Plus film dramatique que véritable polar, "Hana-Bi, feux d'artifices" est un film qui se doit d'être visionner pour la qualité de la mise en scène et de l'interprétation de la part de Takeshi Kitano. L'histoire possède par contre quelques longueurs, mais grâce aux talents de l'acteur-réalisateur japonais, qui nous réserve par ailleurs quelques séquences bien violentes, on passe un moment agréable devant ce long-métrage.
Je qualifierais Hana-Bi de polar zennuyeux car dès le début ce polar (ou plutôt drame) est très contemplatif ; il n'y a pas de réelle intrigue aucun rythme, aucune nervosité de plus les personnages sont peu attachant et l'on se désintéresse rapidement de leur sort.
Ah que c'est pénible de terminer un film pareil en restant sobre. J'aurais mis volontiers quatre étoiles si j'avais une substance illicite en ma possession, mais tel n'était pas le cas et j'ai trouvé le film affreusement lent et superbement inintéressant. Je ne connais pas bien Kitano (à part un Zatoichi nul à chier et une Battle royale fadasse) mais si sa réputation est basée sur des films pareils, je ne serai pas pressé de mater ses films. Une étoile pour la scène finale qui est assez bien foutue et qui surtout, nous délivre du supplice.
Il y a chez Kitano ce sublime antagonisme de la beauté (poésie des images et des plans) et de la violence qui atteint son apogée dans Hana Bi avec les séquences de pure rêverie (les fleurs au centre du film) ou les longs plans de silence qui laisse vagabonder l'esprit. Certes Dolls peut rivaliser en beauté des images avec ses histoires d'une profondeur extrême mais ici le réalisateur aborde la mort avec une grande tristesse et quelle fin poignante.
Franchement j'aime beaucoup Takeshi Kitano mais là je me demande ce qu'il lui a pris. Son Hana-Bi est tellement lent que ça en devient ridicule, on ne croit en rien de ce qui se passe à l'écran, enfin de ce qui se passe ... je m'entends ... C'est d'un ennui profond, je n'ai ressenti aucune poésie, aucune émotion et le tout est d'un bordel sans nom. Quand le scénario tient sur 2 lignes le minimum est qu'il soit limpide, là si tu peux piger quoi que ce soit au métrage, c'est direction Google, et pour le coup ça ne m'intéresse absolument pas de "ressentir" une œuvre de cette manière. Pour le reste les comédiens sont bons, tout de même, mais rien ou si peu est raconté et alors ces gros plans complètement vides ont terminé de me faire sortir totalement du film. Peut-être un jour je réessaierai de le voir mais autant le dire je vais prendre mon temps ...
Dans le plus pur style Kitano, une œuvre complexe où se se mélangent tendresse, scènes dramatiques et violence. Mais le manque de rythme du film rend ce combo souvent ennuyant.
Une œuvre grotesque, atypique avec des personnages qui sortent du lot. Certaines scènes vraiment inattendues ne s'oublient pas. Kitano, proposant une belle interprétation s'avère à la fois émotif et sec. Pour un film qui malgré son scénario touchant, possède un montage qui pose question, avec un rythme pas toujours présent et des moments scénaristiques peut être pas très utiles.
"Hana-bi" est le meilleur Kitano que j'ai vu à ce jour. Le film mêle avec habileté violence et poésie. Dans "Hana-bi", le réalisateur japonais nous montre évidemment des règlements de compte yakuza qui est vraiment sa signature sur presque chacun de ses films mais aussi de la pure poésie comme avec ce flic devenu handicapé et qui trouve refuge dans la peinture ou la femme de Nishi presque mutique et très intriguante dans son comportement en raison de sa pathologie psychiatrique. En somme, un très beau film, du grand Kitano.
Hana-bi est un « feu d'artifice » déroutant, avec des pétards mouillés et des éclairs de génie. Kitano, miraculé d’un grave accident, est en verve au moment de ce tournage il y a vingt ans. La copie rénovée nous donne à voir les couleurs éclatantes des peintures naïves du même homme, acteur principal de surcroit ! Ses rictus convulsifs remplacent la parole chez ce policier taciturne, marqué par le meurtre d’un collègue et le cancer en phase terminale de sa femme. La violence côtoie brièvement la douceur dans ce cocktail sucré salé. Ces explosions aussi brèves que brutales sont les étapes d’un chemin vers une possible rédemption. Ici pas de morale sauve, l’inspecteur Nishi ne donne pas de leçons pour les jeunes flics. Un courant de poésie flotte dans l’air, on retrouve la neige de Dolls et des taches rouges. Ce film est certainement l’un des meilleurs de T. Kitano, lequel savoure chaque seconde de sursis que la vie lui procure. Il nous conduit vers un final durant lequel un simple « merci pour tout » vient conclure le retour d’une symbiose conjugale jadis perdue. La lenteur et le mutisme d’une grande partie du film dérouteront certains spectateurs qui ne connaissent pas le contexte personnel du réalisateur. Hana-bi n’a pas beaucoup d’équivalent dans le mélange éclectique des genres. Une vraie pépite. Cinéma 1. Aout 17.
Pas vraiment familier du cinéma de Kitano (ni du cinéma nippon en général), je dois avouer que ce drame me passe un peu à côté. La faute sans doute à un style très épuré, jouant énormément sur les silences et les images à la portée symbolique, avec une musique lancinante, et un montage labyrinthique qui oblige à une grande attention, le tout pour une histoire relativement sommaire. La violence du film est souvent sous-jacente et agit comme des coups de tonnerre, entre deux élans poétiques pas toujours compréhensibles. Pas inintéressant mais vraiment particulier.
Takeshi Kitano incarne pour une fois un policier, fou amoureux de son épouse, qui fait la misère aux Yakuzas. Le film m’a beaucoup ému. C’est souvent très beau et les dialogues en deviennent inutiles.
C'est par la télévision que j'ai découvert Sonatine un autre ( très grand ) film de Takeshi Kitano et une nouvelle fois c'est grâce à Arte que je poursuis la filmographie de ce même Kitano. Je me suis très vite souvenue de ce qui m'avais tant plus dans cette dernière expérience, l'ambiance qui oscille entre mélancolie et violence bien sur mais aussi cette fantastique musique de Joe Hisaishi qui confère à cet ensemble une aura particulière. Les personnages sont aussi traversé par cette lumière, ils sont en symbiose. La peinture dans Hana-Bi est aussi crucial, les toiles et dessins sont d'ailleurs signé de la main de Kitano, c'est à travers le personnage de Horibe que l'on vie ces œuvres et la aussi les croisements se font entre la détresse du personnage et l'humour de la situation. Hana-Bi est un long métrage qui a du sens et qui est de plus très beau à voir.
Un film au style épuré, poétique et mélancolique, dont le rythme et le montage mettent subtilement en avant les ressentis des personnages, entre violence et espoir. Une touchante oeuvre singulière.