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Plume231
3 887 abonnés
4 639 critiques
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4,0
Publiée le 16 novembre 2013
Une profusion de fantaisie, d'onirisme, de poésie, de couleurs pour cette fable qui est autant un régal pour les yeux (les trucages visuels autant pour ce qu'ils dégagent d'imagination que pour leur mise en scène parfaite sont époustouflants !!!) qu'elle est profonde, difficile en effet de ne pas y voir, notamment par l'intermédiaire du particulièrement détestable personnage du directeur d'école, une critique du régime communiste au pouvoir à l'époque mais qui peut s'étendre sur tous les types de régime dictatorial... Décidément le cinéma tchécoslovaque des années 60 regorge de véritables pépites, et "Un jour un chat" est incontestablement une de celles-là. Rien que l'adorable chat magique qui dès qu'il ne porte plus ses lunettes colorisent les voleurs en bleu, les hypocrites en violet, les infidèles en jaune et les amoureux en rouge vaut le détour. Les acteurs, qui semblent être de grandes stars dans leur pays : Jan Werich, véritable sosie de l'acteur écossais James Justice Robertson qui est délicieusement débonnaire dans un double rôle, Vlastimil Brodský tout aussi excellent en instituteur lunaire adorateur de la nature, et la superbe Emília Vášáryová, qui me prouve que décidément je suis très loin d'être insensible au charme slave, apportent leur pierre à l'édifice, à ce très bel édifice. Vous l'aurez compris "Un jour un chat" est un incontournable, un classique intemporel du cinéma.
Dans un petit village au sud de Prague, les habitants voient arriver un beau jour un magicien, sa troupe et plus étonnant encore, un chat affublé d’une paire de lunettes ! Ces dernières ont un étrange pouvoir révélateur sur les vices et les vertus des humains.
"Až přijde kocour" que l’on pourrait traduire par "Quand le chat vient", est un film emblématique du cinéma tchèque. Réalisé par Vojtěch Jasný, le film est une capsule temporelle à lui tout seul puisqu’il nous renvoie en plein dans les années 60, en prélude au "Printemps de Prague", dans ce qui était appelé à l’époque la « Tchécoslovaquie ». A cette période, la propagande, la répression et l’oppression était de mise. Raison pour laquelle à travers ce film, le réalisateur à voulu dévoiler la vraie facette des gens. Lorsque le chat ôte ses lunettes, on découvre grâce à lui ce que sont réellement les habitants (les tristes deviennent gris, les menteurs violets, les infidèles jaunes et les amoureux rouges).
L’histoire en elle-même détonne et nous offre des moments assez surprenants, pour ne pas dire surréalistes (la séquence de la cigogne). Il est amusant de voir la façon avec laquelle le réalisateur a pu donner vie à son histoire, à travers une mise en scène virevoltante et une explosion de couleurs. Le tout, filmé dans la très belle ville de Telč (et sa magnifique place Zacharie de Hradec).
Un film qui détonne, oscillant entre la comédie et la satire. Nominé à la Palme d’Or, il sera récompensé par le Prix Spécial du Jury au festival de Cannes en 1963.
Un film qui a presque 60 ans d'âge, mais qui, restauré avec amour, les porte allégrement ! Il est totalement inclassable, entre fantaisie dans la tradition des contes (mais pas de fées... enfin peut-être : voir "Diana", le magicien - et son double - et "Tigrou", car : "Un Jour, un Chat"....) et fable militante (le pays, alors réuni en Tchécoslovaquie, étant sous la botte soviétique). Fantastique... chromatique, et comédie musicale ("Gens de Telč en couleurs" - en somme !) sont harmonieusement imbriqués, et l'ensemble dégage un charme certain, pour une morale en forme d'hymne à la liberté, et à la vérité, via des personnages archétypaux bien campés, comme le directeur d'école qui n'apprécie les animaux qu'empaillés vs l'instituteur qui protège l'innocence de ses ouailles enfantines. Hors du temps, onirique et salutaire - à découvrir !
Une petite cille tchèque, tranquille, avec ses petites histoires racontars. Voici qu'arrive un magicien, son adorable assistante et, un chat qui porte lunettes. Enlevez-lui cet accessoire et les gens deviennent de toutes les couleurs : rouges sont les amoureux, bleus les hypocrites, jaunes les perfides etc. Le film déraille complètement : un univers à la Jacques Demy, en plus loufoque. La fantaisie, l'imagination, l'amour règnent en maître et les autorités ont bien du mal à mettre de l'ordre dans ce délire désorganisé. Un jour, un chat est un hymne à la liberté de penser et de jouir, inimaginable dans la Tchécoslovaquie de 1963. Et pourtant ...
Un jour un chat a obtenu une première consécration en 1963. Ce film réalisé par Jasny Vojtech était en effet appelé à concourir à l’obtention de la Palme d’Or. Le jury du festival de Cannes 1963 présidé par Armand Salacrou, auteur de pièces de théâtre, lui décerna finalement son Prix spécial du jury ainsi qu’à Harakiri, un long-métrage réalisé par Masaki Kobayashi et fort différent de Un jour un chat. Ce n’est que fin 1965 que ce dernier fit enfin l’objet d’une distribution dans les salles françaises. L’année 2021 marque quant à elle un double retour célébrant la superbe restauration numérique du film : retour à Cannes en sélection officielle Cannes classics et retour en salle orchestré ce 1er décembre par le distributeur Malavida. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2021/12/01/un-jour-un-chat/
film écologique sans le savoir (préférence pour l'image plutôt que pour l'art de l"empaillage) mais aussi belle leçon d'usage des coloris symboliques (n'y aurait il pas une influence Rimbaudienne là dessous) ce film vu dans un cadre austère d'un collège catholique (ce qui nous empecha de profiter de quelques scènes dans le chariot ramenant les pailles) est toujours présent pour quelques images -car comment oublier la maestria technique permettant à unde se métamorphoser dans un tourbillon de couleurs tel un caméléon