Première adaptation cinématographique des aventures de Batman ("l'homme chauve-souris"), inspiré du comic-book éponyme de Bob Kane (créé à la fin des années 30) et adapté de la série télévisée éponyme (1966/1968), réalisé entre la première et la deuxième saison. Tous les éléments de la série y sont repris, le côté kitch, les couleurs criardes, les décors en carton-pâte, les onomatopées (lors des scènes de bagarres) et même les acteurs d’origines y reprennent leur propre rôle. A travers cette Série Z à haute teneur nanardesque, on y retrouve les quatre principaux ennemis de Batman, à savoir le Joker, Catwoman (ou la "Femme-Chat" dans la VF), le Sphinx (plus communément appelé "l'Homme-mystère") et enfin le Pingouin. Tous surexcités à l’idée de mettre à bien leur nouveau plan machiavélique (grâce à une astucieuse invention capable de déshydrater entièrement tout être vivant, ils vont capturer les membres du Conseil de sécurité de l'ONU), mais avant cela, ils doivent d’abord mettre fin aux agissements de Batman (et de son acolyte Robin) s’ils ne veulent pas voir leur plan échouer. Les fans de la première heure ne seront pas déçu, en effet, Batman bénéficie (à l’image de James Bond) de tout un arsenal de gadgets (en plus de la célèbre BatMobile, signalons la présence d’un BatJet, d’un BatSide car et d’un BatCopter avec une BatEchelle, sans oublier une BatCaméra, des BatGaz pour endormir, une BatCorde pour grimper les murs (attention, trucages mémorables !), un BatRadar, un Batzooka, un changeur de costume instantané et bien d’autres encore !). Concernant les scènes d’action, on va de surprise en surprise, à commencer par cette mémorable attaque de requin (dès le début du film, histoire de mettre en haleine les spectateurs), on notera ici l’utilisation d’un requin en mousse (Batman est prévoyant, il a des "spray anti-requins" dans son BatCopter), ainsi qu’un mannequin en mousse (très belle séquence de saut de l’ange en pleine mer). Vous l’aurez compris, les scènes d’action sont approximatives et chorégraphiées avec les pieds, d’autant plus que ces dernière sont mêmes accompagnées de "Whap ! Biff ! Pow ! Thwack ! Urkkk ! " (comme en atteste les nombreuses onomatopées qui accompagnent les scènes de fights). Autre scène mémorable (et c’est là que l’on est en droit de se demander si le film ne serait pas une parodie), lorsque Batman sur le ponton cherche à se débarrasser d’une bombe et qu’il est sans cesse gêné (par des touristes, des canards, des baigneurs, etc). Bref, du grand n’importe quoi qui dépasse allègrement les 90 minutes et ce, pour notre plus grand plaisir (Adam West & Burt Ward dans leur accoutrement et débitant des répliques consternantes, c’est tout simplement mémorable !).