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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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3,5
Publiée le 13 août 2024
"Capitaine Conan" n'est pas tant un film de guerre qu'un film sur la guerre. En effet, Bertrand Tavernier ne vise pas à filmer des combats -on en trouvera peu du reste- mais à mettre en scène les soldats dans leur élément et environnement militaires qui pourraient être comiques s'ils n'étaient tragiques. En 1918, sur le front des Balkans, le propos antimilitariste du cinéaste recense la bêtise et l'impéritie des officiers, vieilles ganaches dépassées par les évènements, la confusion et l'impréparation de l'action militaire et, surtout, il dénonce l'émergence d'actes odieux, contraires non seulement à "l'éthique de la guerre" mais surtout à la justice.
Ainsi, sur fond d'anecdotisme, Tavernier engage-t-il une réflexion sur le comportement du soldat en temps de guerre. Et, en particulier, à travers les attitudes respectives du lieutenant Conan et du lieutenant de Sève, deux amis mais deux conceptions de la guerre, de la façon de la faire, qui s'opposent néanmoins. C'est le statut du soldat qui se dessine ici. L'intrigue expose ainsi le cas d'hommes qui pour certains sont tout à la fois des héros et des assassins. Question de point de vue. La force du récit tient tout autant au réalisme de l'action, à l'énergique interprétation de Philippe Torreton qu'à la qualité humaine des personnages.
Débutant et achevant son film sur deux belles batailles, Bertrand Tavernier laisse de côté les grandes dates du premier conflit mondial pour s'intéresser justement à sa conclusion, opposant deux visions divergentes, celle du soldat face à celle du guerrier, afin de démontrer l'absurdité d'une situation où l'on condamne sans sourciller un simple déserteur en même temps que l'on pardonne les crimes des héros de guerre, interrogeant ainsi le spectateur sur sa propre moralité. Si l'on pouvait craindre un film empoulé il n'en est rien, grâce à la mise en scène solide de Tavernier, à une reconstitution somptueuse et à la gouaille de Philippe Torreton.
Un excellent exercice de Bertrand Tavernier dans le genre film de guerre, il s Interesse a une page assez peu traitée de la première guerre mondiale ; les territoires des Balkans et surtout au delà. B Tavernier signe un film historique remarquable par sa mise en scène, sa réalisation soignée, de plus les dialogues servent des acteurs parfaits dans leurs rôles. Un grand film.
Capitaine Conan constitue une fresque militaire bien filmée, bien jouée, impeccable au niveau des décors. C'est indéniablement une belle reconstitution de la fin de la guerre en 1918 dans les Balkans. Mais il manque un fil directeur, un scénario assez solide pour captiver suffisamment le spectateur. Au lieu de ça on assiste à une succession de jolies scènes entre soldats mais sans s'impliquer outre mesure. C'est trop décousu et sans véritable enjeu pour s'investir dans l'histoire.
Un bon acteur. Un seul. Le capitaine Conan. Le reste ressemble à un troupeaux d ahuris, tout le monde en uniforme propre et repassé, aucune humanité, du grotesque à souhait .... Bref un vrai bon péplum contre son gré.
Les films qui parlent d'un passage méconnu de notre histoire sont toujours importants, malgré quelques longueurs celui-là ne fait pas exception en nous rappelant quelques événements oubliés de la première guerre mondiale.
Une point de l'histoire méconnu, mettant en avant la dramatique situation des soldats durant la 1ere guerre mondiale. Philippe Torreton y est magistral.
Une belle page d'histoire ... une mise en scène impeccable, et de bons acteurs - surtout Torreton qui est remarquable. Tavernier a porté un regard très humain sur cette société militaire. Sa démarche démonstrative est toutefois un peu trop bon enfant ; un peu plus de cynisme n'aurait pas dénaturé son film. Cela dit, "Capitaine Conan" est un très bon film et Torreton en Gavroche militarisé ne vous laissera pas indifférent.
Un film puissant, âpre, au plus près des combattants qui restitue parfaitement la brutalité et la bêtise de cette guerre. Toretton dans un de ses meilleurs rôles.