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    Entre ciel et terre
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    3,8
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    48 critiques spectateurs

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    pierrre s.
    pierrre s.

    440 abonnés 3 311 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 juillet 2024
    D'habitude j'aime beaucoup Oliver Stone, mais pas cette fois. Son film est trop larmoyant, trop cruel, pour entraîner le spectateur. L'histoire (vraie) de cette pauvre femme est terrible, mais finalement pas suffisamment intéressante pour un faire un film.
    mistermyster
    mistermyster

    59 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 novembre 2023
    Découverte de ce film d'Oliver Stone, une fois encore sur le Vietnam, comme pour exorciser ces démons. Il s'appuie sur une histoire vraie, il n'a pas vécu cette histoire, mais il peut certainement en reconnaitre certains traits
    Tout commence dans un village, perdu dans une vallée, les couleurs sont magnifiques, les gens sont paisibles et en harmonie avec leur terre, leur dieu.
    Puis vient le bruit des hommes de guerre, puis vient le vacarme de la guerre, et on suit cette femme, petite force de la nature que les pires atrocités ne brise pas.
    Le Vietnam était une sale guerre, où personne n'en sort vainqueur, où chacun y laisse un peu de son âme.
    Arrive enfin, celui par qui l'espoir renaît, incarné par Tommy Lee Jones, ce GI au grand cœur, fera tout pour donner une nouvelle vie à cette petite femme. Installé en Amérique, certain diront, que cette partie du film est moins bonne ou inappropriée, mais lorsque l'on voit cette société, prête à imploser sous tellement de consommation, on peut trouver que la comparaison entre le racisme sous jacent et la culture se fracasse aussi dans un terrible bruit.
    Puis vient les démons, qui hantent cet homme, pour ces pêchés, pour ses crimes, pour sa façon de vivre.
    C'est un film assez poignant, pas si larmoyant que cela, ou s'il devait l'être, il n'atteint pas sa cible, car il est trop empreint de réalisme, trop empreint de colère, trop proche de la réalité pour se donner à l'exercice, de la compassion et du mélo de bas étages.
    Un film assez puissant à bien des égards, dans la veine de ce que nous proposait Stone à cette époque là, et pour finir, on remarquera, le jeu déjà exceptionnel de Tommy Lee Jones.
    Elie
    Elie

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 août 2023
    Film exceptionnel par le génial Oliver Stone.
    L'image, la musique, l'interprétation des acteurs, tout est prenant.
    Et pour la première fois à l'époque, la guerre , vu par une civile vietnamienne...

    L'un de mes meilleurs films incontestablement
    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    12 abonnés 663 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 juin 2023
    Plutôt que d’une trilogie, on pourrait parler de triptyque Vietnam de la part d’Oliver Stone : Platoon prenait corps dans la guerre, vécue à travers les yeux d’une jeune recrue (Charlie Sheen), expérience largement inspirée par le propre vécu du réalisateur ; Né un 4 juillet, narrant la vie de Ron Kovic, racontait les difficultés d’un vétéran meurtri de remords et paraplégique ; Entre ciel et terre, enfin, nous décrit la guerre du Vietnam vue par les principales victimes et, chose nouvelle, par une femme.

    Las. La réalisation ultra-classique, les scènes bucoliques du début, genre « la petite maison dans la rizière », donnent le ton : on va se manger des clichés durant plus de deux heures, scénaristiquement, dans les dialogues et dans la réalisation.

    Plus stupide encore, faire parler anglais à des acteurs et actrices qui ne sont pas anglophones et sont censé·es être vietnamien·nes alors que d’autres s’expriment dans leur langue ! On a beau savoir que le public des Etats-Unis est trop intellectuellement fade (ou limité) pour suivre une production en VO, le résultat est d’un ridicule consommé doublé d’une interprétation catastrophique que ne sauve pas le jeu pitoyable de Tommy Lee Jones.

    Tout comme dans Platoon et Né un 4 juillet, les scènes se suivent sans transition. Ce qui créait un climat de type documentaire parfait dans le premier, et ralentissait le second jusqu’à l’ennui, retire à ce troisième film tout sens dramatique. Les situations s’enchaînent, narrées par le personnage principal comme on écoute un audiobook : le truc à ne pas faire. Dans les scènes plus trash, on pourrait presque suspecter Oliver Stone d’avoir pris plaisir à exposer un sadisme pervers. Même si son cinéma se veut sans concession, ça n’interdit pas un minimum de finesse.

