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ferdinand75
544 abonnés
3 835 critiques
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3,0
Publiée le 8 mars 2017
Un bon film solide et astucieux. Cela démarre comme un mauvais mélo , comme une histoire de jalousie maladive déjà vu, banale . Mais Chabrol sait donner une autre dimension au scénario. Cela se transforme presque comme un film d'horreur . Cluzet devient fou et hallucine, il nous fait peur. Béart est belle et troublante et n'arrive pas à comprendre cette dérive. On se prend au jeu et le film devient envoutant. Un beau finish halluciné.
Ce film se place sous l'ombre du film maudit et reste un pari pour Claude Chabrol puisque le réalisateur reprend le scénario du grand Henri-Georges Clouzot qui n'avait pu finir son film en 1964. Chabrol choisit une narration linéaire pour terminer là où commence le film de Clouzot. L'été éveillant les sens et sa femme étant particulièrement jolie Paul devient jaloux à tel point qu'il s'imagine des scénarios qui font de lui un vrai parano. La question de la culpabilité de Nelly devient secondaire, Paul est parano et en devient dangereux psychologiquement. Quitte à jouer double jeu on aurait aimé que Nelly soit effectivement plus ambigüe.
un film sur l'Enfer de la jalousie. Malheureusement cette maladie gâche la vie de nombreuses personnes. Comment tout perdre et tout gâcher. Des situations réalistes beaucoup de personnes se reconnaitront. Le jeux de cluzet est impeccable. Celui de Béart m'a moins séduit un peu trop surjoué. Elle reste néanmoins une très grande actrice. un film qui s'est inspiré de la version de clouzot jamais terminée.
Quand la jalousie mène à la névrose et l enfer. Sans fin. Sur un scénario de Clouzot, Chabrol réalise un film dérangeant sur la la spirale destructive de la folie, interprété par deux grands acteurs.
Paix respectueuse à vos cendres, mais Chabrol, je vous hais ! Trop paresseux pour nous faire une fin qu'il faut s'inventer ? Le self- "end cinéma" est-il né ? Non, il existe déjà au futuroscope de Poitiers sous une autre forme, plus pratique. Claude est aussi adepte du piston pour lutter contre le chômage et engager aveuglément sa smala familiale dans ses films ! C'est ainsi que ce n'est pas la première fois que Matthieu Chabrol nous plombe l'ambiance d'une histoire en confondant concert de casseroles avec accompagnement sonore ou musical. N'est pas Morricone qui veut. Mais il y a aussi Aurore, Julien... Ca devient la famille Duraton. Sinon, la jalousie maladive est un thème souvent exploité au cinéma mais Claude Chabrol magnifie ici la longue descente aux enfers du bourreau et de sa victime. Ces rôles sont superbement joués par Emmanuelle Béart, et Cluzet qui nous fait un grand rôle ! Pas comme son coiffeur qui a massacré sa coiffure au taille-haie. Dommage, que cette aventure, un peu longue à démarrer, finisse en "queue de boudin " Peut-être la raison du bide avec 43 000 spectateurs en salles ! Ils ont eu peur de l'enfer ? willycopresto
Le titre de film de Claude Chabrol résume bien le scénario, celui d'un homme, patron d'un hôtel restaurant, qui épouse une jeune femme débordant de vitalité et de joie de vivre. Quand le doute s'insinue sur la fidélité de l'épouse, la vie du couple entre dans la spirale infernale de la jalousie, émaillée de quelques sursauts de retour au bon sens, puis on s'enfonce dans la paranoïa, les hallucinations, la folie et la destruction sociale..le tout "sans fin" comme l'indique la dernière image. Toute cela est bien interprété (Cluzel, Béart, Lavoine..), bien mis en scène et minutieusement filmé avec des jeux de miroirs qui renvoient à celui qui regarde indirectement, l'image de ses propres tourments. Chabrol fut décidément, le cinéaste des tourments de l'âme humaine.
