Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Akamaru
3 096 abonnés
4 339 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 14 septembre 2010
"le Doulos" n'est peut-être pas le film le plus connu de Jean-Pierre Melville,mais il est précurseur de ses futurs chefs d'oeuvre,et de son style épuré et minutieux.On est face à un très bon polar noir,où chacun des personnages,inspecteurs comme truands,sont énigmatiques,équivoques,douteux.Présenté comme une tragédie grecque à la tension maintenue par l'allongement des séquences,le film pâtit néanmoins d'une intrigue confuse,mêlant braquage,réversibilité des rôles,mensonges,meurtres et vengeance.De fait,les fils se dénouent dans les dernières minutes,mais avant cela on a un peu de mal à tout saisir.La photographie en noir et blanc donne un aspect intemporel à ce film de 1962,qui rend hommage aux classiques américains de John Huston ou Howard Hawks des années 40.Le casting est irréprochable.Redécouvrir Belmondo en être plein de contradictions,visage fermé,a quelque chose de rassurant.Il est le fameux "doulos",l'indic,la balançe,aux motivations plus nuancées qu'escomptées.Quant à Serge Reggiani,Michel Piccoli et Jean Desailly,ils assurent comme de coutume.Bien que le rythme soit parfois exaspérant,on accroche grâce à une certaine atmosphère,étrange et menaçante.La patte Melville est bien là.
Pas le meilleur film de Melville malgré un univers qu'il maîtrise comme personne et des acteurs au sommet. L'histoire d'un braquage qui tourne mal et un des bandits qui cherche à comprendre. Le nœud du problème sera résolu au cours d'une scène d'explications qui ne laisse guère de doutes quand au rôle de chacun dans cette histoire. Voulu comme une tragédie grecque, le film est toutefois un peu trop mou, même pour un Melville, et malgré un scénario subtil qui dévoile ses enjeux avec parcimonie, on est guère pris dans le souffle romanesque. Beau travail de photo, mise en scène appliquée, acteurs magnifiques, dénouement tragique comme convenu, un film noir à la française bien fait. D'autres critiques sur
Un film noir d'exception qui, sous ses faux-airs de polar convenu, est une véritable perle aussi bien au niveau de l'intrigue que la mise en scène. Une œuvre encore particulièrement moderne, prenante où la prestation de Jean-Paul Belmondo est vraiment excellente.
Polar de Jean-Pierre Melville, «Le Doulos» (France, 1963) est un chef d'oeuvre dans son genre. Adapté d'un roman de Pierre Lesou, l'histoire joue sur un suspense permanent, comme dans un film américain de Fritz Lang, où les faits sont falsifiés par la maîtrise jouissive de la mise en scène. Ainsi l'identité du traître n'est pas ce qu'elle semble vraisemblablement être. Jean-Paul Belmondo, dans le rôle d'un gangster suspect, excelle. C'était encore avant qu'il ne se cantonne dans des rôles plus médiocres. Melville extirpe de cette histoire prenante, un film beau, un noir et blanc empruntant aux codes du cinéma américain, où les lumières viennent jalonner les visages et les corps. Ainsi tout en créant du suspense à partir de l'histoire exemplairement ficelée, le réalisateur installe une ambiance raide grâce à la photographie et au cadrage des plans, le spectateur tentant alors de percer le mystère du «doulos». Enfin si «Le Doulos» est un bijou du genre, c'est grâce à son schéma du polar respecté avec rigueur mais aussi parce que Melville réussit à s'approprier le genre américain, non seulement en dirigeant ses acteurs français magnifiquement bien (Belmondo et Reggiani sont géniaux) mais aussi parce que la police du film ne copie pas palement celle des États-Unis. Point donc de flicaille ricaine, à l'allure affectée. La conclusion du film, pétri de classe, parachève cette histoire de trahison comme une hécatombe finale, sentence péremptoire sur les fausses bonnes-valeurs des gangsters.
Sans être le meilleur de son réalisateur, "Le Doulos" est tout de même un superbe film efficacement mis en scène dont l'allure décontractée fait penser aux futures oeuvres de Quentin Tarantino. De plus c'est un superbe hommage au film noir américain non seulement par ses références à certains chefs d'oeuvre du genre mais aussi par son style. Côté interprétation, on a le droit au meilleur du cinéma français en particulier pour Serge Reggiani et Jean-Paul Belmondo, ce dernier incarnant un de ses rôles les plus ambigus. Souvent surprenante, cette brillante oeuvre de Jean-Pierre Melville ne peut en tous les cas laisser indifférent.
