Les Vestiges du jour est tiré du roman éponyme de Kazuo Ishiguro.
Lors de sa sortie en 1994, on pouvait raisonnablement nourrir d'importants espoirs quant aux récompenses décernées aux Vestiges du jour : le film reçut en effet huit nominations aux oscars (dont meilleur réalisateur, meilleur acteur et meilleure actrice). Mais le film n'en reçut finalement aucun, bien qu'il gagnât de nombreuses autres récompenses.
James Ivory, qui avait lu le roman original pendant le tournage de Mr. and Mrs. Bridge en 1989, était tenté par une adaptation, mais les droits en étaient bloqués : c'est Columbia qui les avaient acquis pour un projet de Mike Nichols sur un scénario d'Harold Pinter, qui tardait à se concrétiser.
Grâce au succès de son Retour à Howards End (1992), James Ivory put finalement emporter la décision : il s'associa avec Columbia et Mike Nichols (celui-ci uniquement en tant que co-producteur), écarta le scénario d'Harold Pinter et travailla plutôt avec sa collaboratrice de longue date, Ruth Prawer Jhabvala.
Le château anglais qui constitue le décor du film y occupe une place importante. Or il se trouve que celui-ci... n'existe tout simplement pas, du moins pas dans sa totalité. Il s'agit en réalité d'un montage de quatre lieux différents, tous britanniques cependant : Dyrham Park (Avon), Powderham Castle (près d'Exeter), Corsham Court (Wiltshire) et Badminton House (Gloucestershire).