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NomdeZeus
93 abonnés
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2,0
Publiée le 31 mai 2014
Entre deux films sombres, Chabrol décide de se lancer dans une comédie grivoise avec son pote Jean-Paul Belmondo en vedette. Soyons clair, ce long métrage n'a rien d'un chef d'œuvre et son seul intérêt réside dans son immoralité assumée. C'est parfois drôle, souvent sarcastique et presque tout le temps vulgaire. En dehors de ça, l'intrigue est banale, la réalisation quelconque et les acteurs semblent un peu paumés. Quand on pense qu'il s'agit du plus grand succès de Chabrol en salle...
Changement de registre pour Jean-Paul Belmondo qui se lance dans la comédie grinçante. Et quel cinéaste plus indiqué que Claude Chabrol pour un tel projet? "Docteur Popaul", pour résumer au mieux, ce sont bon nombre de promesses qui ne sont pas tenues. Pas par tromperie, mais parce que la mayonnaise ne prend jamais vraiment. Pourtant, le début du film laisse présager quelque chose de génial. Immoral à souhait, ce début met en scène notre Bébel faisant le pari de séduire la fille la plus moche qu'il pourra trouver. Mais après ça, plus rien. Le soufflet retombe. Et Bébel perd de son aisance lorsqu'il lui faut jouer le chaud lapin ne pouvant plus bouger. Dommage. Il y a vraiment de bonne idées là-dedans, mais ce "Docteur Popaul", à moins d'un miracle, est condamné à rester anodin dans la filmographie et de son acteur principal et de son réalisateur.
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3,0
Publiée le 22 novembre 2021
"Docteur Popaul" par Claude Chabrol! Ce qui ont eu la chance de voir ce film grinçant à sa sortie en 1972 s'en souvienne encore! Nous sommes dans une pèriode où l'on ne comprend plus très bien ce que le cinèaste tourne, ni pourquoi d'ailleurs il le fait! Un sujet qui, a priori, n'est pas fait pour le regrettè Jean-Paul Belmondo! Son personnage n'est que pour la beautè morale! Quand une femme est moche, c'est le paradis! Un contre emploi dèroutant et inèlègant pour le roi des cascadeurs que personne n'attendait là! Et pourtant on se laisse prendre à cette histoire de machination et de vengeance de la bourgeoisie provinciale avec la tout aussi ètonnante Mia Farrow! C'est plus inattendu que mineur de la part de Chabrol pour une satire qui rèserve bien des surprises...et c'est tout de même moins ratè que "Jours tranquilles à Clichy" du même auteur! En tout cas la gente masculine ne se plaindra pas de Laura Antonelli qui se promène ici dans le plus simple appareil...
C'est une oeuvre assez bâtarde et déconcertante,qui est une nouvelle rencontre entre Claude Chabrol et Jean-Paul Belmondo,mais qui ne porte la marque de ni l'un,ni l'autre."Docteur Popaul"(1972)commençe comme une comédie grivoise,avec un Bébel qui fait le pari de séduire la fille la plus moche possible.Celle-ci sous les traits de Mia Farrow semble bien naïve.Ce qui nous amène à l'acte 2,presque vaudevillesque où Bébel essaye de résister à la tentation de séduire sa délurée belle-soeur(Laura Antonelli).Enfin,l'acte 3,saracastique à souhait,montre un Bébel cloué sur un lit d'hopital,paraplégique et impuissant après un accident de voiture.Chabrol tente encore une fois de critiquer les familles mondaines,mais ça ne prend pas.On voit venir la machination à des kilomètres,et en plus elle est atténuée par un final bien consensuel.Belmondo passe son temps à se grimer,et n'est pas à l'aise en coureur de jupons frustré.De plus,il y a une étonnante proprension à la vulgarité,qui ressemble à une provocation facile de Chabrol envers la morale judéo-chrétienne.Un film raté et déprimant.
