Je vais commencer par un point qui m'a sérieusement interpellé : malgré tout le respect que je dois à Angela Lansbury et à son talent (elle est vraiment flippante dans "Un Crime dans la tête" !!!), comment Cecil B. DeMille a-t-il pu croire une seconde qu'il serait crédible que l'on puisse préférer cette dernière à Hedy Lamarr, qui était juste une véritable bombe, d'une beauté incroyable à couper le souffle, qui n'avait nullement usurpé le titre de "plus belle femme du monde", de laquelle on est incapable de décrocher son regard une seule seconde, et qui en plus joue un personnage énamouré ??? Non mais franchement...
Toujours est-il qu'Hedy Lamarr en Dalila, rien que cela suffit largement à faire du film un véritable régal visuel. Mais le soin extrême qu'a apporté le réalisateur des "Dix Commandements" à l’esthétisme de son film, sur les plans des décors, des couleurs de la photographie, de la composition des couleurs en général, des effets spéciaux fait pour beaucoup aussi dans le plaisir qu'on a regardé le film.
Le fait qu'il laisse pratiquement de côté l'aspect pompeux qui a parfois contaminé ses œuvres, même parmi ses meilleures, et qu'il va plus loin que la simple imagerie biblique en approfondissant remarquablement, et, chose très rare chez DeMille, en évitant le manichéisme, les relations qui lient Samson et Dalila pour au final en faire une très belle histoire d'amour est une très belle surprise de sa part.
Côté casting, Hedy Lamarr va bien au-delà de son sublime physique (désolé, je m'en remets pas !!!) en se montrant émouvante, Victor Mature en Samson n'a aucun mal à s'imposer dans toute sa virilité non dénuée d'une touche de fragilité en Samson, George Sanders est toujours l'excellence même en crapule d'apparence élégante...