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loulou451
119 abonnés
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5,0
Publiée le 25 mars 2009
Certainement l'un des meilleurs films de Claude Chabrol. Une fois n'est pas coutume, la gloutonnerie cinématographique du réalisateur ne nuit pas au scénario. La raison sans doute du script original signé Henri-Georges Clouzot. Chabrol, visiblement inspiré par cette histoire de jalousie qui vire à la folie, livre un film puissant, dérangeant, terrifiant. Du très grand cinéma porté par une Emmanuelle Béart sublimée.
L’Enfer est une œuvre hybride, à la fois conforme aux thématiques abordées par le cinéma de Claude Chabrol et extérieure au geste artistique de ce dernier, tant l’ensemble se compose d’une suite de plans mis en scène avec brio, mais à la fulgurance trop évidente. Il s’agit, nous le comprenons rapidement, d’un hommage rendu non seulement au dernier film (inachevé) de Clouzot, mais également au style de ce dernier : l’image apparaît travaillée, très travaillée ; on ne compte pas les demi-bonnettes, les plans décentrés, le travail de l’obscurité pour isoler un visage, immortaliser une expression. Le geste de Chabrol mime fort bien celui de Clouzot. Le souci, c’est que le crescendo dramatique – pour ne pas dire horrifique – apparaît souvent forcé, voire grossier, puisque l’importance qu’accorde le cinéaste à la peinture d’un milieu social coïncide mal avec les exigences du thriller paranoïaque. Au début tout va bien : la première demi-heure est remarquable, annonce le meilleur. Et puis les comportements viennent à changer, le mari tombe dans une jalousie maladive mais aux étapes caricaturées. Les deux acteurs principaux, parfaits dans leur rôle respectif, souffrent de cette précipitation générale et peinent à construire des personnages crédibles. Tout cela manque de temps, et le style alerte du cinéma de Clouzot ne correspond pas au style souvent plus posé de Chabrol. Une œuvre hybride, vraiment, passionnante aussi et qui tire de son imperfection congénitale une bizarrerie et une puissance esthétique imposantes.
Claude Chabrol signe ici un film sur la jalousie maladive, interprété avec brio par François Cluzet et Emmanuelle Béart. Nous voyons bien là tout le processus d'auto-destruction dans lequel s'enfonce le personnage de Paul, allant jusqu'à la folie. Chabrol analyse au plus profond de la psychologie du jaloux, en nous faisant entrer dans son imagination, mettant en scène sa femme de manière compromettante.
J'ai presque eu envie d'enlever une étoile à cause de François Cluzet, mais finalement je me suis ravisé. Disons que je mets 3,90 étoiles. Un film passionant qui nous plonge dans les méandres de la jalousie et de la folie. Une fin que je trouve extremmement intelligente. La résoudre aurait fait chuter la tension qu'il y avait; ne pas la résoudre était justement un moyen pour finir en beauté par une belle clausule (=suspension). Emmanuelle Béart est sublime, une beauté rarement inégalée, tant physiquement que par son jeu d'actrice. Bravo Me Chabrol!
Chabrol nous immerge dans l'esprit du personnage principal, victime d'une folie incontrôlable. Par certains aspects, le traitement peut paraitre superficiel, mais le cinéaste atteint son but.
J'ai revu ce film de chabrol (dont pourtant je ne suis vraiment pas une fan) que j'ai trouvé bien ficelé... La fin est extrêmement décevante, (je trouve que chabrol fait tjr un cinéma "paresseux" ...) mais bon...
La jalousie maladive est bien décrite le film va crescendo mais la fin déçoit car on ne sait pas exactement qu'elle est la fin. Il faut deviner soit mort, folie, enferment, continuité...?
Paix respectueuse à vos cendres, mais Chabrol, je vous hais ! Trop paresseux pour nous faire une fin qu'il faut s'inventer ? Le self- "end cinéma" est-il né ? Non, il existe déjà au futuroscope de Poitiers sous une autre forme, plus pratique. Claude est aussi adepte du piston pour lutter contre le chômage et engager aveuglément sa smala familiale dans ses films ! C'est ainsi que ce n'est pas la première fois que Matthieu Chabrol nous plombe l'ambiance d'une histoire en confondant concert de casseroles avec accompagnement sonore ou musical. N'est pas Morricone qui veut. Mais il y a aussi Aurore, Julien... Ca devient la famille Duraton. Sinon, la jalousie maladive est un thème souvent exploité au cinéma mais Claude Chabrol magnifie ici la longue descente aux enfers du bourreau et de sa victime. Ces rôles sont superbement joués par Emmanuelle Béart, et Cluzet qui nous fait un grand rôle ! Pas comme son coiffeur qui a massacré sa coiffure au taille-haie. Dommage, que cette aventure, un peu longue à démarrer, finisse en "queue de boudin " Peut-être la raison du bide avec 43 000 spectateurs en salles ! Ils ont eu peur de l'enfer ? willycopresto
Je voulais mètre 4 étoiles mais la fin la quand même déçu, dommage car on est pris dans le film de bout en bout ! Donc pour la fin que 3 étoiles ! Ce qui est déjà pas mal
Sans nul doute, le meilleur Chabrol, le plus abouti, le plus sordide et lubrique - une noirceur sans pareil pour un enfer très sartrien. A voir, également pour la performance des acteurs, le duo principal en tête !
Vraiment un excellent film que j'ai redecouvert.Le scenario accroche tres vite le spectateur et la prestation vraiment hallucinante de francois cluzet en homme sombrant dans la folie la plus totale a cause de sa jalousie vaut vraiment le detour.Emmanuelle beart est elle aussi excellente.
la fin justifie les moyens.ce film tourné a 20km de chez moi m'a un peu retourné,c'est vrai qu'on ne sort pas indemne de se film,tant chabrol sait faire monté la tension.bien vu
C'est du Claude CHABROL. Très bien réalisé et scénarisé. L'ambiance est suffocante, et le paroxysme de la folie de François CLUZET nous fait froid dans le dos. 2 acteurs au firmament pour ce film qui mérite certainement une récompense. Un grand classique à ne rater pour rien au monde.
On peut diviser le film en deux parties, la première est un film d'ambiance et c'est plutôt bien vu avec cet hôtel de province où tout un petit monde se côtoie, tandis que la jalousie commence à ronger Cluzet. J'ai trouvé la seconde partie redondante, spoiler: Cluzet pique des crises de jalousie, Cluzet engueule Béart, Cluzet et Beat se réconcilient et hop on recommence en mêlant fantasme et réalité, Si tout cela n'est pas redondant il faudra m'expliquer ce qu'est une redondance. Bref on a l'impression que le film s'enfonce dans l'ennuie d'autant qu'il se refuse à conclure. Reste le jeu impeccable de Cluzet et l'abatage de charme d'Emmanuelle Béart, mais ça ne fait pas le compte.
1 étoile est exclusivement réservée à Emmanuelle Béart sur sa baignoire, seule raison qui ne m'ait pas fait écrire au réalisateur, comment peut-on tenir en haleine pour une telle fin? PLV : à ceux qui pensent qu'un film doit laisser libre court à l'imagination (ils seront servis), pour les autres un blockbuster n'a pas que du mauvais.