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rocky6
30 abonnés
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4,0
Publiée le 11 février 2024
Une bien belle surprise que ce thriller paranoïaque sur fond de terrorisme d'extrême droite aux USA. Avec un scénario accrocheur porté par deux excellents acteurs ( Jeff Bridges et Tom Robbins) le film maintient une tension permanente et nous entraîne avec beaucoup de suspense jusqu'au dénouement très inattendu. Une réussite dans son genre.
Le scénario, basé sur une manipulation sophistiquée de l'interprête principal, est la force du film qu'on apprécie mieux à la seconde vision quand on connaît le dénouement, car on voit tous les éléments de la conspiration se mettre en place: l'étudiante qui prépare le terrain et trouve la cible (Jeff Bridges), les éléments biographiques et familiaux qui seront utilisés, les pistes habilement distillés par le comploteur (Tim Robbins) comme les lettres supposées envoyées par erreur, spoiler: ou la scène de bagarre entre les deux personnages qui est une diversion pour charger la bombe dans la bonne voiture etc ... Le défaut est certainement la mise en scène dans la première partie qui est trop plate et convenue et assez ennuyante bien que toutes les infos y sont présentés. C'est pourquoi Arlington Road n'est pas le grand film qu'il aurait pu être, en cause un manque de talent du réalisateur qui n'arrive pas à donner suffisamment de réalisme et de véracité dans les échanges entre les protagonistes. Sinon, l'intrigue est magistrale et montre comment les terrorismes savent parfaitement utiliser les codes, les valeurs et l'humanites des démocrates pour mieux les manipuler et arriver à leurs fins.
Un grand film qui reprend et annonce les attentats subis par les Etats-Unis ou un navet surjoué aux ficelles scénaristiques énormes ? Ni l'un ni l'autre, mais on peut recevoir "Arlington Road" de manière tout à fait positive. Il est vrai que Jeff Bridges et Tim Robbins en font parfois trop dans le serrage de dents et dans l'écarquillement des yeux, de même que le film, s'il échappe intelligemment au happy end afin de répondre à une nécessaire cohérence d'ensemble, fait preuve de lourdeur dans son final dont l'exécution spectaculaire annihile la subtilité recherchée. L'intérêt du film de Mark Pellington se trouve davantage dans la description d'un terrorisme ordinaire et d'un suspense au mécanisme original dans la mesure où la tension accumulée ne vient jamais perturber une intelligence en marche – l'organisation d'un attentat –; elle se met plutôt au service d'une descente aux enfers que le spectateur n'imagine pas aussi programmée, en tout cas pas avant ce que révèle l'issue. Film pessimiste – ou réaliste, selon la qualité de l'approche de Pellington –, "Arlington Road" imagine pourtant toutes les formes d'échappatoires mais les rejette notamment en excluant l'autorité fédérale comme une aide : à ce titre, une des meilleures scènes du film est celle où Michael tente d'expliquer à son ami travaillant au FBI ce qui se trame dans les détails. Michael est incapable de parler parce qu'il sait que l'ennemi peut être partout, que ce dernier peut avoir n'importe quel visage et qu'il peut agir quand bon lui semble. Les terroristes ne sont pas des méchants charismatiques que l'on reconnaît immédiatement, ils peuvent être les américains moyens que l'on ne prend pas la peine de regarder, de considérer. Ce qui ressort alors, c'est une critique acerbe d'un pouvoir ethnocentré et impérialiste qui a oublié que la menace pouvait venir de l'intérieur, qu'elle pouvait s'organiser avec d'autant plus de facilité sur le sol visé que les yeux de Washington faisaient diversion pour elle en restant fixés sur le Moyen-Orient. Ainsi, l'issue du long-métrage peut être frustrante pour un spectateur qui aime qu'on le réconforte – qu'on le sauve –, mais elle fait sens avec le discours porté et tout ce qui précède. En somme, "Arlington Road" n'est pas dépourvu de certaines lourdeurs mais sa démarche demeure tout à fait intéressante et pertinente.