Découverte à l’improviste ce Chabrol bien angoissant. Le prolixe metteur en scène a 68 ans lorsqu’il reprend cet ancien projet de H-G Clouzot. Il nous a proposé tout au long de sa carrière nombre descriptions de personnages infidèles et peu sympathiques, de familles bourgeoises repliées sur elles-mêmes, de criminels patentés. L’essentiel de l’enfer consiste ici à constater « de l’intérieur » le dérapage progressif, inexorable et auto destructeur d’une paranoïa chez un homme apparemment comblé dans sa vie professionnelle et personnelle. L’enfer est non seulement pavé de bonne intention dans cette chronique gentillette d’un couple de gérants d’un hôtel de province, mais surtout habité par deux acteurs remarquables. La performance de Cluzet, qui fait très jeune à l’écran, justifie qu’on lui ait confié non plus des seconds rôles, mais un vrai premier rôle de malade mental, complexe à jouer. La sensuelle Emmanuelle Béart met le feu à la savane avec ingénuité et joie de vivre. Son petit paradis ensoleillé va rapidement s’assombrir et ses tentatives de sauver son mari rester sans effet. On peut aimer à la folie, mais c’est autre chose d’affronter la folie. TV mars 17
Un drame de Claude Chabrol au climat doux amer cher à ce réalisateur de talent. Sur une mise en scène de grande qualité, le scénario, signé lui aussi par Claude Chabrol, mêle de manière subtile suggestion et réalité. Il nous conte une histoire sentimentale intense qui tourne à la psychose dramatique avec un suspense habilement mené. L'affiche est somptueuse : Emmanuelle Béart, débordante de sensibilité, est éblouissante. Quant à François Cluzet, il se révèle lui aussi, magistral dans un rôle délicat de personnage excessif. Le pitch : Paul et sa femme Nelly dirigent l'Hôtellerie du Lac. Nelly, une jeune femme ravissante, est profondément amoureuse de son mari dont la jalousie va tourner à l'obsession …
Claude Chabrol délaisse sa critique au vitriol de la bourgoisie de province et ses intrigues criminelles pour s'attaquer à la description clinique d'un cas d'hystérie psychiatrique sur la jalousie.Le sujet ne manque pas d'intérêt mais son film déçoit.L'action est trop linéaire et l'on devine facilement son déroulement.S'il n'y a rien à redire à l'interprétation d'Emmanuelle Beart on peut trouver que François Cluzet en fait un peut trop ce qui entache la crédibilité de son personnage.Autre point, Chabrol d'habitude très à l'aise dans ce domaine, neglige les seconds rôle et les cantonnent à de simple figurant.Difficile de dire si H.G Clouzot qui avait 30 abs plus tôt commencé le tournage de la même histoire aurait fait mieux mais au vu de ses films comme "Les Diaboliques "on peut penser que oui.
La jalousie maladive est bien décrite le film va crescendo mais la fin déçoit car on ne sait pas exactement qu'elle est la fin. Il faut deviner soit mort, folie, enferment, continuité...?
Superbe maestria de Chabrol pour traiter de la folie de la Jalousie avec 2 acteurs au sommet. Francois Cluzet est etonnant dans sa montee en tension paranoiaque de la jalousie et joue avec une incroyable energie. Emmanuelle Beart est exceptionnelle de douceur et de fragilite dans son role d'epouse victime de la jalousie grandissante. Elle est egalement incroyablement belle, fraiche et sensuelle dans toutes les scenes du film que ce soit dans la realite ou les visions delirantes de son mari. Un tres grand film de Chabrol.
En plus comme à son habitude d égratigner la bourgeoisie provinciale, Chabrol dresse ici un portrait de pure folie engendrée par la jalousie maladive du personnage de Francois Cluzet. Face à lui Emmanuelle Beart est magnifique de fragilité, mais également provocante dans les hallucinations de son mari et d une simplicité désarmante. Du coup l'enfer est un excellent film sur la folie et sur la volonté de posséder l autre et de le contrôler.
L’Enfer est un drame traitant de la jalousie et de ses répercutions sur la vie de couple. Plus que la mise en scène, parfois un peu limite, c’est la performance du duo d’acteurs principaux qui reste en mémoire. Francois Cluzet joue admirablement le rôle du mari jaloux cédant peu à peu à la folie. Quant à Emmanuelle Béart, elle illumine la pellicule de sa beauté provocante. Le film est bon mais on ne peut s’empêcher de penser au chef d’œuvre qu’il aurait pu être si Henri-George Clouzot avait mené à bien sa mouture originelle.
L’Enfer est un film poignant et grave, qui offre à Cluzet et Béart des rôles dramatiques intenses. Chabrol rend ici hommage à Hitchcock et à sa façon de dédoubler la réalité, de filmer l’étrangeté et l’inquiétude. Avec l’appui d’un scénario de Clouzot, maître du suspens, et à l’aide d’une mise en scène classique, Chabrol met doucement en place, par à coups narratifs, la folie de Paul (Cluzet), jaloux jusqu’à la folie. Si le film semble inachevé, on comprend bien que Chabrol veut nous emmener au bord de la folie, de la paranoïa, de cette double réalité qui réinterprète le réel. Le film n’a semble-t-il pas d’autre but. La parano de Paul resserre l’étau petit à petit autour de Nelly (Béart), pourtant compréhensive dans un premier temps. L’Enfer est un film extrêmement dérangeant, dont la force tient au scénario et à l’interprétation des acteurs, mais aussi et surtout à la caméra de Chabrol qui arrive à capter l’essence d’une folie sans fondement. Par ailleurs, il convient de lever notre chapeau à ce dernier, qui arrive à exploiter Béart et sa beauté, sans jamais la mettre à poil, ce qui, au regard de ses autres films, est une performance…