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soulman
86 abonnés
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3,5
Publiée le 17 novembre 2014
Une petite histoire à l'intérieur de la grande, qui bénéficie d'un casting remarquable. Mention spéciale à Claude Rich, Bernard Le Coq et le terrien Torreton, exceptionnels de justesse. La mise en scène de Tavernier est à l'écoute des comédiens mais ne manque pas de souffle quand il s'agit de filmer les combats. Finalement, un des meilleurs films du cinéaste, en deçà de son chef-d'oeuvre, "Coup de torchon", mais en bonne place aux côtés de "La vie et rien d'autre" et "Que la fête commence".
En 1996, Bertrand Tavernier nous offre un drôle de film sur un épisode oublié de la première guerre mondiale. « Capitaine Conan » se déroule pendant l'offensive de septembre 1918 dans les Balkans ; Il nous fait découvrir les corps francs, sorte de commandos qui agissent avec une grande liberté et effectuent des coups de main qui désorganisent et terrifient l'ennemi. On suit pas à pas un de ces groupes de combat jusqu'à l'armistice. L'armée d'Orient reste ensuite mobilisée pour faire face aux Bolcheviks de Russie ; Les guerriers de Conan, entraînés à tuer sans pitié s'ennuient à Bucarest et finissent par commettre des exactions. Leur Capitaine tente de les protéger alors que la hiérarchie militaire voudrait se débarrasser de ces commandos, devenus inutiles et incommandables. Les scènes de combat du début sont impressionnantes mais c'est le face à face entre Philippe Torreton (Conan) et Samuel Le Bihan (Norbert) qui emporte l'adhésion. Leur profonde amitié née au cours des combats va se transformer en rivalité lorsque Norbert deviendra Commissaire rapporteur chargé de l'accusation devant le tribunal militaire. L'affrontement entre ces deux hommes aux points de vue radicalement différents est passionnant tout comme les relations entre officiers et « poilus » dans cette guerre interminable.
Drôle de film, faut-il en rire ou en pleurer au premier degré ? Les apaches qui attaquent la nuit au couteau cela décoiffe surtout durant la guerre de 14/18. Tout dépend si on aime le cinéma ou pas. Quand on l’aime la réponse est oui et Tavernier à bien du s’amuser : le spectacle avant tout. Il est constamment présent avec une caméra légère, jamais vulgaire, indispensable pour compenser le langage cru des soldats et les scène d’horreur. C’est un film d’acteurs dont certains sont insupportables, tels Claude Rich que je n’ai jamais vu aussi mauvais et François Berleand à un degré moindre. Les autres sont à féliciter à commencer par Philippe Torreton qui crève l’écran. Sa voix puissante et nette est un atout indéniable, le théâtre c’est utile. Son dynamisme est contagieux et instructif, on comprend bien comment sa jouissance au combat entraine et contamine ses hommes…Il sera parfait et cohérent de bout en bout. Merci à Bertrand Tavernier d’avoir soulevé le voile de cette histoire peu glorieuse pour la France, cette guerre contre les bolcheviks, d’où qu’ils soient, engagée après l’armistice de 1918 et les exactions des soldats à Bucarest devaient être révélés même si la reconstitution historique n’a pas la prétention de l’exactitude. Le réalisateur à profité du sujet pour faire passer des messages sur la guerre et sur les chefs de guerre qui lui tenaient à cœur, sur les différents types de lâcheté et sur les circonstances indispensables pour juger les comportements humains. Capitaine Conan est un film voir et à revoir. Ses outrances m’empêchent de lui mettre 4 étoiles mais mon cœur les lui accorde.
La tentative de Tavernier de montrer ces hommes comme des gens broyés par la guerre est totalement vaine,vu que Tavernier est incapable d'insuffler la moindre humanité a ses personnages. De plus il fait le choix de prendre Philippe Torreton comme principal acteur de son film,malheureusement celui-ci croit joué ses scènes avec une rare intensité,hors il les déclame d'une façon si théâtrale qu'il n'en n'est que ridicule.
C'est bien filmé, les acteurs sont bons, mais j'ai trouvé cela un peu longuet et ennuyeux. Restent de belles scènes de batailles et un procès intéressant.
L’histoire a sa force, mais la forme finit par me désensibiliser totalement puis par m’ennuyer. Que voulez-vous que je vous dise : le cinéma français...
Un film puissant qui traite un sujet interessant et à la fois peu parler dans les livres d'histoire, c'est presque un chef d'oeuvre Français, tres bien incarnaient par de tres bon acteurs.
