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Yannickcinéphile
2 376 abonnés
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3,0
Publiée le 28 juillet 2016
Un honorable film de guerre que L’Invasion secrète, pas forcément mémorable, mais qui bénéficie du savoir-faire de Corman qui livre une petite série B pas désagréable, avec un solide casting. Ce dernier est plaisant, même si on a finalement de grands acteurs pour des rôles plutôt limités. Granger est correct mais ne se force pas vraiment, Rooney assure un semblant de rôle comique sans vraiment être marquant. Henry Silva est un peu monolithique mais finalement avec Raf Vallone il assure relativement bien. Dans l’ensemble et c’est un peu dommage on sent un casting pas assez exploité, qui aurait vraiment mérité des rôles plus consistants, et peut-être davantage de vrais morceaux de bravoures, d’une part pour mieux s’attacher aux rôles, et mieux profiter des numéros d’acteurs. Le scénario est surtout marqué par pas mal de rebondissements, un rythme solide, et quelques scènes spectaculaires ou assez violentes qui viennent émailler le métrage. L’intrigue est à la base assez originale, mais le traitement reste classique. Je dirai que ça manque de souffle, et qu’on reste sur un métrage principalement technique qui a du mal à appuyer sur les émotions, les sentiments, reprenant quelques lieux communs du genre (sens du sacrifice…) mais sans vrai génie et sans une vraie force. Mais enfin, c’est divertissant. On retiendra de bons décors, et, malgré d’évidentes limites financières propres à la plupart des réalisations Corman, il y a pas mal de figurants et les scènes d’action ne sont pas trop mal menées. C’est sûr qu’on est pas dans le summum du cinéma de guerre de l’époque, Corman se débrouillant quand même mieux dans l’horreur intime que dans les grosses scènes d’action, et l’ensemble manquant d’éléments comme des chars, des véhicules… mais ce n’est pas honteux, sauf au début ou quelques scènes sont un peu flasques mais sans doute par manque de moyen. Franchement L’Invasion secrète ne laisse pas des souvenirs impérissables, mais c’est un film de guerre plutôt sympathique, qui passe le temps, et se veut clairement divertissant plus que réaliste et grandiose. 3
Premier film avec Stewart Granger que je regarde, quelle déception, il est plutôt mièvre dans son jeu et les acteurs qui l'entourent ne sont pas beaucoup mieux. Le film a clairement mal vieillit et des productions de la même période sur le même thème valent beaucoup plus le détour. Bof bof...
Sans être un grand film de guerre, L'Invasion secrète se regarde avec plaisir notamment pour son bon casting et son histoire prenante style Douze Salopards (d'ailleurs je crois que L'Invasion secrète l'a inspiré).
Un banal film de guerre, qui ne suscitera de l'intérêt que pour les amateurs du genre ou pour les curieux, puisque de toute évidence, "L'Invasion secrete" a inspiré "Les 12 salopards".
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3,5
Publiée le 18 septembre 2018
Adepte d'un cinèma à petit budget, Roger Corman livre ici un film de guerre très estimable (avec l'aide du gouvernement yougoslave) qui n'a rien à envier au grand classique de Robert Aldrich, "The Dirty Dozen", tournè trois ans plus tard! Sur le papier, on pense voir un ènième film sur la Seconde Guerre Mondiale avec son commando prêt à tous les sacrifices pour faire èvader un gènèral antifasciste! il n'en est rien! Sans jamais tomber dans le dèjà vu, la mise en scène est efficace et Henry Silva donne beaucoup de relief à son personnage! Grâce à lui, on n'oubliera pas de sitôt la scène - terrible et èmouvante à la fois - du cimetière avec ce pauvre nourrisson! Dans un second rôle, Stewart Granger arrive à tirer son èpingle du jeu (fichue guibole) même si ce dernier s'inquiètait que son rôle ne soit pas aussi important que les autres acteurs! Avec aussi la magnifique ville de Dubrovnik et ses forteresses mèdièvales pour les extèrieurs! C'est la qualitè de la mise en scène, des interprètes et du scènario qui donnent à "The Secret Invasion" toute sa force! A rèhabiliter...
Un film qui pourrait être bon mais le réalisateur ne lui donne aucune dynamique, lors des séquences fortes il se prend pour Antiononi et propose des longs plans bien lourds avec des acteurs qui ne sont pas formidables. Stewart Granger n'assure pas du tout, Henry Sylva fait sa tête de tueur habituelle, Raf Valone s'en sort pas trop mal tout de même.
Irrémédiablement, cette « Invasion secrète » fait penser aux « Douze salopards » que Robert Aldrich réalisera trois ans plus tard, le tout avec moins de moyens et de talent. Cela dit, lorsque l'on a accepté l'idée que tout est conduit sur un mode mineur, le résultat n'est vraiment pas désagréable. Bon, on n'aurait pas craché sur plus de figurants, plus de décors et un affrontement final plus spectaculaire, mais reconnaissons à Roger Corman un bon sens du rythme, des dialogues tenant à peu près la route et un goût pour l'aventure loin d'être désagréable. Et puis on a beau dire, un film avec Stewart Granger, Raf Vallone, Mickey Rooney et Henry Silva force clairement la sympathie, d'autant que Corman arrive à surprendre plusieurs fois en évitant la facilité, à l'image d'un dénouement loin d'être dégoûtant... Une série B donc, mais pleine de panache et d'action : « L'Invasion secrète » vaut le coup d'oeil.
un film de guerre original melant humour et suspense avec brillot. un groupe de petit malfrat recruté par l'armée anglaise pour accomplir une mission secrète en italie voilà la trame de l'histoire, simple efficace, prenante jusqu'au bout, grace à un jeu d'acteur ecclectique et passionnant. on s'y perd un peu pendant ceratines scènes de bataille mais celà reste futile tant les décors, la musique et les protagonistes nous font vivre une belle expérience avec un mention spécial pour la partie dans la prison.
Le format de la série B (court et percutant) va comme un gant aux films de commando. Ici Corman suis de loin les traces du " Canon de Navarone " de John Guillermin et réussi un film de guerre pêchu, sans temps mort. Film qui donnera une succession d'avatars plus ou moins réussis dans le cinéma bis italien des années 60/70, avant que " les 12 salopards " d'Aldrich ne prennent le relais. C'est aussi l'occasion de voir Henry Silva dans un de ses plus beaux rôles, aux côtés de Stewart Granger.