Avis sur Voyage au pays de la peur

En dehors d'une ambiance originale et de quelques plans spectaculaires mais agressifs à la Welles, ce film ne vaut pas grand chose. L'histoire n'est aucunement crédible, les dialogues sont d'une insignifiance rare, l'humour est douteux et les acteurs sans aucun enthousiasme pour leurs rôles en dehors de Everett Sloane. Questions décors: on ne voit absolument rien de Istambul, ce qui est un comble, heureusement ceux du bateau sont astucieux et se prêtent bien aux indiscrétions nécessaires pour entretenir le suspense. Il reste quelques trouvailles cinématographiques comme le vieux phonographe qui signe la présence du tueur ou l'astucieuse astuce pour éviter la mort au héros tout en sacrifiant le fakir. Norman Foster restera juste le spécialiste de Monsieur Moto.

Un bon thriller qui nous plonge dans une histoire pleine de suspense, de rebondissements et dont les personnages sont intéressants. C'est assez captivant et ça prouve une fois de plus qu'un film n'a pas besoin de durer 2h, qu'il suffit d'aller à l'essentiel et la qualité sera au rendez-vous !!

Un film qui aurait dû être réalisé par Orson Welles mais qui n'est pas réalisé par Orson Welles (ou du moins pas pleinement !!!) mais qui porte souvent son empreinte (le clair-obscur de la photo, le choix de certains cadrages, la distribution, tout ça rappelle fortement le style du réalisateur de "Citizen Kane" !!!) sur un scénario de l'acteur principal du film Joseph Cotten...
Bon ben tout ça n'est pas bien conventionnel pour un film d'espionnage qui ne l'est pas non plus. La galerie de personnages improbables suffit à le faire se distinguer, en particulier pour les personnages féminins entre une épouse j'en foutiste et souvent à côté de la plaque et une délicieuse chanteuse de cabaret, jouée par la délicieuse Dolores del Rio, qui veut épouser le protagoniste sans lui demander son avis et sans même lui demander s'il est déjà marié, mené par l'acteur-scénariste Joseph Cotten en américain moyen dépassé par les événements mais qui se démerde pas trop mal au final, style Robert Donat dans "Les 39 Marches" ou Cary Grant dans "La Mort aux trousses", auquel on s'identifie facilement.
On pense donc inévitablement à ce cher Hitchcock sauf que ce n'est pas Hitchcock qui est derrière la caméra et ça se voit un peu car le potentiel suspense, et le bât blesse pas mal ici, dans la partie qui se déroule dans le bateau est loin d'être bien exploité. A ce niveau, seules les dernières séquences rattrapent un peu l'ensemble.
Reste que ce film par sa bizarrerie, par l'humour qui découle de cette dernière, par la patte Welles, mérite un voyage peut-être pas au pays de la peur mais de l'improbabilité certainement.

Un film d’espionnage intéressant mais pas palpitant. Le huis-clos sur le bateau est bien ficelé avec les multiples entrées des protagonistes dans tous les sens mettant le spectateur dans le même désarroi que le héros. Qui lui veut du mal? Qui veut le protéger ? Mais la dernière partie n’est pas à la hauteur malgré le suspense du balcon.
Moyen dans l’ensemble

Le film a eu un accouchement difficile, on peine à ressentir un quelconque frisson et Welles ne joue pas son meilleur rôle.

Un film noir et d'espionnage sans temps mort. Joseph Cotten et Orson Welles ainsi que Dolores Del Rio c'est pas mal. La réalisation fait pensé à celle de Welles sur certains points.

Voyage au pays de la peur est le film qu'aurait dû réaliser Orson Welles après La Splendeur des Amberson, mais suite à l'échec de ce dernier, la RKO décida de la remplacer par Norman Foster. Pourtant, la bande à Orson est présente pour le film : Joseph Cotten, Everett Sloane, Dolores del Río, la maîtresse de Welles, Ruth Warrick, Agnes Moorehead du Mercury Theater, le monteur des Amberson, Mark Robson etc. Joseph Cotten a même collaboré au scénario avec Welles. Ce film d'espionnage au rythme trépidant présente un héros typiquement hitchcockien, Howard Graham (interprétation avec toujours autant d'élégance par Cotten). Bien qu'ingénieur spécialisé en armement, Graham est un honnête homme qui n'a rien demandé à personne. Il se retrouve dans une histoire de fous dans un contexte de guerre mondiale, se retrouve obligé de fuir pour échapper à une bande d'affreux qui menacent à tout moment de le liquider. Armé d'un parapluie et d'un canif, il réussira bien sûr à s'en sortir, mais ce sera grâce à l'imposant colonel Haki, incarné par Welles en personne. Thriller sans surprise, le film se regarde pour son statut de rareté, et pour la classe des acteurs.