    Ça, c’est le résumé de la première heure. La seconde raconte une autre histoire, comme si on sortait d’un trop long et larmoyant flash-back pour se retrouver au présent. Encore une fois, la transition est absente et le passage de la première à la seconde partie raté. On reste par ailleurs dans une espèce de pathos insensible, ce qui est sans doute la seule prouesse (involontaire du film) auquel s’ajoute une touche d’hystérie grotesque.

    Le plus exaspérant, c’est que le sujet valait vraiment la peine d’être défendu, comme une fresque en hommage à un pays riche de culture, d’histoire et de drames, mais pas comme ça, dans une suite de tableaux bâclés, une œuvre plate, convenue, décousue, mal jouée et accumulant les clichés sans la moindre note d’élévation.

    Entre le terre et la ciel, il y a la boue où se tortille ce film raté.
    idagnidif
    idagnidif

    4 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2022
    C'est l'histoire d'une sud-vietnamienne qui habite dans un village de plus en plus  tiraillé entre l'influence des vietcongs et les soldats gouvernementaux avec leur allié américain.
    A subi les affres de la guerre des deux côtés. Viol , grossesse indésirable et a vécu de petits métiers et finalement à rencontré un américain qui l'emmena aux États-Unis avec ses enfants.
    Encore une vie cahoteuse par la suite avec son mari et une fin tragique pour ce dernier.
    13 ans passés , elle visite le sud-Vietnam avec ses enfants, retrouve ce qui reste de sa famille et décide d'être sereine.
    Film captivant.
    matthieu d.
    matthieu d.

    10 abonnés 122 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 avril 2022
    De loin le meilleur film sur les conséquences de la guerre du Vietnam à travers les yeux d'une jeune vietnamienne et d'un soldat américain. Epoustouflant de réalisme, brillant. indispensable
    Régis B
    Régis B

    10 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 janvier 2022
    Une très belle histoire mais comme a son habitude, Oliver Stone, met beaucoup de temps a nous mettre dans l'ambiance. Il s’arrête sur beaucoup de chose et nous avons l'impression de ne pas avancer. Après une heure de film, cela devient très bien.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 703 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2021
    C'est une perspective différente de la guerre qui est très nécessaire et cette histoire traite des vies affectées par la guerre. L'homme principal subit une tension émotionnelle tandis que la femme principale par contraste se renforce grâce à la guerre ou peut-être en dépit de celle-ci. Le contexte dans Entre ciel et terre n'est heureusement jamais présenté de manière hollywoodienne mais il le développe ce thème en profondeur pour le spectateur. C'est l'affirmation la plus claire qui soit que la guerre est bien plus que les parties au conflit comme les combattants, les survivants, les blessés ou les morts. Et il montre clairement que le traumatisme causé affecte de nombreuses personnes pendant une longue période et que pour chacun d'entre eux il s'agit de son propre voyage. Oliver Stone est manifestement un maître du cinéma c'est un grand conteur d'histoires et il nous offre toujours une expérience visuelle et sonore sans pareille. Ce film contient des plans incroyablement beaux qui à eux seuls valent le coup d'œil. Lorsqu'ils sont combinés avec l'intrigue la beauté contraste avec la brutalité pour aider à développer le contexte mentionné. Vous remarquerez que je n'ai jamais dit si j'aimais le film c'est parce que le sujet me met mal à l'aise car c'est un film très puissant qui m'a pris aux tripes...
    Biertan64
    Biertan64

