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maxime ...
242 abonnés
2 069 critiques
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4,5
Publiée le 27 janvier 2015
Personnellement Le Doulos est mon second film de Melville après Le Samouraï ( à refaire d'ailleurs ). Dès les premiers instants je suis conquis, " Il faut choisir, mourir ou mentir " cette citation de Voyage au bout de la nuit de Louis Ferdinand Céline qui apparaît dans les prémices de l'intrigue se marie à merveille avec ce long métrage ! Le générique du début à lui seul est déjà une leçon de cinéma, ce plan ou l'on suit Maurice ( Serge Regianni ) qui déambule pour ce rendre chez " un ami " est stupéfiant et symbolise la mise en scène remarquable de son auteur Jean-Pierre Melville ! Une claque visuelle, une claque tout court tant ce film en a dans le ventre. Qui plus est un casting qui donne des frissons avec à l'affiche Jean-Paul Belmondo, Serge Reggiani, Michel Piccoli, Jean Desailly entres autres ... Un film Noir comme on en fait plus, un scénario complexe et un suspense pesant qui se révélera véritablement dans les derniers instant de ce long métrage. Cette fin est dans nul doutes possibles une des plus immense que le cinéma Français nous est offert, spoiler: ce coup de téléphone de Silien ( Belmondo ) à Fabienne juste avant de s'écrouler va me marquer pendant un bon moment !
Le voici donc ce fameux film noir qui a tant marqué Quentin Tarantino. Pour son premier véritable film policier (Bob Le Flambeur lorgnant plus du coté de la comédie de mœurs), Jean-Pierre Melville explose les codes du polar traditionnel et pose les bases d'un genre qui sont aujourd'hui unanimement reprises. Le spectateur, lui, a toujours un temps de retard sur l'intrigue mais se laisse emporter par la belle prestation de Belmondo dont le jeu minimaliste préfigure déjà la tristesse minérale de Delon dans Le Samouraï. Et puis, surtout, il y a la mise en scène totalement inspirée de Melville: noir et blanc magnifique, musique parfaitement exploitée, plans séquences interminables... Une référence en France et au delà des frontières.
Pas mal ce Melville. tamponnant toujours plus les codes de ses films d'hommes sombres et solitaires tourmentés dans un environnement de polar américain. Une histoire peut-être un peu tirée par les cheveux, notamment par son dénouement très "catégorique" mais toutefois agréable à suivre. Attention tout de même à ne pas trop se perdre avec l'identité des personnages. Certains dialogues importants mentionnent beaucoup de noms et peuvent prêter à confusion. Un classique qui sera toutefois surclassé par des polars toujours plus épurés et moins bavards tels que le Samouraï et surtout le Cercle rouge.
Réflexion amère sur le mensonge et l amitié , conduite de main de maitre par Melville , c'est vous dire ! On a affaire a un excellent film de gangsters français comme Melville sait les faire ....Belmondo est extraordinaire ( avec son imper' ) et il s agit de sa meilleure des trois collaborations qu il a eu avec Melville ... Vraiment un très bon film , indispensable dans la carrière de Melville et Belmondo , tellement leurs talents contribue a ce chef d oeuvre !
Un film noir d'exception qui, sous ses faux-airs de polar convenu, est une véritable perle aussi bien au niveau de l'intrigue que la mise en scène. Une œuvre encore particulièrement moderne, prenante où la prestation de Jean-Paul Belmondo est vraiment excellente.