Chabrol avait à sa disposition un scénario truculent et joyeusement amoral et un trio d'acteurs remarquables. Et il trouve le moyen de gâcher tout cela, déjà en foirant la postsynchronisation de Mia Farrow, ensuite en parsemant la première moitié de son film d'un humour (noir ou non) qui peine à fonctionner, quant à la seconde partie le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est poussive usant et abusant du huis-clos de la chambre d'hôpital et s'enlisant dans le bavardage. On retiendra malgré tout le dernier twist, joli pied de nez aux moralistes de tous poils et les jolies apparitions dénudées de Laura Antonelli.
Le caractère immoral de "Docteur Popaul" constitue son atout numéro un. Le héros, un salopard fini, accomplit moult crasses avec un grand sourire ultra-brite. Chabrol n'y va pas avec le dos de la cuillère et foule joyeusement aux pieds cette saleté de morale judéo-chrétienne qui nous emmerde depuis des siècles. Seulement, il oublie de saupoudrer son œuvre d'humour un peu percutant et de dialogues ciselés. Du coup bof. Le plaisir du spectateur est bien limité. La fin est elle-aussi quelque peu décevante. Elle s'annonce originale, savoureusement acidulée, mais s'égare finalement sur un chemin bien conventionnel. Pas un film d'un grand intérêt donc.
Evidemment, si on attend de ce Chabrol une énième étude critique des moeurs de la bourgeoisie,on sera déçu du résultat bancal de l'ensemble. Chabrol disait lui même de son film qu'il adorait mener le spectateur en bateau, d'abord en lui offrant une première partie paillarde et gauloise ,puis en le menant vers des développements plus nauséeux,auxquels il ne s'attend pas du tout. Restent la prestation savoureuse de bébel en séducteur de moches,trouvant encore plus roublard que lui,des réparties cocasses qui font parfois mouche et la présence de belles actrices(Laura Antonelli,Marlène Appelt),qui prouvent que Chabrol avait du goût.
Quel dommage, Chabrol n'a pas su retranscrire l'humour de Monteilhet ! Bon, ça se laisse voir et notre petit Bébel y est pour quelque chose. Il y a quand-meme des petits moments de creux et Mia fait une moche qu'on a pas du tout envie de déshabiller !
C'est une histoire de vengeance, plutôt astucieuse et qu'on imagine aussi, à l'origine, c'est-à-dire suivant le roman adapté, bien plus rigoureuse que la façon dont l'a traitée Chabrol. Le cinéaste réalise une farce, conformément à la nature du personnage que compose Belmondo. Celui-ci "belmondise" dans le rôle mi loufoque mi cynique du docteur Paul Simay, un type méprisable qui dispense dans la bonne humeur certaines théories sur l'art de séduire les laiderons, et qui les applique. Cependant, c'est par arrivisme qu'au cours du film, après un préambule incertain et trop long, que Simay épouse la fille d'un directeur de clinique. Une fille pas très jolie, un peu nunuche, qu'il ne tarde pas à tromper avec sa soeur. Dupe la jeune épouse? J'ignore comment se termine le roman d'Hubert Monteilhet; Chabrol, lui, met en scène un dénouement ironique où les protagonistes, malgré la gravité de leurs actes,spoiler: se réconcilient, façon de signifier que chez les bourgeois, on lave son linge sale en famille. on sauve les apparences, et la comédie bourgeoise continue. La leçon satirique est concentrée dans un seul plan, le dernier du film, bien plus significatif, d'ailleurs, que l'ensemble des turpitudes que Chabrol mets en scène dans cette satire de moeurs peu convaincante parce que caricaturale et désinvolte. Les personnages manquent de profondeur et, par conséquent, on trouvera le film ennuyeux par moments, et superficiel souvent.
Chabrol fustige à nouveau la bourgeoisie dans cette farce peu convaincante : intrigue grossière et peu réaliste, jeu approximatif des acteurs. En bref, un Chabrol mineur !
Un "Belmondo" pas inintéressant du tout, très éloigné de ce qu'il faisait alors à cette époque, une bonne prestation des rôles principaux, une histoire pas ordinaire, un film a voir pour ceux qui apprécient "bébel".
Une farce paillarde au récit avilissant dont pour une fois la mise en scène de Chabrol en est à la hauteur. Ou plutôt, à la bassesse.. Chabrol a enfin trouvé un scénario propice à l'expression de sa laideur et de sa perversion.