Les années lycées, là où l'on apprend beaucoup, et où l'on retient rien, Klapish nous dépeint une jeunesse frustrée, le combat est passé (mai 68, ici, on est en 79), et "le jeune" est à la recherche d'un nouveau but dans sa vie ! Trop de chomage ! "Oh de toute façon, j'ai entendu à la radio que dans deux ans y'en aura plus, du chomage !" nous sort une Helene de Fougerolles en première de la classe, phantasme, et cible de railleries, du reste. Mais Klapish, c'est aussi (et surtout) une ville : Paris, et sa population, faite de têtes, et de personnalités ! Entre bref passage et longue intervention, les personnages Klapishien debordent de justesse, le spectateur ne peut qu'en rester pentoit. L'histoire est celle d'une bande de potes, comme chacun a pu cotoyer pendant ses etudes, qui, destins tragiques perdront l'un des leurs. Aucune révélation, ne vous en fait pas, le film commence par la fin, et ressemble légèrement à une enquete, dont le mystère concernerait la mort de ce copain. Vincent Elbaz, mais surtout Romain Duris sont flamboyants. Romain Duris qui est sans doute le plus grand acteur nouvelle génération, avec un jeux absolument formidable, passant du rire aux larmes le temps d'une respiration : bouleversant ! La mélancolie qui s'en dégage m'a légèrement fait penser à The Virgin Suicide, surtout sur la fin, sans pourtant jamais l'égaler !