Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cylon86
2 548 abonnés
4 430 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 21 décembre 2013
Pour ce western iconoclaste écrit par John Milius, John Huston s'intéresse à l'histoire de Roy Bean, ancien hors-la-loi qui s'autoproclame juge et qui participe à l'essor d'une ville dans laquelle il tient un rôle important. Si beaucoup de faits historiques sont détournés dans le film, il n'empêche que le cinéaste prend un malin plaisir à mettre en scène ce juge friand de pendaison et adorateur absolu d'une artiste qu'il n'a jamais vu. Dans le rôle principal, Paul Newman est forcément excellent et cabotine, entouré de très bons seconds rôles. Le principal défaut du film est de ne pas avoir d'arc principal solide, se reposant trop sur les différentes choses qui arrivent au personnage en évitant la dramatisation. L'ensemble s'en retrouve donc bancal même si on ne boudera pas notre plaisir devant cette histoire pas comme les autres qui nous réserve de belles scènes (dont plusieurs irrésistibles avec un ours).
13 955 abonnés
12 478 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 4 juillet 2013
« Si cette histoire ne s’est pas passèe comme cela, eh bien, elle aurait dû »..."The Life and Times of Judge Roy Bean" n'est pas un chef d'oeuvre de John Huston! Juste un bon western revisitè par le metteur en scène de "Fat City" dans lequel le barbu Paul Newman tient excellemment le rôle du juge Roy Bean, un des personnages les plus ènigmatiques et mèconnus de l'Ouest dont les mèthodes sont radicales et très personnelles! L'insolite Anthony Perkins y interprète le rèvèrand LaSalle, dans la distribution y figure aussi John Huston (lui-même) en vieux trappeur ermite, Tab Hunter, Jacqueline Bisset et Ava Gardner dans le rôle de l'amour platonique du juge! A noter que le scènario est de John Milius (futur rèalisateur de "Conan the Barbarian") et la musique signèe par le grand Maurice Jarre! ça fait beaucoup de monde dans une seule et même affiche, tournè dans un Ouest dèsabusè et parodique, avec pas mal de rebondissements, bien que l'histoire de "The Life and Times of Judge Roy Bean" soit assez dècousue...
Le juge Roy Bean, célèbre personnage de l'Ouest américain immortalisé entre autres par Morris et Goscinny en 1959, n'a fait l'objet que de deux adaptations au grand écran : en 1940, dans Le Cavalier du désert avec Walter Brennan et Gary Cooper, un film agréable mais un peu loufoque, et dans ce singulier western de John Huston en 1972. Il existe une troisième version, une parodie nullissime de Jean Girault en 1970 qui ne mérite même pas d'être visionnée. En revanche, John Huston réussit certainement la meilleure composition sur le sujet en mettant en scène une brochette de stars, toutes connues du grand public, avec Paul Newman en chef d'orchestre. On peut citer Jacqueline Bisset, Ava Gardner, Anthony Perkins, Roddy McDowall, Stacy Keach et John Huston dans un petit rôle, manie qu'il affectionnait dans certains de ses films, un peu comme Alfred Hitchcock. Cette œuvre, si elle n'atteint pas les sommets, n'en demeure pas moins une fiction attachante sublimée par le talent du grand Paul Newman, dans une composition humoristique délirante permettant de passer un agréable moment, sans plus.
"I'm justice, sons of bitches !" : la sauvagerie de l'Ouest américain a-t-il été mieux résumé que dans cette phrase lancée par le grand Paul Newman dans le jubilatoire "Juge et Hors-la-loi" de John Huston...
Dommage qu’un réalisateur de talent, fasse aussi peu intéressant avec un sujet s’appuyant sur un personnage aussi haut en couleur et autant de bons acteurs. C’est mou, sans rythme, sans humour (relire plutôt Lucky Luke sur le sujet « Le Juge »).
Lors de la mise en chantier de ce western picaresque, Huston a 65 ans, c’est dire qu’il aborde la dernière partie de sa carrière. Déjà franc-tireur dans sa jeunesse, le vieux réalisateur n’entend plus qu’on lui dicte sa conduite. Alors que le genre est moribond aux États-Unis, ne survivant plus qu’en Europe avec l’avènement de Sergio Leone flanqué de Clint Eastwood, il nous concocte un western complètement iconoclaste, davantage dans la lignée de « Plus fort que le diable » que de celle des films historiques qu’il a entrepris à l’aube des années 1960. C’est Paul Newman qui accompagne Huston dans cette folle entreprise. « Juge et Hors-la-loi » montre bien la conception de la vie que devait avoir le cinéaste, faite d’un mélange souvent détonnant autant que déroutant d’ordre et d’anarchie. A travers cette communauté qui se fonde autour de Paul Newman despote improvisé, c’est toute l’histoire de l’Ouest qui s’invite à la porte du village. Le chemin de fer tout d’abord qui fait que l’Ouest ne sera plus jamais complètement sauvage et le pétrole enfin qui fait entrer brutalement le pays dans l’ère industrielle. Le juge Roy Bean qui a créé sa propre loi sera dépassé par un associé plus adapté que lui à l’époque qui s’annonce. Quand il reviendra du néant, il choisira de mourir avec ses idées plutôt que d’affronter un monde qu’il ne comprend plus. En disant cela, on pense bien sûr à Sam Peckinpah qui l’ironie en moins et la nostalgie chevillée au corps n’aura parsemé ses westerns que de héros préférant mourir plutôt que de mettre leurs pas dans le sens du « progrès » qui avance. Ainsi Roy Bean n’aura même pas l’occasion de rencontrer la fameuse Lily Langtry sorte de Sarah Bernhardt américaine qu’il aura passé sa vie à vénérer et à attendre qu’elle visite un jour son village à l'occasion d’une tournée. Devenue réalité en la personne de la très belle Ava Gardner, cette visite alors que le pauvre Bean est passé à trépas montre bien la vacuité de nos existences. C’est pour cette raison, semble nous dire Huston qu’il faut veiller tout le long de notre court passage sur cette Terre à vivre sans entrave nos passions. Précepte qu’il s’est appliqué à lui-même avec le plus grand soin. Le film est parsemé de rencontres insolites qui ajoutent encore à l’incongruité du métrage, que ce soit Anthony Perkins, Stacey Keach, Ava Gardner ou Huston lui-même. Fin intellectuel mais aussi imprévisible, égoïste, moqueur et sans concession, tel était le grand John Huston.
