comprend rien, forcément... Reste une belle fin, qui, même si elle ne déblaie pas tous les doutes et les interrogations, permet de conclure le film sur une bonne note.
Après un passage guère convaincant par le western (Le Passage du canyon), Tourneur revient à un genre où il est plus à l'aise : le film noir. C’est un des films les plus réputés de son auteur et l’atmosphère y est comme toujours travaillée avec un début très prometteur. Mais la trame du récit - défaut récurrent chez Tourneur qui n’a pas toujours de bons scénaristes - est mince comme du papier à cigarettes, difficile à suivre et sans grand intérêt. Et surtout, le ton et l’ambiance évoquent irrésistiblement Le Grand Sommeil, sorti l’année précédente, dont ce film semble être un décalque tant il reprend les mêmes principaux ingrédients : intrigue volontairement obscure, détective ambigu et cynique avec imper et chapeau vissé sur le crâne, femme fatale. Mais n’est pas Bogart qui veut (même si Mitchum est le seul à s’en tirer plutôt pas mal) et Jane Greer, actrice médiocre au registre limité, est plusieurs niveaux en dessous de Lauren Bacall. Quant à Kirk Douglas, acteur très surfait au demeurant, il tient un rôle de méchant auquel il ne donne ni épaisseur ni crédibilité. Au total, un film honorable mais sans plus et certainement pas le chef-d'œuvre dont on parle parfois.
L'exemple même du bon divertissement, rien à redire que ça soit sur les acteurs, la mise en scène, le scénario, l'ambiance très sombre, désespérée. Tourneur est un grand metteur en scène.
Un film noir qui respecte les stéréotypes du genre et les transcende par ses qualités, et parce que J. Tourneur n’est pas un simple mercenaire du cinéma hollywoodien : il a un style propre, par delà les conventions utilisées. La qualité la plus évidente est l’excellence du scénario, une histoire de manipulation énigmatique jusqu’au bout, très habilement construite, qui finit par avoir un suspense digne d’un thriller. Tourneur était le réalisateur tout indiqué pour mettre en scène le mystère de l’intrigue. Autre évidence, un casting de rêve, avec entre autres un Mitchum qui joue parfaitement (comme chez Preminger) les hommes coincés dans une situation inextricable et peut-être secrètement suicidaires, et un Kirk Douglas en grand fauve de gangster (il est toujours parfait dans la violence irrépressible). Il y a des films noirs qu’on pourrait dire flamboyants dans le tragique, la réussite de « La griffe du passé » est plutôt dans le secret, le non-dit.
14 069 abonnés
12 481 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 14 mai 2020
L'un des grands films noirs du cinèma amèricain de l'après-guerre avec ses ambiances nocturnes, ses femmes fatales destructrices et ses retournements de situation. "Out of the Past" qui veut dire « hors du passè » , fut intitulè d'abord "La griffe du passè", puis "Pendez-moi et court", qui deviendra l'une des fameuses rèpliques du film! Robert Mitchum est dans cette oeuvre riche et complexe un admirable Bailey, dètective privè poussè à la destruction par une ètrange femme-enfant, Numsie, que joue Jane Greer! Bailey est l'image même de celui qui sait qu'il ne peut tomber plus bas! Sa rencontre avec Numsie dans le cafè « La Mar Azul » est inoubliable! La suite l'est tout autant, captivante et visuellement forte! Par bien des aspects, ce film noir de Jacques Tourneur est typique de l'expressionnisme allemand! Remake très rèussi par Taylor Hackford en 1984, sans le rythme sec et prècis des castagnettes que Webb a remarquablement intègrè dans sa musique...
C’est avant tout pour ses acteurs mythiques que ce film noir surpasse les nombreux autres films noirs de la même époque, devenant ainsi une référence en la matière. On y retrouve en effet tout les éléments des scénarios de ce genre de films dont l’enquête d’un détective privé et la femme fatale, mais Jacques Tourneur parvient à le filmer avec une maitrise parfaite du noir & blanc et à créer une ambiance sombre pour y complexifier avec intelligence son histoire.
Jacques Tourneur, que l’on ne présente plus (La Féline - 1942), réalise ici un somptueux polar, mettant en scène (pour la première fois dans un rôle titre) Robert Mitchum, face à Kirk Douglas & Jane Greer. Adapté du roman Build my gallows high de Daniel Mainwaring, La Griffe du passé (1947) est une réussite en tous points, à commencer par la mise en scène, agréable et fluide, au grès d’un magnifique noir & blanc. Scénario passionnant de bout en bout et accompagné par une élégante distribution, au final, on ne peut qu’y adhérer.