Second visionnage, toujours aussi décevant.
Cube est le premier film du réalisateur Vicenzo Natali. Après un court-métrage intitulé Elevated, fort agréable, le réalisateur continue dans son optique de huit-clos et d'interrogations. Cube est un film qui a une très bonne réputation, pourtant ce n'est clairement pas ce à quoi je m'attendais en voyant le film.
L'histoire nous catapulte dans une pièce où l'on découvre un personnage, visiblement aussi surpris que nous. ce dernier ne sait pas ce qu'il fait ici, ni depuis combien de temps il est là. Il va tenter de comprendre ce qui lui arrive, il passe une porte et il se rend compte qu'elle donne sur une autre pièce carrée, la vérité éclate enfin : il est dans un cube dont il doit s'échapper. Manque de bol, certaines pièces sont de véritables pièges dont il faut rapidement déjouer les plans afin de continuer notre route. C'est dans ce contexte intéressant que l'on découvre des nouveaux personnages amnésiques qui ne savent pas ce qu'ils font là. Ils découvrent le cube et ses pièges, une sorte de monotonie s'installe très vite. Chaque personnage à ses compétences et ses qualités, on a la tête d'ampoule en mathématique, on a l'ex taulard bodybuildé, l'autiste, la psychologue ou encore l'architecte. Le film installe très vite un suspens dont on ne verra probablement pas la fin. Les pièces s'enchainent, les pièges se ressemblent plus ou moins tous puisqu'on à l'habitude de perdre un personnage du groupe par piège. Un faux suspens s'installe de nouveau : la prochaine salle sera-t-elle piégée ? Qui va mourir dans la prochaine pièce ? Quel est le but du cube ? Comment en sortir ? Autant de questions qui resteront sans réponses dans la mesure où l'on est sans cesse à la recherche de réponses qui nous permettraient d'avancer dans l'histoire. Il ne faut pas compter sur la révélation finale qui, à mon sens, n'apporte rien et ne nous aide guère plus à comprendre le film. On reste donc surpris par une telle fin, on ne sait pas quoi penser si ce n'est que le long-métrage n'a pas répondu à nos questions. C'est donc une déception.
Le casting n'est pas là pour remonter le niveau général du film. Par mi les acteurs on retrouve Maurice Dean Wint, Nicole de Boer, Nicky Guadagni et... David Hewlett (Stargate Atlantis) qui a tourné dans tous les films de Vicenzo Natali. Qu'on ne se le cache pas, mais le casting n'est clairement pas à la hauteur des attentes du spectateur. Ils surjouent chaque scènes, ils ne sont pas attachants, le développement de leur histoire est anecdotique ce qui ne renforce pas ce sentiment d'identification. Il y avait mieux à faire, essayer de trouver un lien plus fort entre chaque personnages, ou essayer de trouver des personnages plus travaillés.
La réalisation est, heureusement, exemplaire. Avec un budget d'à peine 350.000$, le réalisateur et son équipe ont su retranscrire à l'écran ce sentiment d'étouffement et de cloisonnement dont souffrent les personnages. Les morts des personnages sont, pour la plupart, bien mises en scènes et sont souvent sanglantes ce qui ajoute une plus-value au film. Les musiques sont, hélas, pas assez présentes ni même bien exploitées alors qu'elles pouvaient jouer un rôle plus important dans la mise en place du suspens.
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Les + : le scénario intriguant, la réalisation, le suspens de départ
Les - : mais qui tombe à l'eau à la fin, trop de questions en suspens, acteurs pas impliqués
Note : 8 / 20
Vicenzo Natali a toujours eut peur de sa claustrophobie, mais vouloir faire partager son expérience personnelle avec le spectateur n'est en rien intéressante. Le départ promettait un film intriguant où l'on devait être tenu en haleine jusqu'au bout. Pourtant, ce n'est pas du tout le cas à cause d'une fin avare en réponses et dont on peine à dégager l'intérêt. Le spectateur est livré à lui-même pour trouver la solution du casse-tête, solution qui n'arrive que dans le sympathique troisième opus (Cube Zéro). Cependant, Cube nous largue réellement dans des décors cloisonnés qui ont au moins le mérite d'accentuer ce sentiment d'étouffement. Un long-métrage, vous l'aurez compris, qui est bien trop sur-côté à mon goût.