Pas le meilleur Melville, mais un très bon film quand même. C'est surement l'un des tout meilleurs rôles de Jean-Paul Belmondo, très convaincant. Le noie et blanc est de qualité, et le scéanrio, classique, nous offre tout de même d'excellents moments et quelques scènes sont très réussi. De plus, Melville a vraiment un style assez inégalable.
Excellent polar de Jean-Pierre Melville traité sur le ton du film noir. Habilement, le grand réalisateur nous balade pendant tout le film sur le fait de savoir si Belmondo est oui ou non un traître. Après une démonstration relativement appuyée pendant les ¾ du film d’un versant de la thèse, il nous offre sur la fin un tout autre éclairage de la situation. Quelle que soit l’hypothèse retenue, Melville nous montre la difficulté de flirter avec les deux mondes. Dans l’univers des truands, l'on est soit d’un côté soit de l’autre. Cette philosophie peut se transposer à la vie courante ; « Il n’est jamais bon de courir plusieurs lièvres à la fois » ou de « trop chercher à ménager la chèvre et le chou ». Sur la forme le film est sublime et directement inspiré des grands maîtres hollywoodiens comme Lang, Huston , Wilder ou Siodmak. La nuance notable provient de l’intrusion plus fréquente des scènes d’extérieurs si l'on veut se rappeler que les films noirs des années 1940 étaient essentiellement tournés en studio. La nouvelle vague est passée par là. Belmondo et Reggiani sont à leur maximum et l’on peut en dire autant des seconds rôles comme René Lefèvre et Jean Desailly. Piccoli montre déjà son charme ambigu et vénéneux qui sera sa marque de fabrique quand il aura atteint son apogée. Du grand art. Bonne lecture du film en bonus du DVD par Noël Simsolo et par Olivier Assayas
Jean-Pierre Melville utilise la caméra en se focalisant sur aucun des personnages. Il a pour conséquence, un twist parfait à la fin du film et de nombreux rebondissements pendant 1h48.
Dans le Doulos, on retrouve de nouveau ces longues séquences qui étaient la marque de fabrique de Jean-Pierre Melville, sauf que cette fois elles sont rythmées par des dialogues, ce qui est peu fréquent. Le Doulos est un classique du cinéma français maintenant, en revanche on peut lui reprocher une intrigue qui par moments n'est pas tout à fait claire, en effet on se demande quelques fois si on a pas loupé une séquence. A part ça, je n'ai pas vraiment de reproche à adresser à ce film.
Ici, nous sommes en présence d'un duo Reggiani/Belmondo, ce dernier est d'ailleurs utilisé dans un rôle assez insolite en ce qui le concerne: a savoir un indicateur. Quant à Reggiani, c'est un grand habitué des rôles de gangsters. Les deux sont d'ailleurs excellents. Je voudrais aussi faire remarquer la très bonne interprétation de Jean Desailly.
Un des meilleurs Melville (sinon son meilleur). Son anti-réalisme, son envie irréductible d'embarquer son spectateur avec lui transparaissent à travers l'écran et nous prennent à la gorge. Bien sûr, le film vient d'un roman, et le romanesque n'a pas ici rendu gorge; peu importe, on y croit d'autant plus. Du reste, Melville assassine son film dans les deux derniers plans, grotesques. Mais pendant 1 h 45 on aura vécu une chose dont les trucs ont été copiés cent fois par de moins doués que l'ancien propriétaire des studios Jenner.
Polar très beau tant au niveau esthétique qu'en ce qui concerne l'histoire. Bébel, Reggiani et Piccoli ont la grande classe, les voir évoluer est un vrai bonheur. Le problème, c'est que les révélations arrivent bien tard, à peu près un quart d'heure avant la fin. Du coup on s'emmerde, car il n'y a malheureusement rien de palpitant durant l'heure et quart qui précède. Les rebondissements sont aux abonnés absents. Même les dialogues sont d'un ennui profond. C'est bien dommage.
Un polar sombre et complexe à l'ambiance particulière, véritable hommage au film noir américain, porté par le duo Reggiani/Belmondo qui fonctionne à merveille.