Le film commence assez étrangement : un jeune garçon, le bras ensanglanté, titube dans la rue où il réside. Michael Faraday (Jeff Bridges), qui rentre chez lui, s’arrête juste à temps pour ne pas l’écraser avec sa voiture, et voyant l’enfant blessé, il l’emmène illico presto à l’hospital. Après que le gamin ait été soigné, il apprend que cet enfant est en fait le fils de voisins ayant emménagé récemment chez lui. Il trouve cela étrange le fait qu’il n’ait jamais parlé avec eux. Ces voisins sont assez discrets, voire même bizarres. Faraday, qui a perdu sa femme à cause d’un groupe terroriste, décide alors de mener son enquête. J’ai trouvé la première moitié de ce film longue et trop lente. C’est bien de raconter l’histoire, mais certaines longueurs auraient pu être évitées, car elles nous font perdre le fil de l’histoire. Cette première partie est aussi assez décousue. On ne voit pas réellement le but de ce film. Par contre, la deuxième partie est tout simplement terrible ! J’ai rarement été aussi scotché à la fin d’un film. Le suspense est de la partie, et la fin est tout simplement extraordinaire ! Comme beaucoup de téléspectateurs, je ne m’y attendais pas. Je ne vais bien sur rien révéler de cette fin dans cette critique, mais rien que pour sa dernière grosse demi-heure, ce film vaut la peine. Je trouve cela dommage que les producteurs hollywoodiens ne laissent pas plus souvent place la à de telles scènes dans les films qui produisent. Ce film ose, et rien que pour ça, il faut le féliciter. L’interprétation de Jeff Bridges est tout simplement bluffante. C’est un des plus grands acteurs de l’histoire du cinéma. Il sait tout jouer, et ce rôle lui colle à la perfection. Tim Robbins est très bon aussi, mais il est moins présent dans le film. Et Joan Cusack est flippante ! Elle a un regard qui met mal à l’aise. J’ai trouvé la fin vraiment extraordinaire. Je sais que je me répète, mais elle est inoubliable ! Simplement, je regrette que le début soit long avant de démarrer. Ce serait dommage que les spectateurs décident de ne pas voir la fin, craignant de s’endormir devant ce long-métrage.