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Moorhuhn
142 abonnés
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3,5
Publiée le 27 mars 2011
Œuvre très contemplative et très belle signée Kiarostami. Le film aborde le sujet très sérieux de la mort à travers le destin de cet homme « entre deux-âges » proposant une mission désespérée aux personnes qu’il croisera sur sa route. La mise en scène est tout bonnement excellente oscillant entre magnifiques plans-séquences et passages faisant très « amateur », ce qui donne au spectateur l’illusion du réel mais qui montre aussi une certaine volonté du cineaste de se démarquer des standards habituels tout en donnant cet aspect intimiste à son film. Je reprocherais juste à Kiarostami de vouloir en faire un peu trop dans le contemplatif, au final il instaure un rythme très lent qui peut rebuter. Reste que ce film n’a pas décroché sa palme d’or au hasard, cette récompense est le fruit d’un grand travail que l’on ressent avec force à l’écran. Une belle réussite.
Un film qui n'a commencé a m'interesser qu'à partir de l'apparition du personnage turc et de son magifique monologue.Difficile de faire mieux à sa place. Des lors, il se dégage une grande empathie pour les personnages, et on cherche avec eux ce goût de la cerise qui pourrait nous sauver. Karostami pose son problème frontalement, sans passer par le sempiternel voyage initiatique. Quelle que soit sa réponse, cela reste du cinéma.
La chose essentielle à savoir avant de voir le film est qu'elle a été réalisée par Kiarostami. Par conséquent, la critique négative doit être bien fondée et justifiée tant le réalisateur bénéficie d'une aura favorable.
Le film est minimaliste, il s'agit surement de sa plus grande qualité. Disons que un réalisateur lambda aurait rendu ce film navrant à souhait car on glisserait légèrement vers la mièvrerie. Le film est basé sur un jeu d'acteurs pour certains non-professionnels conférant au film un authentique assuré.
Nous sommes suspendus aux lèvres de l'acteur tant nous souhaitons connaître la nature de sa demande. De celle-ci, Ils ont tous une vision différente, et Kiarostami donne une grand part d'humanité et de respect de la vie à chacun. Les dialogues sont riches et spontanés mais cela manque clairement de profondeur.
Le début de ce film a été assez laborieux pour ma part. Ce n'était pas tant le rythme très lent, mais surtout le fait que je ne comprenais pas bien les intentions du réalisateur. Un homme cherche quelqu'un pour boucher un trou, mais pourquoi ne le fait-il pas lui même ? Une fois qu'on comprend mieux, on peut commencer à vraiment rentrer dans le film. Le réalisateur nous livre une réflexion sur la vie et sur la mort. Il s'agit là du principal point fort du film, même si le propos n'est pas transcendant.
Il parait qu'il y en a qui adore ce film. Le jury du festival de Cannes de 1997 doit probablement en faire partie vu que Le Goût De Le Cerise à reçut La Palme D'Or. Pour résumé : un type est en bagnole et roule ... Il rencontre deux personnes-très courts dialogues, absurdes et sans intérêts. Il y a t-il autre chose à dire ? Suis-je passé à côté du film ? Le jury du festival de Cannes était-il bourré ?
Quel film et quel réalisateur ! S´il est un piètre photographe, il n´en est pas moins un excellent cinéaste et "Le goût de la cerise" en est une des nombreuses preuves. Au premier abord on se confronte a un film dépouillé, un peu monotone, soulevant des questions métaphysiques et éthiques vues et revues et même si l´acteur qui endosse le rôle principal est incontestablement doué, le film semble traîner en longueur. Puis vient ce dénouement où Badii s´allonge dans ce trou et attend suivi dún écran noir. On reste sur cette fin d´autant plus surprenante que la séquence suivante montre Kiarostami annoncant la fin du tournage. Ce qui rend ce film si exceptionnel, en plus de la plastique de l´oeuvre qui est digne d´éloge, c´est le fond. L´histoire se déroule en Iran et des thèmes aussi controversés que le suicide ( et donc le tort des religieux de blâmer cet acte) ou encore le rapport salaire-travail, dont l´iniquité est accentuée par ces vendeurs d´ouvriers que l´on voit au début du film. Un film surprenant qui mérite sans conteste sa palme d´or mais qui aurait peut-être gagné a être plus éclairci.
Film ennuyeux, quelques dialogues intéressants et les acteurs sont crédibles, c'est minimaliste à tous les points de vue donc pas grand chose à retenir au final, encore une palme d'or ridicule!!
Un film fort , intellectuel bien écrit. C'est du cinéma de réflexion comme on en fait plus beaucoup en occident. Des personnages se croisent , un chauffeur de taxi veut mourir , il ne trouve plus de sens à sa vie. Il rencontre d'autres personnages . C'est un peu sur le côté "futile" de la vie, quel sens y donner, pourquoi vivre ? Qu'est-ce que vaut la vie..Et puis il se raccroche à quelques petits détails, quelques souvenirs, quelques bons moments.. Un ancien gôut de cerise qu'il adorait , alors continuons, allons jusqu'au bout de ce long voyage au bout de la nuit. Très lent , mais très fort.;
Si Le goût de la cerise peut à priori sembler un peu lent avec ses longues scènes bavardes tournées (pourtant fort habilement) en voiture, il faut avant tout y voir une magnifique réflexion pleine de subtilité sur la mort. Nous y observons en effet deux points de vue relatifs à ce thème fatidique, avec, d’un côté, celui d’un homme au bord du suicide à travers le drame d’un personnage cherchant vainement une aide pour passer à l'acte, et, d'autre part, le refus et les réactions de trois divers personnages (un militaire, un séminariste et un employé de musée) refusant cette aide pour des raisons différente selon leur convictions culturelles. Cette petite galerie des mentalités présentes en Iran est intéressante et intelligemment écrite. Avoir à assister impuissant à celle d’autrui alors que l’on attend la sienne, n’est-ce pas la condition de l’Homme face à sa fin annoncée ? C’est en tout cas ce que semble vouloir illustrer Kiarostami qui traite, sans jamais prendre parti, ce thème tabou en Iran qu’est celui du suicide. Le film est d’ailleurs toujours interdit dans son pays d’origine.
