Les obsessions habituelles de Melville, réalisateur surestimé : mettre des chapeaux, trench coats et limousines US en France, pays des casquettes et 2cv, filmer mal night clubs et trajets en voiture, planquer les butins sous seulement 2 cms de terre, et ici en prime une intrigue complexe et grotesque. Bebel et Reggiani sont ridicules.
: On reconnaît bien le style de Jean-Pierre Melville, très attaché aux histoires de gangsters. Jean-Paul Belmondo est remarquable, en indicateur de police. Très bon film noir, représentatif du polar des années 60.
film assez décevant, on est bien loin ici, hélas, du cercle rouge ou du samouraï, deux films qui resteront dans la mémoire des cinéphiles tant leur facture est parfaite, linéaire, simple, pas comme ici où c'est embrouillé tarabiscoté et avec une explication au final qui rend le film encore plus lourd, le film met en vedette belmondo alors que c'est reggiani que l'on voit le plus, à remarquer le rôle encore une fois banal des femmes dans ces histoires de truands filmés comme dans un polar américain des années 50
Maurice (Serge Reggiani) sort de prison et entend venger le meurtre de sa femme. Il a pour ami Silien (Jean-Paul Belmondo) qu’entoure la sombre réputation d’être un « doulos », une balance. Est-ce lui qui a indiqué à l’inspecteur Salignari l’adresse à Neuilly où Maurice et un complice effectuent un dernier casse ? Toujours est-il que Maurice, après avoir pris une balle dans l’épaule est arrêté par la police. Emprisonné, il se jure d’avoir la peau de l’indic qui l’a trahi.
En 1962, Jean-Pierre Melville n’est pas encore au sommet de sa gloire. Il n’a pas encore tourné "Le Samouraï" (1967) ni "L’Armée des ombres" (1969) qui feront de lui un des plus grands réalisateurs de l’époque. Mais à quarante ans passés, ce n’est plus un néophyte. Il a déjà dirigé Belmondo dans "Léon Morin, prêtre" (1961) et s’est frotté au polar avec "Bob le flambeur" (1955).
"Le Doulos" est l’adaptation très fidèle d’un roman de Pierre Lesou publié dans la collection Série noire quelques années plus tôt. Son intrigue est passablement compliquée qui a besoin, pour qu’on la comprenne, des explications de Silien et d’un flashback. J’avoue m’y être un peu perdu ; mais à en lire les critiques qui en ont été écrites depuis plus de soixante ans, je ne suis pas le premier.
C’est un film noir dans la tradition des polars réalistes français des années 50 et de leur code d’honneur : "Du rififi chez les hommes", "Touchez pas au grisbi"…. Jean-Paul Melville y fait preuve d’une impressionnante maîtrise. Il réussit à camper des personnages bien tranchés, presqu’archétypaux, une démarche qui culminera bien sûr dans le héros mutique du "Samouraï", interprété par Alain Delon, son trenchcoat, son chapeau. Les décors sont nocturnes et quand le jour se lève, comme dans la scène finale, il est obscurci par une pluie incessante. La scène d’ouverture est un modèle du genre qui voit Serge Reggiani remonter lentement une route souterraine. La scène finale est presqu’aussi connue, totalement muette, dont on comprend lentement les ressorts fatals.
Très irrévérencieusement, j’oserai reprocher au film sa distribution. Je trouve que Serge Reggiani n’a pas une gueule de truand. Quant à Bébel, avant qu’il devienne dix ans plus tard la caricature de lui-même et la superstar qu’on sait, il a déjà la moue narquoise et la démarche rebondissante et si peu naturelle qui ne le quitteront plus et qui m’insupportent. Inutile de parler des rôles féminins : Pierre Lesou relègue les femmes au rang de pâles caricatures.
Un magnifique film de Melville.Tout y est : une réalisation superbe , un noir et blanc, puissant, troublant , hypnotique, des plans séquences à couper le souffle, des acteurs au top niveau: Belmondo, Reggiani, formidables, Dessailly , un peu oublié de nos jours, est parfait , grand interprète. Le scénario est bien construit, emmêlé , avec des rebondissements inattendus. Un film noir , très noir, très dépouillé aussi bien sûr. Le final admirable, tragique et en même temps hyper-sobre. Du grand Melville .
"Le Doulos" n'est pas l'œuvre de Melville la plus populaire mais il s'agit pourtant, là encore, d'un petit bijou de polar noir complètement magnifiée par un casting 4 étoiles. Toujours très inspiré du cinéma sombre Américain, il a la chance d'adapter un scenario particulièrement inspiré qui se révèle petit à petit beaucoup plus complexe qu'il n'y parait en enchainant les fausses pistes et les rebondissements. Typiquement le genre de film qui traverse les âges sans trop de casse.
Découverte de ce classique du polar noir à la Française et une belle surprise, les acteurs sont bons, ça on s'en doutait, mais ce qui nous bluffe ici, c'est que lorsque l'on pense avoir tout compris, les cartes sont remaniées et on nous distribue un nouveau jeu. C'est habile. Il n'en reste quand même que le crime ne paye pas, et on peut noter, comme souvent à cette époque, que les truands avaient un code d'honneur et des règles, des frontières à ne pas franchir. Aujourd'hui, on en est bien loin.
Un film policier noir à l'ambiance particulière. Une histoire de voyous assez alambiquée. Le dénouement final nous donne la réalité de l'histoire. Les acteurs sont plutôt bons par contre les actrices pas terribles. Un film quand même assez lent qui manque de rythme .
Malgré une bonne interprétation de Jean Paul Belmondo, le rythme est tout de meme assez lent, ce qui fait qu'on a du mal a se sentir captivé Et cela malgré un scénario sympathique.
Un bon film, qui devient très intéressant durant la dernière heure, là où Belmondo (immense acteur) montre l'étendu de son talent. Melville s'amuse avec son spectateur et joue sur les intentions réelles de Belmondo. Le défaut du film vient je trouve d'un début un peu mou.
Le doulos est un très bon film policier de Jean-Pierre Melville. La mise en scène du réalisateur est irréprochable, le scénario est travaillé et plutôt original, le film est captivant du début à la fin, le rythme est parfait et l’ambiance créée par le réalisateur colle parfaitement au thème du film. De plus, les excellents acteurs comme Jean-Paul Belmondo, Serge Reggiani ou encore Michel Piccoli sont très convaincants dans leurs rôles. Bref, c’est à voir…
Un très bon Melville très bien écrit et qui joue sur deux points de vues : celui de Belmondo, excellent en doulos et Reggiani, tout aussi bon. Le scénario constitue le point fort du film permettant une fin très réussie.
Clandestinité, trahisons, interrogatoires, manipulations… Le réalisateur a dû mettre une bonne part de son expérience de résistant dans son film. Melville a suffisamment de rigueur et d’ambition pour échapper aux clichés fatigants du film noir à la française. L’image toute en variation de gris est admirable, les comédiens formidables, les ambiances de boîtes avec musique jazzy prenantes (même s’il cite visiblement le film noir américain). Seul couac, la toute fin, qui verse un peu dans le pathos héroïque.