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Shephard69
331 abonnés
2 259 critiques
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4,5
Publiée le 9 janvier 2015
Ma première incursion dans le cinéma d'Emir Kusturica est une franche réussite. Un cinéma emballant, succession de scènes complètement loufoques et décalées reliées par un scénario brillant. Un humour loufoque et truculent, un film de génie qui ne ressemble à rien d'autre, une peinture superbe d'une culture peu vue au cinéma. D'une grande fraîcheur.
Une comédie surréaliste, de part son contexte, sa forme et surtout grâce à ses acteurs, qui, il faut l'avouer, ont tous de la " gueule " ! ! Une comédie loufoque, barge, totalement bizarre et déjantée, mais qui restera (à coup sur) dans les annales du cinéma serbe. Des acteurs au top de leur forme, tous dotés d'un charisme extraordinaire, chacun nous faisant rire de différentes façons, dans leurs manières d'interpréter leur personnage, dans leur dialogue ou simplement en jouant sur leur physique. Une bande son mythique, qui vous entraîne dans leur délire, dans la limite du folklorique, et ce grâce au réalisateur Emir Kusturica (qui a été le président du jury du 58ème Festival de Cannes en 2005), et son groupe, le No Smoking Orchestra. Chat Noir , Chat Blanc, est une perle rare que l'on a rarement la chance de voir, une comédie vibrante, euphorisante, dont on ne se lassera pas de si tôt !
Ah ... Kusturica ! Du rêve, tout simplement ! Encore un film énorme qu'il nous livre là ! La musique, le casting, la réalisation, l'histoire, que de l'originalité ! Magique, énorme, un voyage.
Un film drôle , complètement fou et avec un tendre et amusant regard sur la culture serbe , les traditions et la simplicité qu'on ne connait plus ici . Une petite arnaque qui tourne au fil des évènements a une grande course vers l'amour , voila un scénario presque polar anglais (dans le style de tournure) mais toute la comédie , les gags souvent trash et surtout les personnages barrés et divers comme Dadan (Un Tony Montana de seconde zone , accro a la coke et a la danse) qui assurent largement le spectacle durant les deux heures . Les acteurs vont souvent au delà du bon jeu en exagérant trop mais ils sont tellement dedans , ça sent l'honnêteté , le vrai cinéma et ça fait plaisir a voir même si ce ne sont pas d'excellents acteurs non plus . La caméra folle et imprévisible de Kusturica aime filmer l'amour et la folie avec une passion et une vivacité surprenante et entrainante , un rythme jamais stopper qui permet de garder toujours cet amusement . Une oeuvre vrai , surprenante et terriblement amusante a regarder .
J'aime énormément les films de Kusturica ! Ils sont fous, fous, fous ! Ils sont la vie, haute en couleurs, en musiques, en sentiments. Un vrai délice à chaque fois ! Un foutra géant de tout ça où le bonheur explose à chaque image. Merci Monsieur Kusturica pour le bonheur que vous nous apportez à chacun de vos films.
Chat noir, Chat blanc est une excellente comédie afin de découvrir le cinéma de d'Emir Kusturica ainsi que les traditions et mœurs des gitans serbes. D'emblée, le film joue la carte de l'originalité: caméra inspirée, rythme pétillant, musique déjantée (excellente et composée par le groupe de Kusturica), personnages au physique et au caractère très marqué. Les premières minutes peuvent même nous sembler laborieuses tant l’atmosphère du film est étrange, personnelle et complétement inédite. On se retrouve quelque peu plongés dans un nouveau monde, aux coutumes étranges et ou règne une douce folie. Le film, a voir à tout prix dans sa version originale, joue la carte de la singularité et l'histoire, loufoque à souhait, est complétement barrée. Le film, tout de même teinté d'une force dramatique, est constamment à prendre au second degré. Une fois le cap franchi, vous allez tout simplement vous régaler: entre les histoires d'amour qui foutent le camp, la résurrection de cadavres calfeutrés dans une cave moisie, un mariage qui tourne au cauchemar, Emir Kusturica frappe vraiment fort et laisse libre cours à son imagination assez timbrée. Le film ne manque pas de finesse toutefois, ne tombant jamais dans l'humour potache et les blagues salaces "à l'américaine". En plus de nous faire découvrir un univers cinglé et une culture nouvelle, Chat noir, chat blanc parvient même à nous faire réfléchir vis à vis des relations familiales, amicales et amoureuses. La présence des deux chats (un blanc, un noir) fait surement allusion aux bons et mauvais évènements qui fluctuent tout au long de l’histoire. Les acteurs quand à eux sont parfaits, bien qu'inconnus pour la plupart. Ils se glissent dans la peau de personnages tous aussi différents que délirants, en passant du jeune homme fougueux au macho orgueilleux et avide jusqu'au riche vieillard barjo... bref, un pur régal! Je conseille donc ce film à tout le monde, car il est d'une part enrichissant, et d'autre part très divertissant. Tout le monde pourra y trouver son compte!