J'ai aimé ce film qui présente des aspects peu connus de la première guerre mondiale : le front des Balkans et les corps francs, aux méthodes de combats "rustiques". Je trouve les acteurs très justes : Torreton dans son rôle de chef de bande, Lecoq l'officier de la haute société et Claude Rich, que j'adore, mais aussi tous les seconds rôles.
Un film en deux parties qui traite de la fin de la guerre et de l’amitié sincère de soldats solidaires et dans sa deuxième partie de l'obligation de l'un à remettre en cause son amitié avec l'autre. Au milieu de tout cela, un récit passionnant, aux décors et aux costumes magnifiques, à la reconstitution superbement soignée. Tavernier s’intéresse décidément beaucoup à la guerre et ses films sont d’un grand intérêt.
Il est dommage que l'intrigue démarre doucement et que les dialogues, en particulier ceux du rugueux Conan, soient parfois difficiles à saisir. Mais c'est la guerre - ou plutôt le prolongement de la guerre - et on ne comprend pas tout ce qui se passe quand on est au front... Tavernier se saisit d'un roman sur une période méconnue pour illustrer avec talent quelques faces cachées des ressorts qui peuvent pousser des hommes à s’entre tuer. Torreton est d'une rage absolue, en un chef de bande charismatique, poignant et poignardant. A coté de lui, une armée épuisée, une hiérarchie obsolète et pitoyable. Au milieu des individus tentent de surnager, Norbert, le double assagi de Conan, et le lieutenant de Scève (Lecocq aussi parfait). Le final est beaucoup mieux réussi, de retour en Bretagne. Voilà un rare film de guerre français qui aborde les sujets qui fâchent: par exemple le choix impossible entre les guerriers qui gagnent les batailles, avec cruauté et sans état d'âme, et les soldats qui font la guerre. TV1 - novembre 2018
Ma sixième incursion dans la filmographie de Bertrand Tavernier et encore un film qui m'a subjugué par la subtilité de son propos toujours mesuré, accrocheur et intelligemment amené. En revenant sur l'intervention méconnue des Français sur le front des Balkans au cours de la Première Guerre Mondiale, le réalisateur livre un très bon film de guerre qui offre une réflexion très intéressante sur les thèmes de l'engagement mais aussi de bravoure, de lâcheté dans un ton très neutre, sans manichéisme ni jugement, ce qui confère à l'ensemble un aspect tout en nuances qui peut presque sembler brouillon. Un long-métrage porté par un impressionnant casting d'acteurs français de renom de Claude Rich à François Berléand avec en tête un Philippe Torreton magistral et charismatique, presque électrique. De très bonnes séquences, une leçon de cinéma en termes de mise en scène. Grandiose.
Pari risqué, mais Tavernier relève habilement le défi. La fresque est prenante, émouvante voire précieuse. Le jeu d'acteur est remarquable. Sans prétendre au réalisme, Tavernier entre pleinement dans le sujet, avec lucidité et une franchise qui rappelle à maints égards le talent d'un Renoir. Les questions délicates sont soulevées, sans artifice, extrêmement finement : qui gagne une guerre, héros ou criminel, qui est responsable de la violence commise par certains hommes? Au milieu de tout cela, le portrait de Conan est habillement dressé, et tout en se rapprochant d'un certain idéal type, Tavernier parvient à le faire exister. Oeuvre bien écrite et réalisée, qui parvient à toucher à la fois notre esprit d'historien et notre oeil de cinéaste. (14.4/20)
Adapté d'un excellent roman de Roger Vercel (avec qui j'ai le point commun de la ville de Dinan, c'est pas rien !!!) qui prend comme sujet celui méconnu des soldats, des guerriers plutôt, de la Première Guerre Mondiale qui ne peuvent vivre autrement que par et pour la Guerre et sont totalement incapables de s'adapter à la vie civile, "Capitaine Conan" parvient aussi à être une très bonne œuvre de cinéma même si Bertrand Tavernier ne peut hélas s'empêcher de se laisser aller à sa mauvaise habitude à savoir se montrer très didactique dans sa critique, ici de l'Armée, et ne pas faire suffisamment confiance à l'intelligence du spectateur (contrairement au roman !!!). La reconstitution est convaincante, les scènes de bataille sans avoir le réalisme d'un "Soldat Ryan" ne manquent pas d'ampleur, et les acteurs sans être transcendants s'en sortent pas trop mal ; même Samuel Le Bihan c'est dire. L'ensemble ne manque pas de souffle ce qui n'est pas négligeable non plus et de quelques très bonnes répliques ; juste dommage que le roman n'ait pas été adapté par un cinéaste plus subtil dans la critique sinon ça pouvait faire un chef d’œuvre, enfin bon...