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Eowyn Cwper
125 abonnés
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2,0
Publiée le 8 novembre 2016
Wim Wenders commence de la même manière qu'on lui connaissait pour son premier film, à savoir avec douceur, mêlant un propos digne d'intérêt à des mécaniques très simples du cinéma qui font leur effet. Hélas, l'oeuvre perd vite cet aspect positif alors qu'il se transforme en support insipide à un discours qui voit peu à peu son sens se fâner, s'égarant dans des tentatives vaines d'expliquer l'art au sein de plans interminables, et qui le dirige vers une fin qui n'en est pas une.
Cette adaptation de Goethe sur un scénario de Handke n'est pas à proprement parlé le film le plus facile de Wenders, ni celui le plus fluide, hélas. La rhétorique prend souvent le pas sur l'action, ce qui - malgré un discours politique plus affirmé que dans les autres oeuvres contemporaines du cinéaste - dilue l'enchantement du road movie qui, d'"Alice dans les villes" à "Au fil du temps" a imposé le réalisateur allemand comme l'un des auteurs de films majeurs des années 70. Quoi qu'il en soit, la présence de la jeune Natassja Kinski et, surtout, de la bouleversante Hanna Schygulla, échappée des plateaux de Fassbinder, dont les personnages sont les plus attachants, mérite que l'on se (re)plonge dans cette oeuvre un peu oubliée.
Avant de faire un voyage intérieur, l’homme prend le train. Il procède physiquement à une mise en avant de son esprit. Le reste sera statique et sous le couvert de longues discussions philosophiques sur la vie qui sont l’apanage de Goethe. Le film en lui-même est doux et tout en réflexion. Pas mal en soi mais peut-être sacrément ennuyeux pour certains.
Wim Wenders ou le cinéaste de l'errance. Avec ce "Faux mouvement", il ne sera à nouveau que question de ça. Un aspirant écrivain qui sa ville natale (et sa mère par la même occasion) pour entreprendre un grand voyage à travers l'Allemagne pour, éventuellement, trouver l'inspiration. Pendant un moment, j'avoue avoir hésité : 3 ou 4 étoiles ? J'ai finalement opté pour 3, comme vous le voyez parce que, s'il y a beaucoup de choses qui m'ont plu là-dedans, notamment les personnages (qui véhiculent plus de choses que ceux de "l'angoisse du gardien de but au moment du pénalty"), je ne peux pas faire l'impasse sur la dernière demi-heure qui m'a paru presque interminable. Et ça me frustre parce que, pendant plus d'une heure, j'étais vraiment à fond dedans. Et ça me frustre aussi parce que, c'est toujours un immense plaisir de voir Rüdiger Volger. Parce que Nastassja Kinski y est rayonnante (alors qu'elle ne pipe pas un mot du film). Et parce que Hanna Schygulla est la classe incarnée.
Faux mouvement présente une tribue qui s'est formée sur le chemin. Le parlé va au delas des mots et c'est surtout une histoire de symboles échangés et de destins perdus. Ce film est fait pour les amateurs de sens cachés.