Voilà un film qui a tout pour me plaire, Jean Pierre Melville derrière la caméra, le Belmondo de la grande époque devant, tout s'annonce parfait. Déjà on commence par une très belle introduction où, après une définition, on suit Serge Reggiani, grande classe avec son imper et son chapeau, marcher entre les ponts et on le voit assez vite s'occuper d'un receleur, puis on le suit, jusqu'à sa rencontre avec Belmondo et directement ce dernier impose sa classe, sobre et efficace en imper et chapeau lui aussi. Il est surnommé "Le Doulos" et est soupçonné d'être un indicateur. De bout en bout le film est captivant jusqu'à un excellent couperet final, très bien écrit, et la mise en scène de Melville est impeccable. L'intrigue est passionnante, minutieuse et très bien ficelé, les dialogues sont excellent et notamment ceux de Belmondo. Le noir et blanc est superbe et tout le long la musique de fond est excellente et colle bien au récit (notamment du vieux jazz instrumental, entre piano et saxophone). Belmondo est excellent et charismatique, Reggiani lui donne bien la réplique et les autres rôles sont impeccable. Inspiré des films noirs Américains, Melville nous offre un très grand film captivant, bien ficelé, très bien mis en scène et interprété.
- "Vous avez l'air d'aimer le marron à ce que je vois" - "Oui c'est ma couleur" - "Maurice aussi il aime beaucoup je crois" - "Quoi donc ?" - "Le marron... On l'comprend à cause de vos yeux... J'vous dérange pas ?" - "non pas du tout, c'est dommage, vous seriez venu 20 minutes plus tôt vous l'auriez trouvé" - "On peut pas aimer une autre couleur quand on les a vu une fois" - "Quoi donc ?" - "Vos yeux, Maurice a bien de la chance..."
film assez décevant, on est bien loin ici, hélas, du cercle rouge ou du samouraï, deux films qui resteront dans la mémoire des cinéphiles tant leur facture est parfaite, linéaire, simple, pas comme ici où c'est embrouillé tarabiscoté et avec une explication au final qui rend le film encore plus lourd, le film met en vedette belmondo alors que c'est reggiani que l'on voit le plus, à remarquer le rôle encore une fois banal des femmes dans ces histoires de truands filmés comme dans un polar américain des années 50
Le film s’ouvre sur une phrase ... "Il faut choisir,mourir ou mentir..."Il ne se consacrera d 'ailleurs que à cela (mensonge et mort) La structure de l 'oeuvre réside entre deux mondes celui des voyous et celui des flics ...Nous avons l 'impression de comprendre très vite l 'intrigue, mais non ...elle est en réalité très complexe ..Jean-Pierre Melville offre à Jean-Paul Belmondo le rôle de Silien, tueur froid implacable sans foi ni loi qui élimine ceux qui gênent son passage ...Glissé dans son imperméable et portant son fameux "Doulos"il reste inquiétant ,manipulateur et d 'une grande férocité ,tour à tour menaçant et sans détour ..Ce film reste une référence pour des cinéastes tels que "john woo"ou "Martin scorsese"..Nous retrouvons d 'ailleurs quelques fois dans la filmographie du second, l 'ombre de Silien..Concernant les décors, les voitures américaines pour exemple témoignent tout l’amour du cinéaste pour le cinéma noir d’outre Atlantique, déjà évident dans" Bob le flambeur" et" Deux hommes dans Manhattan" . Même les décors intérieurs représentent les films américains d’avant-guerre. Le récit lui, défile sous nos yeux sans temps mort et nous comprenons réellement celui-ci lors d'un final brillamment filmé .L' histoire se déroule dans un Paris à dominante nocturne, mais c’était déjà le cas dans le roman signé Pierre Lesou. Les ombres de ce film sont noires, de nuit comme de jour (même la pluie lors de la scène ou le personnage de Jean-Paul Belmondo arrive à sa demeure pour y être exécuté ,pourtant filmée de jour reste sombre ) une noirceur conjuguée à celle de l’histoire elle-même et à celle du personnage central : Silien .L’ombre appartient au vocabulaire du metteur en scène comme le sont ses personnages .."Très tourmentés"...Le Doulos est une oeuvre de référence inégalée ...
