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Maqroll
164 abonnés
1 123 critiques
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2,0
Publiée le 11 août 2010
Fausse bonne idée... que de trouver que ce film est un chef d’œuvre oublié. C’est un bon petit film sans prétention, terriblement daté des années soixante (avec une musique jazz horripilante), où les séquences les plus intéressantes sont celles où l’on voit New York palpiter sous l'oeil impavide de la caméra. À voir tout de même car le film est court (1 h 16)... c’est toujours ça de gagné !
Un film noir qui se distingue essentiellement par ses spécificités formelles, à savoir une construction narrative originale, une musique (trop) prononcée et une forte utilisation de la voix-off. Cette dernière est atypique, puisque c'est la conscience du héros qui s'exprime, mais devient vite lassante à cause d'un contenu faible et surtout répétitif. De façon plus large, le film n'a pas grand chose à raconter. Il peine à transcender son intrigue minimaliste par des images évocatrices. Les vingt premières minutes sont d'ailleurs symptomatiques de ce problème. La suite, elle, est plus captivante sans jamais totalement convaincre. Pour preuve, le destin du héros finit par laisser indifférent. En bref, quelques belles idées perdues dans un ensemble qui manque d'incarnation et de souffle.
Drôle de carrière que celle d’Allen Baron dont le seul et unique film où il est tout à la fois acteur, réalisateur et scénariste est un chef d’ouvre oublié qui fut exhumé plus de quarante ans après sa conception lors d’une présentation à Cannes en 2006. Ce coup d’essai qui était vraiment un coup de maître annonçant la naissance d’un grand réalisateur ne portera pas chance à Allen Baron qui restera cantonné aux séries TV. Le film qui par son esthétique et son mode de narration emprunte tout à la fois au film noir et à la Nouvelle Vague commence par une scène d’anthologie où la sortie d’un tunnel grossissant à mesure qu’un train avance rappelle la naissance douloureuse de Frankie Baby Boy tueur à gages solitaire. Revenu exécuté un contrat dans son Harlem natal il sera en proie à ses souvenirs d’enfance qui lui font perdre la froide concentration indispensable à son emploi. C’est un homme à la dérive et au bout du rouleau que nous présente la voix off omnisciente Dans le quartier de son enfance ses retrouvailles avec ses anciens amis lui rappellent qu'il est un paria et chaque échec le ramène à sa triste condition de tueur solitaire. Ce retour aux sources douloureux lui fait commettre des erreurs qu’il sait fatales et c’est la mort presque désirée qui l’attend au bout du chemin. Le film magnifiquement filmé avec des vues de New York au petit matin stupéfiantes est d’une désespérance totale. Baron Allen qui a endossé lui-même le rôle-titre faute de moyens est un croisement de George G Scott et de Robert De Niro avec des faux airs de Lino Ventura. Il y a pire comme apparenté. Un grand film assurément dans la lignée des meilleurs films noirs Dassin et « Panique dans la rue » de Kazan. Pourquoi n’a-t-on pas donné à cet homme la place qu’il méritait ?
C'est une perle rare du film noir, restée longtemps inédite en France, puisque les bobines sont arrivées dans nos salles en 2006, soit 45 ans après la sortie américaine ! Allen Baron, qui a surtout fait carrière comme réalisateur de séries TV, témoigne dans Baby Boy Frankie d'un vrai talent, dont on regrette qu'il n'ait pas été davantage exploité au cinéma. Voix off originale (un narrateur tutoie le personnage principal, à la manière d'une voix intérieure), superbe noir et blanc, cadrages parfois insolites, belle utilisation du décor new-yorkais, ambiance jazzy... Et noirceur absolue, nourrie de solitude, de misanthropie et de souffrance. Seuls bémols : quelques failles logiques sur la fin. On sait que Martin Scorsese adore ce film singulier. Après visionnage, on mesure l'influence de Baby Boy Frankie sur Taxi Driver, par exemple. Errance, solitude poisseuse, marginalité, haine sociale... Il y a là une parenté thématique évidente.
Si ce film a des qualités indéniables au niveau de l'image et du cadrage, la musique est envahissante, pour ne pas dire soulantes, les passages de mambo sont de trop et ont très mal vieilli.
Ce film est resté inédit et inconnu jusqu'à ce jour en France, il y a certainement des raisons !!
J'ai vraiment aimé ce film. La mise en scène est propre, vivante. La voix off, grave, employant le "tu", nous plonge au cœur même de l'action, nous doutons avec le héros, nous tremblons avec lui. Les plans de New-York sont vraiment magnifiques, on a envie d'entrer dans ces boutiques de Noël!!! Le scénario et simple mais efficace. Bref, un vrai petit coup de cœur, simplement déçue que le réalisateur n'ai pas poursuivit sur sa lancée! J'aurai vraiment aimé voir d'autres films aussi bien réalisés!
Effarant ! Un film qui aurait pu être une perle du cinéma noir s’il était resté du cinéma ! La voix OFF, ruine littéralement la narration qui n'a plus rien de cinématographique ! Est-ce un hommage à la catastrophique "Nouvelle" Vague Française ? Dans ce cas c'est réussi, c'est aussi ennuyeux qu'un Godard ou un Bresson ! La Solution est peut-être de le regarder avec le son coupé !