    51 abonnés 1 433 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mai 2021
    Après Platoon et Né un 4 Juillet, Oliver Stone achève son triptyque sur la guerre du Vietnam, en orientant cette fois sa caméra du côté des nord-vietnamiens pour raconter l'histoire véridique d'une paysanne nommée Le Ly.
    Nous suivons son destin de sa jeunesse dans son village au milieu des rizières, harcelée tour à tour par les gouvernementaux et par le Vietcong, à la remuante Saigon, jusqu"à la Californie où elle suit son mari, militaire américain.
    La première partie au Vietnam repose sur une superbe photographie du pays, côté campagne et côté ville.
    La seconde aux Etats-Unis montre un choc des civilisations entre une culture spirituelle bouddhiste et une société de consommation symbolisée par un réfrigérateur toujours plein.
    Malgré ses qualités certaines, "entre ciel et terre" demeure pourtant un peu anonyme dans la filmographie du réalisateur, peut être parce que finalement le scénario est moins contestataire et qu'ici l'intrigue est supplantée par la beauté des images.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 septembre 2019
    Ce paradis et terre littéralement est un magnifique chef-d'œuvre sur la terrible guerre au Vietnam ou pas seulement une mais plusieurs tumultes qui perturba ce pays. Que d'émotions, que de douleurs, beaucoup de violence guerrière tiraillée entre le Nord et le Sud Vietnam, parmi les français depuis l'époque coloniale. Les japonais puis la main mise et son pied sur le terrain de la politique américaine dans la région, de choc psychologique pour cette dame qui a tant vécue de désagréments. Ce ne fut pas fini aussi facilement et durement puisque d'autre conflit frontalier diplomatique millénaire les rattrapa. Le soutien chinois apporté aux Viêt-cong, c'était toute une nation qui s'effondra, leurs ennemis politiques n'étaient guère mieux avec la corruption et le bordel des rues totalement délaissées. Des seigneurs qui perdurèrent encore l'emprise sur les serviteurs ralliés à la cause de leaders charismatiques indépendants à la domination étrangère. Les persécutions religieuses étaient durement réprimandées dans ce pays majoritairement bouddhiste dirigé par des catholiques, héritage du passé au passé maintenant. C'est une belle histoire d'amour entre le Vietnam et l'Amérique, une interprétation splendide, les acteurs tragédiens grandioses, faite de larme qui jaillira au delà des rancunes, toujours perturbé par la vie de couple tragique. Elle reviendra avec ses trois enfants pour un retour aux sources, terre des ancêtres martyrisée par l'histoire pleine de contrariété géopolitique. Cette fois-ci définitivement, un message de paix et de neutralité sans prise de position clairement stipulé dans ce nouvel état gouvernemental réunifié, après la fin du conflit enterrant une bonne fois pour toute la hache de guerre, Saigon n'est plus ce qu'il était au temps et à l'heure américaine. Un chef-d'œuvre indéniable clôturant une trilogie, Né un 4 juillet et Platoon.
    Roub E.
    Roub E.

    985 abonnés 5 015 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juin 2019
    La guerre du Vietnam vu côté vietnamien c’est suffisamment rare déjà pour être souligné et c’est fait par Oliver Stone qui clôt ainsi son cycle de films sur le conflit après avoir notamment montré, les soldats américains dans le conflit avec Platoon, le retour au pays avec né un 4 juillet, les conséquences politiques avec JFK. Entre ciel et terre est un film poignant montrant le destin d’une villageoise bien loin au début des causes du conflit et qui va en subir les conséquences dans sa chaire et dans son esprit. Le film est une saga tragique, un destin sur lequel le sort s’acharne et qui va révéler un caractère d’une force incroyable. Bravo à Hiep Thi Le qui trouve ici un de ses rares rôles sur grand écran et le tient de manière admirable. Bravo aussi à Tommy Lee Jones qui lui aussi livre une belle prestation de vétéran. C’est loin d’être le plus connu des films d’Oliver Stone et pourtant celui ci est bourré de qualité.
    Cinememories
    Cinememories

    487 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2022
    Après « Platoon » et « Né Un 4 Juillet », Oliver Stone conclue sa trilogie sur les déboires de la Guerre du Vietnam et rapatrie le spectateur, lentement mais sûrement, en terre de délivrance. Pour cela, il s’inspire des mémoires de Le Ly Hayslip, « When Heaven and Earth Changed Places : A Vietnamese Woman's Journey from War to Peace », qui aura vécu l’enfer pendant les affrontements. Alors que le conflit est d’ordre politique, Stone sait toujours se placer au niveau de l’individu, que ce soit au niveau du soldat sous son casque et son uniforme, comme il l’a très bien démontré dans ses précédentes œuvres. Et il se place dorénavant à la place du peuple, où l’occupation Viêt-Cong et Américaine auront bien influencé le mode de vie sur des terres de nature paisibles.

