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🎬 RENGER 📼
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2,5
Publiée le 1 janvier 2008
Voilà comment en très peu de mots, nous pourrions décrire ce film si particulier : Le Goût de la cerise (1997) est un road movie dans la banlieue de Téhéran, où un homme, à bord de son Land Rover, part à la recherche d’une personne pouvant lui rendre un important service. Pas le genre de service que l’on peut facilement demander à son voisin ou à l’épicier du coin, non, là le sujet est grave, c’est du sérieux, d’ailleurs le film est plus un drame sociologique qu’une comédie. Il pourrait être aussi un très bon somnifère, car entre nous, dans ce film, il ne se passe pas grand-chose, beaucoup de plans fixes, longs et sans paroles. Mais serait là, voire le mauvais côté des choses, car en fin de compte, on assiste ici à un film très réfléchi, que nous, occidentaux, ne sommes pas tous obligés de comprendre à 100%, tant le film est sinueux. Une œuvre complexe, belle et contemplative, une œuvre qui a tout de même bien mérité sa Palme d’Or lors du 49ème Festival de Cannes en 1996 !
Un homme qui veut mourir et qui cherche de l'aide. Il se confrontera à trois hommes, à trois raisons qu'on lui donne de ne pas mettre fin à ses jours. Sur fond de conflits afghans et kurdes, "Le goût de la cerise" est un hymne à la vie. Entre un timide, un prophète et un taxidermiste optimiste, le personnage principal du film confie son désir de mort sans jamais donner la raison d'un tel désir. Le spectateur assiste à ces rencontres pour le moins inattendues qui sont, chacune à leur tour, plus percutantes de naturel et de simplicité. Le réalisateur, sans tomber le détail et dans la névrose de son personnage laisse transparaître son malaise par son attitude et les regards vides qu'il lance à un payasage désertique, métaphore de cette même vie que cherche à fuir notre héros. Rien n'est mis en place pour que l'on s'attache à cet homme et on ne s'implique pas réellement sentimentalement dans l'histoire, le réalisateur laissant une distance jamais vue entre ses spectateurs et l'histoire pour qu'il puisse lui-même se faire une opinion de la notion de suicide ... Captivant !
L'anecdote qui a donné son titre au film : "Un suicidaire qui a noué une corde autour d'une branche s'aperçoit qu'elle n'est pas fixée assez solidement, il monte dans l'arbre pour y rémédier et pouvoir mettre fin à ses jours tranquillement. Une fois sur la branche, un chapelet de cerise lui fait de l'oeil, il en croque une, une deuixième puis une troisième, une quatrième puis une cinquième... Il descend de l'arbre, laisse la corde en suspension, et prend la route." Philosophie à méditer, belle leçon de vie.
Extraordinaire, Le Goût de la Cerise obtint la Palme d'Or du festival de Cannes en 1997 ( ex aequo avec L'Anguille, magnifique film japonais ). L'idée originale est poignante: un homme d'une cinquantaine d'années cherche de l'aide auprès de trois personnes pour organiser son suicide: un jeune soldat timide, un étudiant en théologie intègre et un taxidermiste optimiste. L'histoire se situe principalement dans la banlieue de Téhéran, et l'on suit le parcours de cet homme dépressif et désespéré ( l'acteur principal habite littéralement le film de Kiarostami ). Par le biais d'une mise en scène épurée et d'un important travail sur le hors champ, le film de Kiarostami laisse une place à quelque chose de trop rare dans le cinéma actuel: l'imaginaire du spectateur. Après tout, la personnalité de cet homme suicidaire n'est jamais totalement dévoilée, et l'on ne sait pas grand chose sur son statut social ( est-il riche ?pauvre ? marié ? ). Le dénouement est pour le moins surprenant, et renforce davantage cette sensation de mystère que respire le film. Un chef d'oeuvre de subtilité qui mérite amplement sa Palme d'Or. Abbas Kiarostami est certainement l'un des plus grands cinéastes actuels.
« Le Goût de la Cerise », palme dor au Festival de Cannes 2001, est un constat autrement plus dépressif. Un homme, en voiture, traverse la banlieue de Téhéran à la recherche de quelquun qui acceptera denterrer son corps après quil se soit suicidé. Il voyagera quelques instants avec un soldat, un étudiant en théologie et un taxidermiste, chacun évoquant sa conception du monde face à lidée du suicide, fait ô combien sacrilège en Iran. La fin du film, déstabilisante au possible, est lun des plus hauts faits du cinéma kiarostamien.
C'est un film dur à la fois dans l'image et dans ses propos. Il y est constament question de la mort. Mais c'est traité d'une telle façon qu'on se pose des questions intelligente sur une question qui nous concerne tous. J'ai bien aimé la parabole comme quoi la mort nous attend toujours au bout de la route. La palme d'or est emplement méritée.
Un homme a perdu l'envie de vivre. De cette simple prémisse, avec trois fois rien, Kiarostami réalise un miracle de cinéma. La fin est une des plus étranges qui soient. Un film immense.