Ce Kusturica est particulièrement savoureux, mais avant tout totalement déjanté (fidèle à son réalisateur). On pourrait interpréter le titre "Chat Noir Chat Blanc" en raison de la formidable gamme de personnages composant le film, chacun formant un duo avec une autre personne lui étant contradictoire des pieds à la tête ; ainsi on trouvera des très gros et des très maigres, des très bêtes et des intelligents, des très vieux et des jeunes... Mais le titre peut être aussi assimilé directement à deux personnages du film: en effet, on remarque qu'il abonde comme dans tout les films de Kusturica de beaucoup d'animaux (personnellement je n'ai, je crois jamais vu autant d'oies dans un autre film), dont la présence d'un chat noir et d'un chat blanc qu'on retrouvra plusieurs fois. On aura même droit à un plan où le blanc "saute" le noir, et là où je veux en venir, c'est qu'un des personnages: Matko (le looser absolu du film, habillé en costard noir au marriage arrangé de son fils) est trompé par son "accolyte" le terrible et hilarant Dadan (tout le temps en blanc) dans l'attaque d'un train rempli de gazoil. Le chat blanc peut donc être Dadan, le noir Matko.
Le film est aussi magistralement mis en scène, et commence très fort, ne laissant aucun répis (ou presque) à son spectateur, l'action est vive, pleine de rebondissements très divertissants, un comique burlesque épatant, un scénario fortiche et original, le tout orchestrée par une musique du "No smoking orchestra" (groupe où Kusturica est guitariste) géniale et entraînante à souhait. Kusturica arrive encore une fois à marier l'aspect burlesque, le conte merveilleux, la romance et clins d'oeils cinéphiliques (Casablanca; Mon oncle; Il était une fois dans l'ouest...) d'une manière qu'on ne peut qu'applaudir bruyament. Voyez-le ! Il est tellement drôle !!
"Chat noir, chat blanc" est un petit bijou de la comédie internationale. Kusturica traite son film avec beaucoup d'intelligence, il joue souvent avec la dichotomie et la bichromie perpetuelle de l'atmosphére, notamment avec le décalage des situations mais aussi de l'atmospére qui oscille entre le chat noir ( qui porte une poisse sans nom ) et le chat blanc ( qui enroble le tout d'une bonne humeure ). J'ai beaucoup aimé le film parce qu'il nous donne un air de déjà vu. En effet, il nous est impossible de ne pas penser à Terry Gilliam quand on voit la même caméra qui vogue et chope les visages sans qu'il ne soit enjolivé, conférant au film toute sa beauté. Le film navigue sur une musique gitane entrainante qui souléve le tout en conférant à l'oeuvre une valeur dynamique. Au final "Chat noir, chat blanc" est un pastiche drôlement cocasse de classiques : "Le Parrain", "Roméo et Juliette", etc... Cette parodie évite toute lourdeur en fesant exemple d'une douce finesse. Les acteurs sont tous plus merveilleux les uns que les autres grâce à un naturel déconcertant face aux caractére exagérés des personnages. En conclusion le film de Kusturica est un délice de comédie qui, grâce à son univers spéciale, lui donne un petit goût de culte.
J'adore le style de Kusturica, sa manière de filmer ainsi que l'humour de ses films délirants, on rigole bien pendant 1h20 mais ensuite moins tout de même. Quand on n’a pas d'argent il faut des idées et dans ce film il n’avait pas beaucoup d'argent.