    La violence morale frappe alors la vie de Le Ly (Hiep Thi Le) et de sa mère (Joan Chen). Nous nous plaçons au plus proche de cette famille, où la survie de la jeune Le passe par-dessus tout. L’expérience de Stone sur les drames du Vietnam aura de quoi toucher notre sensibilité, notamment sur les méfaits générés de l’extérieur comme de l’intérieur, sur des paysans qui ne convoitent rien d’autre que la paix. Mais voilà toute la problématique du conflit, qu’on ne reprendra pas depuis le début, car la paix n’est réclamée qu’une fois la guerre déclarée… En prenant ce point de vue vietnamien mais surtout féminin, on peut brosser un portrait de la femme entre devoir et indépendance. Si le premier acte s’attarde sur la réalité des faits, avec le doute de Le envers son pays qui se déchire peu à peu, notamment dans les zones urbaines où on nous emmène dans les recoins les plus sombres et les plus bordéliques. Mais c’est à l’arrivée d’un soldat américain bien ouvert d’esprit qu’elle finit par céder et d’accepter le tremplin vers un nouvel horizon.

    Steve Butler (Tommy Lee Jones) l’extirpe donc de sa routine, qui la conditionnait à vivre dans le regret, mais sa conscience est encore mise à l’épreuve de l’autre côté du pacifique. On y redécouvre avec la caricature adaptée, la classe moyenne d’une nation qui se mord la queue dans sa surconsommation. Mais pire encore, on nous fait redécouvrir le mode de vie dans l’excès, illustrant avec pertinence l’incompréhension du conflit qui sévit de l’autre côté de la frontière. Steve est l’exception qui confirme la règle, ou sert justement à porter l’écriture vers la rédemption. Ce personnage insuffle l’espoir, mais lui également doute de sa noblesse. Il vit dans l’illusion de pouvoir faire le bonheur avec des mensonges. Les bonnes intentions peuvent aider, jusqu’à ce que les pseudos sauveurs-envahisseurs rejettent aussi Le pour sa différence et sa simplicité.

    Ainsi, Le Ly ne saura jamais trouver l’apaisement au-delà des frontières, données dans le titre même et elle reste à jamais tiraillée « Entre Ciel et Terre ». Deux mondes différents, où le paradis est un luxe qu’elle ne peut atteindre, car elle se trouve dans l’illusion de la culture occidentale, là où elle se fait rejeter, malgré elle. La relation bouleverse, mais il y a un manque de lissage dans ce récit trop dense et souffre d’un rythme trompeur dans un deuxième acte qui expédie trop vite les personnages vers leur destin. Tout cela a pour objectif de ne pas oublier les torts de chacun et d’apaiser les cicatrices de cet épisode douloureux pour une femme qui a cherché toute sa vie ce coin de paradis qu’elle mériterait.
    Stephenballade
    Stephenballade