Curieux film, très curieux film, Ava Gardner le traverse du début à la fin, mais n'a que 3 minutes de présences effective. On oscille entre le bon et le moins bon, le jubilatoire et le mauvais, le film marque son époque, sa différence, Newman est parfait dans son rôle, il cabotine, il transgresse les idées reçu, pour enfin nous offrir un film curieux; vraiment curieux.
Un film mineur dans la filmographie de John Huston. Western lorgnant sur la comédie mais de manière très limitée, des intrigues assez lourdes un casting mal exploité (pas mal de grand acteur mais qui ne font qu'une brève apparition), une oeuvre décevante.
Abracadabrantesque et délirant, le plus souvent invraisemblable, mal ficelé, ce "Juge et hors la loi" n'en reste pas moins attachant, par la grâce de la réalisation du Huston. Mais qu'on ne s'y trompe pas, le réalisateur a fait beaucoup, beaucoup mieux....
Le film démarre en trombe peut être trop d'ailleurs car ensuite il ne se passe plus grand chose du moins ça suit son cours sans grands événements. La qualité des images est là, au niveau historique on reste tout de même dans la légende cependant la tradition est remarquablement perpétué par des Bush et consorts.
La dernière chose que l'on puisse reprocher à ce western unique en son genre c'est d'être conventionnel. Car "Juge et hors-la-loi" est un western tellement décalé que même Sam Peckinpah dans ses moments les plus extravagants n'est pas allé aussi loin. Tout paraît barje dans ce film, l'histoire, la narration et surtout les personnages. L'humour ne fait pas dans la finesse, certains moments sont volontairement sur-idéalisé mais tout cela ne sert qu'à masquer la vision très noire qu'à le cinéaste de l'homme. Le casting vaut à lui seul le coup d'oeil. Paul Newman impeccable et très nuancé dans un rôle peu reluisant, Victoria Principal très étonnante dans son premier rôle au cinéma et les autres acteurs, Jacqueline Bisset, Ava Gardner (dans une scène très émouvante), Anthony Perkins, Roddy McDowall, Stacy Keach, Ned Beatty, John Huston lui-même ainsi qu'un brillant comédien ours ne font qu'ajouter leur pierre à l'édifice. Un western pas du tout comme les autres et qui rien que pour cela mérite grandement d'être vu et apprécié.
Passionné par les fables hors normes John Huston nous dresse un anti-western suivant la vie d'un personnage iconoclaste parfaitement incarné par Paul Newman. Ce dernier hirsute et possédé y livre une de ses plus belles prestations et incarne le fameux juge Roy Bean qui fera appliquer sa justice envers et contre tous. Les ruptures de ton peuvent déconcerter mais ne font que renforcer ce côté atypique recherché S'il n'a pas la force évocatrice des chefs d'œuvres de son réalisateur, le film reste une vraie curiosité à découvrir.
Le western est un genre dont on se passerait bien parfois, cependant celui-ci étant doté de classiques récurrents avec sa ville scindé en deux et ces possédants refusant tout débat d'idées sinon mélange; on est plutôt séduit d'autant plus que les vrais antihéros ne sont pas, pour une fois, les vils chefs mais leurs lieutenants avec bien entendu un sheriff seul en un climat putride. Culte.
The Life and Times of Judge Roy Bean est un western très atypique de John Huston, metteur en scène légendaire. Le film se balade dans différents genres à commencer par la comédie en nous gratifiant d'un tas de répliques cultes, mais le film nous emmène aussi dans le drame et bien sûr dans le film "historique" puisqu'on décrit un personnage ayant réellement existé. Bizarrement le film fait penser à une bande dessinée de part ses personnages et ses situations (pour l'anecdote, une BD entière est consacrée à Roy Bean dans la série des Lucky Luke). Paul Newman excelle dans le rôle de juge à l'accent texan prononcé et utilise tout son charisme au service du personnage, on retiendra aussi les petits seconds rôles d'Anthony Perkins, John Huston, Jacqueline Bisset et Ava Gardner et du côté de la musique Maurice Jarre s'en sort très bien.