A rapprocher du sabotage de son "Barry Lyndon" par Kubrick soi-même qui à eu l'idée catastrophique de la description appliquée lue par Jean Claude Brialy qui démolit le rythme, les acteurs étant en permanence en train de ralentir tant qu'ils peuvent, la bouche fermée, en attendant que le narrateur aie fini de réciter ! La négation des leçons de A. Hitchcock et F. Lang, les inventeurs du langage de la caméra !
Un film noir fascinant et original, tourné sous l’influence du jazz, formellement très en avance sur son temps. Des cinéastes comme Melville, Scorsese ou De Palma doivent l’avoir vu en boucle.
Une situation cinématographique superbe : le dernier contrat d’un tueur à gage qui est en même temps l’itinéraire fermé d’un solitaire misanthrope de naissance (avec la très belle idée de situer l’action au moment des fêtes de Noël et du Nouvel an). C’est une sorte de film noir américain dépouillé jusqu’à l’os, réalisé comme un film européen de la Nouvelle vague, en extérieur et avec une caméra très mobile, quelque chose de très moderne au tout début des années 60. Ça manque un peu d’épaisseur et de maturité, ça cède aux systématismes et aux tics de style dans l’utilisation du monologue en voix off et de la musique. New York est magnifiquement filmé en noir et blanc et Baron trouve de superbes angles de vue. On comprend que ça soit un des films préférés de M. Scorsese : une bonne partie de son cinéma part des mêmes prémisses. Plutôt que d’un chef-d’œuvre ignoré puis déterré, il vaudrait mieux y voir un très bon coup d’essai d’un tout jeune réalisateur qui avait les moyens de mener une grande carrière cinématographique, plutôt que de se tourner vers les séries télévisées.
Super film ,rien à dire !! Franchement, ce métrage m'était totalement inconnu et je ne regrette pas de l'avoir vu. Malgré sa courte durée et une histoire classique de gangster, ce film reste agréable et intéressant à suivre. l'acteur principal et réalisateur du film n'est pas connu et pourtant son film regorge de superbes plans filmiques et d'idées intéressantes (cf par exemple la vue aérienne sur l'orphelinat et les enfants en rang). Il se dégage également une ambiance noire, pessimiste dans un New York parfaitement filmé en noir et blanc. Un bon polar des années 60 comme beaucoup en ont été tourné à cette époque mais rarement aussi bien fait que celui-ci. A découvrir.
Un chef d'oeuvre perdu, puis (heureusement) retrouvé! Un mode de narration unique avec le "tutoiement" de la voix off, qui nous imprègne tout de suite de l'ambiance noire de ce New York City Movie.
Film interessant,mais gardons nous de parler de chef d'oeuvre. Reflexe "nouvelle vague" dès que la narration et le traitement du film sort de l'ordinaire. Car il manque tout de même une fin moins convenue et attendue que celle proposée. Pour l'assassinat n'avez vous pas trouvé une ressemblance avec la scène du parrain 2 lorsque De Niro flingue le gars dans l'escalier et ou il monte sur les toits pour se débarrasser de l'arme? eh Francis qu'en penses tu?
Qui connait Allen Baron ? Pas grand monde même parmi les cinéphiles experts. Pourtant, avant de se spécialiser dans les séries télé, ce réalisateur doué réussissait à seulement 25 ans ce très beau film noir. Mise en scène sèche soutenue par une voix off qui s'adresse non pas au spectateur mais au personnage principal, noir et blanc épuré, cadrages superbes dans un New York rarement si bien filmé, musique de jazz qui donne sa respiration au film. La caméra s'attache aux pas d'un tueur(interprété par le réalisateur lui-même), dont on sait peu de choses sinon qu'il est fort peu sympathique. Suivez son parcours.
Grosse surprise. Je remarque une belle photographie à la médiathèque et, en m'approchant, je peux lire en gros qu'il s'agit d'un des films préféré de Scorsese. Comme pour Soy Cuba il m'en fallait pas plus pour sauter dessus. Grave et comique par moments, c'est un classique des années 60, Scorsese a vu juste une nouvelle fois. Et dans ce film plus on avance plus on a l'impression de regarder Taxi Driver, on se réjouit vite du possible bijou qu'il peut être. Maintenant on peux le dire Baby Boy Frankie a grandement inspiré Taxi Driver. Dès le début on adhère avec une introduction originale. L'idée de l'homme solitaire en pleine période de fête dans un New York jazzy des plus plaisants fût royale. Réalisation, scénario, noir et blanc maîtrisé, dialogues (voix off inclues), tout est presque parfait. C'est même assez troublant, cette impression d'entrer dans un esprit assez malade (celui du réalisateur ?) presque comme une autobiographie étant donné qu'il s'agit de son seul film. On vit la chose à la première personne, au fil du film on se surprend à s'attacher à ce serial killer fort sympathique en soi. Dans la catégorie polar, très bon film !