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Cinéphiles 44
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3,5
Publiée le 29 septembre 2024
"L'Œil du Malin" de Claude Chabrol est un thriller psychologique subtil, explorant la jalousie et l’obsession. À travers le regard d'un journaliste envieux, Chabrol dépeint la montée d’une tragédie inéluctable dans un cadre provincial paisible. La tension se construit lentement, portée par une mise en scène austère et un regard acéré sur les relations humaines. Bien que le rythme soit parfois lent, le film fascine par sa profondeur psychologique et son atmosphère trouble.
"L'oeil du malin" n'est pas le drame bourgeois de Chabrol le plus abouti. Une certaine affectation dans la mise en scène et dans la narration du personnage qu'interprète Jacques Charrier donne le ton ambigü et glacé du film mais s'accommode somme toute assez mal d'un récit longtemps sans grand relief dramatique et de personnages parfois ternes. Néanmoins, on devinera les accents des satires bourgeoises de Chabrol dans l'existence d'un couple qui se plait à afficher un bonheur sans tache, un bonheur qu'un jeune journaliste solitaire, en poste en Allemagne, prétend partager puis violer. Car le film de Chabrol est d'abord l'étude d'un cas psychologique. Albin, parce qu'il est un romancier raté et parce qu'il est seul, se met à envier l'écrivain Andreas Hartman pour son succès littéraire autant que pour sa jolie et sensuelle épouse. spoiler: Sa jalousie et son aigreur initient le drame.
En attendant, Chabrol observe la relation chaleureuse et indécise entre les trois personnages et leur amitié apparemment conforme à la gentillesse avec laquelle les Hartman ont adopté Albin. La faiblesse essentielle du film n'en demeure pas moins le peu d'intérêt qu'on porte aux acteurs du drame.
Chabrol explore l'œil du pervers-voyeur. Photographe dans l'esprit d'un "blow-up" surtout vers la fin. Mais le ton est assez insupportable avec sa voix off incessante malgré un style assez réussi.
Chabrol explorait déjà à l'époque la réalité sous le vernis bourgeois avec une réelle gourmandise. Peu connu, ce film mérite pourtant le détour: l'usage intensif de la voix off pourrait rebuter mais passe plutôt bien, le cadre est judicieusement choisi, les interprètes de qualité. Le scénario est assez conventionnel et sobre (une explication de la brièveté du film), mais le ton est juste et la mise en scène dose ses effets avec style.
A priori, je n'apprécie guère les voix off omniprésentes, avec des textes très littéraires. Mais, si on admet ce choix de Chabrol, il faut reconnaître qu'il a réussi son coup. Son personnage principal principal, interprété par Jacques Charrier qu'on n'attendait pas dans ce registre, est excellent dans son ambigüité perverse. Stephan Audran, à son habitude, est formidable, mais le troisième protagoniste est nettement moins bon. Sur le plan psychologique, la chute est tout de même très discutable et elle nuit à l'ensemble de ce film très original par son ton mais qui manque un peu de rythme et de vie.
Un Chabrol injustement méconnu. En prenant comme narrateur un mec paumé qui s’insinue dans l’intimité d’un couple qu’il adule puis déteste, le réalisateur parvient à instaurer une ambiance malsaine. Le trio d’acteur est convainquant même s’il manque un brin de folie à l’ensemble.
Une bonne période pour Chabrol qui maitrise parfaitement le noir et blanc. Il rentre sagement dans le sujet qu'il va exploiter durant toute sa carrière. Avec peu de chose il arrive à créer une véritable ambiance, seul la fin déçoit un peu.
Un film très décevant de Claude Chabrol, un de plus dans cette période qui s’étend en gros entre Les Cousins et La Femme infidèle, soit tout de même treize films sans compter les films à sketch ! Petite et mesquine critique additionnelle de la bourgeoisie, L’œil du Malin (qui offre l’avantage d’être très court, à peine 1 h 20) met aux prises un couple aux allures tranquilles et un voyeur jaloux aux faux airs d’ange du mal… On est ici très loin effectivement de Théorème et du génie pasolinien qui, lui, va au cœur de l’âme humaine. Chez Chabrol - du moins dans cette période - tout n’est que superficie et apparences sans qu’à aucun moment les agissements des uns et des autres ne trouvent une justification psychologique. Les trois protagonistes de cette sombre histoire, même pas intéressante au niveau du fait divers, s’agitent tels des pantins dans le triste microcosme qui leur est dévolu. Tout est dénoncé gratuitement, avec une complaisance qui lasse de film en film et n’apporte strictement rien de nouveau. A éviter si possible…
Une ambiance délètère créé par les bourgeois d'une petite ville au maire truand, à partir d'une atmosphère trouble et emplie de suspicion ou aucun protagoniste n'est d'ailleurs ce qu'il paraît être.Polar conforme.
Un Chabrol ayant une histoire assez singulière mais ce Chabrol de la période "Nouvelle vague" pêche par un ton trop calme, cela manque de nervosité. Jacques Charrier tient dans L'Oeil du malin un rôle intéressant d'un personnage ambigu d'ailleurs il n'est pas toujours sympathique. Un film parfois troublant mais qui aurait gagné à être plus cruel.
Un film très peu connu de Claude Chabrol, à tort! En effet, tout est rassemblé dans ce film pour lui donner une atmosphère étrange et malsaine: La voix off de Jacques Charrier, qui nous livre une interprétation exceptionnelle, les plans, notamment ceux tournés lors de l'Oktober fest à Munich, et cette histoire où l'on ne sait plus vraiment qui est le mari et qui est l'amant au fil du film. En bref, un film à l'ambiance malsaine, à l'image de son titre, qui explore les pensées les plus obscures d'un homme ordinaire... A voir!
Un joli trio de comediens pour ce triangle amoureux revisité par Chabrol qui nous plonge dans son monde de predilection : celui des bourgeois.Je devrais plutot parler de quatuor puisque l'amant n'est pas ici celui qu'on croit mais comme il joue un role mineur a l'ecran ,c'est bien autour de ce trio que se deroule la majeur partie du film.Charrier en beau gosse venant s'immiscer dans ce couple a la vie bien rangée est tres bon ,il incarne avec justesse ce jeune paumé qui va chercher un reconfort moral et affectif aupres de ces 2 etres en apparence si unis.Il est dommage que les themes musicaux inapropriés et surtout assourdissants viennent etouffer les images ,le scenario trop previsible ainsi que les dialogues ternes auraient egalement merités un meilleur traitement.