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Loïck G.
341 abonnés
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4,0
Publiée le 20 août 2016
Des cinq films récemment sortis autour des œuvres de jeunesse de Hsiao-Hsien Hou, c'est celui qui me paraît le plus original, le plus abouti, et le plus conforme à une étiquette nouvelle vague attribuée à sa filmographie, relayée par la nouvelle vague française et quelques références bien senties autour du thème de la jeunesse malmenée. Un quatuor de copains qui devient très vite trio se voit dans l’obligation de quitter le village de leur enfance pour échapper à la police, et aux mauvais coups. Dans la grande ville voisine, les trois jeunes gens imaginent poursuivre leurs aventures en dilettante quand l’amour et les préoccupations pécuniaires les confrontent à leurs propres responsabilités. Hsiao-Hsien Hou filme des scènes pleines de vie, d’entrain, de vérité, des instants forts de cinéma renforcés par un scénario qui joue sur le même vibrato. Pour en savoir plus
Premier des quatre long-métrages autobiographiques de Hou Hsiao-hsien, "Les Garçons de Fengkuei" est un beau film de groupe dans le sens où il n'idéalise ou, au contraire, n'assombrit jamais ce qui touche ces garçons, quatre quand ils sont à Fengkuei, puis trois une fois arrivés en ville, à Kaohsiung. Le film s'attarde plutôt à décrire une expérience de la ville, sensiblement différente de celle de la campagne où règne l'insouciance. Celle-ci n'est pas pour autant absente de la partie centrale du film mais elle est mêlée à une prise de conscience sociale et à une dimension sentimentale touchante. En contrepoint des personnages masculins, Hou Hsiao-hsien imagine une jeune fille qui habite juste en face et qui va nouer une relation amicale avec eux. Sans jamais être vraiment narratif, "Les Garçons de Fengkuei" capte plutôt des sensations et des micro-événements qui vont façonner à la fois le groupe dans la globalité mais aussi ces jeunes hommes individuellement, quitte à se disputer et à ne pas passer loin de la rupture. Sans être exempt de longueurs, le film privilégie la douceur à l’âpreté, ce qui le rend finalement plus émouvant que d'autres œuvres de jeunesse du cinéaste.
Du pur et grand cinéma, à l'aube de sa carrière, un film magistral, une sorte de 400 coups taïwanais, une bande de jeunes garçons désemparés, déboussolés, où on tape plus qu'on ne discute, mais pas méchants pour deux sous, quoi que... Des scènes enchanteresses, notamment celle de la chorégraphie des 4 garçons sous les larmes de mer, devant la belle que l'on veut éblouir, une scène que je pourrai voir tous les jours sans me lasser ! Je suis retourné voir le film, pour cette scène en particulier deux jours plus tard ! Trouve-moi le DVD, Joyce, mais je crois que c'est mission impossible !
Des jeunes font les quatre cents coups. Scènes de bagarre et pitreries en tous genres se succèdent. La plupart du temps, on ne comprend pas pourquoi ces jeunes se tapent dessus en braillant. Nullissime.
Je ne suis pas vraiment fan de ce cinéma. La trame tourne totalement en boucle. Ils errent, ils maraudent. Un peu comme dans le cinéma italien des potes. Il y a de la musique classique, on se demande ce qu'elle fait là. Ça finit en queue de poisson. Et en même temps je ne vois pas comme cela pouvait finir car il n'y a pas d'action. Ennuyeux.
Un film intéressant montrant avec talent et habileté, à travers le difficile murissement de trois ados bagarreurs et désœuvrés, et à l’aide de plans rapprochés pris du trottoir d’en face, la vie trépidante au port taïwanais de Kaohsiung. Un film dépaysant où les filles travailleuses et raisonnables s’amourachent de petits voyous voleurs et alcooliques.
Une belle découverte que ce film de 1983. Une photographie étonnamment moderne, des cadrages et plans séquences qui alimentent la narration du film sans s'appesantir, ce que l'on retrouve si peu aujourd'hui, à part peut-être chez Kaurismaki.Une histoire que l'on sent intimement autobiographique, coloré d'un romantisme qui n'est jamais lourd mais d'une remarquable justesse de ton. Avec la musique de Vivaldi en version d'avant les baroqueux, très subtilement dosée. Un film d'une rare élégance donc, qui raconte le passage brutal de l'adolescence à l'âge d'homme. Les références données sont celles du cinéma italien (Visconti pour la citation d'une séquence de Rocco et ses frères, Bertolucci et Fellini pour le regard si délicat sur la fin de l'enfance). Pourtant, c'est bien à la nouvelle vague française que se rattache ce film par sa construction, sa narration visuelle et son atmosphère douce amère. Pour moi, on n'est pas loin du chef d'oeuvre.