"Voyage au pays de la peur" film de 1942 qui est au départ le cinéaste est Orson Welles ou Joseph Cotten a participé au scénario mais repris par Norman Foster, car Welles avait des problèmes avec la RKO.
L'histoire : on entend la voix off de Joseph Cotten comme écrivant une lettre à sa femme mais parlant souvent d'une Josette, d'un timbre de voix un peu faible ! Un Américain du nom de Howard Graham qui est ingénieur dans une société d'armements est envoyé en Turquie à Istanbul. Il loge à l'hôtel avec sa femme Stéphanie. Lorsque un représentant de sa société est présent, tous les trois dînent à l'hôtel. Le représentant invite Howard Graham à aller dans un cabaret ou il y a un numéro de danse : Josette Gogo Martel. Un duo de Français auquels les acteurs sont mal choisis qui sont : l'actrice Mexicaine Dolores del Rio (pas crédible dans le rôle d'une Française et ne parlons pas de son partenaire, oui franchement ridicules, des acteurs qui ont le type méditerranéen accentué incarnant des Français !) puis Josette vint à table et ensuite c'est le numéro d'un magicien ou Howard Graham est invité à y participer, attaché à une croix et le magicien dans la malle puis à coup de révolver, les lumières s'éteignent et le magicien à la croix est tué d'une balle à travers le coeur tandis que Howard Graham est dans la malle. On sait que c'est un tueur professionnel qui est l'origine de ce meurtre du nom de Peter Ballat qui est à la solde des nazis. Le côté incongru est que c'est l'ingénieur qui était visé, et accidentellement c'est le magicien ! Oui incongru car tuer un spectateur invité à un tour de magie, ou le tueur aurait se douter que sa victime allait se retrouver dans la malle à place du magicien ! Puis, Howard Graham sort irrité et il est convié dans le bureau d'un colonel de l'armée turque : le colonel Haki lié aux services secrets et qui lui dit qu'il était visé par le tueur auquel il lui montre sa fiche ! Là, on se pose la question, pourquoi un tueur professionnel aux trousses de cet ingénieur et à quoi servirait ce crime ? Cela n'a pas de sens ! Le colonel Haki lui dit de prendre un bateau au lieu du train, plus discret surtout un bateau ayant dans son sous-sol des animaux de bétail. Il lui laisse même pas le temps de prendre un sac et d'emmener quelques affaires : pas logique ! Le représentant de la société lui donne un révolver auquel l'ingénieur ne sait pas s'en servir ! Dans sa cabine, il s'entraine si on peut dire en prenant le soin de retirer les balles ! Dans ce bateau si discret et local, il y rencontre que des passagers étrangers et pas de Turcs ! Dans la salle de restaurant, il y rencontre Josette et son partenaire Gogo qui est en fait un tricheur en cartes (comme par hasard !), un commerçant Allemand qui en fait un agent de l'Abwehr (services secrets allemands nazis) du nom de Mueller et qui comme par hasard, Peter Ballat est là aussi, manipulé par ce dernier. Le ridicule auquel l'ingénieur Américain ne se souvenant pas du nom de l'agent Allemand, dit Mueller ou Miller ! (ce n'est pas pareille : Mueller est un nom allemand et Miller est un nom anglais !) ! Howard Graham est traqué par Ballat ! Josette lui donne sa tendresse et protection à Howard ou une scène que tous les deux montent des escaliers menant sur le pont, semble regarder ses fesses qui puis arrivant, se regardent et se rapprochent (Howard a-t-il une aventure avec Josette ,ce qui explique du fait qu'il en parle dans la lettre à femme ?). A la fin du voyage ou Mueller propose un marché à Howard Graham de se fait porter malade, de se faire hospitalisé. En arrivant avec le bateau, il est embarqué dans une voiture et arrive s'en sortir grâce à un embouteillage puis va à l'hôtel ou l'attend sa femme. Et là, arrive Mueller et Ballat et font poliment sortir Stéphanie qui a rendez-vous avec le colonel Haki. Howard arrive à leur échapper