Sujet maintes fois traité au cinéma mais de façon perspicace et prenante par Chabrol. Les acteurs jouent justes et donnent encore plus de puissance au film.
Claude Chabrol reprend l'œuvre inachevée de Clouzot : l'enfer. Il s'agit d'un film bouleversant où la folie a rarement été aussi captée par une caméra. En effet, il s'agit de l'histoire d'un couple qui a tout pour être heureux, mais le mari va sombrer dans une jalousie dont il ne saura se défaire. La beauté du film doit sans nul doute au talent de réalisateur de Chabrol mais surtout au duo Béart/Cluzet incroyablement magnifique, chacun dans son registre. On peut néanmoins regretter une petite incohérence scénaristique (le docteur qui ne le fait pas interner !!!) mais la fin est tout de même très prenante.
Claude Chabrol signe ici un film sur la jalousie maladive, interprété avec brio par François Cluzet et Emmanuelle Béart. Nous voyons bien là tout le processus d'auto-destruction dans lequel s'enfonce le personnage de Paul, allant jusqu'à la folie. Chabrol analyse au plus profond de la psychologie du jaloux, en nous faisant entrer dans son imagination, mettant en scène sa femme de manière compromettante.
Avec son sens de l'ironie et de la dissection des rapports humains malsains,Claude Chabrol reprenait un scénario inachevé d'Henri-Georges Clouzot pour en faire un drame obsédant sur la jalousie et la paranoïa."L'Enfer"(1993),c'est celui d'un couple d'aubergistes qui se délite,sous les coups de semonce de l'obsessionnelle méfiance du mari,induit en erreur par le comportement d'aguichante aguicheuse de sa jeune épouse.Chabrol n'omet aucune étape de cette plongée dans les ténèbres d'où ne peuvent ressortir que folie et pulsions destructrices.Du grand art.François Cluzet,tordu et maniaque,est effrayant,et à la fois pathétique.En le voyant,on est convaincu que la jalousie est une vraie maladie.Quant à Emmanuelle Béart,d'une beauté invraisemblable et provocante,d'une indécente accessibilité,elle restitue à merveille l'équivoque de cette femme,condamnée à finir enfermée comme un oiseau dans une cage.Chabrol brouille les pistes sur ce qui est vrai ou non.Paul entend des voix dans sa tête.Il confond les évènements passés et présents.Il est éteint un instant,brutal le suivant.La non-fin du film sonne comme le triomphe de la fatalité sur la raison.
L'archétype du cinéma français: un couple dans un appartement filmé à l'aide de longs travellings... Cependant, cette histoire, de Cluzot mise en scène par Chabrol à son meilleur niveau et interprété par Cluzet d'une force et d'une justesse incroyable, frôle une perfection insaisissable entre le rêve et la réalité... Une descente aux enfers absolument virtuose dans laquelle le spectateur se perd autant que le personnage principal! Un film lyrique et onirique sur les pouvoirs de l'amour et du mensonges!
Ce sont des bobos gauchos parisiens qui tiennent un hôtel dans un mas de cocagne, et pour pigmenter le film; ils sombrent dans la folie. Un film de Claude Chabrol c'est un téléfilm sur TF1.
La première moitié est plutôt ennuyeuse, il ne se passe pas grand chose, on n'y trouve pas grand intérêt. Ce n'est qu'une immense exposition du noeud de l'intrigue qui se situe dans la seconde moitié du film. Là, on y trouve une fresque plutôt bien vue de la jalousie et de la folie. François Cluzet est merveilleux dans ce rôle complexe, il joue aussi bien le bonheur conjugal que la jalousie maladive. Par contre, la fin assez abrupte est certes lourde de sens, mais décevante car on reste sur un sentiment d'inachèvement du film.
Certainement l'un des meilleurs films de Claude Chabrol. Une fois n'est pas coutume, la gloutonnerie cinématographique du réalisateur ne nuit pas au scénario. La raison sans doute du script original signé Henri-Georges Clouzot. Chabrol, visiblement inspiré par cette histoire de jalousie qui vire à la folie, livre un film puissant, dérangeant, terrifiant. Du très grand cinéma porté par une Emmanuelle Béart sublimée.
C'est un film qui aurait bien mérité ses 3 étoiles... mais pour le scénario, la clôture de ce film est une moquerie pure et simple... ça ne parait même pas intentionnel ! En fait il manquait un bout du film et l'équipe s'est dis que ça ne valait pas le coup de se faire un ou deux jours de tournage de plus pour offrir aux spectateurs une fin digne de ce nom ?? Dommage, très sérieusement dommage car sans ça, c'est très réussi. Un drame psychologique au développement crescendo très bien mené par François Cluzet et Emmanuelle Béart. Un film a voir... pour l'avoir vu... dommage.
Sans nul doute, le meilleur Chabrol, le plus abouti, le plus sordide et lubrique - une noirceur sans pareil pour un enfer très sartrien. A voir, également pour la performance des acteurs, le duo principal en tête !
la fin justifie les moyens.ce film tourné a 20km de chez moi m'a un peu retourné,c'est vrai qu'on ne sort pas indemne de se film,tant chabrol sait faire monté la tension.bien vu
Je suis tombée sur ça, (parceque je n'appelle pas ça un film) l'autre soir. Et je crois que c'est un des films les plus rasoirs que j'ai jamais vu!! Quant au bout de 3/4 d'heures j'ai vu qu'il ne se passait rien mis à part Emmanuelle Béart, qui fume, et qui se frotte contre les murs, j'ai zappé. On comprend rien, d'ailleurs il ne se passe rien, aucun dialogue, et les jeux d'acteurs sont vraiment trés limités. On sent que le réalisateur a voulu montrer la tourmente des personnages, mais ça tombe à plat. L'enfer, en fait, c'est de regarder ce film.