Un excellent suspens digne d'un film d'Hitchcock, scénario et interprétation impeccables. Une réalisation plus léchée aurait été bienvenue mais ça reste un bon film
Un film placé un peu à l'écart de la production hollywoodienne hebdomadaire. Sans doute encore marqué du sceau des premiers attentats qui ont secoué l'Amérique au cœur des années 90, dont le plus retentissant fut celui perpétré au moment des JO d'Atlanta. A mi chemin entre le thriller et le film politique, cet Arlington Road ne parvient pas toutefois à véritablement décoller. Trop d'invraisemblance, trop d'incohérence minent un scénario pourtant bien ficelé en collant au plus près d'une famille américaine modèle. Dommage car l'interprétation de Jeff Bridges, encore une fois impeccable, méritait un meilleur sort.
S'attaquer aux milices d'extrêmes droites américaines est plutôt méritoire, mais, à la vision du film, un malaise demeure quant aux réelles motivations des auteurs. Vu la lourdeur de la mécanique (le récit n'est pas à une invraisemblance près, la caractérisation des personnages est proche de la caricature) on a d'avantage l'impression qu'il s'agit ici d'un simple prétexte pour créer l'effroi. Tout cela demeure donc bien superficiel dans l'étude de caractère (et les deux comédiens principaux ne font pas dans la dentelles) et assez indigeste en tant que mécanique à suspens - le retournement final est certes "gonflé", mais surtout complètement improbable. Le pire étant finalement la sois-disante position morale que le film défend, prétextant le discours politique (dénonciation facile) alors qu'il ne s'agit d'une "ficelle" de plus dans la boîte à outil du faiseur de thriller lambda.
Un thriller policier et psychologique à la fois, entre deux grands acteurs dont Tim Robbins capable d'être inquiétant même quand il est calme, ou parce qu'il est calme. Une dissection de la paranoïa au coeur des USA.
Avec American Beauty (sorti la même année), Arlington est un peu l’autre moitié de ce qui deviendra le concept de Desperate Housewives: des voisins en apparence parfaits s’installent dans la maison d’en face et transforment le joli lotissement de banlieue en un cauchemar paranoïaque. Le style est un peu outré parfois et n’évite pas les clichés du genre ni quelques grosses ficelles et incohérences, mais le résultat est efficace et se donne les moyens de ses ambitions, faisant habilement monter la pression par vagues successives. On craint un moment que le scénario n’ait les yeux plus gros que le ventre dans la dernière partie, qui vire au cinéma d’action, mais c’est pour mieux retomber sur ses pattes avec une fin bien pensée, qui justifie après-coup les deux ou trois poncifs qui alourdissaient le récit (le veuvage, le prof qui en fait trop, etc.). Certes, on y perd fortement en vraisemblance, mais ce côté excessif n’est pas désagréable, comme dans cette scène de garden party surréaliste qui rappelle la fin de Rosemary’s Baby. Pas un chef-d’œuvre, mais une machine bien huilée.
Un thriller manipulateur sur fond de terrorisme et jouant sur le fait de savoir qui est réellement son voisin. Le film est efficace, tout comme le suspens et repose sur 2 excellents acteurs. Le scénario est plutôt bien construit. Le dénouement final est assez choquant, terrifiant et inattendu mais contribue parfaitement à l'efficacité de ce film.
Un thriller superbement bien écrit et haletant. Ce film est aujourd'hui un peu oublié et c est bien dommage. Le casting impeccable et aussi impressionnant. Un très bon divertissement paranoide.
Un très bon thriller qui me tient en haleine et dont la fin m'ébranle à chaque fois. Le spectateur ressent parfaitement le malaise du "héros" et on est tout aussi perdu et subjugué que lui. à voir au moins une fois.
Captivant du début à la fin, ce film réalise une auto critique sur notre société actuelle (extrémiste, folie des hommes, etc...). L'opposition Jeff Bridges - Tim Robbins est remarquable avec une mention particulière pour le deuxième en cinglés total (jouissif). A ne pas manquer.
Polar d espionnage et complotiste avec un excellent casting même si l intrigue et le dénouement semblent aisément identifiées il n en demeure pas moins que c est suffisamment bien réalisé pour être visionné agréablement