Décidément, impossible de comprendre l'engouement pour Abbas Kiarostami, réalisateur Iranien régulièrement plébiscité par les soi-disant élites culturelles de notre pays cherchant à se démarquer des goûts d'un peuple trop con pour saisir le sens d'oeuvres aussi austères... Gageons alors que je fais partie des beaufs puisque je réagis très primairement à ce type d'essais... Quel intérêt de filmer d'interminables conversations en taxi ? "Oui mais le chauffeur est un témoin essentiel de la situation à Téhéran et les dialogues reflètent une époque ainsi relatée naturellement". Mes fesses ! Des clichés et des schémas-type au service d'une pompeuse démonstration. "Oui mais au moins, la mise en scène est posée". Tu m'étonnes, c'est champ/contrechamp tout du long, il ne s'est pas foulé l'ami Kiarostami ! "Oui mais il est passé entre les mailles de la censure". Depuis quand est-ce un gage de qualité ? "Oui mais...". Allez, pas de oui mais, "Le goût de la cerise" est tout simplement impossible à regarder, de la même façon que le fut "Ten", autre succès du même auteur (encore des conversations en taxi, whaou !) quelques années plus tard.
Kiarostami livre une oeuvre aussi intelligente et belle qu'elle est lente. Les paysages sont magnifiques, les relations humaines sont vraiment pures, il y a quelque chose dans ce film de fondamentalement bon. La mise en scène est vraiment très bonne, et cette utilisation de la voix off alors qu'on voit la scène (faut voir le film pour comprendre) ça donne un aspect assez étrange au film. Par contre je dois avoué que j'ai trouvé ça un peu long et la fin je ne l'ai guère comprise (mais comme souvent avec Kiarostami)
C'est simple de résumer ce film : il ne se passe rien. La caméra peut être fixée sur une montagne, avec vue sur celle d'en face, et on attend qu'un véhicule parcoure tout le chemin d'en face... durée ressentie : un quart d'heure... Ensuite il y a quelques dialogues. Soit ils sont très très intelligents (et je n'ai rien compris), soit... il n'y a pas grand chose à comprendre.
on a du mal à comprendre ce personnages dont on ne sait absolument rien,(famille,métier...) et qui demande à plusieurs personnes qui croisent son chemin ,chemin qui d'ailleurs ne le mène on ne sait où car la fin est vraiment étrange mais en même temps surprenante et déroutante. un bon film avec certaines longueurs comme de longues scènes de voiture silencieuses, mais cela donne une certaine ambiance au film. un très bon film mais qui n'est pas assez marquant je trouve pour mériter une palme d'or
Il y a quelque chose dans le cinéma de Kiarostami qui dépasse l’entendement et qui m’empêche de trouver les mots pour exprimer clairement ce que ce cinéma a de grand, de très grand. Je crois que cela vient des innombrables richesses contenues dans ses films, qui font que je ne sais pas quoi louer en priorité, toutes ces qualités fusionnant en un tout que je ne parviens pas à dissocier sans être réducteur. Kiarostami étant -en plus de cinéaste- peintre, photographe, poète… ceci explique peut-être cela. Dois-je en effet me focaliser sur la dimension poétique de ses films? Sur leurs dimensions spirituelles? Sur leurs richesses thématiques? Sur la qualité de la mise en scène? Sur la beauté des images? Et au-delà, sur l’intelligence et la cohérence de sa filmographie qui, considérée dans son ensemble, apporte un nouveau degré de lecture?... Sans parler de ce qui apparaît dès lors comme anecdotique, à savoir une direction d’acteurs prodigieuse (des acteurs qui la plupart du temps ne le sont pas), un travail du son remarquable, un art de la narration exemplaire, un riche propos politique, une facilité à faire ressentir, sans ne rien montrer ni même suggérer, ce qui serait autrement directement l’objet de la censure (dans le cas présent, l’homosexualité par exemple)… Le tout sous l’apparence de la plus grande simplicité, qui gardera secrets tous ces trésors enfouis à un certain nombre de spectateurs (ce fut d’ailleurs initialement mon cas). Dans «Le goût de la cerise», la quête d’un homme résolu à en finir avec la vie et qui recherche quelqu’un pour l’enterrer prend des dimensions qui n’ont plus rien à voir avec le sujet initial. La thématique du suicide devient le prétexte à une véritable poétique de la vie, débouchant sur une séquence finale qui en laissera plus d’un sur le carreau. Je pourrai disserter interminablement sur les différentes composantes à l’œuvre dans ce film… Je préfère m’incliner, tout simplement, et venir ici rendre hommage à un travail exceptionnel.