Film un peu oublié aujourd'hui, "Le doulos" est pourtant l'une des plus belles réalisations de Jean-Pierre Melville. Rendant hommage aux films noirs américains qu'il admirait, le grand metteur en scène français trouve un équilibre subtil entre fluidité et statisme, impose une ambiance à la fois lourde et classieuse (ce superbe noir et blanc... bien plus noir que blanc), et s'affirme comme un formidable directeur d'acteurs. Serge Reggiani avec sa tronche de chien battu est génialement distribué et donne à son personnage de victime ballotée par les évènements une authentique dimension tragique. Jean Desailly, assez inattendu dans un rôle de flic, est absolument parfait, d'un dynamisme et d'une inventivité étonnants. Belmondo... un peu moins: le côté taciturne, ce n'est pas son fort. On perçoit d'ailleurs à 2-3 moments des tentations de "belmonderies" dans son jeu qui détonnent dans l'austère atmosphère melvillienne. Mais son rôle est suffisamment riche pour qu'il impose sans peine un véritable personnage. L'autre limite du film, c'est sa structure en "double couche" (une première pour raconter l'histoire, une deuxième pour la re-raconter en renversant la perspective, et donc la perception qu'on a des personnages). Le procédé passe, mais il fait assez exercice de style. La fin aussi, inutilement sanglante alors que tout ce qui précède possédait déjà une puissance tragique suffisante. Malgré ces petites réserves... quel style, quand même! C'est mon dernier mot, Jean-Pierre...
Un polar sombre et complexe à l'ambiance particulière, véritable hommage au film noir américain, porté par le duo Reggiani/Belmondo qui fonctionne à merveille.
Le doulos est un film noir comme on en fait malheureusement plus. Si l'ambiance est une franche réussite, le film vaut surtout pour son scénario complexe, et riche en rebondissement, fausses pistes et suspens. Et ce jusqu'à la dernière minute. Il faut s'accrocher pour saisir le nom de tous les personnages (desservis par un casting d’exception), mais une fois fait, il ne reste plus qu'à se délecter de cet univers poisseux de truand, d'indics et de flics.
Avec son air de film noir, "Le Doulos" propose un scénario classique dans le fond mais brouillon dans la forme mais une réalisation en bêton (Jean-Pierre Melville oblige) et une trés bonne BO. Je regrette cependant que les acteurs (Belmondo inclus) passe plus de temps à réciter leur texte qu'à le jouer. De plus, un rythme plus soutenu aurait haussé l'intérêt de ce long métrage pas toujours passionnant.
Pas étonnant que le « Doulos » fait partie des films cultes de Tarantino. Ce métrage a vraiment de la gueule et possède tous les ingrédients du polar noir (ambiance jazzy, trognes dures, gangsters avec long imperméable et Borsalino sur la tête,…). Le réalisateur Jean-Pierre Melville domine chaque plan avec un style personnel et une technique dont lui seul a le secret. Le long traveling d’introduction, les scènes de nuit, les prises de vue de Paris à travers les fenêtres des voitures et les jeux d’ombres/lumières sur les visages sont superbes. L’intrigue très élaborée, est imprévisible et comporte suffisamment de rebondissements pour nous tenir en haleine jusqu’à la fin. Il faudra attendre les 15 dernières minutes pour que tout rentre dans l’ordre. Le film vaut certainement la peine d’être regarder au moins deux fois pour mieux saisir toutes les subtilités des dialogues dans lesquels chaque mot compte. A voir.
Un des meilleurs Melville (sinon son meilleur). Son anti-réalisme, son envie irréductible d'embarquer son spectateur avec lui transparaissent à travers l'écran et nous prennent à la gorge. Bien sûr, le film vient d'un roman, et le romanesque n'a pas ici rendu gorge; peu importe, on y croit d'autant plus. Du reste, Melville assassine son film dans les deux derniers plans, grotesques. Mais pendant 1 h 45 on aura vécu une chose dont les trucs ont été copiés cent fois par de moins doués que l'ancien propriétaire des studios Jenner.