    402 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2018
    Marqué durablement par la Guerre du Vietnam, après "Platoon" et "Né un 4 juillet", Oliver Stone persiste et signe pour nous raconter avec sa démonstrativité coutumière et ses brusques ruptures de ton l’itinéraire mélodramatique d’une vietnamienne. Pour ce faire, le cinéaste s’est inspiré de deux romans à caractère autobiographique, "When heaven and hearth changes place" de Ly Hayslip et Jay Wurts, et "Child of war, woman of peace" de Le et James Hayslip. Alors qu’est-ce que tout cela donne-t-il ? Eh bien pour commencer, si le générique du début ne portait pas le nom du réalisateur, j’aurai eu beaucoup de mal à croire que nous devons ce film à Oliver Stone. Car les premières images sont splendides ! Tel un documentariste, il a su capter tout ce qui compose un petit coin de paradis dans lequel la présence humaine ne semble avoir aucun impact, tout du moins minime : les vastes espaces, les belles couleurs que le ciel fait varier à loisir… Portées par une narration en voix off, les 7/8 premières minutes du film transportent immédiatement le spectateur dans un autre monde et laissent augurer un grand moment d’émotions fortes. Assurément, "Entre ciel et terre" est un grand film, sauf qu’il manque un je ne sais quoi pour faire de ce long métrage un film inoubliable et une œuvre majeure du réalisateur. Quoiqu’il en soit, ce qui surprend, c’est la poésie qui ressort des images durant la première partie. Le spectateur sent l’amour que le cinéaste porte en cette contrée. La beauté des images, les expressions poétiques de la narration en voix off et la musique de Kitaro nous dressent un tableau idyllique de ce petit pays d’Asie du Sud-Est. Et franchement, ce tableau donne immédiatement envie d’aller le découvrir. On dit beaucoup de bien de ces paysages, et à voir les premières images, on en a tout de suite la confirmation. Seulement voilà, tout n’a pas été rose là-bas… Et il est étonnant de voir la capacité d’Oliver Stone de passer avec une déconcertante facilité du paradis à l’enfer. Rien de gratuit pour autant, puisque son attention et sa caméra se contentent de suivre ce petit bout de femme qu’est Le Ly, interprétée par Hiep Thi Le, une jeune actrice vietnamienne qui fait là sa première apparition sur grand écran. Et quelle apparition ! A n’en pas douter, sa nationalité lui a été d’un grand secours pour jouer cette jeune paysanne du Vietnam profond. Résultat, le spectateur est entièrement acquis à sa cause. Après tout, c’est normal puisque celui-ci est invité à suivre ce qui sera défini comme le karma de ce personnage. Car une fois n’est pas coutume, Oliver Stone nous fait traverser la guerre du Vietnam du point de vue vietnamien. Ainsi, les français, les vietcongs et les américains paraissent tour à tour comme des ennemis à la cruauté sans limite, parmi lesquels il était difficile de se frayer un chemin pour survivre. La sincérité d’Oliver Stone n’est pas à mettre en doute, tant le rétablissement de la vérité dans toute sa dureté vous saute à la figure comme une gifle. Oui, la souffrance de tout un peuple a été immense, mais il y a aussi dans le propos un message d’espoir : la roue finit toujours par tourner un jour ou l’autre. Certains ont la chance de voir un jour le bout du tunnel, comme cette famille enfin réunie avec le bon souvenir des personnes disparues. Mais l’air de rien, Oliver Stone a intégré un autre sujet : celui du syndrome post-traumatique chez les combattants. En cela, Tommy Lee Jones est remarquable tant il parvient avec brio à restituer les différentes facettes que son personnage va vivre au cours de son évolution. Même dans ses moments les plus détestables, il parvient à être bouleversant. Quasiment aux côtés de l’héroïne, le spectateur vivra la dégringolade de cet homme jusqu’au point final que le réalisateur ne montrera pas à l’écran comme si ce dernier était pris d’une subite pudeur. Etonnant de la part d’Oliver Stone qui nous montre sans détour les pires exactions du genre humain. Mais comme je l’ai dit plus haut, le cinéaste se distingue par ses brusques ruptures de ton. Quoiqu’il en soit, le rythme est maîtrisé et fait avaler les 140 minutes de pellicule sans aucun ennui. Et puis surtout, par les us et coutumes ancestrales pratiquées en plus des fabuleux décors, Oliver Stone permet au spectateur de voir ce pays sous un autre angle, et même de lui donner envie de le découvrir de plus près. Le Vietnam, un pays où il fait bon vivre ? Sans aucun doute, à condition qu’on soit quelque peu sensible aux traditions et valeurs locales. Dans tous les cas, "Entre ciel et terre" inspirera une certaine admiration envers ce petit bout de femme seulement armée de son courage que lui a donné son envie de vivre, sans finalement déroger de trop à l’éducation qui lui a été dispensée. Et une certaine admiration aussi pour cette inébranlable sagesse philosophique qui caractérise les pays asiatiques.
    Juliano
    Juliano

    16 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2018
    Entre deux mondes, une Vietnamienne est tiraillée comme une âme entre ciel et terre. Le karma laisse l'opportunité d'atteindre l'équilibre.
    Philippe H.
    Philippe H.

    37 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 mars 2014
    Gnangnan, cucul, concon ... et j'en passe .
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